Cette invention se rapporte à un implant dentaire destiné à remplacer une dent naturelle.
Jusqu'à présent, la reconstruction coronoradiculaire par un implant dentaire impliquait deux éléments distincts, l'un intraosseux d'ancrage, l'autre intraoral prothétique, solidarisés par une vis au niveau de l'émergence osseuse. Toutefois, cette construction peut s'avérer délicate et présente une zone de faiblesse au niveau de la connection .
De plus, cette conception dychothomique entraîne dans les faits une double manipulation, osseuse et buccale, que les différentes techniques chirurgicales n'ont pgs supprimée> même celles dites « en un temps chirurgical ».
Un implant dentaire monobloc permet de surmonter ces problèmes. Toutefois, utiliser un implant monobloc présente plusieurs inconvénients majeurs.
Le principal réside dans l'impossibilité d'effectuer une correction d'axe afin de mettre en correspondance l'axe prothétique avec la situation locale car, si l'on veut visser un implant dans l'os, l'axe prothétique doit être dans le prolongement de la section intra osseuse.
Une autre problématique est celle de la cicatrisation de la gencive lors du passage transgingival. On ne peut en effet qu'anticiper la hauteur définitive de celui-ci lors de la mise en place de l'implant. Or, cette hauteur ne peut pas vraiment être appréciée à l'avance du fait des remaniements post opératoires.
Enfin, troisième inconvénient, le passage transgingival réhausse le niveau d'ancrage de la couronne prothétique.
Pour pallier ces inconvénients, on a développé un implant monobloc coronoradiculaire définitif comprenant seulement une section osseuse d'ancrage et une section intra orale en forme de cupule du fond de laquelle s'élève un fût coronaire. Cette cupule est taillée dans la section intra osseuse, elle devient donc en situation intraosseuse elle-même une fois l'implant mis en place. Le fut coronaire présente un diamètre significativement moindre que celui de la cupule, bien au delà d'un simple abutement. Un principal but de l'invention consiste à réaliser un implant dentaire possédant une meilleure solidité grâce à son caractère monobloc permettant la suppression de Ia connexion coronoradiculaire en bout a bout.
Un autre principal but de l'invention est de pouvoir en couvrir la partie intra orale d'une coiffe industrielle qui assume initialement la fonction de cicatrisation gingivale et la fonction de vis de couverture, et qui par sa taille ultérieure en faux moignon, ou par sa forme industrielle, réalise la correction prothétique d'axe jugée nécessaire, ou qui joue le rôle d'infrastructure métallique coronodentaire ou de couronne dentaire.
un autre Dut αe l'invention est que la cupule donne à cette coiffe, par son enfouissement partiel dans l'os, et par son différentiel de diamètre avec le fût coronaire, le maximum de latitude pour corriger l'axe implantaire.
Un autre but de l'invention est de donner à cette coiffe qui supportera, directement ou non, les pressions occlusales, un contre appui direct à ces pressions quelques soient leurs directions.
Un autre but de l'invention est de réaliser un « effet cône Morse » de blocage antirotationnel avec la coiffe.
Un autre but est, en situant la base de cette coiffe dans l'os, d'autoriser la mise en place de couronne dentaire de faible hauteur.
Un autre but principal est de permettre, avec la coiffe, la pose d'un implant destiné à remplacer une dent naturelle en un temps chirurgical et prothétique.
Un dernier but de l'invention est qu'on puisse couvrir la partie intraorale de tout enveloppement en forme de couronne dentaire que l'on jugera adéquat. Ces buts de l'invention ainsi que d'autre apparaîtront au cours de la description qui va suivre.
Selon l'invention, on réalise un implant dentaire unitaire monobloc comprenant une section intraosseuse et une section intraorale. Cette pièce monobloc est réalisée en tous matériaux purs, associés ou alliés présentant les qualités mécaniques, de tolérance et d'adaptation buccales jugées nécessaires.
La partie intraosseuse de l'implant est de section transversale circulaire. EiIe peut revêtir une forme cylindrique, ou conique, ou cylindroconique, ou ogivale, ou une forme en gradins, ou toute autre forme jugée utile. Son diamètre comme sa hauteur sont variables. Elle peut être filetée, en parti ou en totalité, ou non. Si elle est filetée, la proportion filetée, la forme des spires, leur dimension, leur disposition sur le fut peuvent également varier.
L'extrémité de cette partie intraosseuse peut revêtir différentes formes en fonction ou non du fût, et présenter des dispositifs destinés à favoriser l'ancrage osseux : entailles, évidements ou forages ou tous autres. L'extrémité qui va affleurer l'os peut revêtir des formes variables suivant la qualité de cet os : peu dense on utilisera une forme en corolle qui se bloquera sur la corticale ; dur, une forme plus tronconique qui aura tendance à écarter l'os.
Enfin, la surface du matériau dans sa partie intraosseuse peut être lisse ou travaillée - ou les deux. La partie intraorale de l'invention comprend une cupule du fond de laquelle se détache le fût coronaire.
Cette cupule inversée par rapport au fût coronaire que nous appellerons couramment cupule inversée, car c'est la vision quelle donne au chirurgien-dentiste, est taillée dans la section intraosseuse de l'implant, dans l'axe de celui-ci. La section
d'ancrage de l'implant une fois enfouie totalement dans l'os, elle est en situation intraosseuse elle-même., et son bord supérieur affleure la surface de l'os. Elle dispose d'une profondeur, d'une largeur, d'une pente suffisantes pour répondre à sa triple fonction : offrir un contre appui direct aux forces masticatoires, quelque soit leur direction, par son mur externe. Assurer une bonne assise et caler en sertissant couronne prothétique ou coiffe par le V dessiné entre son mur externe et le fût coronaire. Et assurer par un « effet cône Morse » un blocage antirotationnel.
Se détachant du fond de la cupule, le fût coronaire est cylindrique, conique, cylindroconique, à facettes multiples (section carrée, hexagonale, octogonale ou toute autre), ou doté d'une facette . unique, revêtant toute forme jugée nécessaire. Sa hauteur comme son diamètre ou sa largeur dépendent de la partie intraosseuse de l'Implant et des conditions prothétiques locales ou générales auxquelles en désire répondre. Sa propriété essentielle et d'être en continuité et d'un seul tenant avec le fût intraosseux. Et sa surface peut être lisse ou travaillée.
Le fût coronaire peut être, ou pas, sommé d'une vis, présenter un logement fileté destiné a recevoir une vis à son sommet ou conformé de telle sorte qu'il soit possible de réaliser un clipsage ou tout autre système de rétention. Ces systèmes sont destinés à pouvoir s'appliquer à la coiffe comme à l'outil de vissage ou de préhension éventuel.
Cet implant coronoradiculaire monobloc est muni d'un système autorisant la préhension par un outil adapté et l'entraînement éventuel par le biais de celui-ci de tout l'ensemble monobloc, par exemple a des fins de vissage de cet ensemble dans l'os. Ce dispositif peut se situer au sommet du fût coronaire comme le long de ceiui-ci ou à sa base. Il peut résulter de rainures taillées dans le fût, de la forme donnée à celui-ci, que cette forme soit localisée ou étendue à tout le fût, ou de la création d'un logement adapté à un outil préhenseur, ou de tout autre système. Il peut aussi ne pas exister. Un tel système de préhension peut également se situer au niveau de la cupule. La coiffe peut être scellée, collée, vissée ou clipsée. Tous ces modes, tous les modes de fixation peuvent être envisagés, employés séparément, associés entre eux, ou ignorés.
Pour illustrer notre propos nous avons choisi à titre exemple trois des aspects que peut revêtir l'invention. Ces formes ne sont ni limitatives ni contraignantes en aucune manière, et ne sont données, ainsi que les cotes, qu'à titre purement indicatif.
En planche Vz, l'invention est présentée sous la forme d'implant dentaire coronoradiculaire monobloc vu en coupe sagittale médiane figure 1/6, de l'extérieur figure 2/6, en vue supérieure figure 3/6. L'invention présente ses deux sections en continuité, intraosseuse (A) et intraorale(C), qui se recouvrent partiellement puisque
Ia cupule est taillée au détriment de la section intraosseuse. Le niveau d'émergence osseuse est marqué par le trait (E). L'os est figuré en hachuré.
Le fût intraosseux est long de 12,5 mm, sa forme générale est tronconique ; le filetage dont les caractéristiques ne seront pas prises en compte ici s'étend sur toute la hauteur du fût à l'exception des trois derniers millimètres. Le fût s'épanouit en une corolle (F) de 6 mm de diamètre. Il est sommé d'une cupule (G) de profondeur 1.5 mm. Le fût coronaire (H) a une forme conique tronquée, sa hauteur du fond de la cupule est de 6 mm, sa base a un diamètre de 3 mm. Le système de préhension (I) se situe sur le fût coronaire à 1,5 mm du fond de la cupule, il est externe, hexagonal, et s'étend sur une hauteur de 1,5 mm. Le fût est doté d'un logement (J) fileté destiné a recevoir une vis que l'on représente en (K). La coiffe n'est pas représentée,
En planche 2/2, figure 4/6 est montré en vue externe un implant coronoradiculaire (A) à cupule inversée (G) et fût coronaire (H) marqué d'un hexagone de serrage (I). Cet implant est surmonté d'une coiffe industrielle correctrice d'axe (X). La forme interne borgne (M) de la pièce est faite pour s'adapter au fût coronaire (H) et à la cupule (G). L'axe de cette forme externe (N) diffère sensiblement de celui commun à l'implant et à la forme interne (O), réalisant un angle de correction (P). Les moyens de fixation sont ici cimentage ou collage. La forme externe de la coiffe est marquée d'une section (R) s'évasant vers le haut et dédiée à la cicatrisation gingivale. En planche 2/2, figure 5/6, la pièce (X) est figurée en place sur l'implant (A) dont le fût coronaire (H) apparaît en transparence.
En planche 2/2, figure 6/6, l'implant est représenté pourvu d'une coiffe (Y) sise en rectitude. La section dédiée à la cicatrisation gingivale est représentée sous la lettre (R). Cette coiffe est destinée à être taillée suivant les besoins prothétiques. Elle est ici solidarisée par la vis (K) et par collage.