Dispositif de commande avec recommandation
DOMAINE DE L'INVENTION
La présente invention divulgue un système de traitement médical et une méthode d'utilisation d'un tel système comprenant un dispositif de commande adapté pour commander un dispositif médical. Il peut notamment s'agir d'un dispositif de commande comprenant une interface permettant de contrôler et/ou commander facilement un dispositif de délivrance d'un fluide.
ETAT DE L'ART
Certains traitements demandent l'utilisation d'un dispositif de délivrance qui peut être commandé par un dispositif de commande (distinct ou non du dispositif de délivrance), les deux dispositifs formant un système de traitement médical. Le dispositif de délivrance peut en outre permettre d'injecter un médicament (antidouleur, insuline, ... ) ou un autre fluide sur ou dans le corps d'un patient. Dans le cadre, par exemple, du traitement d'un diabétique, un patient peut utiliser une pompe à insuline qui délivrera de façon continue et/ou occasionnelle une certaine quantité d'insuline.
Les diabétiques insulino-dépendant, aussi appelés diabétiques de Type 1 , ne produisent physiologiquement plus d'insuline. Ces personnes sont donc contraintes de suivre avec beaucoup d'attention leur glycémie et de paramétrer avec précision et méticuleusement leur dispositif de délivrance d'insuline. Ce type de diabète nécessite ainsi un dispositif leur apportant un éventail d'options de traitement très complet afin de contrôler leur maladie et de vivre le mieux possible.
Il existe un autre type de diabète, appelé diabète de type 2. Ce dernier se caractérise par une résistance croissante à l'insuline de l'organisme et une hyper insulinémie réactionnelle. Le pancréas fabrique de plus en plus d'insuline jusqu'à l'épuisement et lorsque la quantité d'insuline ne suffit plus à contrer les résistances, la glycémie devient anormalement élevé. Le diabète de type 2 peut également nécessiter l'utilisation d'un dispositif de délivrance d'insuline. Dans ce document, par dispositif de délivrance, il faut comprendre un dispositif de délivrance comprenant un réservoir et un mécanisme de pompage contrôlé par un processeur électronique en fonction des instructions données par un dispositif de commande. Les demandes de brevets PCT portant les numéros
suivants WO 2007/1 13708 A1 et WO 2014/009876 A2 divulguent respectivement un dispositif de délivrance et un dispositif de commande (comprenant un mécanisme de sécurisation des communications), dont leur contenu intégral doit être considéré comme faisant partie de la présente demande. Toutefois, les personnes atteintes de ce type de diabète sont généralement moins disposées à l'utilisation d'un tel système de traitement car trop complexe à utiliser. En effet, les diabétiques de type 2 sont généralement plus âgés, moins à l'aise avec les nouvelles technologies et sont souvent issus d'un milieu socio-culturel proportionnellement plus défavorisé.
De manière générale, les systèmes de traitement existants sont très complexes, nécessitant une formation et parfois une hospitalisation au moment de l'initiation du traitement pour surveiller avec attention la bonne maîtrise du système par le patient. Ce type de système est divulgué par les demandes de brevets américains : US2006/27262 A1 , US2005/192557 A1 , US2010/185181 A1 ou US2013/096530 A1 qui sont intégrées à cette demande par référence. Ces systèmes sont contraignants et ne peuvent être accessibles à tout le monde du fait de leur complexité. Par exemple, l'adaptation d'un bolus pré-prandial selon la quantité de carbohydrates (à estimer par le patient) qui va être ingérée, option connue sous le nom de « bolus calculator » (traduction : « calculateur de bolus »), reste une action très peu utilisée par certains diabétiques de par sa complexité. Ainsi, ces dispositifs peuvent ne pas être adaptés à certaines personnes malgré les avantages connus de ces systèmes.
DESCRIPTION GÉNÉRALE DE L'INVENTION
La présente invention est décrite et caractérisé par la ou les revendications indépendantes, tandis que les revendications dépendantes décrivent d'autres caractéristiques de l'invention.
La présente demande revendique la priorité de la demande portant le numéro suivant EP14152955.2, déposée le 28 janvier 2014 au nom de Debiotech S.A., dont le contenu intégral doit être considéré comme faisant partie de la présente demande.
Les caractéristiques physiologiques et psychologiques sont propres à chaque patient et s'avèrent très hétérogènes entre les membres d'une même population (par exemple les diabétique de type 2). De façon idéale, un système de traitement devrait être adapté à
chaque patient afin de commander un traitement spécifique prenant en compte tout ou partie de ses caractéristiques physiologiques et psychologiques. Afin de proposer un tel système, la présente invention divulgue un dispositif de commande comprenant une interface facile à utiliser, intuitive et permettant de limiter les erreurs de manipulation. Idéalement, le dispositif offre une telle interface sans pour autant négliger les options et outils permettant le meilleur traitement de certaines maladies ou troubles. Le dispositif peut aussi, dans une de ses réalisations, intégrer une fonctionnalité de rappel : au cas où l'utilisateur aurait oublié certaines étapes de son traitement, le système peut lui rappeler la chose et le conseiller sur la démarche à suivre. En outre, l'interface peut être spécifiquement éditée pour un patient en tenant compte de ses besoins et de ses capacités. De façon préférentielle, le dispositif de commande peut permettre à l'utilisateur de commander un dispositif de délivrance en utilisant une règle d'incrémentation spécifique.
L'invention décrite dans ce document présente un dispositif de commande adapté pour commander un système de traitement qui comprend préférentiellement un dispositif de délivrance d'un fluide à un patient. Le dispositif de commande peut être distinct ou non du dispositif de délivrance. Autrement dit, le système de traitement comprend un dispositif de délivrance et un dispositif de commande, ces deux dispositifs peuvent être agencés dans un seul et même boîtier ou dans deux boîtiers distincts et séparés l'un de l'autre. Par exemple, le dispositif de délivrance peut être apposé sur le corps du patient alors que le dispositif de commande peut être une télécommande plus ou moins distante du dispositif de délivrance. Le dispositif de commande peut également être un ordinateur personnel. Dans tous les cas, les deux dispositifs (dispositif de délivrance et dispositif de commande) sont adaptés pour échanger des informations (données, instructions, ...) entre eux de manière filaire ou non filaire par exemple via une communication par radio, IR,... Cette communication peut être unidirectionnelle (du dispositif de commande au dispositif de délivrance) ou bi directionnelle (aux moins entre lesdits dispositifs).
Le dispositif de délivrance peut être configuré pour délivrer (mais sans s'y limiter) de l'insuline, de la morphine, de l'hydromorphone, de la bupivacaïne, de la clonidine, d'autres analgésiques, des agents génétiques, des antibiotiques, des fluides nutritifs, des analgésiques, des hormones ou des médicaments hormonaux, des médicaments de thérapie génique, des anticoagulants, des médicaments cardio-vasculaires ou des agents chimiothérapeutiques.
Le dispositif de commande est conçu pour commander, contrôler et/ou surveiller le dispositif de délivrance. Le dispositif de commande comprend un dispositif d'affichage et/ou un dispositif d'entrée (par exemple un écran tactile) permettant :
À l'utilisateur d'agir sur le système afin de commander des instructions (éditer des données, sélectionner ou activer des options et/ou envoyer des commandes par exemple : ordonner la délivrance d'un fluide selon un débit, une quantité et/ou une durée) ; et/ou
- Au système d'informer, d'alerter, de proposer des commandes, d'inciter et/ou de conseiller des instructions à l'utilisateur. Dans ce document, un utilisateur peut être un patient, un médecin, un infirmier, une personne liée au patient (un parent, un tuteur,... ). Chaque type d'utilisateur peut avoir des droits spécifiques dans le paramétrage et pour la commande du système. Par exemple, un docteur pourra avoir accès à certains paramétrages du système alors que le patient n'a pas ces mêmes droits d'accès. Dans ce document, le prescripteur est l'utilisateur ayant le plus grand nombre de droit d'accès, le prescripteur est préférentiellement une personne différente que le patient, par exemple un médecin, un infirmier ou un pharmacien.
Il est particulièrement pratique d'avoir ce type de distinction lorsque le patient n'a pas la capacité ou les compétences ou les connaissances nécessaires pour la bonne maîtrise du système. Dans le cas où la personne n'est pas familiarisée avec les dispositifs de commande modernes, ce type de système peut permettre à cette personne d'avoir un contrôle simple et intuitif proposant uniquement les commandes dont elle a réellement besoin.
Selon un premier aspect de l'invention, un système de traitement comprend au moins deux interfaces distinctes. Dans ce document, à travers le terme « interface », il faut comprendre : dispositif permettant l'échange d'informations entre un utilisateur et un système électronique (par exemple le dispositif de commande ou plus généralement le système de traitement). Ce dispositif peut comprendre un dispositif d'entrée et un dispositif d'affichage. Le dispositif d'entrée peut permettre à un utilisateur d'envoyer (renseigner, informer) des informations au système de traitement et le dispositif d'affichage peut permettre au système d'envoyer (renseigner, informer) des informations à l'utilisateur. Dans le cas où le système comprend un écran tactile, les dispositifs d'entrée et d'affichage sont au moins partiellement réuni dans l'écran tactile. La première
interface est accessible uniquement par un prescripteur et la deuxième interface est accessible par un autre type d'utilisateur (par exemple le patient ou le tuteur d'un patient). L'accès à au moins une interface peut être sécurisé et verrouillé par un mot de passe ou jeton spécifique (code bar, empreinte digitale, puce RFID, Code PIN, ... ). La première interface permet d'accéder à un plus grand nombre de paramétrage. Ainsi, par exemple, un médecin peut éditer certaines valeurs ou activer des options que le patient ne pourra modifier du fait de son droit d'accès limité.
En outre, il est particulièrement intéressant de limiter certaines fonctionnalités du dispositif de commande dans le cas où le fluide administré pourrait être dangereux pour le patient. Ainsi, le patient sera limité dans ses commandes afin d'éviter qu'il s'administre ou commande consciemment ou inconsciemment une dose létale (par exemple, si le fluide est de l'insuline).
Dans un mode de réalisation, ces deux interfaces peuvent être présentes sur le même dispositif de commande et/ou sur deux dispositifs de commandes distincts. Dans ce cas, l'interface prescripteur pourra être disponible sur le dispositif de commande du prescripteur (par exemple, un ordinateur personnel ou autre dispositif spécifique ou non) et l'interface patient pourra être disponible sur le dispositif de commande du patient. En outre, les données de paramétrage (modifié par le prescripteur) seront enregistrées par le système de traitement de manière à ce que ces données soient utilisables par le dispositif de commande du patient.
Préférentiellement, le dispositif de commande du patient peut afficher les deux interfaces de manière à ce que le prescripteur puisse modifier des données via le dispositif de commande du patient.
Il peut être envisageable d'avoir trois interfaces distinctes par exemple lorsque le patient a des capacités réduites. La première interface serait accessible au médecin, la deuxième interface pourrait être accessible à une personne responsable (un parent, un tuteur, un pharmacien, un infirmier, autre personnel responsable) et une troisième interface serait accessible par le patient. Une personne responsable est une personne ayant la capacité, les connaissances et/ou les compétences nécessaires pour recevoir des droits d'accès spécifiques. Ces droits d'accès sont moins importants que les droits d'accès du prescripteur mais plus important que les droits d'accès d'un patient qui ne serait capable ou suffisamment compétant. Cette interface intermédiaire est additionnelle
et optionnelle, elle dépend avant tout du patient traité. Le prescripteur pourrait avoir accès aux trois interfaces, la personne responsable pourrait avoir accès à deux interfaces (la sienne ainsi que celle du patient) alors que le patient n'aurait accès qu'à une seule interface limitée. Ce genre de hiérarchie se rencontre par exemple lorsque le patient est un enfant ou une personne handicapée.
De manière générale, certaines interfaces pourraient être accessibles, via un code d'accès uniquement connu par ou en possession du prescripteur (un médecin) ou d'une personne responsable. Grâce à l'interface prescripteur, par exemple suite à une évaluation, le prescripteur peut éditer divers paramètres du traitement afin de faire correspondre aux besoins et capacités du patient. Ainsi, le prescripteur peut pré-rentrer des données (comme par exemple un profil de basai ou une quantité prédéterminée pour un bolus) et l'interface patient permet de sélectionner ces données pré-rentrées (pour sélectionner un profil basai ou pour commander une infusion de bolus par exemple). Préférentiellement, l'interface patient permet au patient d'ajuster marginalement les données pré-rentrées (par exemple pour augmenter ou diminuer la quantité de bolus à infuser).
Dans un mode de réalisation, l'interface prescripteur permet de paramétrer également une interface utilisateur. Ainsi, le prescripteur peut personnaliser une interface utilisateur (par exemple l'interface patient) garantissant une utilisation et un traitement approprié. Autrement dit, le prescripteur pourrait activer certaines options permettant à un autre utilisateur d'avoir accès à certaines fonctionnalités, tel que l'ajustement du traitement.
Selon un deuxième aspect de l'invention, le dispositif de commande est adapté pour proposer une interface intuitive et facile à utiliser permettant à un utilisateur de commander facilement le dispositif de délivrance et optionnellement de pouvoir ajuster marginalement le traitement.
Certains traitements ont besoin d'être adaptés en fonction du mode de vie du patient autrement dit en fonction de son activité. Par « activité du patient », il faut comprendre : action réalisée par le patient au cours d'une période. Cette période peut être le présent, un passé ou futur proche du présent ou du moins une période durant laquelle l'effet de l'activité sur le patient (par exemple sa glycémie) doit être prise en compte. Il peut s'agir d'une activité physique temporaire, de la prise d'un repas, d'un repos temporaire, d'une activité au cours d'une journée ou de plusieurs journées. Par exemple dans le cas du
diabète, un patient n'a pas les même besoin d'insuline tout au long de la journée, ou selon son activité ou son état de santé. En effet, la glycémie d'un patient est fluctuante, par exemple, la glycémie sera fonction du type de repas et de la quantité de nourriture ingérée. Lorsque, le patient est malade ou s'il est en train d'effectuer un effort physique, ses besoins en insuline pour réguler sa glycémie seront sensiblement différents. Ainsi, pour les patients qui sont moins habitués ou qui connaissent mal leurs besoins, il leur est souvent très difficile de respecter leur traitement. D'autant plus que, dans le cas du traitement contre le diabète, le patient peut avoir besoin d'injections de basais et de bolus difficilement calculables. Dans l'ensemble de la description du présent document, le terme basai est communément utilisé pour désigner le débit de base infusé à un patient durant une longue durée, par exemple une journée. Le débit de base peut être variable dans le temps car les besoins en insuline sont différents tout au long de la journée et dépendent aussi de la sensibilité du patient à l'insuline qui elle aussi varie dans le temps. Le basai est souvent opposé au bolus qui est une délivrance d'une quantité déterminée sur une durée relativement courte par rapport au basai, par exemple quelques secondes ou minutes.
Ainsi, le dispositif de commande inclue une interface graphique adaptée au patient, ce dispositif de commande comprend un ensemble de commandes illustrées sur un premier écran. Cet ensemble de commandes est préréglé de manière à ce que le patient n'ait plus qu'à activer ou sélectionner une commande pour qu'elle s'exécute sans être contraint d'entrer toute une série de données afin de commander le dispositif de délivrance. Par exemple, les dispositifs de l'état de l'art contraignent le patient à renseigner plusieurs champs (e.g. carbohydrates ingérés durant le repas, type d'aliment (viande rouge, pain, saumon, ... ), la quantité en gramme ingérée, débit de délivrance, moment de délivrance, sensibilité au médicament en fonction de l'heure de la délivrance, ... ) afin commander la délivrance du fluide. Or selon le deuxième aspect de l'invention, le dispositif de commande évite ces contraintes et simplifie grandement la vie du patient.
Optionnellement, cet ensemble de commande peut être ajusté par le patient de manière marginale. Cet ajustement peut être fait par incrément prédéterminé. Préférentiellement, au préalable un prescripteur aura paramétré le dispositif de commande de manière à ce que le traitement soit adapté au patient et que les ajustements possibles soient limités
selon des règles établies par un docteur et/ou une personne qualifiée (personnel soignant, personne responsable,... ).
Cet aspect de l'invention permet en particulier de :
limiter le nombre d'erreur dans les commandes effectuées par le patient ;
- faciliter l'utilisation du système de commande ;
accélérer la prise en main par le patient.
Optionnellement, le système enregistre l'historique des actions (mesure, commande de bolus et/ou quantité délivrée) de manière à limiter ou interdire une commande supplémentaire qui pourrait être néfaste pour la santé du patient.
Dans un mode de réalisation, le patient peut demander l'exécution d'une commande de délivrance d'un bolus avant ou suite à ou au moment d'un repas. Le patient actionne cette commande en appuyant simplement sur le type de repas (petit déjeuner, déjeuner, diner, souper, encas, ... ) qu'il a ingéré. Au préalable, le médecin (prescripteur) aura entré un ensemble de bolus types qui est fonction du type de repas ou heure du repas ou de la commande de bolus et non en fonction du type d'aliment ingéré. La différence réside dans le fait que le patient a un choix limité (petit déjeuner, déjeuner, diner) contrairement aux autres systèmes connus qui demandent des informations qui sont souvent non comprises par le patient (quantité de carbohydrate) ou difficilement estimables ou reconnaissables (poids de l'aliment, type d'aliment, ... ). C'est ainsi une avancée majeure pour le patient qui, de par sa simplicité, l'incite à utiliser son dispositif de commande. En fonction des besoins et des capacités de l'utilisateur, il peut être avantageux de proposer également une commande de bolus simplement en entrant la quantité à injecter.
Il peut également être utile que le système reconnaisse automatiquement (en fonction de l'heure et/ou du repas précédent comptabilisé), s'il s'agit d'un petit déjeuner, d'un déjeuner ou d'un diner, facilitant ainsi les étapes de commande tout en réduisant les risques d'erreurs. Ainsi, le type de repas pourrait être suggéré par le système, le patient pouvant optionnellement accepter le type de repas proposé ou le changer.
Autrement dit, selon un mode de réalisation, le dispositif de commande est adapté pour proposer une commande de bolus en fonction du type de repas que le patient devrait ou aurait ingéré. Par exemple, lorsque le patient commande un bolus alors qu'il devrait ingérer un petit déjeuner (i.e. aux heures habituelles auxquelles on prend
traditionnellement un petit-déjeuner), le dispositif de commande proposera une quantité d'insuline qui sera adaptée pour répondre à des besoins liés à un petit déjeuner. Le type de repas peut être renseigné par l'utilisateur (comme décrit ci-avant) ou déterminé ou proposé par le dispositif de commande en fonction du moment de la journée (par exemple en fonction d'une tranche horaire ou du repas précédent). Ainsi, le dispositif de commande pourrait être adapté pour proposer une commande de délivrance en fonction du moment de la journée où le patient commande cette délivrance.
Optionnellement, le dispositif de commande mémorise les repas ou les types de repas ingérés grâce à une mémoire connecté au processeur du dispositif de commande. Ainsi, lors de la prochaine commande de bolus, le dispositif de délivrance pourra proposer un bolus adapté au repas suivant. Par exemple, si le patient a mangé à 6 :00 AM puis à 11 :30 AM, le dispositif de commande pourra proposer un premier bolus adapté pour un petit déjeuner et un deuxième bolus adapté pour un déjeuner. Ainsi, le dispositif est adapté pour proposer une certaine quantité d'insuline en fonction d'une tranche horaire et/ou en fonction du repas précédemment ingéré.
Le système peut également permettre de rappeler au patient qu'un bolus doit être administré si un délai est dépassé depuis le dernier bolus. Selon un mode de réalisation, le dispositif de commande peut inciter un patient à commander un bolus lorsqu'une tranche horaire correspondant à un repas a été dépassée sans que le patient n'ait commandé de délivrance de bolus.
Selon un mode de réalisation, afin de proposer un ajustement facile d'une commande de bolus, la présente invention peut remplacer le calcul des carbohydrates par une notion simplifiée d'incrément selon la taille de la portion de nourriture mangée par rapport à un plat de référence. Le patient peut simplement adapter son bolus en indiquant s'il mange « un peu plus », « beaucoup plus », « un peu moins » ou « beaucoup moins » modifiant le bolus initial selon des incréments pré édités, par exemple par un médecin (prescripteur). L'incrément peut tenir compte de la sensibilité du patient à l'insuline en fonction du moment de la journée (par exemple : heure de la journée, une journée peut comprendre jusqu'à 24 heures).
Selon un mode de réalisation, le basai peut être modifié (temporairement ou non) par l'utilisateur simplement en sélectionnant un profil ou en entrant son état (malade, ... ). Préférentiellement, le prescripteur aura préalablement entré un ensemble de données
que l'utilisateur pourra utiliser simplement en actionnant cette commande. Aussi, un dispositif de commande peut comprendre une interface prescripteur, par exemple telle que décrite dans le premier aspect de l'invention. L'interface prescripteur permet de définir / éditer un ou plusieurs profils basai alors que l'interface patient permet de sélectionner le profil basai adéquat.
Dans le présent document, un profil basai est une succession de débits qui seront exécutés au cours du temps (une journée par exemple) par le dispositif de délivrance. Cette succession de débit peut être une succession de débits constants ou variables. Chaque débit est fonction du besoin du patient à un moment T et définit par un prescripteur. Autrement dit, le prescripteur définit (préprogramme) différents profils de basai que le patient sélectionne et actionne en fonction du type de journée (journée de travail, week-end,... ) et/ou de son état physiologique (malade, ... ). L'interface patient comprend ainsi un ensemble de commandes pré-programmées par un prescripteur et actionnables par le patient. Ainsi, le patient n'est pas contraint d'estimer ses besoins de traitement pour la journée mais il n'a qu'à renseigner le système sur le type de journée (vacance, travail, maladie, ... ) à venir ou en cours.
Selon un mode de réalisation, le patient pourra avoir accès à des options d'ajustement temporaire de son traitement, par exemple pour tenir compte d'une activité réalisée temporairement par le patient. Il peut s'agir d'une activité sportive ou du moins d'une activité qui aurait pour conséquence de diminuer (sensiblement ou non) sa glycémie. Aussi, si le système ne prenait pas en compte cette baisse de glycémie causée par l'activité du patient, le patient risquerait d'entrer en hypoglycémie. C'est pour cette raison, qu'un patient doit diminuer ou stopper la délivrance d'insuline pendant une telle activité. Or, un patient non habitué ne peut estimer la réduction de ses besoins en insuline car pour y parvenir il devrait réaliser des calculs complexes. Ainsi, le système permet de diminuer la délivrance d'insuline non pas en fonction d'une quantité non désirable d'insuline mais en fonction d'une notion plus familière et intuitive pour le patient, telle que l'intensité de l'activité et/ou la durée de l'activité.
Cette différenciation est capitale car, pour un patient non habitué, réduire de 20% ou de 50% la délivrance d'insuline n'est pas représentatif. Mais il est plus facile et intuitif de renseigner l'intensité de l'activité physique et/ou sa durée. Autrement dit, le patient n'est plus contraint d'estimer sa diminution de besoin en insuline mais il doit simplement renseigner le dispositif de commande de son effort (par exemple l'intensité et/ou à la
durée de l'activité). Préférentiellement, la réduction de délivrance d'insuline sera proportionnelle à l'effort et paramétrable par un prescripteur.
Autrement dit, grâce au renseignement d'un événement subit et/ou réalisé par le patient, le système de traitement effectuera une action bénéfique pour le traitement du patient.
Selon un troisième aspect de l'invention, le système de commande comprend une interface simplifiée et organisée de manière à ce que le patient reconnaisse rapidement et intuitivement les commandes. Dans un mode de réalisation, l'interface graphique comprend une succession d'écran dont au moins deux illustrant de manière substantiellement identique un ensemble de commandes. Autrement dit, au moins deux écrans comprennent au moins deux commandes distinctes, lesdites commandes distinctes du premier écran présentant des caractéristiques graphiques similaires (couleur et/ou forme) avec les commandes du deuxième écran. Par exemple, un premier écran et un deuxième écran présentent 4 commandes actionnables par l'utilisateur et représentant chacun une partie d'un disque (par exemple un quart de disque).
Les illustrations graphiques des commandes présentées ci-avant peuvent présenter des signes distinctifs permettant au patient d'identifier facilement, rapidement et façon non équivoque, le type de commande, comme par exemple un code couleur, un logo, un pictogramme, un texte, une forme et/ou une zone dédiée au type de commande, ...
Selon un quatrième aspect de l'invention, la commande peut disposer de moyens de communications permettant de transmettre certaines données (action du patient, délivrance effective, mesure de glycémie) et de vérifier, à distance, la compliance (traduction : « convenance » ou « correspondance ») du patient au traitement. Il peut, par exemple, s'agir de moyens de contrôle par un médecin ou une infirmière des éléments du traitement et/ou de messages reçus en cas de mauvaise compliance du patient au traitement (par exemple bolus ou mesure de glycémie non effectué ou oublié). Ceci afin de pouvoir rappeler le patient et lui indiquer les démarches à suivre avant que les effets de cette mauvaise compliance n'entraînent des répercussions sur l'état de santé du patient.
Dans ce document, le terme compliance est définit comme le comportement qui consiste à suivre correctement les prescriptions d'utilisation des médicaments.
Les différents modes de réalisation présentés dans ce document peuvent être combinés en vue d'obtenir tout ou partie des avantages de ces modes de réalisation.
LISTE DES FIGURES
Pour permettre une meilleure compréhension de l'invention, il sera décrit un ou plusieurs modes de réalisation illustrés par les figures jointes à ce document. Il va de soi que l'invention ne se limite pas à ces modes de réalisation.
Figure 1 schématise les paramètres utilisateurs que le prescripteur peut éditer ;
Figure 2 illustre un exemple de paramétrage ;
Figure 3 divulgue des écrans d'affichage possible pour l'utilisateur ;
Figure 4 expose des chemins différents de modification d'instruction de commande via l'interface utilisateur.
Figure 5 illustre schématiquement un système de traitement comprenant un dispositif de commande et un dispositif médical.
Figures 6 à 13 exposent des exemples d'écran affiché par un dispositif de commande.
LISTE DES ÉLÉMENTS
1 Système de traitement
2 Dispositif de commande
3 Dispositif de délivrance
4 Utilisateur / Patient
5 Processeur
6 Mémoire
7 Moyens de communications
8 Dispositif d'entré
9 Ecran
10 Processeur (si nécessaire)
11 Mémoire (si nécessaire)
12 Moyens de communications
13 Réservoir (optionnel)
Mécanisme de pompage (optionne
DESCRIPTION DÉTAILLÉE DE L'INVENTION Dans le présent document, la description détaillée de l'invention comporte des modes de réalisation de dispositifs, de systèmes et de méthodes présentés à titre d'illustration. Il est bien entendu que d'autres modes de réalisation sont envisageables et peuvent être apportées sans s'écarter de la portée ou l'esprit de l'invention. La description détaillée qui suit, par conséquent, ne doit pas être prise dans un sens limitatif.
Sauf indication contraire, les termes scientifiques et techniques utilisé dans le présent document ont des significations couramment utilisés par l'homme du métier. Les définitions apportées dans ce document sont mentionnées afin de faciliter la compréhension des termes fréquemment utilisés et ne sont pas destinées à limiter la portée de l'invention.
Les verbes « avoir », « comprendre », « inclure » ou équivalent sont utilisés dans le présent document dans un sens large et signifie de façon générale « inclut, mais sans s'y limiter »
DESCRIPTION GÉNÉRALE D'UN MODE DE RÉALISATION POSSIBLE :
La figure 5 divulgue un système de traitement médical (1) adapté pour administrer un traitement à un patient (4). Le système de traitement comprend un dispositif de commande (2) et un dispositif de médical qui est préférentiellement un dispositif de délivrance (3). La figure 5 schématise le système avec un dispositif de de commande (2) distinct du dispositif de délivrance (3). Toutefois, ces deux dispositifs peuvent être agencés dans un même boîtier, non représenté ici. Dans le cas où les deux dispositifs ne seraient pas distincts, le système pourrait comprendre un seul processeur et/ou une seule mémoire. Dans ce document, la mémoire peut être de type RAM, ROM, NVRAM, EEPROM, Flash ou tout autre type de mémoire connu par l'homme du métier.
Le dispositif de commande (2) comprend un processeur (5) pouvant être connecté à une mémoire (6), des moyens de communication (7), un dispositif d'entré (8) et un écran (9). Le dispositif de commande peut être un ordinateur personnel, un téléphone cellulaire, un système de management du diabète, un BGM, ... Il peut être de forme suffisamment
petite pour tenir dans la main de l'utilisateur et/ou dans sa poche. La mémoire (6) peut permettre en outre d'enregistrer des instructions de commande préprogrammé par le prescripteur, les instructions de commande précédemment exécuté et/ou les différentes actions, activités et informations renseignées par un utilisateur. Le dispositif de délivrance peut comprendre un processeur (10) pouvant être connecté à une mémoire (1 1), des moyens de communication (12), optionnellement un réservoir (13) et un mécanisme de pompage (14). Aussi, le dispositif de délivrance peut être adapté pour injecter à un patient (4) un fluide contenu dans le réservoir (13) grâce à un mécanisme de pompage (14).
Un utilisateur (4) peut être un prescripteur, un patient ou une autre personne. Le patient est la personne qui reçoit le traitement médical et interagit avec le système alors que les autres utilisateurs sont des personnes qui ne font qu'interagir avec le système. Le système peut comprendre plusieurs dispositifs de commande. Par exemple, le système peut comprendre un dispositif de commande réservé à l'usage unique du prescripteur et un dispositif de commande spécifique pour le patient. Idéalement, le dispositif de commande du patient est plus facilement transportable et il est de taille suffisamment petite pour être contenu dans une poche. Sa hauteur peut être comprise entre 160 mm et 50 mm, sa largeur entre 90 mm et 30 mm et sa profondeur entre 5 mm et 30 mm, idéalement il mesure environ 95 mm x 60 mm x 15 mm à +/- 5 mm. Préférentiellement, ledit dispositif de commande du patient comprend au moins deux interfaces graphiques utilisateur différents, l'une accessible uniquement par le prescripteur et l'autre accessible par le patient.
L'interface patient peut être l'interface de base alors que l'interface prescripteur n'est accessible qu'avec un moyen d'identification spécifique. Par interface de base, il faut comprendre l'interface qui est accessible directement ou initialement dès le démarrage, l'allumage ou la sortie en veille du dispositif de commande. Toutefois, il est possible lors du premier démarrage du dispositif de commande (c'est-à-dire tant que le prescripteur n'a pas paramétré le dispositif de commande afin de l'adapter au patient), que la première interface soit celle du prescripteur. Mais après le paramétrage, l'interface utilisateur pourra devenir l'interface de base.
Le dispositif de commande (2) et le dispositif de délivrance (3) comprennent des moyens de communication (7, 12) leur permettant d'échanger des données de manière filaire ou non (onde radio, Bluetooth®, IR, wifi ... ). Ces données peuvent être par exemple une instruction envoyée par le dispositif de commande au dispositif de délivrance afin que ce dernier exécute une action déterminée (sélection d'un profil basai, injection d'un bolus, réduction du profil basai, modification du profil de basai,... ). Les moyens de communication (7, 12) peuvent être adaptés pour transmettre ou échanger des données avec un autre dispositif éloigné, tel que l'ordinateur d'un prescripteur ou un serveur médical, ... La communication peut s'effectuer par tout moyen connu de l'homme de l'art telle que via un port RJ45, USB, par wifi ou GSM (3G ou 4G). S'il existe plusieurs dispositifs de commande, ces derniers peuvent également communiquer entre eux. Par exemple, si le prescripteur paramètre ou programme le système avec un dispositif de commande spécifique (par exemple, un ordinateur personnel) alors le dispositif de commande du prescripteur pourra envoyer les données du paramétrage au système, par exemple directement au dispositif de commande du patient.
L'utilisateur (4) utilise une interface pour commander le système de traitement (1), cette interface comprend un écran (9) et un dispositif d'entrée (8). L'interface est adaptée à l'utilisateur de manière à proposer des options et fonctionnalités uniquement nécessaires à, et compréhensibles par l'utilisateur. Le dispositif d'entrée (8) peut être un bouton, une commande vocale, un moyen de mesure du glucose (BGM ou CGM), un clavier, une souris. L'écran (9) et le dispositif d'entrée (8) peuvent former un écran tactile.
EXEMPLES D'UN SYSTÈME DE TRAITEMENT INTUITIF SELON L'INVENTION
Un des principaux intérêts de l'invention est qu'un prescripteur a la possibilité d'affecter une action spécifique préétablie à une touche (dispositif d'entré (8)) afin qu'un utilisateur (par exemple le patient, qu'il soit jeune ou âgé) puisse appuyer sur cette touche sans se soucier de la programmation de l'action qui sera effectuée par le système.
Dans le cadre du traitement contre le diabète, l'invention est particulièrement adaptée pour au moins trois types d'instructions qu'un patient peut être amené régulièrement à utiliser :
• la commande d'un bolus lors d'un repas, et/ou
• la désignation d'un profil de basai, et/ou
• l'ajustement du profil basai en fonction de l'activité du patient.
Commande d'un bolus :
Afin que la commande d'un bolus à l'occasion d'un repas soit utilisable par la majorité des diabétiques (y compris les diabétiques de type 2), il est important que l'utilisation de cet outil soit facilitée et ne demande que peu de réflexion de la part de l'utilisateur. Ainsi, le dispositif de commande peut comprendre un dispositif d'entrée permettant au patient d'entrer non pas la quantité d'insuline à injecter mais le type de repas qu'il a ou va ingérer. Le dispositif de commande présente ainsi au moins un type de repas de la journée (petit déjeuner, déjeuné, dîner,... ). Le patient (ou autre utilisateur) sélectionne le type de repas correspondant afin d'obtenir le traitement adéquat. Au préalable, le prescripteur aura enregistré au moins un traitement type correspondant à un repas type.
Comme présenté à la figure 3.2, le dispositif de commande affiche une interface patient présentant les différents types de repas que le patient peut sélectionner. Optionnellement, le dispositif de commande peut proposer / suggérer un type de repas en fonction du repas précédemment renseigné et/ou en fonction de l'heure de la journée (dans ce cas, le dispositif de commande peut comprendre une horloge interne).
Ce bolus préprogrammé par le prescripteur peut être ajusté selon plusieurs options :
Prise en compte de la glycémie du patient, et/ou
- Ajustement en fonction de la quantité ingéré.
Prise en compte de la glycémie du patient
Si le patient a mesuré sa glycémie, le système pourra proposer une correction permettant d'ajuster le Bolus en fonction de la glycémie (du patient) précédemment mesurée. La figure 3.3 présente l'interface patient avec une correction du bolus liée à la glycémie mesurée du patient. Il s'agit en particulier de l'information affichée à droite de l'icône illustrant une goûte comprenant également la mention BGM. Le patient pourra optionnellement accepter ou non cette correction par exemple en appuyant sur la touche ou l'icône correspondante (dans ce document, il est utilisé de façon indifférente les termes icône, logo ou pictogramme). Cette correction peut être effective si la mesure de glycémie a été effectuée dans un certain laps de temps précédant la présente commande de bolus. Si ce laps de temps est dépassé, alors le dispositif de commande pourra inviter le patient à effectuer une nouvelle mesure de glycémie, par exemple en appuyant sur la touche le pictogramme ou l'icône correspondante. En outre, le dispositif d'entrée (8) du
dispositif de commande peut être utilisé pour renseigner la glycémie du patient. Il peut s'agir d'un simple clavier (sur lequel le patient renseigne la mesure effectuée avec un autre dispositif) ou d'un moyen de mesure de la glycémie (BGM, CGM) non représenté sur les figures.
Ajustement en fonction de la quantité ingéré
Toujours dans l'optique de faciliter l'utilisation du système de traitement (1) par le patient, l'invention propose que le patient n'ait qu'à estimer s'il mange comme d'habitude, plus/moins que d'habitude ou bien beaucoup plus/beaucoup moins que d'habitude. Cette estimation de la quantité ingérée du type de repas permet au système d'ajuster la quantité d'insuline à injecter.
A nouveau, le dispositif d'entrée (8) permet de renseigner le dispositif de commande de la quantité ingérée. Le dispositif de commande peut illustrer graphiquement cette option à l'aide des signes + ou - mais également en utilisant des icônes représentant une certaine quantité de repas tel que divulgué dans la figure 4. La figure 3.4 illustre l'interface graphique du patient. Les icônes en forme de tasse représentent le type de repas (ici un petit déjeuner), on remarquera également qu'il s'agit d'une représentation graphique substantiellement identique à celle de la figure 3.2 que le patient a sélectionné (mise en surbrillance de l'icône sélectionné). La figure 3.2 représente l'interface graphique patient. L'icône petit déjeuner est mis en surbrillance et les autres sont grisés. Cette mise en évidence d'une icône peut être le fait que le patient ait sélectionné cet icône ou peut être une proposition du dispositif de commande. Dans ce dernier cas, le patient n'aura qu'à valider cette proposition ou sélectionner un autre type de repas.
Selon un mode de réalisation, le patient n'a plus qu'à toucher la tasse plus petite ou plus grosse pour renseigner la quantité ingérée lors du petit déjeuner. Pour information, l'interface graphique présente également la quantité ajustée d'insuline. Ainsi, le patient peut vérifier que cette valeur est bien cohérente. Cela permet de rassurer le patient, d'informer sur la quantité calculée mais également de sensibiliser le patient à la quantité d'insuline nécessaire. Ainsi, le patient apprend par la pratique ses besoins en insuline, lui permettant en cas de panne de son système d'évaluer approximativement ses besoins en insuline.
Préférentiellement, le patient peut renseigner cette information selon les prescriptions d'incrémentation préalablement programmées par le prescripteur. Autrement dit, le prescripteur pourra au préalable paramétrer les incréments augmentant ou diminuant la quantité d'insuline. Ces incréments sont utilisés lorsque le patient ajuste la quantité de repas ingéré.
Cette démarche demande peu d'implication au patient qui peut corriger son bolus selon la taille de son repas en 3-4 pressions sans aucune demande de calcul de carbo hydrate. Cette approche imagée rend cet outil accessible à tous (enfants, personnes âgées, patients à déficits cognitifs, ... ).
La figure 4 présente un organigramme qui illustre une succession d'écran de l'interface patient lorsqu'il renseigne le dispositif de commande de la quantité de repas ingéré.
En réalité, à travers l'interface patient, ce dernier ne commande pas une injection mais informe le système d'un événement (d'une action réalisée ou qui va être réalisée par le patient) qui est ici la prise de repas. Le système a ainsi l'objectif d'adapter la thérapie en fonction des renseignements donnés par le patient. Autrement dit, le processeur utilise un modèle mathématique adapté par le prescripteur (incrémentation, degré de sensibilité à l'insuline,... ) qui prend en compte le type de repas ingéré par le patient. Le modèle mathématique peut également prendre en compte la quantité ingérée et/ou une mesure de glycémie du patient.
Désignation d'un profil basai
Dans les dispositifs de l'état de l'art, le patient élabore avec l'aide d'un médecin un profil de débits qui sera infusé tout au long de la journée. Il s'agit du profil basai. Normalement, le patient a la possibilité de modifier le profil basai mais cela est très compliqué et peut engendrer une modification substantielle du traitement. Aussi, cette action peut être relativement dangereuse pour le patient. Une personne non habituée n'aura pas les compétences suffisantes pour modifier ce profil basai pour autant le traitement doit pouvoir être adapté en fonction de la journée car les besoins en insuline peuvent varier en fonction de différents paramètres. Certains dispositifs permettent d'enregistrer plusieurs profils basais mais il n'est pas évident pour une personne non initiée de reconnaître le profil qui est adapté pour une journée donnée.
Pour lever cet inconvénient, l'invention propose de présenter facilement et de façon compréhensible au moins deux profils basais. Ainsi, le dispositif de commande permet d'identifier chaque profil selon une journée type ou un état physiologique du patient. Chaque journée type représente l'activité habituelle du patient au cours de cette journée type (par exemple : journée type de travail, journée type lorsque le patient est en congé ou malade, ... ). Autrement dit, comme illustré par la figure 3.9, l'interface patient présente les profils basais en fonction d'au moins deux journées type (par exemple sur cet écran, il est possible de distinguer deux journées type : semaine de travail ou week-end) et/ou en fonction de l'état de santé du patient (par exemple sur cet écran, il est possible de de sélectionner la journée type : malade). L'écran 3.10 permet d'informer le patient du profil exact (c'est-à-dire le profil de taux basai) avant que ce dernier ne valide cette option.
Dans le cas où le système comprend une horloge interne, le dispositif peut suggérer un profil basai. Par exemple en figure 3.9, la première icône est mise en surbrillance et les autres sont grisées ; cela peut être dû au fait que le patient a sélectionné cette icône mais cela peut aussi être une suggestion de la part du dispositif de commande. Ainsi, en fonction du jour de la semaine par exemple, le dispositif peut suggérer une journée type que le patient pourra ou non valider comme pour le type de repas décrit ci-avant.
Ainsi, le patient ne sélectionne pas un profil basai mais renseigne le dispositif de commande sur le type de journée actuel et/ou de son état de santé. Au préalable, un prescripteur aura paramétré ou programmé au moins une journée type correspondant à un profil basai adapté au patient en fonction de cette journée type.
Ajustement temporaire du profil basai en fonction de l'activité temporaire du patient :
Une option d'ajustement du basai peut être utilisée sur une relative courte durée. Il s'agit de l'ajustement en fonction de l'activité physique temporaire du patient.
Ainsi, le dispositif de commande présente via son interface patient une option d'ajustement permettant au patient de renseigner son activité physique temporaire via le dispositif d'entrée. L'activité physique temporaire est une activité réalisée (ou qui va être réalisée) par le patient pendant une durée limité (par exemple : quelque minutes à quelques heures mais strictement inférieur à 24 heures). Il peut s'agir de sport, d'une promenade ou toute autre activité physique inhabituelle du patient qui aurait pour conséquence la baisse de sa glycémie. Le dispositif d'entrée peut en outre permettre de
renseigner l'amplitude de l'effort comme par exemple l'intensité et/ou la durée de cette activité. Le simple fait d'actionner cette option va entraîner une modification de l'infusion (en l'espèce, une diminution de l'infusion d'insuline).
Afin de permettre cette fonctionnalité, le dispositif de commande comprend un dispositif d'entrée permettant à un utilisateur (par exemple un patient) de renseigner l'effort temporaire du patient de manière à ce que le système adapte temporairement le traitement en fonction de ces données. Le dispositif de commande présente ainsi une option « activité » qui, lors de son activation, permet à l'interface patient d'afficher au moins un écran invitant le patient à évaluer l'intensité de l'activité physique et/ou la durée de cette activité. Une illustration de ces écrans est présentée par les figures 3.6 et 3.7. La figure 3.8 présente un résumé avant la validation de l'ajustement ; elle permet d'informer le patient de l'instruction qui sera envoyée au dispositif de délivrance.
Préférentiellement, le dispositif de commande propose au moins deux niveaux d'intensité. Le prescripteur aura préalablement prédéterminé l'impact de cette activité en fonction du niveau d'intensité et/ou de la durée. Le processeur peut également comprendre un modèle mathématique permettant de parvenir à la même finalité. Autrement dit, le système peut permettre de calculer un ajustement du traitement en fonction de l'intensité et/ou de la durée de l'activité physique.
En résumé, le patient ne se préoccupe plus de la programmation mais informe le dispositif de commande de son activité (manger, malade, type de journée, activité physique) provoquant une réaction préprogrammée par le prescripteur.
EXEMPLES DE L'UTILISATION DE L'INTERFACE PRESCRIPTEUR Initialisation
Dans un mode de réalisation, lors de la première utilisation de l'interface, un code administrateur (ou prescripteur), préalablement donné au médecin traitant (ou prescripteur), est demandé afin d'établir les premiers paramètres utilisateurs qui sont listés dans la figure 1.
Exemple de paramétrage
Chacun de ces paramètres peuvent être personnalisés par le médecin traitant (prescripteur) selon les besoins du patient (par exemple en figure 2) et le paramétrage de ces options va définir l'interface finale obtenue (par exemple dans les figures 3). Si le patient peut demander l'exécution des instructions de commande, il lui est impossible de paramétrer lesdites instructions de commande, il s'agit du rôle exclusif du prescripteur. Dans l'exemple suivant, le paramétrage spécifique choisi va définir l'interface que l'utilisateur va pouvoir manipuler sans pouvoir l'éditer.
Pour accéder au paramétrage, l'utilisateur doit préciser quel type d'utilisateur il est, par exemple comme l'image de gauche de la figure 7. Sur cette image, le système peut comprendre au moins deux types d'utilisateurs différents (Patient, Caregiver, Health Care Professional) avec ainsi des droits d'accès différents. Préférentiellement, le patient ne pourra accéder à aucune option de paramétrage. Dans un mode de réalisation, si le patient à suffisamment de connaissance, le prescripteur pourra choisir de lui donner l'accès à certain paramétrage. Après la sélection du type d'utilisateur, ce dernier doit entrer son code personnel (par exemple un code PIN) puis un écran de paramétrage s'affichera (image de droite de la figure 7). La figure 7 décrit ainsi la succession d'écran pour accéder au paramétrage du système. Modification de paramètres et influence sur l'interface utilisateur
La possibilité de pouvoir activer ou bien désactiver la plupart des options va donc avoir un grand impact sur l'interface utilisateur. Prenons l'exemple d'un patient qui, selon le médecin traitant, n'utilise pas l'option « activity » (traduction : « activité »), il peut la désactiver (mettre cette option sur Off) et ainsi influencer le design de l'interface utilisateur. Similairement, si un médecin traitant estime que cet outil (pompe et télécommande) est adéquat au traitement d'un enfant diabétique uniquement via l'utilisation de l'option « Set » (Basai), il peut rendre les autres options (Bolus et Activity) inactives modifiant par conséquent l'interface utilisateur. Cet aspect « d'activation si besoin » va permettre d'enlever les options non utilisées qui pourraient perturber le patient. Ceci offre un grand avantage car le médecin peut alors prescrire un traitement sous pompe à une personne ayant un déficit cognitif sans pour autant courir le risque que cette dernière utilise des options qui pourraient lui être dangereuses voire fatales.
En outre, l'interface prescripteur permet d'agir sur :
- L'activation des options Bolus, Basai et/ou Activité (voir au milieu de la figure 1).
Dans le cas où ces trois actions seraient inactives alors le dispositif de commande ne permettrait au patient que de mesurer sa glycémie grâce à un dispositif d'entrée (par ex : un capteur spécifique) et/ou d'avoir accès à l'historique des actions ; et/ou
- L'activation des niveaux d'intensité de l'activité (au moins deux, par exemple :
Léger, moyen, intense) et/ou des options de durée (par exemple : 30 min, 1 heure,... ), un exemple d'interface graphique est divulgué en figure 8 ; et/ou Les incréments de l'intensité et/ou de la durée ; et/ou
- Au moins deux (idéalement quatre : par exemple : week-end, semaine, vacances, malade) profils basais dont les intitulés et les données peuvent être paramétrés par le prescripteur ; et/ou
- Au moins deux (idéalement trois et optionnellement la possibilité de faire une entrée manuelle) types de repas : leur intitulé et la quantité d'insuline respectifs ; et/ou
- Les incréments de l'option Bolus (que ce soit pour l'option manuelle ou pour l'ajustement de la quantité)
L'activation de la prise en compte d'une mesure de glycémie et/ou la durée de validité de cette mesure ; et/ou
Les options de la mesure de glycémie.
Au final, l'invention propose à l'utilisateur une interface qui peut être modulée par un administrateur (qui est par exemple le prescripteur) selon ses besoins et ses capacités. Ceci ouvre donc l'utilisation de la pompe à insuline à une très large population.
Exemple de paramétrage global
La figure 2 illustre le paramétrage final effectué par un prescripteur. Aussi, le dispositif de commande permettra au patient par exemple de diminuer de 25% la quantité d'insuline pendant 30 min lors d'une activité, ou de commander une dose de 14 unités lors d'un déjeuner et de la majorer de 2.5 unités si le déjeuner est relativement copieux.
Exemple de paramétrage par le médecin traitant pour les options de Bolus
Grâce à cette commande Bolus simplifiée, le système est programmé à l'avance par un prescripteur via une interface spécifique permettant au prescripteur d'enregistrer le traitement nécessaire et adapté au patient en fonction du type de repas qu'il sera amené à ingérer dans une journée.
Les paramètres d'incrémentation selon la quantité de nourriture estimée sont préalablement édités par le médecin traitant (prescripteur). Par exemple :
EXEMPLES D'INTERFACES PATIENT
Les figures 3.1 à 3.10 exposent un ensemble d'écrans pouvant se succéder et qui sont utilisés par l'interface graphique patient.
La figure 3.1 montre un écran qui peut être l'écran de base, c'est-à-dire l'écran principal qui s'affiche lors de l'allumage ou le réveil du dispositif de commande. Un premier bandeau supérieur peut apporter des informations à l'utilisateur quant à l'heure et l'état des éléments du dispositif (par exemple le niveau réception, le niveau de batterie, ...). Une deuxième zone spécifique permet à l'utilisateur de connaître le dernier repas renseigné et optionnellement la quantité d'insuline injectée par le dispositif de délivrance. Si aucune correction ou ajustement n'a été effectué par l'utilisateur alors il s'agit également de la quantité d'insuline associée à ce type de repas. La majeure partie de l'écran est consacrée aux principales options de commande. Ces commandes permettent à l'utilisateur de renseigner le système concernant :
la mesure de glycémie. Grâce à cette commande, le patient va pouvoir renseigner le dispositif de commande de son niveau de glycémie à un moment donné. Cette information est renseignée grâce à un dispositif d'entrée qui peut être un ensemble de touches, un clavier, un capteur spécifique (ceux utilisés par exemple par les BGM ou les CGM connus par l'homme de l'art). Dans le dernier cas, lorsque le patient aura sélectionné cette commande, l'interface graphique affichera une succession d'écran comprenant des images fixes et/ou animées avec un texte expliquant la démarche à suivre. Le patient pourra également préciser si la mesure de glycémie a été effectuée avant ou après un repas. L'ensemble de ces informations sera ensuite enregistrée dans la mémoire du dispositif de commande de manière à ce que l'utilisateur puisse revoir une mesure et/ou pour que le médecin puisse suivre également la courbe de la glycémie de son patient. Ces informations peuvent également être envoyées à un serveur médical dédié pour suivre au plus juste le patient ; et/ou
- la prise d'un repas ; et/ou
l'activité physique temporaire du patient ; et/ou
le type de journée actuel.
Selon un mode de réalisation, ces quatre commandes sont disposées en quatre quarts de disque (ou arcs de cercle). Chaque commande est représentée par un quart de disque dans lequel il peut y avoir une illustration graphique, de l'information et/ou du texte. Chaque commande peut avoir une couleur spécifique. Par exemple, la mesure de glycémie peut avoir une icône (quart de disque) avec une couleur de fond verte, le repas en jaune, l'activité en bleu et le type de journée en violet.
Accès à l'option historique
Au centre de ce disque (ou arc de cercle) de commande de l'écran de base se trouve selon la figure 3.1 un cercle avec un caractère représentant un « i ». Ce cercle (ou icône, ou pictogramme) permet d'accéder à une commande affichant l'historique. Dès la sélection de cette commande, un nouvel écran peut s'afficher représentant de manière substantiellement identique la précédente interface graphique, plus particulièrement, les quarte icônes des commandes principales (les quarts de disque des précédentes commandes). Autrement dit, l'écran de base présente les quatre icônes des commandes principales (Glycémie, repas, activité, type de journée) ainsi que qu'une commande « historique » qui permet l'affichage d'un nouvelle écran comprenant les mêmes icônes que celles des commandes principales. Ces nouvelles icônes permettent d'accéder à l'historique de chaque commande principale.
Une illustration de cette succession d'écran est divulguée par la figure 6. Cette figure montre trois écrans qui se succèdent, le premier est l'écran principal (ou de base), le deuxième est l'écran de l'historique présentant les mêmes icônes que l'écran précédent et le troisième écran affiche l'historique de la commande repas (après sélection de la commande repas dans l'historique). Cet écran liste les différents types de repas pris, l'heure et la date du renseignement et la quantité d'insuline injectée.
Au centre de l'écran « historique » peut se trouver une autre icône comme par exemple une commande « retour » ou une commande « Alarme » qui affichera, si l'utilisateur sélectionne cette commande, l'historique des alarmes.
L'interface graphique patient permet également d'autre successions d'écrans comprenant des icônes ayant des caractéristiques graphiques similaires entre un premier écran et un deuxième écran. Par exemple :
si l'utilisateur sélectionne la commande « repas » de l'écran de base (Fig 3.1) alors un deuxième écran (Fig 3.2) pourra s'afficher présentant des icônes ayant la même forme que les icônes des commandes de l'écran de base. C'est-à-dire ici, quatre quarts de disque.
si l'utilisateur sélection la commande « activité » de l'écran de base (Fig 3.1) alors un deuxième écran et optionnellement un troisième écran (Fig 3.6 et 3.7) pourra (ont) s'afficher présentant des icônes ayant la même forme que les icônes des commandes de l'écran de base. C'est-à-dire ici, quatre quarts de disque.
si l'utilisateur sélection la commande « type de journée » de l'écran de base (Fig 3.1) alors un deuxième écran (Fig 3.9) pourra s'afficher présentant des icônes ayant la même forme que les icônes des commandes de l'écran de base. C'est-à- dire ici, quatre quarts de disque.
Le code couleur de la commande principale peut être utilisé comme un signe distinctif des commandes. Ainsi la couleur du fond de l'icône (par exemple jaune) peut être utilisée par les autres icônes du deuxième écran ou affichée dans une zone spécifique de sorte que l'utilisateur reconnaisse la commande précédemment sélectionnée. Autrement dit, au moins un signe distinctif de la commande sélectionnée au premier écran est illustrée de manière non équivoque par le deuxième écran.
A la fin de chaque commande, le dispositif de commande peut afficher un écran récapitulatif et/ou demander un code de confirmation (code PIN par exemple).
AUTRES EXEMPLES D'INTERFACES
Le système est particulièrement adapté pour les diabétiques de type 2 car il ne nécessite que peu de connaissances sur la maladie de la part du patient et aussi grâce à sa facilité d'utilisation. Toutefois, il peut être intéressant d'utiliser ce système pour un diabétique de type 1 , en particulier lorsque l'utilisateur (par exemple le patient ou un parent du patient) est en phase d'apprentissage du traitement de sa maladie. Ainsi, le système peut évoluer avec le patient. Dans un premier temps, le système ne proposera que des fonctionnalités très basiques puis le prescripteur pourra ajouter (ou retirer) au cours du temps (après plusieurs semaine, mois et année, ou en fonction de l'âge du patient) d'autres fonctionnalités. Les fonctionnalités présentées ci-dessous peuvent aussi être disponibles
uniquement à une personne responsable (c'est-à-dire non accessible au patient mais par exemple à un personnel soignant ou un parent).
En figure 9.1 , cette fonctionnalité permet à un utilisateur plus confirmé de commander différents types de bolus (single, Extended ou Dual).
En figure 9.1 et 9.2, l'écran propose une information complémentaire en plus de 3 instructions de commandes possibles. Cette information complémentaire peut être la dernière mesure de glycémie du patient, il pourrait aussi s'agir de la dernière commande de bolus ou de la nécessité (ou l'incitation à) d'effectuer une nouvelle mesure de la glycémie (par exemple si la dernière mesure est trop ancienne).
En figure 9.3, l'écran permet à l'utilisateur d'activer ou désactiver la (les) correction(s) proposée(s) par le dispositif de commande en fonction de la dernière mesure de glycémie et/ou en fonction de la quantité restante d'insuline active dans le corps du patient, c'est à dire de l'insuline qui a été injectée au patient et qui va (dans un futur proche) avoir une action sur la glycémie du patient. Sur cette écran, le patient a commandé une quantité de 10 U d'insuline, le dispositif propose d'en ajouter 5.5 U pour corriger la glycémie et d'en retirer 3.5 U pour tenir compte de la quantité d'insuline encore présente dans son corps.
En figure 10, le dispositif permet à l'utilisateur de commander un Dual Bolus. Il s'agit de l'infusion d'un bolus selon deux étapes successives. Dans un premier temps, le dispositif de délivrance injectera une première quantité d'insuline pendant une première période, puis durant une deuxième période le dispositif injectera une deuxième quantité d'insuline. Le dispositif de commande propose ainsi une succession d'écrans permettant de commander un Dual Bolus. Dans un premier écran, l'utilisateur sélectionne l'instruction de commande « Dual Bolus » puis un autre écran permet à l'utilisateur de décider de la répartition de la quantité d'insuline à injecter pendant la première et deuxième période. Il peut s'agir d'une barre de répartition grâce à laquelle l'utilisateur peut définir en la déplaçant à droit ou à gauche cette répartition. L'écran peut informer l'utilisateur de cette répartition soit en Unités soit en pourcentage par période, le calcul peut s'effectuer automatiquement lorsque l'utilisateur déplace la barre de répartition. Un autre écran permet à l'utilisateur de définir au moins la durée de la deuxième période. Un dernier écran permet de récapituler l'ensemble de cette instruction de commande en particulier la quantité total d'insuline commandée pour cette instruction de commande.
Les figures 11 et 12 montre comment un utilisateur peut être guidé durant une procédure. Par exemple, la figure 11 présente une succession d'écran exposant à l'utilisateur les étapes nécessaires pour effectuer une mesure de glycémie à l'aide d'un BGM. Ce BGM peut être une fonction du dispositif de commande. La figure 12 explique comment remplir un réservoir du dispositif de délivrance. Ces écrans peuvent contenir du texte, des chiffres, des symboles, des illustrations graphiques immobiles et/ou mobiles, une vidéo. Des informations sonores peuvent également apporter de plus amples informations ou décrire oralement la procédure. C'est un véritable avantage pour les personnes non habituées et cela permet d'enseigner à l'utilisateur la démarche à effectuer.
Les images de la figure 13 présentent des écrans comprenant des informations supplémentaires sur l'écran. Dans un mode de réalisation, il s'agit d'un case cochée ou non cochée (ou décochée). Par exemple :
• si la case à côté de la commande d'entrée de la glycémie (« CHECK ») est cochée cela peut signifier que la dernière mesure de glycémie a été effectuée, mesurée ou entrée dans un certain laps de temps. Aussi, cette mesure peut encore être valide et peut être utilisée pour la correction en cas de commande de Bolus.
• si la case à côté de la commande Basai (« SET ») est cochée cela peut signifier qu'un profil basai ou qu'un taux de base est en cours de délivrance. Si elle est décochée, aucune injection de Basai n'est effectuée par le dispositif de délivrance.
• si la case à côté de la commande Bolus (« EAT ») est cochée cela peut signifier que le dispositif de délivrance est en cours de délivrance d'un bolus dernièrement commandé. Cela peut également signifier que :
o de l'insuline encore active est présente dans le corps du patient, cette case serait donc fonction d'un modèle mathématique qui calcule ΓΙΟΒ (Insulin On Board) au cours du temps du à une injection de Bolus.
o le patient peut dès à présent commander un Bolus. Ainsi, un prescripteur aura préalablement désigné des tranches horaires durant lesquelles le patient ou autre utilisateur peut commander une commande de Bolus. Cette activation de la commande bolus peut également être illustrée par une touche de couleur qui est grisée lorsque la commande est désactivée.
· si la case à côté de la commande Actitivité (« MOVE ») est cochée cela peut signifier que le système prend en compte que le patient réalise à ce moment une activité physique temporaire.
On remarquera par ailleurs que les intitulés des commandes n'ont pas de connotation médicale, ainsi le dispositif de commande ne rappelle pas au patient qu'il est malade, le patient vit mieux avec sa maladie et il est ainsi plus coopératif. En d'autre terme, le dispositif de commande ne renvoie pas une image négative et contraignante du traitement médicale, il permet simplement à l'utilisateur d'entrer des données qui sont liées à l'activité du patient (prise d'un repas, mode de vie, activité physique, ... )
Le système est adapté pour sensibiliser ou former un utilisateur pour mieux vivre avec une maladie telle le diabète. En effet, grâce à son écran de base, le patient voit instantanément les 4 bonnes conduites :
• Mesurer régulièrement la glycémie du patient
· Commander un Bolus pour compenser l'apport de glucides lors d'un repas
• Adapter son profil Basai à son mode de vie
• Diminuer son apport d'insuline lors d'une activité physique. La touche activité permet également d'inciter un patient à réaliser une activité physique temporaire mais régulièrement.
Le système comprend ainsi une fonction pédagogique. En outre, le système peut comprendre un système de rappel pour rappeler au patient de renseigner le système de la prise de repas ou non, de la mesure de glycémie,... La succession d'écrans et en particulier celui de la commande de bolus peut permettre à l'utilisateur d'apprendre à estimer ses besoins en insuline en fonction du type de repas et optionnellement de la quantité relative (par rapport à la quantité d'un repas standard du patient) ingéré au cours de ce repas.
EXEMPLES DE MODES DE RÉALISATION ET D'UTILISATION
L'invention décrit une interface de commande pour le contrôle d'un système de traitement médical qui comprend des instructions de commande préprogrammées. L'interface de commande comprend :
• Un dispositif d'affichage,
• Un dispositif d'entrée pour recevoir au moins une entrée utilisateur, · Un processeur configuré pour traiter des instructions de commande,
Le dispositif d'entrée est adapté pour recevoir une donnée liée à l'activité du patient et renseigner le système de cette donnée. Le processeur est adapté pour suggérer à travers le dispositif d'affichage une instruction de commande, pouvant prendre en compte une ou des instructions de commandes préprogrammés, l'activité du patient et/ou au moins une autre donnée entrée par l'utilisateur ou déterminée par le système.
Uune autre donnée entrée par l'utilisateur peut être : un type de repas, la quantité dudit repas, un niveau d'effort lié à une activité physique, une durée d'activité physique réalisée par le patient, un état de santé, une mesure de glycémie, un jour de la semaine, une heure, une période ou un type de journée. Une autre donnée déterminée par le système peut être : un type de repas, des données mesurées par un capteur adapté pour enregistrer les mouvements du patient, une durée d'activité physique réalisée par le patient, un état de santé, une mesure de glycémie, un jour de la semaine, une heure, une période ou un type de journée.
Selon une mode de réalisation, l'activité du patient est la prise d'un repas. En outre, le dispositif d'entré est adapté pour renseigner le type de repas et/ou une quantité ingéré par le patient. Le type de repas peut être un petit déjeuner, un déjeuner ou un dîner. Une quantité ingérée par le patient peut être une quantité relative par rapport à la quantité habituellement ingérée par le patient. L'interface peut être adapté pour suggérer un type de repas en fonction d'une tranche horaire et/ou du repas précédemment renseigné. Autrement dit le processeur peut tenir en compte ces données.
Selon une mode de réalisation, l'activité du patient est une activité physique temporaire. En outre, le dispositif d'entré peut être adapté pour renseigner le niveau d'effort et/ou la durée de l'activité temporaire réalisée par le patient.
Selon une mode de réalisation, l'activité du patient est l'activité habituelle du patient au cours d'une journée type. En outre, le dispositif d'entré peut être adapté pour renseigner le type de journée actuel du patient. Les instructions de commande peuvent être fonction de la date et/ou de l'heure de la journée actuelle. L'interface de commande peut être adaptée pour suggérer une instruction de commande prenant en compte au moins une instruction de commande précédemment exécutée. Un moyen de communication peut permettre d'envoyer des données à un dispositif distant en cas de défaut de compliance.
Le processeur peut être adapté pour envoyer un rappel de façon automatique à l'utilisateur quand l'utilisateur a omis d'envoyer une instruction de commande. Le dispositif d'affichage peut être adapté pour afficher un menu principal permettant d'accéder aux instructions de commande principale depuis un seul écran. Le dispositif d'entré peut être adapté pour recevoir au moins une entrée d'un prescripteur permettant le paramétrage d'au moins une instruction de commande. Le patient ne peut avoir accès au paramétrage des instructions de commande. Le dispositif d'entrée peut être adapté pour ajuster les instructions de commande selon au moins un incrément donné. Cet incrément peut être paramétré par le prescripteur. L'incrément de bolus peut être fonction du temps avant ou après l'heure présumée de délivrance (ie repas) ou d'une fonction de sensibilité du patient en fonction du moment de la journée.
L'invention décrit également un système pour commander l'administration d'un fluide à un patient, ce système comprend :
Un dispositif d'administration de fluide configuré pour délivrer un fluide à un patient,
Un dispositif de commande conçu pour envoyer des commandes de délivrance au dispositif d'administration ;
Le dispositif de commande comprend préférentiellement des moyens d'entrés et un dispositif d'affichage adaptés pour offrir ensemble deux interfaces distinctes :
- une interface prescripteur, et
une interface patient,
L'interface prescripteur est conçue pour éditer une commande de délivrance adaptée à un patient donné et pour paramétrer des moyens d'entrée de l'interface utilisateur alors que l'interface patient est conçu pour envoyer une commande de délivrance au dispositif d'administration et/ou pour ajuster une commande de délivrance en fonction de l'activité du patient et/ou au moins une autre donnée entrée par le patient ou déterminée par le système. Certains moyens d'entrée peuvent être exclusivement utilisables via l'interface prescripteur. Les moyens d'entrée de l'interface utilisateur peuvent représentés par des boutons virtuel ou physique comprenant des icônes, des pictogrammes ou des symboles spécifiques. Des moyens d'entrée de l'interface patient peuvent être conçus pour augmenter ou diminuer la quantité délivrée par incrément prédéterminé. Les incréments peuvent être variables en fonction de l'heure et/ou édités via l'interface prescripteur. L'interface patient peut être conçu pour suggérer une commande de délivrance en fonction de l'heure et de données pré-paramétrés via l'interface prescripteur. En outre, au moins une des interfaces peut être adaptée pour n'être accessible que grâce à un mot de
passe ou via un moyen de déverrouillage spécifique. Par exemple l'interface prescripteur ne peut pas être accessible au patient. L'ajustement d'une commande de délivrance peut être temporaire. Une commande de délivrance peut être définie sur une certaine durée pré-paramétrée via l'interface prescripteur. Une commande de délivrance peut être définie sur une certaine durée définie elle-même via l'interface utilisateur par incréments déterminés via l'interface prescripteur. Une commande de délivrance peut être ajustée en fonction de la suggestion du dispositif de commande suite à l'entrée d'une donnée physiologique du patient. Un processeur peut être adapté pour surveiller la compliance du traitement. Le système peut en outre comprendre des moyens de communication pour échanger des données avec un dispositif distant, par exemple pour surveiller la compliance du traitement. Le système peut comprendre une horloge interne adapté pour renseigner le système de la date et/ou l'heure actuel.
L'invention décrit également un procédé pour commander un dispositif de délivrance d'un médicament à l'aide d'un dispositif de commande comprenant un dispositif d'affichage, un dispositif d'entrée, une interface de commande, un processeur. Le procédé comprend les étapes suivantes :
• L'établissement de suggestions d'instruction de commande prenant en compte une ou des instructions de commande préprogrammés, l'activité du patient et/ou au moins une autre donnée entrée par l'utilisateur ou déterminée par le dispositif de commande
• L'affichage d'au moins une suggestion sur le dispositif d'affichage
• L'activation via le dispositif d'entrée par le patient d'au moins une instruction de commande suggérée Le procédé peut comprendre en outre au moins l'une des étapes supplémentaires suivantes :
• modification de l'instruction de commande par incréments prédéfinis, ladite modification pouvant être effectué par le patient.
• modification des instructions de commande préprogrammés par un prescripteur via le dispositif d'entrée
• modification des incréments par un prescripteur via le dispositif d'entrée.
L'invention décrit également un procédé pour le traitement du diabète d'un patient grâce à un système de traitement qui comprend une mémoire, un dispositif d'entré, un dispositif
d'affichage reliés à un processeur. Le système peut être adapté pour exécuter au moins une instruction de commande pré paramétré, le procédé comprend les étapes suivantes :
• Renseigner le système quant à l'activité du patient via le dispositif d'entré ;
• Suggérer une instruction de commande en fonction des données pré paramétrées, de l'activité du patient et au moins une autre donnée entrée par l'utilisateur ou déterminée par le système ;
• Valider la suggestion ;
• Exécuter l'instruction de commande.
Le procédé peut optionnellement comprendre au moins une des étapes suivantes :
· Renseigner le système quant au type de repas ingéré par le patient ;
• Renseigner le système quant à la quantité ingéré par le patient, par exemple la quantité relative par rapport à la quantité habituellement ingérée par le patient ;
• Renseigner le système quant au niveau d'effort de l'activité temporaire réalisé par le patient ;
• Renseigner le système quant à la durée de l'activité temporaire réalisé par le patient ;
• Pré paramétrer au moins une instruction de commande et l'enregistrer dans la mémoire ;
· Ajuster l'instruction de commande ;
• Ajuster l'instruction de commande en fonction d'incrément pré paramétré ;
• Pré paramétrer au moins un incrément ;
• Recevoir des mesures de la glycémie du patient et ajuster l'instruction de commande en fonction de la mesure de glycémie.
Le pré paramétrage peut être effectué par un utilisateur spécifique. Le patient ne peut pas pré paramétrer les instructions de commande.
L'invention décrit également une méthode d'apprentissage d'un patient pour son traitement contre le diabète, ladite méthode pouvant comprendre les étapes suivantes :
· Utilisation d'une interface de commande telle que décrit dans un des précédents modes de réalisation ;
• Renseignement de l'activité du patient ;
Suggestion par le système et affichage de l'instruction de commande adapté au besoin du patient en fonction de donnée pré paramétré et de l'activité du patient.
Validation de l'instruction de commande suggérée
L'invention décrit également une méthode pour la recommandation d'une quantité d'insuline à injecter avant pendant ou après un repas, ladite méthode peut comprendre les étapes suivantes :
• Utilisation d'une interface de commande telle que décrite dans un des précédents modes de réalisation ;
• Renseignement du type de repas ingéré ou qui sera ingéré ;
• Optionnellement, renseignement de la quantité ingéré relativement à la quantité d'un repas standard du patient ;
• Calcul par le processeur de la quantité d'insuline adaptée au besoin du patient en fonction des renseignements donnés ;
• Affichage de la quantité d'insuline recommandée.
L'invention décrit également une méthode pour la recommandation de l'ajustement d'une quantité d'insuline à injecter avant pendant ou après une activité physique temporaire réalisée par un patient, ladite méthode peut comprendre les étapes suivantes :
• Utilisation d'une interface de commande telle que décrite dans un des précédents modes de réalisation ;
• Renseignement du niveau d'effort du patient pendant ladite activité physique et/ou de la durée ladite activité physique
• Calcul par le processeur de la quantité d'insuline adaptée au besoin du patient en fonction des renseignements donnés ;
• Affichage de la quantité d'insuline recommandée.