Composition cosmétique irisée et ses utilisations
L'invention a pour objet une composition irisée pour application topique, comprenant au moins un polymère cationique ou amphotère et une dispersion aqueuse de particules de polymère, les dites particules ayant une dimension moyenne en nombre allant d'environ 50 à 300 nm, et aux utilisations de ladite composition, notamment pour le traitement, la protection, le soin, le démaquillage et/ou le nettoyage de la peau, des lèvres et/ou des cheveux, et/ou pour le maquillage de la peau et/ou des lèvres.
Les produits cosmétiques ou dermatologiques sous forme de gel, destinés au soin ou au nettoyage/démaquillage du visage, du corps, ou des cheveux, se présentent en général sous forme de gels homogènes transparents ou translucides. D'autre part, ils peuvent contenir des polymères cationiques dans le but, soit de favoriser le dépôt d'actifs sur la peau ou les cheveux, soit d'apporter de la douceur aux compositions.
Pour les rendre plus attractifs, on peut les colorer en y ajoutant différents agents de coloration. Ces agents de coloration peuvent être par exemple des pigments tels que des laques, des pigments minéraux ou des pigments nacrés, ou des colorants solubles. Pour obtenir des effets colorés irisés, on peut employer des pigments nacrés de couleurs variées. Toutefois, le plus souvent, l'effet irisé obtenu avec ces pigments nacrés est assez faible, et, en outre, ces pigments sont difficiles à disperser et à maintenir en suspension, notamment dans les compositions assez fluides. L'incorporation de tels pigments est donc délicate et la reproductibilité de l'effet obtenu n'est pas garantie. Un autre moyen de rendre ces gels plus esthétiques est d'inclure des cristaux liquides mais il faut un équipement industriel qui coûte cher pour les introduire de façon homogène, et par ailleurs, ils ont tendance à être collants.
On a donc cherché à concevoir des produits, notamment des produits de conditionnement pour la peau et/ou les cheveux, contenant des polymères cationiques ou amphotères, ayant un effet irisé sans incorporation de pigments nacrés.
La demanderesse a trouvé de manière surprenante que les polymères, sous forme de particules monodisperses en dispersion (en émulsion ou sous forme de latex), permettait l'obtention de produits d'aspect irisé, très attrayants pour les consommateurs sans avoir les difficultés techniques de mise en suspension des particules.
Certes, on connaît par le document WO-A-00/47167 des compositions contenant un système de coloration, obtenu par des réseaux colloïdaux cristallins dans le milieu, donnant une couleur iridescente sans adjonction de pigments ni de colorants. Toutefois, pour obtenir un tel effet, il faut que le milieu ait une force ionique relativement faible et une conductance inférieure à 2,5 μΩ"1, (la conductance d'une composition est le produit de la conductivité par la constante de la cellule de mesure), ce qui limite l'addition d'additifs ioniques tels que les polymères ioniques et certains actifs.
Il subsiste donc le besoin d'une composition irisée, pouvant garder ce caractère irisé quelle que soit la conductance et la force ionique du milieu la constituant.
La demanderesse a trouvé qu'il était possible d'incorporer des matières premières de force ionique nettement supérieur à 2,5 μΩ"1 comme par exemple des polymères cationiques ou amphotères ayant des densités de charge comprises entre 0,9 et 4 meq/g, sans nuire à l'irisation en utilisant des dispersions aqueuses de particules de polymères, dans lesquelles la taille moyenne des particules en nombre va d'environ 50 à 300 nm, cette taille étant celle des particules d'origine avant tout mélange avec d'autres constituants qui peuvent provoquer une modification de la taille, par exemple leur gonflement.
Aussi, la présente invention a pour objet une composition irisée pour application topique, comprenant au moins un polymère choisi parmi les polymères cationiques et les polymères amphotères, et des particules monodisperses de polymère en dispersion aqueuse, les dites particules ayant une taille moyenne en nombre allant de 50 à 300 nm.
On appelle « taille moyenne en nombre » le diamètre moyen en nombre des particules sphériques de polymère de la dispersion, cette taille étant la taille d'origine des particules avant leur mélange à d'autres constituants. En effet, la taille des particules peut être différente avant et après leur incorporation dans une composition, car, comme décrit ci-après, les particules peuvent être constituées de polymère comportant un monomère soluble ou gonflant dans les alcalins, si bien que les particules de polymère peuvent gonfler dans l'eau ou les alcalins après incorporation dans la composition à application topique.
La taille des particules est mesurée au moyen du granulomètre Brookhaven 90Plus, particle size analyzer. Les mesures sont effectuées à 90°.
La composition de l'invention est caractérisée par son effet irisé et elle présente l'avantage d'avoir cet effet irisé, quelle que soit la valeur de sa conductance (exprimée en Ohm"1 ou en Siemens).
Macroscopiquement, l'effet irisé se traduit par des variations de couleur perçues par un observateur qui se déplacerait autour de la surface du produit éclairé par un faisceau lumineux fixe. Au contraire, un produit n'est pas irisé lorsque l'observateur ne voit pas de changement de couleur lors de son déplacement.
L'effet irisé peut être mesuré au moyen d'un goniomètre dont le principe est de mesurer la couleur en faisant varier les conditions géométriques d'observations (angles d'éclairage et de détection de la lumière réfléchie). La méthode de mesure utilisée ici et décrite plus en détail ci-dessous est inspirée de celle décrite dans « Color effects from thin film designs » de Roger Phillips, Mike Nofi et Robert Slusser (Flex Products Inc 2793 Nothpoint Parkway Santa Rosa Califomia 95407).
Méthode de mesure :
Les échantillons à la température de 23°C remplissent une cuve d'une hauteur de 5 mm. Leur surface supérieure est placée dans le plan de mesure d'un spectrophotogoniométre. On mesure les spectres en réflexion à 400-760 nm au
pas de 5 nm. Les spectres sont enregistrés sous un angle d'éclairage fixé à 55° et sous des angles de détection placés successivement aux valeurs suivantes : 90° (diffusion), 100, 110, 120, 130 et 140°. Ce parcours simule les variations perçues par un observateur qui se déplacerait autour de la surface du produit éclairé par un faisceau lumineux fixe.
Les différents spectres ainsi obtenus sont traités pour obtenir les paramètres colorimétriques L*a*b* dans l'espace CIELAB (référence : calibre en céramique MINOLTA Numéro 20231050 sous éclairant D65 Y=94,1 , x=0,3157, y=0,3331 ). Le chemin de couleur est obtenu en reliant dans le plan d'abscisse a* et d'ordonnée b*, les coordonnées des valeurs colorimétriques calculées, a* varie du vert au rouge et b* varie du bleu au jaune. Lorsque a* est négatif, la couleur possède une dominante verte ; lorsqu'il est positif, la couleur possède une dominante rouge. Lorsque b* est négatif, la couleur possède une dominante bleu ; lorsqu'il est positif, la couleur possède une dominante jaune. L'écart colorimétrique est égal à la racine carrée de la somme des carrés des différences des valeurs a et b par rapport à la première mesure (angle détection de 90 degré, mesure voisine de celle obtenue avec un colorimètre classique tel que le chromamètre MINOLTA CR300).
Ainsi, une composition a un aspect irisé lorsque l'écart colorimétrique de cette composition ou de la dispersion de particules de polymère qu'elle contient, est supérieur à 2, et de préférence il varie de 2 à 100, de préférence de 3 à 60 pour un angle d'éclairage de 55° et un angle de détection compris entre 100 et 140° comme décrit ci-dessus. La lumière incidente est caractérisée par un faisceau de diamètre 8 mm, de résolution angulaire de 1 ,3 degrés, de longueur d'onde de 250 à 800 nm et de résolution type 1 nm.
Un produit qui ne possède pas d'effet irisé se caractérise par exemple par des écarts variant de 0,1 à 1 dans les mêmes conditions de mesure.
La composition de l'invention est caractérisée aussi par sa turbidité, c'est-à-dire son opacité. La turbidité mesure l'opacité d'un produit. Les NTU (Nephelometric Turbidity Units) sont les unités de mesure de la turbidité d'une composition. La
mesure de turbidité peut être faite par exemple avec un turbidimètre model 21 OOP de la société HACH Compagny, les tubes utilisés pour la mesure étant référencés AR397A cat 24347-06. Les mesures sont effectuées à température ambiante (20°C à 25°C). Plus la turbidité est élevée, plus l'opacité du produit est grande. La composition de l'invention est généralement translucide à opaque et elle présente de préférence une turbidité supérieure à 100.
Par ailleurs, la composition selon l'invention possède généralement une viscosité allant de 1 poise à 100 poises (0,1 Pa.s à 10 Pa.s), de préférence de 4 à 70 poises (0,4 à 7 Pa.s) et plus preferentieilement de 5 à 30 poises (0,5 à 3 Pa.s), cette viscosité étant mesurée à 25°C avec un appareil Rheomat 180 à l'aide d'un mobile 2, 3, 4 ou 5 selon la gamme de viscosité, à 200 s"1.
La composition de l'invention est une composition à usage topique et notamment cosmétique, et en tant que telle, elle contient un milieu physiologiquement acceptable, c'est-à-dire un milieu compatible avec la peau, les cheveux, les ongles et/ou les muqueuses (lèvres). En outre, elle a de préférence un pH compatible avec la peau, c'est-à-dire allant de préférence de 3 à 8 et mieux de 5 à 7. Cette valeur de pH peut dépendre du type de polymère utilisé.
Les particules de polymère, utilisées dans la composition de l'invention, doivent être monodisperses, c'est-à-dire que les résultats des mesures de diamètre des particules se répartissent de façon statistique autour d'un moyenne et selon une seule courbe de Gauss. L'écart par rapport à la moyenne ne doit pas dépasser 10 % pour 100 % de particules. Cela signifie que les particules ont pratiquement toutes la même taille. Cette taille va de 50 à 300 nm, de préférence de 90 à 230 nm et mieux de 100 à 200 nm. La taille des particules est mesurée au moyen du granulomètre Brookhaven 90Plus, Particle size analyzer. Les mesures sont effectuées à 90°.
Les particules sont constituées de polymère. Elles se retrouvent en suspension ou en dispersion dans l'eau, sous forme de latex ou en émulsion. Les latex sont des dispersions aqueuses de particules de polymères, comme décrit dans « An introduction to polymer colloids » de F. CANDAU et R.H. OTTEWILL, Kluwer
Académie Publishers, Mars 1989. On entend ici par polymère aussi bien des homopolymeres obtenus à partir d'un seul type de monomère que des copolymeres obtenus à partir de plusieurs types (deux ou plus) de monomères. Ces polymères peuvent être aussi bien des polymères associatifs (c'est-à-dire possédant une partie hydrophobe et une partie hydrophile) que des polymères non associatifs (c'est-à-dire hydrophiles ou hydrosoiubles). Ils sont dispersibles dans l'eau et peuvent être gonflants dans les milieux alcalins (ou alcali-gonflants) ou non. Les polymères peuvent être de toute nature : non ioniques, anioniques, cationiques, zwitterioniques ou amphotères.
Les particules utilisables dans la composition de l'invention sont de préférence constituées de polymères ioniques et encore mieux de polymères anioniques. Ces polymères sont dispersibles dans l'eau et de préférence alcali-gonflants. Les polymères préférés possèdent au moins un monomère soluble dans les alcalins, tels que les monomères d'acides acrylique, méthacrylique, vinylacetique, maléique, crotonique et itaconique. Ils peuvent contenir un autre monomère tel que styrène, butadiène, éthylène, acrylonitrile, chloroprène, chlorure de vinylidène, isoprène, isobutylène, chlorure de vinyle, et esters des acides acrylique, méthacrylique, vinylacetique, maléique, crotonique et itaconique et leurs mélanges.
Ainsi, les particules de polymère peuvent être choisies par exemple parmi les particules constituées des polymères anioniques suivants :
1) les homopolymeres d'acide acrylique, tels que ceux des dispersions (en émulsion aqueuse) commercialisées sous les dénominations MIRACARE XC 96/36, MIRACARE XC 96/37 et MIRACARE XC 96/52 (nanolatex acrylique) par la société RHODIA CHIMIE.
2) les copolymeres d'acide acrylique et d'autres monomères, tels que ceux des dispersions commercialisées sous les dénominations NEOCRYL PD-723-B (taille de particules : 114 nm), NEOCRYL XK 90 (taille de particules : 109nm), NEOCRYL XK 53 (taille de particules : 96 nm) par la société AVECIA RESINS; ECOCRYL VS 301 (taille de particules : 150 nm) par la société ATOCHEM ;
NEOCRYL XK-75 (taille de particules : 102 nm) (émulsion aqueuse d'un copolymère acide acrylique / méthacrylate de butyle / méthacrylate de méthyle / acrylate de butyle) par la société AVECIA RESINS ; MIRACARE XC 97-8 à13 (copolymère acrylique / méthacrylate de méthyle / acrylate de butyle / acide méthacrylique et dérivés en nanoémulsion aqueuse non ionique) par la société RHODIA CHIMIE, ACRYSOL 33 (ou ACULYN 33) (copolymère acide acrylique / acrylate d'éthyle) (taille de particules : 110 nm) par la société ROHM & HAAS.
3) les dérivés du styrène, tels que ceux des dispersions commercialisées sous la dénomination SETALUX 6801 AQ 24 (copolymère hybride styrène / butyl acrylate
/ méthylméthacrylate / acide méthacrylique) (taille de particules : 186 nm) par la société AKZO NOBEL ; sous la dénomination RHODOPAS GS 125 (taille de particules : 170 nm) par la société RHONE POULENC, sous les dénominations NEOCRYL XK 61 (copolymère acrylique anionique / styrène) (taille de particules : 76 nm), NEOCRYL A 1079 (styrene/acrylates copolymer) (taille de particules : 115 nm) par la société AVECIA RESINS. ; sous la dénomination RK-3-59A-PMN (mélange de deux polymères styrène/acryliques (noyau/enveloppe) (taille de particules : 116 nm) par la société ROHM-HAAS, sous la dénomination DOW LATEX 432 (styrene/acrylates copolymer) (taille de particules : 145 nm) par la société LAMBERT-RIVIERE, sous la dénomination SCX 8060 (taille de particules : 116 nm) par la société JOHNSON POLYMER France.
4) les dérivés fluorés, tels que ceux des dispersions commercialisées sous les références LUMIFLON E-3029 (dispersion aqueuse anionique à 50% de polymère fluoré hydroxylé) (taille de particules : 100 nm) et LUMIFLON FE-3000 (dispersion aqueuse anionique à 50% de polymère fluoré hydroxylé) (taille de particules : 150 nm) par la société ASAHI GLASS.
5) les dérivés siliconés, tels que celui de la dispersion commercialisée sous la référence HYCAR 26348 (acrylates/ acrylonitrogen/ siloxane copolymer) (taille de particules : 133 nm) par la société GOODRICH.
6) les dérivés diisocyanates, tels que celui de la dispersion commercialisée sous la référence NEOPAC E-106 (urethan/acrylates copolymer (and) methyl
pyrrolidone (and) triethylamine) (taille de particules : 98 nm) par la société AVECIA RESINS.
Selon un mode préféré de réalisation de l'invention, on utilise les particules de copolymère acide acrylique / acrylate d'éthyle, les particules de copolymère hybride styrène / butyl acrylate / méthylméthacrylate / acide méthacrylique, c'est- à-dire les dispersions vendues sous les dénominations ACRYSOL 33 ou ACULYN 33 par la société Rohm & Haas et SETALUX 6801 AQ 24 par la société AKZO NOBEL, et leurs mélanges. Quand on utilise la dispersion de polymère « ACULYN 33 », il est préférable que la composition ait une valeur de pH allant de 3 à 6,3.
Ces dispersions sont caractérisées par leur écart colorimétrique comme indiqué sur le tableau ci-dessous :
Comme le montre ce tableau, les particules du Synthalen W2000 ne sont pas monodisperses, c'est-à-dire que leur taille n'est pas homogène et comprend plusieurs courbes de Gauss. Les résultats comparatifs présentés plus loin montrent que cette dispersion de polymère n'est pas appropriée pour l'obtention
d'un effet irisé, alors que les deux dispersions « Aculyn 33 » et « Setalux 6801 AQ 24 » qui sont monodisperses permettent l'obtention de compositions irisées.
La quantité de particules de polymère dans la composition de l'invention dépend du polymère utilisé. Elle est de préférence d'au moins 3 % en poids de matière active par rapport au poids total de la composition. Elle peut aller par exemple de 3 à 50 %, de préférence de 3,5 à 40 % et mieux de 4 à 30 % en poids (de matière active ou matière sèche) par rapport au poids total de la composition. Le poids de matière active correspond au poids de matière sèche de particules de polymères.
La composition selon l'invention contient au moins un polymère cationique et/ou amphotère. Ces polymères cationiques ou amphotères possèdent une densité de charge comprise entre 0,9 et 7 meq/g et de préférence entre 0,9 et 4 meq/g. Ils peuvent être introduits à des concentrations allant de 0,01 à 5 % en poids et de préférence de 0,1 à 3 % en poids de matière active, par rapport au poids total de la composition.
On peut utiliser dans la composition de l'invention tous les polymères cationiques ou amphotères habituellement utilisés dans le domaine cosmétique ou dermatologique.
On peut citer par exemple comme polymères cationiques utilisables dans la composition de l'invention, les polymères comportant au moins un groupement aminé quaternaire et éventuellement des groupements aminé primaire, secondaire, tertiaire et/ou quaternaire faisant partie de la chaîne polymère ou directement reliés à celle-ci. Ces polymères ont généralement un poids moléculaire allant de 500 à environ 5.000.000 et de préférence de 1000 à 3.000.000.
Parmi ces polymères, on peut citer plus particulièrement les polymères cationiques suivants :
(1) les homopolymeres ou copolymeres dérivés d'esters ou d'amides acryliques ou méthacryliques et comportant au moins un groupe ammonium quaternaire, et en particulier un des motifs de formules suivantes :
fc R-. CH -CH— C-
2- -c- ou -CH— C-
I 2 I
dans lesquelles :
R3 désigne un atome d'hydrogène ou un radical CH3 ;
A est un groupe alkyle linéaire ou ramifié de 1 à 6 atomes de carbone ou un groupe hydroxyalkyle comportant de 1 à 4 atomes de carbone ;
R4, R5, Rβ, identiques ou différents, représentent un groupe alkyle ayant de 1 à
18 atomes de carbone ou un radical benzyle ;
Ri et R2 représentent un atome d'hydrogène ou un groupe alkyle ayant de 1 à 6 atomes de carbone ; X désigne un anion méthosulfate ou un halogénure tel que chlorure ou bromure.
Les copolymeres de la famille (1) contiennent en outre un ou plusieurs motifs dérivant de comonomères pouvant être choisis dans la famille des acrylamides, méthacrylamides, diacétones acrylamides, acrylamides et méthacrylamides substitués sur l'azote par des alkyles inférieurs, des acides acryliques ou méthacryliques ou leurs esters, des vinyllactames tels que la vinylpyrrolidone ou le vinylcaprolactame, des esters vinyliques.
Ainsi, parmi ces copolymeres de la famille (1), on peut citer par exemple :
- les copolymeres d'acrylamide et de diméthylaminoéthyl méthacrylate quatemisé au sulfate de diméthyle ou avec un halogénure de diméthyle, tels que le produit commercialisé sous la dénomination HERCOFLOC par la société HERCULES ; - les copolymeres d'acrylamide et de chlorure de méthacryloyloxyéthyltriméthyl- ammonium, comme le POLYQUATERNIUM 5 (nom CTFA) et par exemple le produit commercialisé sous la dénomination MERQUAT 5 par la société CALGON ; et comme le POLYQUATERNIUM 15 (nom CTFA) et par exemple le produit commercialisé sous la dénomination ROHAGIT KF 720 F par la société ROHM ;
- le copolymère d'acrylamide et de méthosulfate de méthacryloyloxy- éthyltriméthylammonium commercialisé sous la dénomination RETEN par la société HERCULES ;
- les copolymeres vinylpyrrolidone / acrylate ou méthacrylate de dialkylaminoalkyle quaternisés ou non, comme le POLYQUATERNIUM 11
(nom CTFA) et par exemple les produits commercialisés sous les dénominations GAFQUAT 755, GAFQUAT 755N et GAFQUAT 734 par la société ISP ;
- les terpolymeres méthacrylate de diméthylaminoéthyle / vinylcaprolactame / vinylpyrrolidone tel que le produit vendu sous la dénomination GAFFIX VC 713 par la société ISP ;
- le copolymère vinylpyrrolidone / méthacrylamide de diméthylaminopropyle quatemisé comme le POLYQUATERNIUM 28 (nom CTFA) et par exemple le produit commercialisé sous la dénomination GAFQUAT HS-100 par la société ISP ;
- les copolymeres à base de vinylpyrrolidone et vinylcaprolactame comme le POLYQUATERNIUM 46 (nom CTFA) et par exemple le produit commercialisé sous la dénomination LUVIQUAT HOLD par la société BASF ;
(2) les homopolymeres ou les copolymeres de dimethyldiallylammonium de formule (2) décrite ci dessous :
dans laquelle :
R1 et R2, identiques ou différents, désignent un atome d'hydrogène, ou représentent un groupe alkyle ayant de 1 à 18 atomes de carbone
X désigne un anion méthosulfate ou un halogénure tel que chlorure ou bromure.
Les copolymeres de la famille (2) contiennent en outre un ou plusieurs motifs dérivant de co-monomères pouvant être choisis dans la famille des acrylamides, méthacrylamides, diacétones acrylamides, acrylamides et méthacrylamides substitués sur l'azote par des radicaux alkyles inférieurs (C1-C6), des acides acryliques ou méthacryliques ou leurs esters, des vinyllactames tels que la vinylpyrrolidone ou le vinylcaprolactame, des esters vinyliques.
Comme polymères de la famille (2), on peut citer par exemple les polymères suivants :
- les polymères de chlorure de dimethyldiallyl ammonium, comme le POLYQUATERNIUM 6 (nom CTFA) et par exemple les produits commercialisés sous les dénominations SALCARE SC 30 par la société CIBA, et MERQUAT 100 par la société CALGON ;
- les copolymeres d'acrylamide et de chlorure de dimethyldiallyl ammonium, comme le POLYQUATERNIUM 7 (nom CTFA) et par exemple les produits commercialisés sous les dénominations MERQUAT S, MERQUAT 2200 et MERQUAT 550 par la société CALGON, SALCARE SC 10 par la société CIBA.
(3) les polysaccharides quaternisés tels que les gommes de guar contenant des groupements cationiques trialkylammonium, comme les produits commercialisés notamment sous les dénominations commerciales de JAGUAR C13 S, JAGUAR C 15, JAGUAR C 17, JAGUAR C 162, JAGUAR C 2000, JAGUAR
EXCEL par la société MEYHALL ; ou tels que les dérivés de cellulose quaternisés, comme le polymère d'hydroxyethylcellulose contenant des groupes cationiques triaihylammonium, comme le POLYQUATERNIUM 10 (nom CTFA) et par exemple le produit commercialisé sous la dénomination UCARE POLYMER JR-400 par la société AMERCHOL.
(4) les copolymeres quaternaires de vinylpyrrolidone et de vinylimidazole ; comme le POLYQUATERNIUM 16 (nom CTFA) et par exemple les produits commercialisés sous les dénominations LUVIQUAT FC905, LUVIQUAT FC370, LUVIQUAT HM552 et LUVIQUAT FC550 par la société BASF et le POLYQUATERNIUM 44 (nom CTFA) et par exemple le produit commercialisé sous la dénomination LUVIQUAT CARE par la société BASF.
(5) les chitosanes ou leurs sels tels que les acétate, lactate, glutamate, gluconate ou le pyrrolidone carboxylate de chitosane. Parmi ces composés, on peut citer le chitosane ayant un taux de désacétylation de 90,5% en poids vendu sous la dénomination KYTAN BRUT STANDARD par la société ABER TECHNOLOGIES, le pyrrolidone carboxylate de chitosane vendu sous la dénomination KYTAMER PC par la société AMERCHOL.
(6) les dérivés de cellulose cationiques tels que les copolymeres de cellulose ou de dérivés de cellulose greffés avec un monomère hydrosoluble comportant un ammonium quaternaire, et décrits notamment dans le brevet US 4 131 576, tels que les hydroxyalkylcelluloses, comme les hydroxyméthyl-, hydroxyéthyl- ou hydroxypropyl-celluloses greffées notamment avec un sel de méthacryloyloxyéthyl-triméthylammonium, de méthacrylamidopropyl-triméthyl- ammonium, ou de diméthyl-diallylammonium. Les produits commercialisés répondant à cette définition sont plus particulièrement les produits vendus sous la dénomination "CELQUAT L 200" et "CELQUAT H 100" par la Société National Starch.
et les mélanges de ces polymères cationiques.
Les polymères particulièrement préférés sont les POLYQUATERNIUM 5, POLYQUATERNIUM 7, POLYQUATERNIUM 28, POLYQUATERNIUM 39, POLYQUATERNIUM 44 et POLYQUATERNIUM 47 car ils apportent beaucoup de douceur au produit fini.
Comme polymères amphotères utilisables dans la composition, on peut citer les polymères comportant des motifs K et M répartis statistiquement dans la chaîne polymère, où K désigne un motif dérivant d'un monomère comportant au moins un atome d'azote basique et M désigne un motif dérivant d'un monomère acide comportant un ou plusieurs groupements carboxyliques ou sulfoniques, ou bien K et M peuvent désigner des groupements dérivant de monomères zwitterioniques de carboxybétaïnes ou de sulfobétaïnes ; K et M peuvent également désigner une chaîne polymère cationique comportant des groupements aminé primaire, secondaire, tertiaire ou quaternaire, dans laquelle au moins l'un des groupements aminé porte un groupement carboxylique ou sulfonique relié par l'intermédiaire d'un radical hydrocarboné, ou bien K et M font partie d'une chaîne d'un polymère à motif éthylène α,β-dicarboxylique dont l'un des groupements carboxyliques a été amené à réagir avec une polyamine comportant un ou plusieurs groupements aminé primaire ou secondaire.
Les polymères amphotères plus particulièrement préférés sont choisis parmi les polymères suivants :
- (1 ) Les polymères résultant de la copolymérisation d'un monomère dérivé d'un composé vinylique portant un groupement carboxylique tel que plus particulièrement l'acide acrylique, l'acide méthacrylique, l'acide maléique, l'acide alpha-chloracrylique, et d'un monomère basique dérivé d'un composé vinylique substitué contenant au moins un atome basique tel que plus particulièrement les dialkylaminoalkylméthacrylate et acrylate, les dialkylaminoalkylméthacrylamide et acrylamide. On peut citer par exemple le copolymère acrylate de sodium / chlorure d'acrylamidopropyltrimethyl- ammonium vendu sous la dénomination POLYQUART KE 3033 par la Société HENKEL, les terpolymeres acide acrylique / méthylacrylate / chlorure de méthacrylamidopropyltrimonium, comme le POLYQUATERNIUM 47 (nom
CTFA) et par exemple le produit commercialisé sous la dénomination MERQUAT 2001 par la société CALGON.
Le composé vinylique peut être également un sel de dialkyldiallylammonium tel que le chlorure de diethyldiallylammonium. Les copolymeres d'acide acrylique et de ce dernier monomère (POLYQUATERNIUM-22) sont par exemple ceux commercialisés sous les appellations MERQUAT 280, MERQUAT 295 et MERQUAT PLUS 3330 par la société CALGON.
- (2) Les polymères comportant des motifs dérivant : a) d'au moins un monomère choisi parmi les acrylamides ou les méthacrylamides substitués sur l'azote par un radical alkyle, notamment les acrylamides ou méthacrylamides N-alkyl-substitués dont les radicaux alkyle contiennent de 2 à 12 atomes de carbone et plus particulièrement le N- éthylacrylamide, le N-tertiobutyl-acrylamide, le N-tertiooctyl-acrylamide, le N- octylacrylamide, le N-décylacryiamide, le N-dodécylacrylamide ainsi que les méthacrylamides correspondants.
b) d'au moins un comonomère acide contenant un ou plusieurs groupements carboxyliques réactifs, tels que les acides acrylique, méthacrylique, crotonique, itaconique, maléique, fumarique ainsi que les monoesters d'alkyle ayant 1 à 4 atomes de carbone des acides ou des anhydrides maléique ou fumarique ; et
c) d'au moins un comonomère basique tel que des esters à substituants aminé primaire, secondaire, tertiaire et quaternaire des acides acrylique et méthacrylique et le produit de quaternisation du méthacrylate de diméthylaminoéthyle avec le sulfate de diméthyle ou diéthyle. Les comonomères basiques préférés sont des méthacrylates d'aminoéthyle, de butyl aminoéthyle, de N,N'-diméthylaminoéthyle, de N-tertio-butylaminoéthyle.
Comme polymères comportant ces motifs, on peut citer le « Octylacrylamide/acrylates/butylaminoethylmethacrylate copolymer » (nom
CTFA) tels que les produits vendus sous la dénomination AMPHOMER ou LOVOCRYL 47 par la société NATIONAL STARCH.
- (3) Les polyaminoamides réticulés et alcoylés (partiellement ou totalement), qui sont réticulées par addition d'un agent réticulant bifonctionnel choisi parmi les épihalohydrines, les diépoxydes, les dianhydrides, les dérivés bis insaturés, au moyen de 0,025 à 0,35 mole d'agent réticulant par groupement aminé du polyaminoamide et alcoylés par action d'acide acrylique, d'acide chloracétique ou d'une alcane sultone ou de leurs sels.
- (4) Les polymères comportant des motifs zwitterioniques de formule (I) :
— N+ — (CH2)Z — CO — O" (I)
Les polymères comprenant de telles unités peuvent également comporter des motifs dérivés de monomères non zwitterioniques tels que l'acrylate ou le méthacrylate de diméthyl ou diéthylaminoéthyle ou des alkyle acrylates ou méthacrylates, des acrylamides ou' méthacrylamides ou l'acétate de vinyle.
A titre d'exemple, on peut citer le copolymère de méthacrylate de méthyle / diméthyl-carboxyméthylammonio-éthylméthacrylate de méthyle tel que le produit vendu sous la dénomination DIAFORMER Z301 par la société SANDOZ.
- (5) les polymères amphotères dérivés du chitosane comme les polymères dérivés de la N-carboxyalkylation du chitosane tel que le N-carboxyméthyl chitosane ou le N-carboxybutyl chitosane vendu sous la dénomination EVALSAN par la société JAN DEKKER.
- (6) Des polymères amphotères dérivés de l'acide chloracétique ou du chloracétate de sodium.
- (7) Les copolymeres alkyl(Cι-C5)vinyléther / anhydride maléique modifié partiellement par semiamidification avec une N,N-dialkylaminoalkylamine telle que la N,N-diméthylaminopropylamine ou par semiestérification avec une N,N- dialcanolamine. Ces copolymeres peuvent également comporter d'autres comonomères vinyliques tels que le vinylcaprolactame. Et les mélanges de ces polymères amphotères.
Les polymères amphotères particulièrement préférés selon l'invention sont les terpolymeres acide acrylique / méthylacrylate / chlorure de méthacrylamido- propyltrimonium, comme le POLYQUATERNIUM 47 (nom CTFA) et par exemple le produit commercialisé sous la dénomination MERQUAT 2001 par la société CALGON, MERQUAT 280, MERQUAT 295 et MERQUAT PLUS 3330 par la société CALGON.
Le milieu physiologiquement acceptable de la composition de l'invention comprend de l'eau. La quantité d'eau peut aller de 30 à 96,99 % en poids et de préférence de 40 à 95 % en poids par rapport au poids total de la composition. Ce milieu peut contenir, outre l'eau, un ou plusieurs solvants choisis parmi les alcools inférieurs comportant de 1 à 8 atomes de carbone, tels que l'éthanol ; les polyols tels que la glycérine ; les glycols comme le butylène glycol, l'isoprène glycol, le propylène glycol, les polyéthylène glycols tels que le PEG-8 ; le sorbitol ; les sucres tels que le glucose, le fructose, le maltose, le lactose, le sucrose ; et leurs mélanges. La quantité de solvant(s) dans la composition de l'invention peut aller de 0,5 à 30 % en poids et de préférence de 5 à 20 % en poids par rapport au poids total de la composition.
La composition de l'invention peut contenir également un ou plusieurs des additifs habituels dans le domaine cosmétique, tels que les charges minérales ou organiques, matifiantes, les tensiσactifs, les actifs, les conservateurs, les gélifiants, les plastifiants, les antioxydants, les parfums, les absorbeurs d'odeur, les agents antimousse, les séquestrants (EDTA), les ajusteurs de pH acides ou basiques ou des tampons, les pigments et les nacres (cette addition ne pouvant se faire que dans la limite où elle ne perturbe pas l'effet recherché), les corps gras
rendus compatibles avec le milieu aqueux, comme les huiles ou les cires, et leurs mélanges, dans la mesure où l'additif n'altère pas les propriétés recherchées pour la composition de l'invention. Les quantités de ces différents additifs sont celles classiquement utilisées dans les domaines considérés, et par exemple de 0,01 à 20 % du poids total de la composition.
Comme tensioactifs, on peut utiliser tout tensioactif non ionique ou ionique
(anionique ou cationique).
1) Comme tensioactifs non ioniques, on peut citer par exemple les alkylpolyglycosides (APG), les esters de polyols et d'acides gras, les esters de polyéthylène glycols et d'acide gras, les dérivés d'alcools gras et de polyols (éthers), et les dérivés oxyalkylénés (oxyéthylénés et/ou oxypropylénés) de ces composés. On peut citer aussi les esters de maltose, les alcools gras polyglycérolés, les dérivés de glucamine comme Péthyl-2 hexyl oxy-carbonyl n- méthyl glucamine, et leurs mélanges.
Comme alkylpolyglucosides, on peut citer par exemple le decyiglucoside (Alkyl- C9/C11-polyglucoside (1.4)) comme le produit commercialisé sous la dénomination MYDOL 10 par la société Kao Chemicals, le produit commercialisé sous la dénomination PLANTAREN 2000 UP et PLANTACARE 2000 UP par la société Henkel, et le produit commercialisé sous la dénomination ORAMIX NS 10 par la société Seppic ; le caprylyl/capryl glucoside comme le produit commercialisé sous la dénomination ORAMIX CG 110 par la Société Seppic ou sous la dénomination LUTENSOL GD 70 par la Société BASF ; le laurylglucoside comme les produits commercialisés sous les dénominations PLANTAREN 1200 N et PLANTACARE 1200 par la société Henkel ; et le coco-glucoside comme le produit commercialisé sous la dénomination PLANTACARE 818/UP par la société Henkel, et leurs mélanges.
Les dérivés de maltose sont par exemple ceux décrits dans le document EP-A- 566438, tels que l'0-octanoyl-6'-D-maltose, ou encore le 0-dodecanoyl-6'-D- maltose décrit dans le document FR-2,739,556.
Parmi les alcools gras polyglycérolés, on peut citer le dodecanediol polyglycérolé (3,5 moles de glycérol), produit commercialisé sous la dénomination CHIMEXANE NF par la société Chimex.
2) Comme tensioactifs anioniques, on peut utiliser par exemple comme tensioactifs anioniques, les carboxylates, les dérivés des aminoacides, les alkyl sulfates, les alkyl éther sulfates, les sulfonates, les iséthionates, les taurates, les sulfosuccinates, les alkylsulfoacétates, les phosphates et alkylphosphates, les polypeptides, les dérivés anioniques d'alkyl polyglucoside, les savons d'acides gras, et leurs mélanges.
Comme carboxylates, on peut citer par exemple les sels alcalins de N- acylaminoacides ; les amidoéthercarboxylates (AEC) comme le lauryl amidoether carboxylate de sodium (3 OE) commercialisé sous la dénomination AKYPO FOAM 30 par la société Kao Chemicals ; les sels d'acides carboxyliques polyoxyéthylénés, comme le lauryl ether carboxylate de sodium (C12-14-16 65/25/10) oxyéthyléné (6 OE) commercialisé sous la dénomination AKYPO SOFT 45 NV par la société Kao Chemicals ; les acides gras d'huile d'olive polyoxyéthylénés et de carboxymethyl, comme le produit commercialisé sous la dénomination OLIVEM 400 par la société Biologia E Tecnologia ; le tri-decyl éther carboxylate de sodium oxyéthyléné (6 OE) commercialisé sous la dénomination NIKKOL ECTD-6NEX par la société Nikkol ; le 2-(2-Hydroxyalkyloxy) acétate de sodium commercialisé sous la dénomination BEAULIGHT SHAA par la société SANYO.
Les dérivés des aminoacides peuvent être choisis par exemple parmi les sarcosinates et notamment les acylsarcosinates comme le lauroylsarcosinate de sodium commercialisé sous la dénomination SARKOSYL NL 97 par la société Ciba ou commercialisé sous la dénomination ORAMIX L 30 par la société Seppic, le myristoyl sarcosinate de sodium, commercialisé sous la dénomination NIKKOL SARCOSINATE MN par la société Nikkol, le palmitoyl sarcosinate de sodium, commercialisé sous la dénomination NIKKOL SARCOSINATE PN par la société Nikkol ; les alaninates comme le N-lauroyl-N-methylamidopropionate de sodium commercialisé sous la dénomination SODIUM NIKKOL ALANINATE LN 30 par la
société Nikkol ou commercialisé sous la dénomination ALANONE ALE par la société Kawaken, et le N-lauroyl N-methylalanine triéthanolamine, commercialisé sous la dénomination ALANONE ALTA par la société Kawaken ; les N- acylglutamates comme le mono-cocoylglutamate de triéthanolamine commercialisé sous la dénomination ACYLGLUTAMATE CT-12 par la société Ajinomoto, et le lauroyl-glutamate de triéthanolamine commercialisé sous la dénomination ACYLGLUTAMATE LT-12 par la société Ajinomoto ; les aspartates comme le mélange de N-lauroylaspartate de triéthanolamine et de N- myristoylaspartate de triéthanolamine, commercialisé sous la dénomination ASPARACK LM-TS2 par la société Mitsubishi ; les citrates, et leurs mélanges.
Comme dérivés de la glycine, on peut citer le N-cocoylglycinate de sodium et le N-cocoylglycinate de potassium comme les produits commercialisés sous les dénominations AMILITE GCS-12 et AMILITE GCK-12 par la société Ajinomoto.
Comme alkyl éther sulfates, on peut citer par exemple le lauryl éther sulfate de sodium (C12-14 70/30) (2,2 OE) commercialisé sous les dénominations SIPON AOS 225 ou TEXAPON N702 PATE par la société Henkel, le lauryl éther sulfate d'ammonium (C12-14 70/30) (3 OE) commercialisé sous la dénomination SIPON LEA 370 par la société Henkel, l'alkyl (C12-C14) éther (9 OE) sulfate d'ammonium commercialisé sous la dénomination RHODAPEX AB/20 par la société Rhodia Chimie.
Comme sulfonates, on peut citer par exemple les alpha-oléfines sulfonates comme l'alpha-oléfine sulfonate de sodium (C14-16) commercialisé sous la dénomination BIO-TERGE AS-40 par la société Stepan, commercialisé sous les dénominations WITCONATE AOS PROTEGE et SULFRAMINE AOS PH 12 par la société Witco ou commercialisé sous la dénomination BIO-TERGE AS-40 CG par la société Stepan, l'oléfine sulfonate de sodium secondaire commercialisé sous la dénomination HOSTAPUR SAS 30 par la société Clariant ; les alkyl aryl sulfonates linéaires comme le xylène sulfonate de sodium commercialisé sous les dénominations MANROSOL SXS30, MANROSOL SXS40, MANROSOL SXS93 par la société Manro.
Comme iséthionates, on peut citer les acyliséthionates comme le cocoyl- iséthionate de sodium, tel que le produit commercialisé sous la dénomination JORDAPON Cl P par la société Jordan.
Comme taurates, on peut citer le sel de sodium de méthyltaurate d'huile de palmiste commercialisé sous la dénomination HOSTAPON CT PATE par la société Clariant ; les N-acyl N-méthyltaurates comme le N-cocoyl N-methyltaurate de sodium commercialisé sous la dénomination HOSTAPON LT-SF par la société Clariant ou commercialisé sous la dénomination NIKKOL CMT-30-T par la société Nikkol, le palmitoyl méthyltaurate de sodium commercialisé sous la dénomination NIKKOL PMT par la société Nikkol.
Comme sulfosuccinates, on peut citer par exemple le mono-sulfosuccinate d'alcool laurylique (C12/C14 70/30) oxyéthyléné (3 OE) commercialisé sous les dénominations SETACIN 103 SPECIAL, REWOPOL SB-FA 30 K 4 par la société Witco, le sel di-sodique d'un hemi-sulfosuccinate des alcools C12-C14, commercialisé sous la dénomination SETACIN F SPECIAL PASTE par la société Zschimmer Schwarz, l'oléamidosulfosuccinate di-sodique oxyéthyléné (2 OE) commercialisé sous la dénomination STANDAPOL SH 135 par la société Henkel, le mono-sulfosuccinate d'amide laurique oxyéthyléné (5 OE) commercialisé sous la dénomination LEBON A-5000 par la société Sanyo, le sel di-sodique de mono- sulfosuccinate de lauryl citrate oxyéthyléné (10 OE) commercialisé sous la dénomination REWOPOL SB CS 50 par la société Witco, le mono-sulfosucciηate de mono-éthanolamide ricinoléique commercialisé sous la dénomination REWODERM S 1333 par la société Witco.
Comme phosphates et alkylphosphates, on peut citer par exemple les monoalkylphosphates et les dialkylphosphates, tels que le mono-phosphate de lauryle commercialisé sous la dénomination MAP 20 par la société Kao Chemicals, le sel de potassium de l'acide dodécyl-phosphorique, mélange de mono- et di-ester (diester majoritaire) commercialisé sous la dénomination CRAFOL AP-31 par la société Cognis, le mélange de monoester et de di-ester d'acide octylphosphorique, commercialisé sous la dénomination CRAFOL AP-20 par la société Cognis, le mélange de monoester et de diester d'acide phophorique
de 2-butyloctanol éthoxylé (7 moles d'OE), commercialisé sous la dénomination ISOFOL 12 7 EO-PHOSPHATE ESTER par la société Condea, le sel de potassium ou de triéthanolamine de mono-alkyl (C12-C13) phosphate commercialisé sous les références ARLATONE MAP 230K-40 et ARLATONE MAP 230T-60 par la société Uniqema, le lauryl phosphate de potassium commercialisé sous la dénomination DERMALCARE MAP XC-99/09 par la société Rhodia Chimie.
Les polypeptides sont obtenus par exemple par condensation d'une chaîne grasse sur les aminoacides de céréale et notamment du blé et de l'avoine.
Comme polypeptides, on peut citer par exemple le sel de potassium de la lauroyl protéine de blé hydrolysée, commercialisé sous la dénomination AMINOFOAM W
OR par la société Croda, le sel de triéthanolamine de cocoyl protéine de soja hydrolysée, commercialisé sous la dénomination MAY-TEIN SY par la société Maybrook, le sel de sodium des lauroyl amino-acides d'avoine, commercialisé sous la dénomination PROTEOL OAT par la société Seppic, l'hydrolysat de collagène greffé sur l'acide gras de coprah, commercialisé sous la dénomination
GELIDERM 3000 par la société Deutsche Gélatine, les protéines de soja acylées par des acides de coprah hydrogénés, commercialisées sous la dénomination PROTEOL VS 22 par la société Seppic.
Les dérivés anioniques d'alkyl-polyglucosides peuvent être notamment des citrates, tartrates, sulfosuccinates, carbonates et éthers de glycérol obtenus à partir des alkyl polyglucosides. On peut citer par exemple le sel de sodium d'ester tartrique de cocoyipolyglucoside (1 ,4), commercialisé sous la dénomination EUCAROL AGE-ET par la société Cesalpinia, le sel di-sodique d'ester sulfosuccinique de cocoyipolyglucoside (1 ,4), commercialisé sous la dénomination ESSAI 512 MP par la société Seppic, le sel de sodium d'ester citrique de cocoyl polyglucoside (1 ,4) commercialisé sous la dénomination EUCAROL AGE-EC® par la société Cesalpinia. Un autre dérivé d'holoside anionique peut être le dodecyl-D-galactoside uronate de sodium commercialisé sous la dénomination DODECYL-D-GALACTOSIDE URONATE DE SODIUM par la société SOLIANCE.
Les savons d'acide gras qui peuvent être utilisés comme tensioactifs anioniques sont des acides gras d'origine naturelle ou synthétique, salifiés par une base minérale ou organique. La chaîne grasse peut comporter de 6 à 22 atomes de carbone, de préférence de 8 à 18 atomes de carbone. La base minérale ou organique peut être choisie parmi les métaux alcalins ou alcalino-terreux, les aminoacides et les aminoalcools. Comme sels, on peut utiliser par exemple les sels de sodium, de potassium, de magnésium, de triéthanolamine, de N- méthylglucamine, de lysine et d'arginine. Comme savons, on peut citer par exemple les sels de potassium ou de sodium des acides laurique, myristique, palmitique, stéarique (laurate, myristate, palmitate et stéarate de potassium ou de sodium), et leurs mélanges.
3) comme tensioactifs amphotères et zwitterioniques, on peut utiliser par exemple comme tensioactifs amphotères et zwitterioniques, les bétaïnes, les N- alkylamidobétaïnes et leurs dérivés, les dérivés de la glycine, les sultaïnes, les alkyl polyaminocarboxylates, les alkylamphoacétates et leurs mélanges.
Comme bétaïnes, on peut citer par exemple la cocobétaïne comme le produit commercialisé sous la dénomination DEHYTON AB-30 par la société Henkel, la laurylbetaïne comme le produit commercialisé sous la dénomination GENAGEN KB par la société Clariant, la laurylbetaïne oxyethylénée (10 OE), comme le produit commercialisé sous la dénomination LAURYLETHER(10 OE)BETAINE par la société Shin Nihon Rica, la stéarylbétaïne oxyethylénée (10 OE) comme le produit commercialisé sous la dénomination STEARYLETHER(10 OE)BETAINE par la société Shin Nihon Rica.
Parmi les N-alkylamidobétaines et leurs dérivés, on peut citer par exemple la cocamidopropyl bétaine commercialisée sous la dénomination LEBON 2000 HG par la société Sanyo, ou commercialisée sous la dénomination EMPIGEN BB par la société Albright & Wilson, la lauramidopropyl bétaïne commercialisée sous la dénomination REWOTERIC AMB12P par la société Witco.
Comme sultaïnes, on peut citer le cocoyl-amidopropylhydroxy-sulfobetaine commercialisé sous la dénomination CROSULTAINE C-50 par la société Croda.
Comme alkyl polyaminocarboxylates (APAC), on peut citer le cocoylpolyamino- carboxylate de sodium, commercialisé sous la dénomination AMPHOLAK 7 CX/C,et AMPHOLAK 7 CX par la société Akzo Nobel, le stéaryl- polyamidocarboxylate de sodium commercialisé sous la dénomination AMPHOLAK 7 TX/C par la société Akzo Nobel, la carboxyméthyloléyl- polypropylamine de sodium, commercialisé sous la dénomination AMPHOLAK X07/C par la société Akzo Nobel.
Comme alkylamphoacétates, on peut citer par exemple le N-cocoyl-N- carboxyméthoxyéthyl-N-carboxyméthyl-éthylènediamine N-di-sodique (nom CTFA : disodium cocamphodiacetàte) comme le produit commercialisé sous la dénomination MIRANOL C2M CONCENTRE NP par la société Rhodia Chimie, et le N-cocoyl-N-hydroxyéthyl-N-carboxyméthyl-éthylènediamine N-sodique (nom CTFA : sodium cocamphoacetate).
Selon un mode préféré de réalisation de l'invention, la composition comprend au moins un tensioactif non ionique, et en particulier un alkypolyglycoside.
Quand un ou plusieurs tensioactifs sont présents dans la composition de l'invention, la quantité de tensioactif peut aller par exemple de 0,01 à 40 % en poids de matière active et de préférence de 0,5 à 30 % en poids de matière active par rapport au poids total de la composition.
Comme actifs pouvant être utilisés dans la composition de l'invention, on peut citer tout actif habituellement utilisé dans les domaines cosmétique et dermatologique, tels que les vitamines ou provitamines hydrosolubles ou liposolubles par exemple les vitamines A (rétinol), C (acide ascorbique), B3 ou PP (niacinamide), B5 (panthénol), E (tocophérol), K1 , le bêta-carotène, et les dérivés de ces vitamines et notamment leurs esters ; les hormones ou dérivés comme la DHEA et la 7α-hydroxy DHEA ; les antiseptiques ; les antisébohrréïques ; les antimicrobiens tels que le peroxyde de benzoyle, l'acide salicylique, le triclosan, l'acide azélaïque, la niacinamide (vit. PP) ; les hydratants comme la glycérine,
l'acide hyaluronique, le pyrrolidone carboxylique acide (PCA) et ses sels, le pidolate de sodium, la serine, le xylitol, le tréhalose, l'ectoïne, les céramides, l'urée ; les agents kératolytiques et anti-âge tels que les alpha hydroxyacides comme l'acide glycolique, l'acide citrique, l'acide lactique, les béta hydroxyacides comme l'acide salicylique, le coenzyme Q10 ; les filtres solaires ; les azurants optiques ; les actifs amincissants comme la caféine, la théophyline, la théobromine, les anti-inflammatoires tels que l'acide β-glycyrrhétinique et l'acide ursolique. On peut aussi utiliser un mélange de deux ou plusieurs de ces actifs. Le ou les actifs peuvent être par exemple présents en une concentration allant de 0,01 à 20 %, de préférence de 0,1 à 10 % et mieux de 0,5 à 5 % du poids total de la composition.
La composition de l'invention peut se présenter sous toutes les formes galéniques normalement utilisées dans les domaines cosmétique et dermatologique. Elle se présente généralement sous forme d'un gel et est préparée selon les méthodes usuelles, c'est-à-dire par mélange, dans le milieu aqueux, de la dispersion de polymère et du polymère cationique et/ou amphotère et ajustement éventuel du pH.
La composition selon l'invention peut comprendre une phase huileuse (ou phase grasse) comprenant au moins une huile, à condition qu'elle soit solubilisée dans le milieu, par exemple en formant une microémulsion. La ou les huiles peuvent être choisies parmi les huiles d'origine végétale (j°j°ka. avocat, sésame, tournesol, maïs, soja, carthame, pépins de raisin), les huiles minérales (vaseline, isoparaffines hydrogénées ou non hydrogénées, isohexadecane, squalane), les huiles de synthèse (parléam, myristate d'isopropyle, octanoate de cétéaryle, polyisobutylène, palmitate d'éthyl-hexyle, alkyl benzoates), les huiles de silicone volatiles ou non volatiles telles que les polydiméthylsiloxanes (PDMS) et les cyclodiméthylsiloxanes ou cyclométhicones, et les huiles fluorées ou fluorosiliconees, ainsi que les mélanges de ces huiles. La phase huileuse peut contenir, en outre d'autres constituants gras tels que les alcools gras comme l'alcool stéarylique, l'alcool cétylique et leur mélange (alcool cétéarylique) ; les acides gras ; les cires ; les gommes de silicone. la phase huileuse peut être
présente en une quantité allant de 0,01 à 20 % en poids par rapport au poids total de la composition.
La composition selon l'invention trouve son application dans un grand nombre de traitements notamment cosmétiques de la peau, y compris du cuir chevelu, des cheveux, des ongles, et/ou des muqueuses, en particulier pour le soin, le nettoyage et/ou le maquillage et/ou la protection solaire de la peau, des cheveux et/ou des lèvres ou des muqueuses. La composition selon l'invention permet aussi de fixer les actifs à la surface de la peau. On peut l'utiliser par exemple comme produits de nettoyage ou de démaquillage du visage (y compris les yeux et les lèvres) ou du corps, comme produits de soin du visage par exemple pour traiter les signes du vieillissement ou pour hydrater ou nourrir la peau, comme produits solaires pour protéger la peau ou les cheveux des U.V., comme produits capillaires pour le lavage ou la protection des cheveux, par exemple sous forme de shampooings, de produits lissants ou de laques.
Aussi, la présente invention a pour objet l'utilisation cosmétique de la composition telle que définie ci-dessus, pour le traitement, la protection, le soin, le démaquillage et/ou le nettoyage de la peau, des lèvres et/ou des cheveux, et/ou pour le maquillage de la peau et/ou des lèvres.
La présente invention a encore pour objet un procédé de traitement cosmétique de la peau, y compris du cuir chevelu, des cheveux, et/ou des lèvres, caractérisé par le fait que l'on applique sur la peau, les cheveux et/ou les lèvres, une composition cosmétique telle que définie ci-dessus.
Les exemples suivants illustrent l'invention. M.A. y signifie « en matière active ». Les quantités sont indiquées en pourcentage en poids sauf mention contraire.
Exemple 1 : Composition pour le nettoyage du visage et du corps
ACULYN 33® de ROHM-HAAS 5 % M.A. Decylglucoside (Plantacare 2000 UP de COGNIS, à 55 % de M.A. dans l'eau) 13 % M.A.
POLYQUATERNIUM-47 (MERQUAT 2001® de CALGON) 0,5 % M.A.
Glycérine 3 %
Conservateurs qs Hydroxyde de sodium à 10 % qs pH
Eau Qsp100 %
Mode opératoire : on mélange l'eau, la glycérine, le tensioactif et les conservateurs à la température ambiante (environ 20 à 25°C). On ajoute l'Aculyn 33 et on homogénéise, puis on ajuste le pH à 5,80 par addition d'hydroxyde de sodium à 10 %. Enfin on ajoute le polymère cationique et on homogénéise.
On obtient un gel translucide irisé de pH 5,80, dont les couleurs varient du bleu, vert, jaune, à orange en fonction de l'orientation. Ce gel a une viscosité après 10 minutes, mesurée au mobile 3 ou 4 (Rhéomat RM 180 à la température ambiante, c'est-à-dire à environ 25°C, à 200 s"1), de 12 poises (1 ,2 Pa.s), et il a une conductance mesurée au moyen du conductimètre type CD78 de TACUSSEL électronique à environ 25°C, de 5410 μΩ"1.
Exemple 2 : Composition pour le nettoyage du visage et du corps
ACULYN 33® de ROHM-HAAS 5 % M.A. Decylglucoside (Plantacare 2000 UP de COGNIS, à 55 % de M.A. dans l'eau) 13 % M.A.
POLYQUATERNIUM-5 (MERQUAT 5® de NALCO) 0,5 % M.A.
Glycérine 3 %
Conservateurs qs
Hydroxyde de sodium à 10 % qs pH
Eau Qsp100 %
Le mode opératoire est le même que pour l'exemple 1.
On obtient un gel translucide irisé de pH 5,85, dont les couleurs varient du bleu, vert, jaune, à orange en fonction de l'orientation. Ce gel a une viscosité après 10 minutes, mesurée au mobile 3 ou 4 (Rhéomat RM 180 à la température ambiante, c'est-à-dire à environ 25°C, à 200 s'1), de 14 poises (1 ,4 Pa.s), et il a une conductance mesurée au moyen du conductimetre type CD78 de TACUSSEL électronique à environ 25°C, de 4886 μΩ"1.