Lingotière de coulée continue de brame à largeur réglable, et procédé de coulée utilisant la dite lingotière.
La présente invention concerne une lingotière de coulée continue de brame à largeur réglable.
On rappelle que une lingotière de coulée continue, notamment pour la coulée continue de brames en acier, comporte des parois énergiquement refroidies délimitant un espace de coulée, de section rectangulaire, dans lequel est déversé l'acier liquide, qui se solidifie au contact de ces parois et est extrait en continu vers le bas sous la forme du produit au moins partiellement solidifié, ici une brame, de section correspondant à celle de la lingotière.
Pour la coulée de brames, ayant une section rectangulaire allongée, par exemple de 1500 mm de large pour 200 mm d'épaisseur, on utilise donc une lingotière ayant des parois de largeur correspondant aux dimensions souhaitées. Les parois les plus larges, de dimension correspondant à la largeur de la brame coulée, sont couramment appelées « grandes parois » ou « grandes faces », et les autres parois, de largeur correspondant à l'épaisseur de la brame, sont appelées « petites parois » ou « petites faces ».
On connaît déjà des lingotières de coulée continue d'acier dont la largeur peut être modifiée en cours de coulée, pour changer le format, c'est à dire les dimensions de la section rectangulaire du produit coulé, sans interrompre la coulée.
Dans les lingotières de ce type, les petites faces sont situées et enserrées entre les grandes faces au niveau des extrémités latérales de ces dernières . Les grandes faces sont alors constituées de parois ayant une largeur suffisante pour satisfaire aux besoins de coulée des brames de la plus grande largeur admise par la
machine de coulée, mais dont une partie seulement de la surface est utilisée lorsqu'on coule des brames de moindre largeur.
Pour changer de format, on fait glisser progressivement les petites parois sensiblement horizontalement entre les grandes parois, après avoir légèrement desserré celles-ci pour réduire le frottement, mais de manière à cependant conserver l'étanchéité requise entre toutes les parois tout en modifiant l'écartement entre les dites petites parois, pour finalement modifier progressivement la largeur de la brame coulée.
Dans les lingotières connues, le déplacement de chaque petite paroi est réalisé au moyen de deux vérins d'axes sensiblement horizontaux montés entre le châssis de la lingotière et la petite paroi, l'un situé vers le haut de la lingotière et l'autre vers le bas.
Lors des déplacements des petites parois, il est nécessaire de pouvoir modifier leur inclinaison pour l'adapter au format désiré. En effet, on sait que les parois de la lingotière qui se font face ne sont pas exactement parallèles mais présentent une inclinaison, par rapport à la direction générale de coulée, qui les rapproche vers le bas de la lingotière. Ceci permet de conserver le contact entre la peau solidifiée du produit coulé et les parois refroidies de la lingotière, en tenant compte du retrait du métal coulé lors de son refroidissement au contact des dites parois. Cette inclinaison est couramment appelée conicité. Comme on le comprendra aisément, en cas de changement de format, donc de largeur de la brame, le retrait de solidification, en valeur absolue, varie en fonction de la largeur. Il s'ensuit donc que l'inclinaison des petites parois doit pouvoir être également modifiée simultanément avec leurs déplacements horizontaux. Ceci est classiquement réalisé en jouant sur
les courses respectives des deux vérins horizontaux de déplacement de la petite paroi .
Lors de ces déplacements, l'altitude des petites parois peut légèrement fluctuer. De plus, comme les points de liaison des vérins horizontaux sur la petite paroi sont nécessairement situés à distance en arrière de la surface intérieure de la petite paroi, c'est à dire de sa surface qui est au contact du métal liquide, il peut se produire, lors des variations d'inclinaison de la petite paroi, un déplacement vertical de la dite surface intérieure, résultant du pivotement de cette surface autour d'un axe géométrique décalé latéralement par rapport à cette surface.
Dans les lingotières connues, de telles variations de hauteur entre les grandes et les petites parois ne sont pas préjudiciables. Comme le niveau de métal liquide en lingotière est situé à au moins plusieurs centimètres en dessous du bord supérieur des parois, un petit décalage éventuel en altitude entre les bords des petites et des grandes parois ne perturbe pas les conditions de formation du film solidifié. Et par ailleurs un même petit décalage des bords inférieurs sera sans incidence sensible sur la solidification de la brame en sortie de lingotière. On s'accommode donc classiquement de ces décalages et de leurs variations éventuelles lors d'un changement de format .
Par ailleurs, il existe aussi d'autres types de lingotières, particulièrement destinées à la technique de coulée communément appelée coulée en charge. Selon cette technique, les parois refroidies de la lingotière sont surmontées de rehausses en matériau réfractaire, dont la surface interne est dans le prolongement de la surface interne des parois refroidies. En régime continu, la surface du métal liquide est maintenue au niveau des dites rehausses, mais la solidification ne s'amorce qu'au contact des parois refroidies. C'est à dire que la
formation de la première peau solidifiée est initiée juste au niveau de l'arête supérieure de la paroi refroidie. Dans l'utilisation de cette technique, il est donc impératif que la solidification s'amorce au même niveau sur tout le pourtour de la lingotière, ce qui conduit à devoir assurer en permanence le maintien au même niveau des bords supérieurs de toutes les parois .
Il n'est donc pas possible actuellement d'utiliser la technique de coulée en charge avec une lingotière à largeur variable en cours de coulée.
La présente invention a pour but de résoudre ce problème, et vise donc à permettre la combinaison des deux techniques précitées de coulée en charge et de coulée à largeur réglable en marche, et donc, a fortiori, à réglage également à 1 ' arrêt .
Avec ces objectifs en vue, l'invention a pour objet une lingotière de coulée continue de brame à largeur réglable, comportant deux petites parois enserrées entre deux grandes parois, toutes les parois étant refroidies et les surfaces intérieures des parois définissant l'espace de coulée du métal en fusion, et les petites parois pouvant être déplacées sensiblement horizontalement pour modifier la largeur de la brame coulée sans interrompre la coulée. Selon l'invention la lingotière est caractérisée en ce que, en vue de réaliser une coulée en charge, les grandes parois et les petites parois sont surmontées d'éléments de rehausse en matériau réfractaire, et en ce que la lingotière comporte des moyens de mesure de la position verticale, c'est à dire de l'altitude, des petites parois, des moyens de réglage en hauteur des dites petites parois, et des moyens de commande pour commander de manière automatique les dits moyens de réglage en fonction de l'inclinaison des petites parois et des signaux fournis par les moyens de mesure, de manière à conserver au même niveau, après ou au cours du
déplacement des petites parois, les bords supérieurs des surfaces intérieures de toutes les parois refroidies .
On peut ainsi grâce à l'invention profiter des possibilités offertes par le changement de format en cours de coulée, même dans le cas d'une coulée en charge. Préférentiellement, les moyens de mesures comportent un capteur de position verticale de la petite paroi, situé à distance de la surface interne de la dite petite paroi, et la lingotière comporte des moyens de calcul pour déterminer en fonction du signal fourni par le capteur et en fonction de l'inclinaison de la petite paroi, qui peut être soit prédéterminée soit mesurée au cours du déplacement de la petite paroi, une position exacte du bord supérieur de la surface intérieure de la dite petite paroi, et des moyens de régulation pour ajuster le niveau du dit bord supérieur sur le niveau des bords supérieurs des grandes parois. L'inclinaison de la petite paroi peut notamment être mesurée à partir de données fournies par des capteurs de position des organes de déplacement horizontal.
Selon une disposition particulière, les dit moyens de réglage en hauteur comportent pour chaque petite paroi un vérin monté entre la petite paroi et le châssis de la lingotière. Selon une autre disposition préférentielle, la lingotière comporte pour chaque petite paroi au moins un vérin de déplacement sensiblement horizontal dont une partie mobile est liée à la petite paroi selon la direction horizontale, et les dit moyens de réglage en hauteur comportent un vérin de réglage dont le corps est solidaire de la partie mobile du vérin de déplacement horizontal et dont la tige est reliée à la petite paroi selon la direction verticale.
Selon d'autres dispositions particulières : - la petite paroi est soutenue sur une sellette montée sur l'extrémité de la partie mobile du vérin de
déplacement par un arbre de liaison d'axe horizontal et comportant un méplat vertical, autorisant une variation de hauteur de la sellette par rapport à la dite partie mobile, la tige du vérin de réglage étant en appui sous la dite sellette. le vérin de réglage est un vérin à fluide visqueux dont la chambre de poussée est reliée par un conduit de raccordement à un actionneur électrohydraulique piloté par un calculateur auquel les moyens de mesure sont connectés .
- un support du vérin de réglage, fixé sur la partie mobile du vérin de déplacement, comporte des moyens de préréglage comportant un piston mobile et réglable manuellement en position dans une chambre reliée au conduit de raccordement.
- la tige du vérin de réglage est rappelée vers le bas par des moyens de rappel élastique. les moyens de mesure sont portés par un coulisseau guidé précisément sur le bâti de la lingotière et mobile horizontalement.
L'invention a aussi pour objet un procédé de coulée continue en charge utilisant une lingotière telle que définie précédemment, caractérisé en ce que, pour changer le format du produit coulé sans interrompre la coulée, on desserre les grandes parois pour réduite la pression qu'elles exercent sur les bords des petites parois tout en assurant entre elles un contact étanche, on commande le déplacement de petites parois selon la variation de largeur souhaitée de la brame coulée, en adaptant simultanément l'inclinaison des dites petites parois, on mesure une position verticale de chaque petite paroi et leur inclinaison, on en déduit par calcul la position correspondante du bord supérieur de la surface intérieure de chaque petite paroi, on ajuste, par des moyens de réglage en position verticale, la position de chaque petite paroi de manière à ajuster au même niveau les
bords supérieurs des surfaces intérieures de toutes les parois refroidies, on resserre les grandes parois, et on poursuit la coulée.
Selon un premier mode de réalisation, on ajuste la hauteur de la petite paroi à la fin du déplacement horizontal. Dans ce cas, on abaisse le niveau du métal liquide en dessous du bord supérieur des parois refroidies avant de commencer le déplacement des petites parois, de manière que, pendant ce déplacement, la surface de métal liquide soit au niveau des parois refroidies, comme lors d'une opération de coulée classique, pour ne pas avoir de début de solidification juste au niveau de l'arête supérieure des parois, puis on fait remonter le niveau de métal liquide au niveau des rehausses après le réglage en hauteur des petites parois et le resserrage des grandes parois .
Selon une variante, on peut asservir les moyens de réglage aux résultats du calcul du niveau du bord supérieur de la surface intérieure de la petite paroi, de manière à conserver le dit bord supérieur au niveau du bord supérieur des grandes parois, en permanence au cours du déplacement des petites parois. Dans ce cas, on peut changer de format tout en restant en conditions de coulée en charge, la surface du métal liquide restant au niveau des rehausses, à condition de s'assurer que le desserrage des grandes parois n'induit pas d'infiltration de métal liquide entre les différentes parties de rehausse.
D'autres caractéristiques et avantages apparaîtront dans la description qui va être faite d'une lingotière conforme à l'invention.
On se reportera aux dessins annexés dans lesquels :
- la figure 1 est une vue schématique illustrant le principe général d'une lingotière conforme à l'invention
- la figure 2 est une vue en coupe d'une petite paroi de la lingotière, et des moyens associés pour son déplacement horizontal, pour la mesure de sa position
verticale et pour son réglage en hauteur,
- la figure 3 est une vue à échelle agrandie du détail A de la figure 2, montrant plus en détail la constitution des moyens de réglage en hauteur, - la figure 4 est une vue en coupe selon la ligne IV-IV de la figure 3.
Le dessin de la figure 1 représente schématiquement une des extrémités latérales d'une lingotière comportant deux grandes parois refroidies 11, et deux petites parois refroidies 12 se faisant face deux à deux. Les grandes et les petites parois sont surmontées de rehausses réfractaires, respectivement 13 et 14, qui sont liées aux parois refroidies de manière connue en soi pour les lingotières de coulée continue en charge. Pour plus de détail sur ces liaisons, on pourra se reporter au document FR-A-2 764 533. Les bords supérieurs des surfaces intérieures des parois refroidies, respectivement 15, 16, sont situées dans un même plan horizontal. Les petites parois 12 sont serrées entre les grandes parois 11 par des moyens de serrage non représentés .
La petite paroi est reliée à deux vérins 21, 22 de déplacement horizontal dont les corps sont liés au bâti de l'installation de coulée, et les tiges sont montées articulées sur la petite paroi. Un troisième vérin 23 ayant une orientation sensiblement verticale soutien la petite paroi, et permet d'ajuster sa hauteur.
Des moyens de mesure 30 de la position verticale de la petite paroi 12 comportent un capteur 31 situé face à un repère 32 solidaire de la petite paroi. Le capteur fourni un signal de mesure à des moyens de calcul 33 qui pilotent le vérin 23 par l'intermédiaire de moyens de régulation 34. L'installation comporte aussi, des moyens 35, 36 de mesure de la position horizontale de chacun des deux vérins 21,22 horizontaux, ces moyens pouvant notamment être intégrés dans les dits vérins. Ces moyens
de mesure, également reliés au calculateur 33 permettent de déterminer non seulement la position transversale des petites parois, mais aussi l'inclinaison de celles-ci.
Ainsi, le déplacement horizontal de la petite paroi 12 est commandé par les vérins 21 et 22. Le capteur 31 permet de mesurer une position en hauteur de la petite paroi, mais à l'aplomb du capteur et non précisément au niveau de l'arête supérieure 16 de la petite paroi. Sur le dessin, l'inclinaison de la petite paroi a été volontairement exagérée pour mieux visualiser un problème résolu par l'invention. En effet, pour des raisons évidentes de technologie, le capteur 31 ne peut être situé précisément au niveau de la dite arête 16, et il est pratiquement nécessairement décalé vers l'extérieur de la lingotière par rapport à la surface intérieure 12a de la petite paroi. Par ailleurs, comme cela a déjà été indiqué précédemment, l'inclinaison de la petite paroi est variable en fonction de sa position horizontale. De cet écart horizontal entre la position du capteur et l'arête 16, et du fait de l'inclinaison variable de la paroi, il s'ensuit qu'il ne peut y avoir une relation directe entre l'altitude de l'arête et la valeur donnée par le capteur 31. On s'apercevra facilement au vu du schéma de la figurel, que la différence de niveau entre d'une part le repère 32 fixe sur la petite paroi et dont la position est mesurée par le capteur 31, et d'autre part l'arête 16 dont on veut contrôler la position verticale avec une grande précision, est variable en fonction de l'inclinaison de la petite paroi. Le calculateur 33 permet de déterminer à partir de l'altitude du repère 32 et de l'inclinaison de la petite paroi, déterminée à partir des mesures des capteurs 35 et 36, la position précise de l'arête 16, et il peut ainsi commander les moyens de régulation 34 et le vérin de réglage 23, soit en fin de déplacement de la petite paroi, celle ci étant positionnée selon l'inclinaison
souhaitée en fonction de sa position entre les grandes parois, soit en permanence au cours du déplacement.
Pour mieux se rendre compte de l'importance de la prise en compte de l'inclinaison de la petite paroi, il est précisé que le maximum accepté de décalage en hauteur entre les bords supérieurs de deux parois refroidies est actuellement de l'ordre de quelques dixièmes de millimètre seulement, ce qui nécessite donc une grande précision dans la détermination de l'altitude de l'arête 16.
On va maintenant en relation avec les figures 2 à 5 décrire un exemple de réalisation particulier d'une lingotière conforme à l'invention.
Sur ces dessins, on a représenté de manière simplifiée une petite paroi 12 comportant une plaque en cuivre 121 portée par une plaque de support 122 servant de chambre à eau et assurant la circulation d'eau de refroidissement le long de la plaque en cuivre, dont la face 12a est en contact avec le métal coulé. La petite paroi 12 est surmontée d'une rehausse en matériau réfractaire 14, qui vient prolonger vers le haut la surface 12a, au-delà de l'arête supérieure 16 de la plaque en cuivre 121.
L'ensemble de la petite paroi est soutenu verticalement et positionné horizontalement par deux systèmes de vérin 41, 42. Chaque vérin comporte un corps 43 rigidement fixé sur un bâti, non représenté, supportant aussi les grandes parois de la lingotière, et un piston 44 guidé avec précision dans le corps au moyen de bagues 45. Les vérins sont largement dimensionnés pour supporter sans déformation le poids de la petite paroi et des accessoires qui seront décrits par la suite. Le déplacement horizontal de la tige 44 est commandé par un système vis-écrou 46 dont la vis est elle-même entraînée en rotation par un motoréducteur 47.
L'extrémité extérieure de la tige du vérin
supérieur 41 porte une chape 51 dont les deux branches 51a, 51b, visibles figure 4, sont traversées par un arbre épaulé 52 qui est guidé en rotation dans des paliers 54 solidaire de la chape 51 et qui comporte dans une partie axialement médiane une partie méplate 53
Une sellette 61 est montée entre les branches 51a, 51b de la chape 51 et comporte un trou oblong 62 dont les deux faces allongées sont guidées verticalement sur les faces de la partie méplate 53 de l'arbre 52. La petite paroi comporte vers son bord supérieur une platine d'appui 123 qui est formée d'une pièce avec la plaque de support 122 et qui repose sur la sellette 61 sur laquelle elle est positionnée rigidement par un tenon 124 engagé dans une mortaise de la sellette. La platine 123 est par ailleurs fixée sur la sellette par un boulon à clavette 63 ou tout autre moyen de fixation équivalent.
Un ensemble de réglage en hauteur 70 est fixé sur la chape 51 pour commander le déplacement vertical de la sellette 61. Cet ensemble comprend un corps 71 fixé sous les branches de la chape 51 par des boulons 72. Dans ce corps est ménagée une chambre de vérin 73 dans laquelle est monté coulissant verticalement une tige 74 sur l'extrémité supérieure de laquelle repose la sellette 61 par un appui 75 cylindrique ou sphérique acceptant les petits débattements angulaires de la sellette dus aux variations d'inclinaison de la petite paroi.
La tige 74 traverse le corps de vérin 71 et débouche vers le bas, et elle comporte par ailleurs un alésage axial 76 traversé par un tirant 77 dont l'extrémité supérieure est fixée rigidement sur la sellette et dont l'extrémité inférieure comporte un écrou de butée 79 tiré vers le bas par un ensemble de rondelles coniques 78 ou tout autre moyen de rappel élastique, en appuis sous le corps de vérin 71. Ces moyens de rappel tendent donc à tirer la sellette vers le bas, à 1' encontre de la pression du fluide appliquée sous le
piston du vérin lié à la tige 74.
On notera que l'ensemble de réglage en position verticale permet d'assurer un déplacement de la petite paroi précisément vertical, par coulissement de la sellette 61 sur la partie méplate 53 de l'arbre épaulé 53. Par ailleurs, les variations d'inclinaison de la petite paroi sont autorisées grâce au pivotement possible du dit arbre épaulé 53 dans les paliers 54 des branches de la chape 51. L'ensemble de réglage en position verticale comporte par ailleurs un actionneur de préréglage, constitué par exemple par un simple piston à vis 81 déplaçable manuellement dans une chambre à fluide 83 reliée par un conduit 84 à la chambre 73 du vérin de réglage en hauteur.
L'ensemble de réglage en position vertical comporte encore un actionneur de réglage fin 90, constitué par exemple par un motoréducteur électrique actionnant un piston 91 de faible section et de grande course coulissant dans un alésage 92 relié également à la chambre 73 du vérin de réglage par un conduit 93.
Le fluide utilisé dans les circuits hydrauliques des actionneurs et vérin de réglage en hauteur est préférentiellement de la graisse, assurant une meilleure stabilité dans le temps du maintien en position de la petite paroi.
L'extrémité extérieure de la tige du vérin horizontal inférieur 42 porte aussi une chape 55 entre les branches de laquelle s'insère une patte 125 solidaire de la plaque support 122 de la petite paroi. La patte 125 comporte une rainure 126 qui s'engage sur un axe à méplat 56 monté tourillonnant dans les deux branches de la chape 55.
Ainsi, le vérin inférieur peut assurer le déplacement horizontal du bas de la petite paroi, tout en acceptant ses déplacements verticaux par glissement de
l'axe 56 dans la rainure 126, et ses variations d'inclinaison par rotation de l'axe par rapport à la chape 55.
Les moyens de mesure de l'altitude de la petite paroi comportent un capteur 101, par exemple de type capacitif, monté sur l'extrémité d'un coulisseau 102 coulissant horizontalement et sans jeu dans une glissière 103 liée au bâti de la lingotière. Le capteur 101 est positionné en face d'un repère 104 fixé sur une paroi interne d'une chambre 105 ménagée dans la palatine d'appui 123 et dans laquelle l'extrémité du coulisseau 102 pénètre, assurant ainsi une protection du capteur. Par ailleurs on cherchera à placer le repère 104 le plus proche possible de l'arête supérieure de la plaque en cuivre 121, pour minimiser autant que possible les écarts entre l'altitude mesurée et l'altitude réelle de la dite arête. On notera que la mesure de la position en hauteur de la petite paroi pourrait aussi être effectuée en un point quelconque de la dite petite paroi, plus éloigné du bord supérieur de la face de la paroi en cuivre, dans la mesure où il reste possible d'en déduire par calcul, en fonction de cette mesure et de l'inclinaison de la paroi, l'altitude réelle du dit bord supérieur, c'est à dire de l'arrête supérieure intérieure de la petite paroi. Lors des interventions sur la lingotière, le coulisseau pourra être amené en retrait dans sa glissière pour protéger le capteur. En fonctionnement, le coulisseau sera entraîné en translation horizontale par des moyens de liaison, non représentés, assurant avec la chape 51 une liaison en translation horizontale et sans exercer aucun effort verticalement pour ne pas risquer d'influencer la mesure par un fléchissement même minime du coulisseau.
Pour l'utilisation de la lingotière, on commence par prérégler la position verticale de chaque petite paroi pour que son arête 16 soit précisément au même
niveau que les arêtes supérieures des autres parois. Pour cela on agit manuellement sur le piston à vis 81, soit vers le bas pour pousser la graisse sous le piston du vérin de réglage et faire monter la sellette et donc la petite paroi, soir vers le haut, pour laisser le dit piston du vérin de réglage repousser la graisse dans la chambre 83, sous l'effet des moyens de rappel élastique 78 qui tirent la sellette vers le bas.
En fonctionnement, pour effectuer un changement de format en gardant le métal liquide au niveau des rehausses, le calculateur détermine en permanence l'altitude exacte de l'arête 16 à partir des mesures des capteurs 101 et 35, 36, et commande le régulateur 34 qui va lui-même piloter le motoréducteur de l'actionneur 90, et en conséquence agir avec une grande précision sur le vérin de réglage de hauteur, du fait notamment de la faible section du piston 91, pour maintenir précisément l'arête 16 au niveau désiré, malgré les éventuels modifications d'inclinaison de la petite paroi. Lors de telles variations la petite paroi pivote en fait autour de l'axe géométrique A de l'arbre 52. On pourra remarquer que 1 ' écart entre une variation d'altitude mesurée par le capteur et la variation réelle d'altitude de l'arête 16, résulte du fait que lors d'un changement d'inclinaison de la petite paroi, la dite arête 16 et le repère 104 dont la position est mesurée par le capteur 101, pivotent autour de l'axe A sur des arcs de cercle de rayons différents, ce qui conduit donc à des différences de variations d'altitude, ces différences étant elles-mêmes variable en fonction de l'inclinaison de la petite paroi. C'est pourquoi il est nécessaire de déterminer l'altitude de l'arête 16 par calcul comme indiqué précédemment, aucun moyen de mesure ne permettant d'effectuer une mesure directe de position de ladite arête en cours de coulée, d'autant plus lorsqu'elle est recouverte par le métal coulé en fusion.
L'invention n'est pas limitée au mode de réalisation qui a été décrit ci-dessus uniquement à titre d'exemple. En particulier, les divers actionneurs et vérins pourront être remplacés par des actionneurs fonctionnellement équivalents. De même, les capteurs pourront aussi être modifiés et leur situation optimisée dans la mesure du possible.
Enfin, bien que la lingotière décrite soit particulièrement destinée à la coulée en charge et à largeur variable en marche, on pourra aussi l'utiliser pour effectuer des coulées classiques, sans utilisation de rehausses réfractaires, Les moyens de mesure et d'actionnement utilisés permettant alors d'avoir une connaissance plus précise de la conicité effective de la lingotière, grâce à une meilleure connaissance de la position verticale des petites parois.