FR3067591A1 - Implant intraoculaire pour le traitement de la cataracte chez l'homme et l'animal - Google Patents
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Abstract
L'invention a pour objet un implant intraoculaire pour le traitement de la cataracte, réalisé d'une seule pièce en un matériau pliable, comprenant un corps optique (1) sensiblement circulaire délimité par une bordure périphérique (10), et des haptiques (2) s'étendant dans le plan principal dudit corps optique, chacune comprenant : - une zone proximale (20) ayant une base (23) qui assure la liaison avec la bordure périphérique (10) du corps optique (1), - une zone distale (22) dont l'extrémité est libre, et - une zone intermédiaire (21) incurvée s'étendant entre la zone proximale (20) et la zone distale (22), l'implant comprenant quatre haptiques (2) fixées par leur base à écartement, la zone intermédiaire (21) de chaque haptique étant d'épaisseur inférieure à l'épaisseur des zones proximale et distale (20, 22) entre lesquelles elle se trouve. L'implant peut être inséré dans l'il par une microincision chez des patients humains et animaux de toutes tailles.
Description
IMPLANT INTRAOCULAIRE POUR LE TRAITEMENT DE LA CATARACTE CHEZ L'HOMME ET L'ANIMAL
La présente invention appartient au domaine des dispositifs ophtalmiques, et plus particulièrement au domaine des implants intraoculaires utilisés dans le traitement de la cataracte.
Elle a pour objet un implant réalisé d'une seule pièce en un matériau pliable biocompatible, pouvant être inséré dans l'œil par une microincision, qui comprend un corps optique muni de quatre haptiques destinées à le maintenir dans l'œil et à le stabiliser dans la position adéquate, lesquelles haptiques présentent une zone amincie de flexibilité accrue, permettant l'emploi de l'implant chez des patients humains et animaux de toutes tailles.
La cataracte est une déficience dont souffrent un grand nombre de personnes, mais qui touche également les animaux. Elle se manifeste par une opacification du cristallin, ce qui conduit à une détérioration de l'acuité visuelle. Les traitements médicamenteux destinés à freiner le vieillissement du cristallin sont inefficaces à long terme, de sorte que l'intervention chirurgicale est le seul moyen de rétablir une vision correcte.
Il est bien connu de traiter la cataracte, chez l'humain comme chez l'animal, en remplaçant le cristallin devenu opaque par un implant artificiel aussi désigné par son acronyme anglais IOL pour intraocular lens (lentille intraoculaire). Ces implants sont généralement constitués d'une partie optique sensiblement circulaire en forme de lentille biconvexe jouant le rôle du cristallin, à laquelle sont associés des éléments appelés haptiques destinés à maintenir l'implant dans le sac capsulaire afin d'assurer une bonne stabilité et un centrage correct de celui-ci à l'intérieur de l'œil. L'opération est communément réalisée par la technique de phaco-émulsification qui permet de fragmenter le cristallin et de le retirer par aspiration. Cette technique rendant inutile d'inciser largement la cornée, il est avantageux de disposer d'implants pouvant être introduits dans le sac capsulaire par une incision de taille réduite également. Outre la diminution du traumatisme induit par la lésion, ceci facilite la cicatrisation et réduit les risques de déformation de la cornée responsables des astigmatismes postopératoires.
Pour ce faire, ont été conçues des implants pouvant être pliés ou enroulés et placés dans un dispositif d'injection permettant de les introduire dans l'œil à travers une petite incision.
Ils se déploient ensuite et se mettent à leur place, spontanément ou avec l'aide du praticien. Bien entendu, l'implant doit être assez petit et souple pour être plié sans être détérioré par la compression qu'il subit durant son injection. Ce faisant, il doit remplir sa fonction propre de correction efficace et de stabilité dans l'œil, ceci dans la durée. Il doit être assez grand et rigide pour apporter une correction optique comparable à celle d'un cristallin naturel sain, sans que l'élément optique se déforme. Les éléments haptiques doivent quant à eux avoir une certaine rigidité pour remplir leur fonction de maintien et de centrage tout en conservant une certaine élasticité pour s'adapter aux dimensions variables de l'œil d'un individu à l'autre. Du fait de l'imprécision dans l'estimation de la dimension du sac capsulaire, ils doivent être en mesure de subir une certaine compression, mais sans toutefois déformer, voire endommager, la paroi du sac capsulaire.
De nombreux implants intraoculaires pour le traitement de la cataracte pouvant être introduits par une microincision de la cornée ont été proposés. On connaît des implants de type navette qui comportent une microlentille munie de deux éléments haptiques s'étendant radialement dans le plan de l'élément optique, tels que ceux décrits par exemple dans W02006/054130. Ces implants de type navette sont essentiellement employés dans le domaine vétérinaire.
Chez l’homme, on a plutôt recours à un deuxième type d’implant, dont les haptiques ont la forme d'anses incurvées en C. On cherche à obtenir des rigidités variables des haptiques en jouant sur leur géométrie. Par exemple, le document EP 566 461 propose un implant monobloc doté de deux anses présentant une partie renflée de manière à créer à ce niveau une inertie de flexion supérieure à celle du reste de l'haptique. EP 865 261 décrit un implant pliable constitué d'un élément optique souple doté de deux haptiques qui comportent un coude formant un point de faiblesse ou charnière, pour permettre leur flexion sans provoquer un bombement de l'élément optique.
Cependant, les implants intraoculaires susceptibles d'être mis en œuvre par une incision de petite taille disponibles à ce jour, sont encore insatisfaisants. Des phénomènes de déplacement axial (vaulting) ou d'inclinaison (tilt) de l'implant peuvent apparaître du fait de l'inadéquation avec la morphologie de l’œil du patient, qui peut d'ailleurs évoluer durant la phase de cicatrisation. Ceci est d'autant plus problématique que la plupart des implants sont proposés en une seule taille (déclinée selon une gamme de puissances optiques pour les applications humaines) alors qu'il est difficile d'estimer les mensurations réelles du sac capsulaire avant l'intervention chirurgicale. On peut observer en outre des difficultés pour ces implants à s’adapter aux contractions du sac capsulaire se produisant en phase postopératoire du fait de la cicatrisation, qui représente communément une réduction de diamètre de l'ordre de 10%, pouvant atteindre 20%. L'implant peut se déformer au niveau de l'optique et/ou se déplacer sous l'effet d'une compression mal compensée par les haptiques, tandis que le sac capsulaire a tendance à former des plis altérant la vision.
La technique de chirurgie vétérinaire est exactement la même que celle employée couramment chez l'homme. Les implants ont des caractéristiques qui relèvent des mêmes contraintes à concilier. La puissance optique des implants est unique et forte (fixée à 41 dioptries chez le chien par exemple, contre 21 dioptries en moyenne pour l'homme), ce qui impose une convexité plus grande de la lentille, ainsi qu'un diamètre plus élevé. Les contraintes géométriques et mécaniques des éléments optiques et haptiques (dimensions, formes, souplesse/rigidité, élasticité) sont donc particulièrement difficiles à concilier.
Il existe donc un besoin de disposer d'implants oculaires plus performants pour le chirurgien en termes de taille et de souplesse permettant leur injection par microincision, et surtout pour les patients humains ou animaux en termes de centrage et de stabilité. Le but de la présente invention est de proposer un implant intraoculaire pliable ayant un encombrement réduit lors de son injection, qui assure par ailleurs aussi un placement correct et stable à l'intérieur de l'œil. En particulier, un but de l'invention est d'offrir un implant dont la partie haptique permet d'améliorer la stabilité et le centrage de l'implant dans le sac capsulaire. Un autre but de l'invention est d'offrir un tel implant en une taille unique s'adaptant à toutes les conformations anatomiques des patients, humains et animaux. Un objectif de l'invention est également de proposer un implant oculaire ayant une puissance optique élevée, qui soit adapté au traitement de la cataracte chez les animaux, notamment le chien et le cheval.
La présente invention se propose de répondre à ces objectifs, grâce à un implant intraoculaire pliable pour le traitement de la cataracte, réalisé d'une seule pièce, comprenant un corps optique sensiblement circulaire ayant une face antérieure et une face postérieure délimitées par une bordure périphérique, et des haptiques s'étendant dans le plan principal dudit corps optique, chacune comprenant :
- une zone proximale ayant une base qui assure la liaison avec la bordure périphérique du corps optique,
- une zone distale dont l'extrémité est libre, et
- une zone intermédiaire incurvée s'étendant entre la zone proximale et la zone distale, l'implant comprenant quatre haptiques fixées par leur base à écartement, la zone intermédiaire de chaque haptique étant d'épaisseur inférieure à l'épaisseur des zones proximale et distale entre lesquelles elle se trouve.
L'implant selon l'invention comporte ainsi un corps optique destiné à remplacer le cristallin défectueux dans sa fonction de focalisation des rayons lumineux sur la rétine et de par la position qu'il occupe dans l'œil. Le corps optique a conséquemment la forme générale d'une lentille biconvexe, avec une face antérieure, destinée à être tournée vers la cornée (vers l'extérieur), et une face postérieure destinée à être tournée vers la rétine (vers l'intérieur de l'œil). La jonction des deux faces correspond à la bordure du corps optique, qui est circulaire ou sensiblement circulaire et définit le plan principal du corps optique (c'est le plan principal de l'implant également). Le corps optique est muni de quatre haptiques destinées à le maintenir dans l'œil et à le stabiliser dans la position adéquate. Cette disposition procure ainsi quatre appuis sur la paroi du sac capsulaire. Les haptiques sont orientées dans le plan principal tel que défini ci-dessus lorsque l'implant est comprimé, et également quand il est au repos c'est-à-dire qu'il n'est pas soumis à des forces de compression, comme c'est le cas par exemple quand il est conditionné dans son emballage.
L'implant est fait d'un seul tenant en un matériau polymère transparent biocompatible, qui peut être hydrophile ou hydrophobe. Il peut s'agir par exemple d'un polymère acrylique, d'un composé silicone, ou d'un autre matériau que l'homme de l'art sait choisir parmi ceux qui sont déjà utilisés ou qui le seront à l'avenir pour la fabrication d'implants pliables. Par implant pliable, on entend un implant apte à être plié ou enroulé et placé dans un système injecteur, lequel est introduit à travers la cornée par une incision de petite taille pour faire pénétrer l'implant dans le sac capsulaire. À l'heure actuelle, les injecteurs les plus petits utilisés en chirurgie humaine sont tels qu'ils passent par une incision de 1,8 mm pratiquée dans la cornée), tandis qu'en chirurgie vétérinaire, l'incision est communément de 3,2 mm. Par soucis de clarté, l'implant sera décrit par la suite dans une orientation choisie par convention comme suit :
- les faces antérieure et postérieure sont définies d'après le sens que le corps optique aura une fois dans l'œil, comme déjà indiqué ;
- les adjectifs supérieur(e-s) et inférieur(e-s) font référence au sens dans lequel l'implant est placé dans l'injecteur, compte tenu du fait qu'il est plié selon son plan médian ;
- le plan médian est le plan qui sépare la moitié gauche de la moitié droite du corps optique, quand l'implant est vu par sa face antérieure, sa partie supérieure tournée vers le haut.
Il est précisé que les deux dernières définitions sont sans relation avec l'orientation qu'adoptera finalement l'implant après s'être déployé dans l'œil.
Les quatre haptiques que comporte l'implant comprennent chacune trois zones successives, à savoir une zone proximale, une zone intermédiaire et une zone distale. La zone proximale est la partie de l'haptique proche du corps optique, dont la base est confondue avec la bordure périphérique du corps optique et assure la liaison de l'haptique avec celui-ci. La zone distale est le segment de l'haptique le plus éloigné du corps optique, dont l'extrémité distale est libre. La zone distale est destinée à venir en appui sur le sac capsulaire une fois l'implant en place dans l'œil. Cette disposition procure donc quatre appuis sur la paroi du sac capsulaire, chacun d'eux étant assuré par la partie distale d'une haptique. Les zones distale et proximale peuvent être sensiblement rectilignes ou incurvées.
La zone intermédiaire, située entre la zone proximale et la zone distale, a une épaisseur moindre que les deux zones voisines. De ce fait, l'haptique présente une zone de moindre rigidité qui va préférentiellement s'infléchir lorsqu'une compression sera appliquée, évitant ainsi une déformation ou un basculement indésirable du corps optique, tandis que les zones proximales et distales plus épaisses et plus rigides, assureront une bonne tenue de l'implant. Les haptiques étant incurvées lorsqu'elles sont au repos, une flexion induite par une compression radiale se produira de manière à accentuer davantage la courbure initiale. On a ainsi des haptiques ayant une capacité de flexion élastique élevée permettant d'une part une adaptation à une grande amplitude des dimensions de l'œil, et d'autre part un maintien efficace de l'implant tout en répartissant la pression exercée sur la paroi du sac capsulaire en quatre régions différentes. Ces caractéristiques propres à chaque haptique sont amplifiées par un effet d'ensemble, grâce au fait que les haptiques sont placées à écartement, c'est-à-dire que les bases des haptiques sont situées à la périphérie du corps optique à une distance non nulle les unes des autres.
Il est apparu que, grâce à ces performances élevées, l'implant fonctionne même dans les cas où un détachement de la zonule de Zinn est observé. Par sa stabilité dans l’œil, il offre une excellente stabilité réfractive, et donc un bon confort en vision de près, notamment pour la lecture chez les patients humains opérés.
D'après une caractéristique préférée de l'implant intraoculaire selon l'invention, les quatre haptiques sont disposées symétriquement de part et d'autre du plan médian du corps optique, en deux paires, l'une supérieure et l'autre inférieure, les haptiques d'une même paire étant plus proches entre elles qu'elles ne le sont des haptiques de l'autre paire. Les haptiques de chaque paire sont orientées de manière divergente entre elles. En outre et secondairement, quand l'implant est comprimé, les haptiques d'une même paire vont s'incurver l'une vers la droite, l'autre vers la gauche, de sorte que les zones distales se rapprochent d'autant des zones proximales et acquièrent une surface d'appui plus importante sur le sac capsulaire. Ces dispositions favorisent une répartition dans le placement des haptiques, avec une distance plus régulière entre les régions des haptiques en contact avec la paroi du sac capsulaire. Du fait de la symétrie, l'implant est bien stabilisé car les forces de frottement exercées par la région des haptiques en contact avec le sac capsulaire se compensent, empêchant le glissement de l'implant.
Selon une autre caractéristique de l'implant objet de la présente invention, la zone intermédiaire mince de chaque haptique s'étend sur 25% à 75% de la longueur totale de ladite haptique, de sorte que seulement une partie prédéterminée de chaque haptique sera une zone de flexion privilégiée. Une longueur d'au moins 25% de la zone mince est également importante pour que la zone mince soit incurvée sans rupture de pente comme c'est le cas si la zone de flexion est ponctuelle ou quasi-ponctuelle. Par exemple, pour une haptique de 4 mm de longueur, on pourra avoir une zone intermédiaire d'au moins 1 mm et de 3 mm au maximum. Dans le cas des haptiques les plus longues, à savoir de 6 mm, la zone intermédiaire devra avoir une longueur comprise entre 1,5 mm et 4,5 mm.
Selon une variante d'exécution, la zone distale peut être au moins aussi longue que la zone proximale. La zone intermédiaire peut occuper une position centrée, c'est-à-dire à égale distance des extrémités de l'haptique correspondante, ou bien elle peut être décalée vers le corps optique. Dans ce dernier cas, la zone proximale est relativement courte, tandis que la zone distale est plus étendue. Les quatre zones distales offrent de ce fait une surface d'appui étendue sur la paroi du sac capsulaire, en particulier lorsque les haptiques sont fortement contraintes. C'est justement dans ce cas qu'il est nécessaire de répartir les forces de pression pour ne pas endommager le sac capsulaire. C'est pourquoi il est recommandé que la zone distale ait une longueur d'au moins 1,0 mm et de préférence d'au moins 1,5 mm quel que soit le choix du mode de réalisation particulier par ailleurs.
Les haptiques ont une épaisseur pouvant aller communément de 0,25 mm à 0,70 mm. Cette épaisseur correspond à celle pouvant avantageusement être mise en oeuvre pour les zones distale et proximale des haptiques selon la présente invention. La partie mince (zone intermédiaire) pourra quant à elle avoir une épaisseur comprise de préférence entre 0,1 mm et 0,5 mm. Il est bien évident que les valeurs de ces deux épaisseurs seront choisies de manière concomitante, de manière à ce que, pour chaque haptique d'un implant, la zone intermédiaire soit plus mince que les zones distale et proximale voisines. Cette différence sera d'ailleurs un critère essentiel pour définir les épaisseurs respectives des différentes zones des haptiques. Ces épaisseurs peuvent être ajustées en fonction du matériau utilisé et de ses propriétés mécaniques dont l'homme du métier saura tenir compte.
Ainsi, dans un mode de réalisation préféré de l'implant intraoculaire selon l'invention, la zone intermédiaire mince a une épaisseur réduite de 0,05 mm à 0,35 mm par rapport à l'épaisseur des zones proximale et distale voisines. En effet, on a constaté qu'une différence d'épaisseur modérée, voire minime, permet d'obtenir une différence de flexibilité suffisante entre la zone intermédiaire et les zones voisines (distale et proximale) pour que les haptiques s'incurvent nettement au niveau de la zone intermédiaire, tout en conservant la rigidité globale nécessaire au bon maintien de l'implant. De préférence, la différence d'épaisseur entre la zone intermédiaire et les zones voisines est de 0,10 mm à 0,20 mm.
L'emplacement des haptiques à la périphérie du corps optique peut aussi contribuer à la stabilité de l'implant. On a vu que les quatre haptiques sont fixées par leur base à écartement. C'est le cas en particulier, pour les deux haptiques appartenant à une même paire d'haptiques. Ainsi, les haptiques supérieures sont placées à la périphérie du corps optique de sorte qu'elles sont séparées au niveau de leur base, et il en va de même pour les deux haptiques inférieures. On recherche en particulier un agencement permettant de tendre vers une équidistance des zones distales des quatre haptiques qui vont venir en appui sur le sac capsulaire. On précise que l'équidistance est une valeur limite qui n'est que rarement atteinte puisque l'implant selon l'invention est conçu pour avoir une grande capacité d'adaptation aux différentes conformations oculaires se rencontrant dans la nature. C'est par ailleurs un objectif qu'il faut concilier avec l'exigence de compacité de l'implant permettant de le loger dans un injecteur de faible diamètre.
C'est pourquoi, selon une caractéristique avantageuse de l'implant objet de la présente invention, l'écartement à leur base des haptiques d'une même paire est compris dans un intervalle allant de 1 mm à 3 mm. Il sera de préférence compris dans l'intervalle allant de 1,20 mm à 1,50 mm.
Selon une variante intéressante de l'implant selon l'invention, les quatre haptiques ont une longueur Lh identique, inférieure au diamètre D du corps optique. L'implant est ainsi muni d'organes de maintien courts relativement à l'élément optique, laissant une grande latitude pour choisir la dimension du corps optique sans nuire à l'objectif d'avoir un implant peu encombrant et pliable. Par exemple, pour un patient de la corpulence d'un humain ou d'un chien, l'implant selon l'invention peut avoir un corps optique d'au moins 5 mm et pouvant aller jusqu'à 7 mm de diamètre, avec des haptiques de 4 mm à 6 mm de long au maximum, pour un diamètre total de l'implant au repos de 10,5 mm à jusqu'à 14,5 mm. Pour des animaux de plus grande taille, par exemple les équidés, l'implant selon l'invention peut avoir un corps optique allant jusqu'à 13 mm de diamètre, avec des haptiques de 11 mm de long au maximum, pour un diamètre total de l'implant au repos de 26 mm. Dans cette variante, de manière particulièrement intéressante, les quatre haptiques ont une longueur Lh inférieure de 10% à 40% par rapport au diamètre D du corps optique.
Selon un mode particulier de réalisation de l'implant selon l'invention, celui-ci comprend pour chaque paire d'haptiques, une nervure de renfort s'étendant dans le plan principal du corps optique, entre les zones proximales desdites haptiques d'une même paire. Cette nervure est réalisée d'une seule pièce, dans le même matériau que le reste de l'implant. Son rôle principal est de rigidifier l'implant, sans modifier par ailleurs les caractéristiques optiques, ni les propriétés élastiques des haptiques.
Les nervures de renfort peuvent avoir une épaisseur inférieure, égale ou supérieure à l'épaisseur des zones proximales entre lesquelles elles s'étendent. Elles peuvent notamment avoir une épaisseur allant de 0,2 mm à 0,7 mm, indépendamment de l'épaisseur choisie pour les zones proximales. Lorsque leur épaisseur est identique à celle des zones proximales, ces dernières sont visuellement confondues avec la nervure.
Par ailleurs, les nervures de renfort peuvent avoir une hauteur inférieure ou égale à la longueur des zones proximales entre lesquelles elles s'étendent, allant par exemple de 1 mm à 2 mm. En dissociant ces deux paramètres, on peut aisément régler de manière distincte la rigidité propre des haptiques et la rigidité globale de l'implant, qui répondent à des exigences différentes compte tenu de leurs fonctions respectives.
Dans ce mode de réalisation de l'implant intraoculaire selon l'invention, de préférence, la longueur cumulée Lh' de la partie intermédiaire et de la partie distale de chacune des quatre haptiques est identique, et inférieure au diamètre D du corps optique.
Selon une caractéristique avantageuse de la présente invention, et quel que soit son mode de réalisation particulier, les haptiques d'une même paire sont orientées de manière divergente entre elles avec une courbure telle que, au repos, elles sont inscrites dans un secteur d'angle a compris entre 70° et 90° dont l'origine est le centre géométrique (et optique) du corps optique. En d'autres termes, l'implant étant inscrit dans un disque, deux secteurs d'angle a, l'un supérieur l'autre inférieur, sont occupés par les haptiques. Par contre, les haptiques n'occupent pas l'espace compris dans les secteurs complémentaires β de ce disque, ce qui optimise l'encombrement et facilite le repliement de l'implant selon l'axe médian. Cette disposition contribue ainsi à une insertion de l'implant dans un microinjecteur sans risque de l'endommager, et sans que soient sacrifiées ses performances optiques et mécaniques.
Du fait de sa structure permettant une adaptation à des anatomies variées, l'implant peut être utilisé aussi bien pour l'homme que pour des animaux de tailles variées. Toutefois, la puissance optique des implants canins étant élevée (communément de 41 dioptries), les questions d'encombrement sont particulièrement difficiles à surmonter si on souhaite procéder à l'injection par micro incision. Or, une forte puissance optique se traduit par une épaisseur accrue du corps optique.
C'est pourquoi, il est proposé dans l'implant selon l'invention, de ménager une plage diffractive sensiblement plane sur la face antérieure du corps optique, de sorte que ce dernier soit moins volumineux. La plage diffractive est constituée d’une structure transparente couverte de marches et de surfaces optiques.
Ainsi, dans l'implant intraoculaire selon l'invention, la face postérieure du corps optique est formée d'une demi-lentille convexe L1 de diamètre D1, et la face antérieure du corps optique est formée d'une demi-lentille convexe L2, de diamètre D2 inférieur à D1, la demilentille L2 étant entourée d'une plage s'étendant dans le plan principal du corps optique jusqu'à ladite bordure périphérique, ladite plage comportant une série de marches concentriques de sorte à constituer une zone diffractive. Le corps optique a ainsi un diamètre D qui est confondu avec le diamètre D1 de la demi-lentille L1.
Selon un mode de réalisation avantageux de l'implant intraoculaire objet de la présente invention, les marches de la zone diffractive ont une hauteur pouvant être comprise entre 20 pm et 300 pm. Pour un meilleur confort, on préférera des marches dont la hauteur est comprise entre 20 pm et 100 pm. Encore de préférence, la hauteur des marches sera choisie entre 25 pm et 50 pm. Cette disposition permet de s’affranchir des défauts liés aux optiques diffractives, halos et irisation de la lumière. On note que pour un même implant, les marches peuvent avoir une hauteur identique, ou bien elles peuvent être de hauteur variable.
La plage occupée par la zone diffractive peut avoir une largeur comprise dans l'intervalle allant de 1,5 mm à 2 mm, qui est déterminée de manière que le diamètre D2 de la demilentille L2 soit de 3,5 mm à 5 mm. On obtient alors un implant assurant une forte correction optique, avec une épaisseur modérée, apte à être injectée par une petite incision. Par exemple, pour un implant ayant une puissance de 41 dioptries, de diamètre de 6 mm et avec une zone diffractive large de 1,5 mm, on peut diminuer l'épaisseur de 0,44 mm sur une lentille finie pour atteindre une épaisseur de 1,33 mm.
La taille d’incision peut donc être réduite à 1,8 mm chez l’animal, pour une puissance de 41 dioptries, alors que jusqu'à présent, la taille d’incision est habituellement de 3,2 mm. Les risques de complications post-opératoires et l’astigmatisme induit par la déformation de la cornée du fait de l'incision sont notablement réduits.
Par ailleurs, il est avantageux de procurer au chirurgien des repères pour orienter correctement l'implant lorsqu'il le charge dans l'injecteur et pour contrôler son geste durant l'implantation, alors qu'il ne voit plus l'implant que partiellement. Il est impératif, en particulier qu'il puisse s'assurer que la face postérieure de l'implant est bien tournée vers la rétine. Cette exigence est satisfaite grâce à deux types de détrompeurs, qui sont des moyens de repérage visuel prévus sur l'implant, qui permettent de l'insérer correctement dans l'injecteur, mais aussi d’identifier la bonne orientation de l’implant sous myosis et sous microscope, pendant et après la chirurgie.
Dans un mode de réalisation particulier, l'implant intraoculaire selon l'invention, deux haptiques diamétralement opposées sont dotées de moyens de repérage de l'axe médian, lesdits moyens comprenant au moins un repère visible à l'œil nu et au moins un repère visible sous microscope. On peut par exemple ménager à l'extrémité distale desdites deux haptiques diamétralement opposées un renflement appelé goutte d'eau. On peut également prévoir que la base desdites deux haptiques comporte un bossage discernable à l'aide d'un microscope de chirurgie ou d'une lampe à fente. Les implants selon l'invention sont avantageusement équipés des deux types de détrompeurs.
Ainsi, l'implant oculaire objet de la présente invention apporte des améliorations significatives pour le traitement de la cataracte. II permet de réduire les risques d'apparition des complications post-chirurgicales (liées aux fuites de la chambre antérieure de l’œil, Z syndrome, tilt, vaulting) et d'améliorer la vision. II présente une grande stabilité quelle que soit la taille du sac capsulaire dans lequel il est implanté. Ce qui en fait son unicité est sa capacité d’adaptation à de hautes variations d’amplitude de compression du sac capsulaire, tout en permettant des tailles d’incision minimes. C’est la première fois qu'un implant peut accepter une amplitude de compression faisant passer son diamètre par exemple de 16 mm à 10 mm (de 13 mm à 9 mm de préférence chez l’homme), pouvant s'adapter à toutes les anatomies. L'implant selon l'invention couvre la totalité des dimensions, sans perte de stabilité. II offre ainsi :
- une excellente adaptation à une grande amplitude de diamètres de compression,
- une grande stabilité, avec une absence de déplacement dans l’œil,
- une géométrie minimisée permettant une injection mini invasive sous forme pliée.
II est d'autant plus important que l'implant puisse convenir pour toutes les anatomies.
La présente invention sera mieux comprise, et des détails en relevant apparaîtront, à la lumière de la description qui va être faite de différentes variantes de réalisation, en relation avec les figures annexées, dans lesquelles :
La figure 1a est une vue de la face postérieure d'un implant intraoculaire selon l'invention. La figure 1b est une vue de la face antérieure du même implant.
La figure 2a est une vue d'ensemble d'un implant selon l'invention, au repos.
La figure 2b est une vue d'ensemble du même implant, déformé par la compression.
La figure 3a est une vue latérale d'un implant selon l'invention.
La figure 3b est une vue schématique en coupe de la zone diffractive portée sur la face antérieure d'un implant selon l'invention.
La figure 4 est une représentation d'un second implant selon l'invention (face postérieure). La figure 5 est une représentation d'un autre implant selon l'invention (face antérieure).
EXEMPLE 1
Les figures 1a et 1b représentent un implant selon l'invention réalisé en acrylique transparent. Il comporte le corps optique 1 de forme circulaire, et quatre haptiques 2. C'est un implant monobloc, c'est-à-dire que le corps optique et les haptiques sont dans la même matière (l’implant pouvant être usiné ou moulé).
Le corps optique 1 dont le diamètre D est de 6,0 mm, a une face postérieure 11 et une face antérieure 12, dont la jonction constitue la bordure périphérique 10. Le centre optique est confondu avec son centre géométrique.
Les haptiques 2 comportent une zone proximale 20, une zone distale 22 et une zone intermédiaire 21. La zone proximale 20 a une base 23 qui assure la liaison avec la bordure périphérique 10 du corps optique 1. La zone distale 22 vient en prolongement de la zone intermédiaire 21, et se termine par une extrémité libre. La zone intermédiaire 21 qui s'étend entre la zone proximale 20 et la zone distale 22, est incurvée et d'épaisseur inférieure à l'épaisseur des zones proximale et distale 20, 22 entre lesquelles elle se trouve. Dans le mode de réalisation représentée aux figures 1a et 1b, l'épaisseur de la zone intermédiaire 21 est de 0,35 mm, tandis que l'épaisseur des zones voisines s'élève à 0,5 mm, soit une différence de 0,15 mm. La longueur Li de la zone intermédiaire 21 est ici de 1,15 mm, ce qui représente 27% de l'haptique dont la longueur totale est de 4,29 mm. La zone intermédiaire est centrée, de sorte que la zone distale 22 est aussi longue que la zone proximale 20 chacune mesurant 1,57 mm.
Les haptiques 2 sont disposées symétriquement de part et d'autre du plan médian M du corps optique 1, en deux paires, l'une supérieure et l'autre inférieure (et ainsi représentées aux figures). Les haptiques d'une même paire sont orientées de manière divergente entre elles. Elles ont une longueur Lh de 4,29 mm (figures 1a et 1b), qui est inférieure de 28% au diamètre D du corps optique.
Comme on le voit à la figure 1b, les haptiques 2 d'une même paire sont placées à écartement l'une de l'autre, de sorte que leur base 23 est séparée de 1,36 mm. Elles sont par ailleurs orientées de manière divergente entre elles avec une courbure telle que, au repos, elles sont inscrites dans un secteur d'angle a dont l'origine est le centre géométrique du corps optique 1. L'angle a est de l'ordre de 85°, de sorte que les parties latérales de l'implant correspondant aux secteurs β, sont libres.
Lors de l'implantation, le repérage de l'orientation convenable de l'implant peut être fait visuellement, grâce à deux renflements 24 (ou gouttes d'eau) pratiqués à l'extrémité distale de deux haptiques diamétralement opposées. Un bossage 25 permet au chirurgien d’identifier la bonne orientation de l’implant sous microscope de chirurgie une fois que la partie distale des haptiques insérée dans le sac derrière l’iris n’est plus visible.
Le corps optique 1 comprend une zone diffractive permettant de réduire son volume. Comme on le voit sur la figure 3a, il est formé d'une demi-lentille L1 de diamètre D1 = 5,4 mm identique à D, et d'une demi-lentille L2 de diamètre D2 = 3,8 mm. La demi-lentille L2 est entourée d'une plage de 0,8 mm, constituant une zone diffractive. Cette zone diffractive comporte une série de marches diffractives asymétriques, de faible hauteur, de préférence de l'ordre de quelque dizaine de microns. Elles ne sont pas visibles à l'œil nu (figure 3b).
Cet implant peut être plié et introduit dans un dispositif de micro-injection par une incision de 1,8 mm à 2 mm. Les figures 2a et 2b représentent l'implant décrit ci-dessus au repos (figure 2a) et comprimé (figure 2b). Au repos, l'implant est inscrit dans un cercle C1 de 13 mm de diamètre. L'implant peut être utilisé dans de bonnes conditions aussi bien chez un patient dont le sac capsulaire a une grande taille, que chez un patient ayant un sac capsulaire de petite taille ou contracté par une fibrose importante, sans perte de stabilité.
Comme on le voit sur la figure 2b, lorsque la compression est élevée, la flexion des haptiques 2 se produit de manière privilégiée dans la zone intermédiaire 21. La zone distale 22 est très peu incurvée et se présente dans une orientation quasiment parallèle au cercle C2, offrant une surface totale d'appui élevée. Cet implant peut être injecté par une incision inférieure à 2 mm (en général comprise entre 1,3 mm et 2 mm).
Un implant tel que décrit convient particulièrement à une application humaine.
EXEMPLE 2
La figure 4 représente un deuxième implant réalisé selon l'invention, qui peut trouver une application humaine ou vétérinaire. Il a une structure d'ensemble semblable à l'implant décrit à l'exemple 1, avec les dimensions suivantes.
Le corps optique 1 a un diamètre D de 6,5 mm. Les haptiques 2 ont une longueur totale de 4,3 mm, inférieure de 34% au diamètre D du corps optique. La zone intermédiaire 21 des haptiques est longue de Li = 2,42 mm, soit 56% de l'haptique 2. La zone intermédiaire 21 est épaisse de 0,45 mm, tandis que l'épaisseur des zones voisines est de 0,65 mm, soit une différence de 0,20 mm. La zone intermédiaire est décalée vers le corps optique, de sorte que la zone distale 22 est plus longue (1,28 mm) que la zone proximale 20 (0,6 mm). Les haptiques 2 d'une même paire sont placées à écartement l'une de l'autre, de sorte que leur base 23 est séparée de 1,46 mm.
Le corps optique 1 comprend une zone diffractive sur sa face antérieure. La demi-lentille L2 de diamètre D2 = 4,5 mm, est entourée d'une plage de 1 mm, munie de marches diffractives dont la hauteur est de l'ordre de 50 pm (non visibles à l'œil nu).
Cet implant peut être plié et introduit dans un dispositif de micro-injection par une incision de 1,8 mm.
EXEMPLE 3
Un troisième implant a été réalisé selon l'invention. II a une structure d'ensemble semblable à l'implant décrit à l'exemple 1, sauf autrement précisé, avec les dimensions suivantes adaptées à un usage en chirurgie humaine.
Le corps optique 1 dont le diamètre D est de 6,0 mm, est muni de deux paires d'haptiques 2, qui comportent une zone proximale 20, une zone distale 22 et une zone intermédiaire 21. Les haptiques ont une longueur totale est de 5,75 mm, depuis la base 23 à l'extrémité de la zone distale 22, inférieure de presque 5% au diamètre D du corps optique. La zone intermédiaire 21 des haptiques est longue de Li = 2,90 mm, soit 50,4% de l'haptique 2. La zone intermédiaire 21 est épaisse de 0,35 mm, tandis que l'épaisseur des zones voisines est de 0,5 mm.
La zone proximale 20 de chaque haptique, de longueur égale à 1,14 mm, a une base 23 qui assure la liaison avec la bordure périphérique 10 du corps optique 1, à écartement de 1,86 mm avec la base de l'haptique appariée. Entre les zones proximales de chaque paire d'haptiques s'étend une nervure 30, sur une hauteur de 1,14 mm également, et une épaisseur de 0,4 mm. Le diamètre total de l'implant au repos est de 16 mm. II convient pour une implantation chez un patient humain, par micro-injection.
Claims (14)
- REVENDICATIONS1- . Implant intraoculaire pliable pour le traitement de la cataracte, réalisé d'une seule pièce, comprenant un corps optique (1) sensiblement circulaire ayant une face postérieure (11) et une face antérieure (12) délimitées par une bordure périphérique (10), et des haptiques (2) s'étendant dans le plan principal dudit corps optique, chacune comprenant :- une zone proximale (20) ayant une base (23) qui assure la liaison avec la bordure périphérique (10) du corps optique (1),- une zone distale (22) dont l'extrémité est libre, et- une zone intermédiaire (21) incurvée s'étendant entre la zone proximale (20) et la zone distale (22), l'implant étant caractérisé en ce qu'il comprend quatre haptiques (2) fixées par leur base à écartement, la zone intermédiaire (21) de chaque haptique étant d'épaisseur inférieure à l'épaisseur des zones proximale et distale (20, 22) entre lesquelles elle se trouve.
- 2- , Implant intraoculaire selon la revendication 1, caractérisé en ce que les quatre haptiques (2) sont disposées symétriquement de part et d'autre du plan médian M du corps optique (1), en deux paires, l'une supérieure et l'autre inférieure, les haptiques d'une même paire étant orientées de manière divergente entre elles.
- 3- , Implant intraoculaire selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que la zone intermédiaire (21) mince de chaque haptique (2) s'étend sur 25% à 75% de la longueur totale de ladite haptique.
- 4- , Implant intraoculaire selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la zone intermédiaire (21) mince a une épaisseur réduite de 0,05 mm à 0,35 mm par rapport à l'épaisseur des zones proximale et distale (20, 22) voisines.
- 5- , Implant intraoculaire selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'écartement à leur base (23) des haptiques (2) d'une même paire est compris dans un intervalle allant de 1 mm à 3 mm.
- 6- , Implant intraoculaire selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que les quatre haptiques (2) ont une longueur Lh identique, inférieure au diamètre D du corps optique (1).
- 7- , Implant intraoculaire selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que, pour chaque paire d'haptiques (2), il comprend une nervure de renfort (30) s'étendant dans le plan principal du corps optique (1), entre les zones proximales (20) desdites haptiques d'une même paire.
- 8- , Implant intraoculaire selon la revendication précédente, caractérisé en ce que les nervures de renfort (30) ont une épaisseur inférieure ou égale à l'épaisseur des zones proximales (20) entre lesquelles elles s'étendent.
- 9- , Implant intraoculaire selon l'une des revendications 7 ou 8, caractérisé en ce que les nervures de renfort (30) ont une hauteur inférieure ou égale à la longueur des zones proximales (20) entre lesquelles elles s'étendent.
- 10- , Implant intraoculaire selon l'une des revendications 7 à 9, caractérisé en ce que la longueur cumulée Lh' de la partie intermédiaire (21) et de la partie distale (22) de chacune des quatre haptiques (2) est identique, et inférieure au diamètre D du corps optique (1).
- 11- , Implant intraoculaire selon l'une des revendications 2 à 10, caractérisé en ce que les haptiques (2) d'une même paire sont orientées de manière divergente entre elles avec une courbure telle que, au repos, elles sont inscrites dans un secteur d'angle a compris entre 70° et 90° dont l'origine est le centre géométrique du corps optique (1).
- 12- , Implant intraoculaire selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la face postérieure (11) du corps optique (1) est formée d'une demilentille convexe L1 de diamètre D1, et la face antérieure (12) du corps optique est formée d'une demi-lentille convexe L2, de diamètre D2 inférieur à D1, la demi-lentille L2 étant entourée d'une plage (13) s'étendant dans le plan principal du corps optique (1) jusqu'à la bordure périphérique (10), ladite plage comportant une série de marches (14) concentriques de sorte à constituer une zone diffractive.
- 13- , Implant intraoculaire selon la revendication précédente, caractérisé en ce que les marches (14) de la zone diffractive ont une hauteur comprise entre 20 pm et 300 pm.
- 14- , Implant intraoculaire selon l'une des revendications 2 à 13, caractérisé en ce que deux haptiques (2) diamétralement opposées sont dotées de moyens de repérage du plan médian M, lesdits moyens comprenant au moins un repère visible à l'œil nu et au moins un repère visible sous microscope ou lampe à fente.1 /4
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- 2017-06-19 FR FR1770644A patent/FR3067591B1/fr active Active
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