DISPOSITIF DE LUNETTES
La présente invention a pour objet un dispositif de lunettes.
De manière traditionnelle, les verres d'une paire de lunettes sont montés enchâssés dans une monture qui peut être réalisée en métal ou en matière plastique ou analogue.
Dans un but initialement de gain de poids et d' économie , puis plus tard d'esthétique, il a été proposé de réduire les dimensions de la monture. Dans un premier temps les cerclages dans lesquels sont enchâssés les verres ont été supprimés totalement ou en partie, en sorte que les branches et le pontet soient solidarisés directement aux verres . La ixation aux verres du pontet et des branches, ou plus exactement des pivots de ces dernières, est réalisée au moyen de vis, vissées après perçage, soit dans la tranche, soit dans l'une ou l'autre des f ces desdits verres . On notera que certains utilisent également le collage.
Ces progrès réalisés en matière de monture ont toutefois un prix, en sorte que les lunettes qui en bénéficient sont généralement réservées à une clientèle relativement aisée . Dans ce cas il est difficile d'envisager la possibilité pour chacun de disposer de plusieurs paires de lunettes , de grande qualité de fabrication, présentant des esthétiques différentes.
La présente invention a pour but de remédier à cette carence , en proposant un dispositif de lunettes autorisant la possibilité à tout un chacun de disposer de plusieurs montures de lunettes .
Le dispositif de lunettes selon l'invention est du type sans cerclage où le pontet et les pivots ou analogue des branches sont fixés directement sur les verres, ou avec cerclage, et il se caractérise essentiellement en ce que d'une part ledit pontet est composé d' au moins trois pièces , deux destinées à être
solidarisées chacune fixement à un verre, tandis que la troisième est apte à être solidarisée à chacune des deux autres par l'intermédiaire d'un moyen de fixation réversible ; et d'autre part, chacune desdites branches comporte au moins deux pièces , une première pièce destinée à être solidarisée fixement au verre, et une seconde pièce, liée à la branche, apte à être solidarisée à ladite première pièce par l'intermédiaire d'un moyen de fixation réversible.
L'utilisation de moyens de fixation réversible pour la solidarisation des verres au reste de la monture, à savoir le pontet et les branches, permet d'envisager pour un utilisateur de disposer d'un jeu de plusieurs pièces différentes, et/ou de verres de formes différentes , en sorte d' autoriser la construction par ledit utilisateur de lunettes d'esthétiques différentes .
La composition de base pourrait ainsi comprendre deux paires de lunettes comprenant chacune deux verres , deux branches et un pontet, en sorte de permettre la construction de huit paires logiques de lunettes, et bien d'autres plus fantaisistes.
En multipliant le nombre de jeux de deux branches et un pontet, et éventuellement le nombre de verres de formes différentes , on peut créer de nombreuses de paires de lunettes différentes , avec un relativement petit nombre de pièces .
L'assemblage peut être réalisé par l'opticien, qui peut ainsi proposer un choix important de paires de lunettes tout en limitant ses stocks, soit par l'utilisateur lui-même s'il a opté pour un set de plusieurs pièces différentes .
Selon un mode de réalisation particulier du dispositif selon l'invention, le pivot de chacune des branches est solidaire de la pièce solidaire du verre et destinée à recevoir ladite branche .
Selon un mode de réalisation particulier du dispositif selon l'invention, l'une des pièces à solidariser à une autre pièce comporte un élément saillant en forme sensiblement de cylindre d'axe parallèle au plan général d'un verre, tandis que ladite autre pièce comporte une cavité de forme complémentaire destinée à loger ledit élément, ladite cavité étant associée à un moyen de butée apte à limiter la profondeur d'enfoncement.
De manière préférentielle, mais non indispensable, chacun des moyens de fixation réversible est associé à moyen apte à verrouiller l'emboîtement, qui peut consister en un moyen d' encliquetage .
Selon un autre mode de réalisation particulier du dispositif selon l'invention, le pivot de chacune des branches est solidaire de cette dernière.
Selon une autre caractéristique additionnelle du dispositif selon l'invention, les moyens de fixation réversible consistent en des formes concordantes emboîtables .
Selon une variante du dispositif selon l'invention, les moyens de fixation réversible d'une pièce à une autre sont tels que l'une desdites pièces peut pivoter par rapport à l'autre selon un certain angle, de manière qu'une position angulaire autorise l'assemblage, tandis qu'une autre position angulaire crée le verrouillage de cet assemblage.
Les moyens de fixation réversible peuvent ainsi être du type à baïonnette, c'est-à-dire qu'ils comportent des moyens aptes à coopérer les uns avec les autres selon la position angulaire des uns par rapport aux autres, que ce soit pour la fixation du pontet aux verres, ou que ce soit pour la fixation des branches. On notera que l'axe de pivotement d'une pièce par rapport à l'autre peut être confondu avec l'axe de pivotement de la branche, en sorte que, de préférence, la position angulaire
autorisant le désassemblage des deux pièces est différente de celles extrêmes d' ouverture et de fermeture desdites branches .
Selon une autre caractéristique additionnelle du dispositif selon l'invention, les pièces fixées sur les verres consistent chacune en un bloc présentant une feuillure destinée à coopérer avec le bord du verre, ledit bloc étant fixé au moyen d'au moins une vis .
Par ailleurs, de manière avantageuse, le pontet comporte à l'arrière et vers le bas deux prolongements munis chacun en extrémité d'une ailette articulée ou non, constituant un appui nasal .
On notera également qu'il peut être prévu d'adjoindre au dispositif selon l'invention, des éléments de cerclage rapportés sur le bord des verres . Ces éléments , qui peuvent être réalisés dans différents matériaux, et être de différentes couleurs et formes, sont destinés à recouvrir la partie supérieure du bord des verres ou la partie inférieure, ou les deux.
La fixation de ces éléments est réalisée de préférence par leurs extrémités , sur les pièces solidaires des verres , et/ou sur le pontet et les branches .
Les avantages et les caractéristiques du dispositif selon l'invention, ressortiront plus clairement de la description qui suit et qui se rapporte au dessin annexé, lequel en représente plusieurs modes de réalisation non limitatifs.
Dans le dessin annexé :
- la figure 1 représente une vue schématique partielle de face et en éclaté, d'un dispositif de lunettes selon l'invention
- la figure 2 représente une vue schématique en plan de dessous et en éclaté d'une partie du même dispositif.
- la figure 3 représente une vue schématique en plan de dessous et en éclaté d'une autre partie du même dispositif.
- les figures 4a et 4b représentent des vues schématiques d'une variante du dispositif selon l'invention dans des configurations différentes .
la figure 5 représente une vue schématique d' une autre variante du même dispositif.
- la figure 6 représente une vue schématique en perspective et en éclaté d'une autre variante du dispositif selon l'invention
En référence à la figure 1 , on peut voir un dispositif de lunettes selon l'invention. Il comporte de manière traditionnelle deux verres 1 reliés entre eux par un pontet 2, et deux branches 3 dont on ne voit que l'extrémité.
En référence également à la figure 2, on peut voir que, selon l'invention, le pontet 2 comporte une pièce transversale 20 raccordée à chacun des verres 1 au moyen d'une pièce intermédiaire 4 solidarisée fixement au verre 1.
Dans le mode de réalisation représenté, les pièces intermédiaires 4 se présentent chacune sous la forme d'un bloc comportant une feuillure 40 destinée à coopérer étroitement avec le bord 10 du verre 1, cet assemblage étant complété du vissage de, de préférence, deux vis 41 superposées, dont une seule est visible.
L' assemblage de la pièce transversale 20 du pontet 2 aux pièces intermédiaires 4 est réalisé par emboîtement d'éléments de formes complémentaires .
Ainsi, de la pièce transversale 20 comporte à chacune de ses extrémités une paroi plane 21 de laquelle fait saillie un élément 22 de forme globalement cylindrique d' axe parallèle au plan général des verres 1 , tandis que chacune des pièces intermédiaires 4 comporte dans sa partie extrême opposée à celle solidarisée au verre 1, en arrière d'une paroi plane 42 destinée à venir au contact de la paroi 21, une cavité cylindrique 43 de forme complémentaire s' ouvrant dans la paroi 42, en sorte de permettre l'emboîtement serré de l'élément 22 dans la cavité 43.
On notera que la cavité 43 n'est pas traversante, elle comporte un fond 44 situé dans la partie supérieure de l'élément 4, ce fond 44 constituant l'arrêt d'enfoncement de l'élément 22.
On notera également que, sur la figure 1 , le pontet 2 comporte inférieurement deux prolongements 23 équipés chacun en extrémité d'une ailette 24, afin de constituer un appui nasal.
En référence maintenant à la figure 3, on peut voir que, selon l'invention, chacune des branches 3 est raccordée à un verre 1 au moyen d'une pièce intermédiaire 5 solidarisée fixement à ce dernier .
Dans le mode de réalisation représenté, tout comme pour les pièces intermédiaires 4 , la pièce intermédiaire 5 se présente sous la forme d'un bloc comportant une feuillure 50 destinée à coopérer étroitement avec le bord 10 du verre 1, cet assemblage étant complété du vissage de, de préférence, deux vis 51 superposées , dont une seule est visible .
Comme pour les pièces 4, l'assemblage d'une branche 3 à une pièce intermédiaire 5 est réalisé par emboîtement d'éléments de formes complémentaires .
Ainsi, la pièce intermédiaire 5 comporte à son extrémité une paroi plane 52 de laquelle fait saillie un élément 53 de forme globalement cylindrique d' axe parallèle au plan générale des verres 1, tandis que la branche 3 comporte, dans sa partie extrême de raccordement, un bloc 30 abritant une charnière ou analogue 31 et présentant latéralement, en arrière d'une paroi plane 32 destinée à venir au contact de la paroi 52 , une cavité cylindrique 33 de forme complémentaire s'ouvrant dans la paroi
32, en sorte de permettre l'emboîtement serré de l'élément 53 dans la cavité 33. La cavité 33 n'est pas traversante, elle comporte un fond 34 qui constitue l'arrêt d'enfoncement de l'élément 53.
On notera que dans le mode de réalisation représenté la charnière 31 est solidaire fixement de la branche 3, elle pourrait toutefois être solidaire fixement de la pièce intermédiaire 5.
On notera que la forme cylindrique des éléments 22 et 53 , et des cavités 43 et 33, peut être remplacée par d'autres, tronconique en sorte de réaliser un assemblage de type cône Morse, ou en queue d' aronde par exemple .
La pièce transversale 20 du pontet 2 prend appui sur le nez par 1' intermédiaire des ailettes 24 et des prolongements 23, tandis que les verres 1 prennent appui sur le pontet par l'intermédiaire des fonds 44 des cavités 43, et que les branches 3 sont en appui, par l'intermédiaire des fonds 34 des cavités
33 , sur les verres 1. La fixation par emboîtement peut donc être suffisante dans la mesure où les usinages sont précis . Il peut toutefois être nécessaire de compléter l'emboîtement par un verrouillage, lequel peut consister en un simple encliquetage de reliefs complémentaires ou un indexage à bille.
On notera par ailleurs que les verres 1 peuvent être de plus habillés par des éléments 11 et 12, visibles sur la figure 1,
destinés à être rapportés sur les bords 10, respectivement au- dessus ou en-dessous .
Il est ainsi parfaitement possible d'utiliser la même technologie pour des lunettes avec cerclage, c'est-à-dire avec des verres non percés .
En référence maintenant aux figures 4a et 4b, on peut voir une variante du dispositif selon l'invention, notamment en ce qui concerne les parties emboîtables .
On peut ainsi voir une pièce 6 assemblée à une pièce 7, par emboîtement d'une partie cylindrique 60 de la pièce 6 dans une cavité cylindrique 70 de la pièce 7, sachant que les pièces 6 et 7 peuvent consister en une branche, un pontet ou l'une des pièces intermédiaires 4 et 5.
La partie cylindrique 60 comporte un ergot 61 faisant saillie de sa paroi 62, tandis que la paroi 71 qui délimite la cavité 70 présente une gorge longitudinale 72 débouchant dans une gorge 73 périphérique partielle, ces gorges présentant des caractéristiques dimensionnelles leur permettant d' accueillir l'ergot 61.
La partie 60 est donc destinée d'une part à être introduite axialement dans la cavité 70, l'ergot 61 s' insérant dans la gorge 72, puis d'autre part à pivoter afin que l'ergot 61 pénètre dans la gorge 73, en sorte que le retrait axial de la partie 60 soit impossible.
On obtient ainsi un blocage et un verrouillage des deux pièces 6 et 7 , le verrouillage pouvant être complété par des moyens de butée externes, l'absence de jeux, des moyens d' encliquetage réalisés entre les pièces en mouvement.
Dans le mode de réalisation représenté, la gorge 73 permet un pivotement de 90°, en sorte que l'une ou l'autre des pièces 6 et
7 soit une branche 3, tandis que l'autre consiste en une pièce intermédiaire 5 , les deux positions extrêmes correspondant aux deux positions d'une branche à savoir ouverte et fermée.
On notera que dans l'exemple représenté, la séparation des deux pièces 6 et 7 n'est possible que dans une position extrême de pivotement de l'une part rapport à l'autre, ce qui peut être préjudiciable à l'assemblage si l'une des deux positions correspond, comme cela vient d'être évoquée précédemment, à une position habituelle.
Aussi, comme cela est ressort de la figure 5, il est possible que la position angulaire d'une pièce par rapport à l'autre ne corresponde à aucune des ces positions extrêmes. A cet effet la gorge périphérique 74 destinée à recevoir l'ergot lors du pivotement axial, s'étend de part et d'autre de la gorge longitudinale 72.
Ces différentes variantes du dispositif selon l'invention peuvent prendre différentes formes, il est ainsi possible d'utiliser plusieurs ergots, que ce soit la partie 60 qui comporte une ou plusieurs gorges , tandis que le ou les ergots font saillie vers l'intérieur de la cavité.
La figure 6 nous montre une forme de réalisation particulière de pièces 8 et 9 destinées à être emboîtées l'une dans l'autre. La pièce 9, pouvant consister en l'extrémité d'une branche, comportant une cavité rétentrice 90, plus qu' hémicylindrique, tandis que la pièce 8, qui peut être fixée au verre, comporte un élément cylindrique 80 apte à s'insérer dans la cavité rétentrice 90 et à pouvoir y pivoter, le verrouillage étant assurer par une combinaison d'ergots 91 et de gorges 81.
On notera qu' il est parfaitement possible de compléter cet assemblage par des moyens d'indexage, par exemple un ergot faisant saillie inférieurement et axialement de l'élément
cylindrique 80, et destiné à coopérer avec un orifice pratiqué dans la base de la pièce 9 axialement à la cavité 90.