PROCEDE POUR EPAISSIR UN MILIEU LIQUIDE CONCENTRE EN
AGENTS TENSIOACTIFS
La présente invention a pour objet un procédé pour épaissir un milieu liquide, polaire de préférence, concentré en agents tensioactifs par introduction d'une silice dans ledit milieu. Ledit procédé est tout particulièrement intéressant pour épaissir des formulations liquides, transparentes notamment, pour le lavage du linge, de la vaisselle, l'entretien de surfaces ménagères ou de collectivité (salles de bain, cuisines, toilettes, véhicules automobiles), pour le nettoyage de surface dans les domaines institutionnels ou industriels (rinçage ou lavage de plateforme, de pipeline, dégraissage de cuvelage), le rinçage et/ou l'adoucissage du linge, pour le nettoyage de la peau (lavage corporel) ou des cheveux (shampoings, après shampoings), ainsi que pour épaissir les formulations de produits phytosanitaires en milieu aqueux ou solvant. L'invention vise également les formulations liquides concentrées en agents tensioactifs, épaissies par une silice, pour le lavage de surfaces textiles à la main ou en machine ou le lavage de la vaisselle à la main. Les silices dites « épaississantes » sont bien connues pour épaissir des formulations dentaires transparentes ou opaques sous forme de pâte ou de gel ; ces formulations sont à base d'eau et d'humectant (sorbitol, glycérol ...) et d'additifs divers ; le taux d'agents tensioactifs pouvant être présent dans de telles formulations est très limité ; généralement il n'excède pas 3% du poids de la formulation.
Est également connue (US 3,997,460) une composition nettoyante liquide abrasive coulante, susceptible d'adhérer à une surface, comprenant de 2 à 30% en poids d'un acide minéral, de 2 à 40% en poids d'un agent abrasif maintenu en suspension, une quantité suffisante (de 0,5 à 5% en poids) de silice hydrophile pour maintenir l'agent abrasif en suspension et rendre la composition de viscosité suffisante pour adhérer à une surface lisse, de 0,05 à 5% en poids d'agent surfactant non-ionique, et au moins 25% en poids d'eau. Selon ce document, il est important de ne pas dépasser le taux d'agent tensioactif mentionné, ce afin de ne pas trop réduire la viscosité de la composition ; la silice hydrophile mise en œuvre est une silice (par exemple de pyrogénation ou de précipitation) présentant une surface spécifique d'au moins 100m2/g, de préférence de 100 à 500 m2/g, plus préférentiellement de 150 à 250 m2/g.
II a été constaté qu'il est n'est pas toujours aisé d'épaissir, avec des agents épaississants usuels, tels que des polysaccharides (gomme xanthane par exemple) certaines formulations liquides aqueuses concentrées en agents tensioactifs, sans provoquer une séparation de phase dans le milieu. Cela est notamment le cas des formulations liquides de lavage comprenant plus de 5% en poids d'agents tensioactifs, notamment d'agents tensioactifs anioniques et non-ioniques.
En effet, il est difficile d'éviter la formation de phases structurées (phases lamellaires et autres) par introduction de tensioactifs anioniques et de tensioactifs non-ioniques (et éventuellement d'agents tensioactifs amphotères) dans un milieu aqueux ; présentes en concentration élevée, ces phases entraînent une élévation excessive de la viscosité du milieu. Il est possible de casser ces phases par addition de solvants miscibles à l'eau ; la transition de phases provoque alors une chute brutale de la viscosité, difficile à maîtriser ; il faut ensuite épaissir le milieu obtenu tout en lui conservant une coulabilité suffisante pour être manipulé aisément.
La Demanderesse a maintenant trouvé un procédé mettant en œuvre une silice, permettant d'épaissir des milieux liquides, en particulier les milieux polaires, concentrés en agents tensioactifs, sans risque de séparation de phases dudit milieu.
Un premier objet de l'invention consiste en un procédé pour épaissir un milieu liquide, polaire de préférence, comprenant plus de 5% de son poids, de préférence de plus de 5% à 75%, plus préférentiellement de 10 à 60%, tout particulièrement de 10 à 40% de son poids d'au moins un agent tensioactif choisi parmi les agents tensioactifs non-ioniques, anioniques, amphotères, zwitterioniques, cationiques ou leurs mélanges, par addition audit milieu d'une silice présentant une surface spécifique BET de 100 à 500m2/g, de préférence de 150 à 400 m2/g, plus préférentiellement de 150 à 300 m2/g, et homogénéisation, la quantité de silice mise en œuvre et le gradient de cisaillement développé par homogénéisation étant suffisants pour apporter audit milieu une viscosité de 300 à 10000 mPa.s., de préférence de 500 à 5000 mPa.s.
La viscosité peut être mesurée à 250C à l'aide d'un viscosimètre Brookfield équipé d'un mobile LV2 tournant à 12 tours/minute. Le milieu liquide à épaissir selon l'invention, peut être un milieu polaire ou non-polaire.
Il peut s'agir, selon l'invention, d'un milieu polaire dont le véhicule est de l'eau et/ou au moins un solvant polaire, ou d'un milieu non-polaire dont le véhicule
est un solvant non-polaire. Tout préférentiellement le véhicule est de l'eau et/ou au moins un solvant polaire.
Le terme « véhicule » désigne le milieu liquide support des différents constituants actifs (notamment Ie ou les agents tensioactifs) dudit milieu à épaissir ; ledit « véhicule » permet de maintenir lesdits constituants en solution et/ou dispersion.
On désigne ici par « solvant polaire », tout solvant présentant, en l'absence de tout autre additif, une solubilité d'au moins 3% en poids dans l'eau distillée à température ambiante et sous pression atmosphérique. Le terme « solvant non polaire » est utilisé ici comme antonyme du terme « solvant polaire ».
A titre d'exemple de solvant polaire, on peut mentionner notamment des alcools, des éthers, des cétones, comme l'éthanol, le propanol, l'isopropanol, le butanol, le 2-butoxyéthanol, le diéthylène glycol, le 1 -butoxyéthanol-2- propanol, le diéthylèneglycol monométhyl éther, le diéthylène glycol monobutyl éther, la méthyl éthyl cétone, des dérivés hétérocycliques comme la N-méthyl pyrrolidone, le THFA (alcool tétrahydrofurfurylique) et Ie (THF) tétrahydrofurane, le DMSO (diméthylsulfoxyde).
Ledit solvant polaire peut représenter de 1 à 100%, de préférence de 1 à 20% du poids du véhicule. Comme exemple de solvant non-polaire, on peut mentionner l'octanol, les esters phosphates comme le TBP (tributylphosphate), les esters en C1-C4 d'acides gras.
Selon l'invention, le milieu liquide à épaissir est riche en agents tensioactifs. Il comprend plus de 5% de son poids, de préférence de plus de 5% à 75%, plus préférentiellement de 10 à 60%, tout particulièrement de 10 à 40% de son poids d'au moins un agent tensioactif choisi parmi les agents tensioactifs non-ioniques, anioniques, amphotères, zwitterioniques, cationiques ou leurs mélanges.
Agents tensioactifs non-ioniques Selon les applications du milieu à épaissir, les agents tensioactifs non-ioniques peuvent être présents en quantité, exprimée en matière active, allant de 0 à
50%, de préférence de 5 à 40%, tout préférentiellement de 5 à 20% de la masse dudit milieu à épaissir.
Parmi les agents tensioactifs non-ioniques, pouvant être présents dans le milieu à épaissir, on peut mentionner les :
. les alkylphénols polyoxyalkylénés (polyoxyéthylénés, polyoxypropylénés, polyoxybutylénés) dont le substituant alkyle est en Cs-C^ et contenant de 5 à
25 motifs oxyalkylènes ; à titre d'exemple, on peut citer les TRITON X-45, X-114,
X-100 ou X-102 commercialisés par Rohm & Haas Cy. ;
. les glucosamide, glucamide, glycérolamide ;
. les alcools aliphatiques en C8-C22 polyoxyalkylénés contenant de 1 à 25 motifs oxyalkylènes (oxyéthylène, oxypropylène) ; à titre d'exemple, on peut citer les
TERGITOL 15-S-9, TERGITOL 24-L-6 NMW commercialisés par Union Carbide
Corp., NEODOL 45-9, NEODOL 23-65, NEODOL 45-7, NEODOL 45-4 commercialisés par Shell Chemical Cy., KYRO EOB commercialisé par The
Procter & Gamble Cy. ; . les produits résultant de la condensation de l'oxyde d'éthylène, le composé résultant de la condensation de l'oxyde de propylène avec le propylène glycol, tels les PLURONIC commercialisés par BASF ;
. les produits résultant de la condensation de l'oxyde d'éthylène, le composé résultant de la condensation de l'oxyde de propylène avec l'éthylènediamine, tels les TETRONIC commercialisés par BASF ; f
. les oxydes d'aminés tels que les oxydes d'alkyl C10-CI8 diméthylamines, les oxydes d'alkoxy C8-C22 éthyl dihydroxy éthylamines ;
. les alkylpolyglycosides décrits dans US-A-4 565 647 ;
. les amides d'acides gras en C8-C20 ; . les acides gras éthoxylés ;
. les amides gras éthoxylés ;
. les aminés éthoxylées.
. les aminés oxydes tertiaires à chaîne grasse, comme les Ci0-Ci8 alkyl dimethylamine oxydes, les C8-Ci8 alkyl dihydroxy ethylamine oxydes, les C8-Ci2 alkoxy ethyl dihydroxy ethylamine oxydes
. les phosphines oxydes tertiaires à chaîne grasse (C8-Ci8), comme le dodécyldimethyl phoshine oxyde
. les dialkylsufoxydes à chaîne grasse (CS-C20), comme l'octadécyl méthyl sulfoxyde Agents tensioactifs anioniαues
Selon les applications du milieu à épaissir, les agents tensioactifs anioniques peuvent être présents en quantité, exprimée en matière active, allant de O à
50%, de préférence de 2 à 30%, tout préférentiellement de 5 à 20% de la masse dudit milieu à épaissir. Parmi les agents tensioactifs anioniques, pouvant être présents dans le milieu à épaissir, on peut mentionner les :
. les alkylesters sulfonates de formule R-CH(SO3M)-COOR', où R représente un radical alkyle en 03-20- de préférence en C<ιo-Ci6> R' un radical alkyle en C^-
C6, de préférence en C1-C3 et M un cation alcalin (sodium, potassium, lithium), ammonium substitué ou non substitué (méthyl-, diméthyl-, triméthyl-, tetraméthylammonium, diméthylpiperidinium...) ou dérivé d'une alcanolamine (monoéthanolamine, diéthanolamine, triéthanolamine...). On peut citer tout particulièrement les méthyl ester sulfonates dont les radical R est en C-J4-C-16 ; . les alkylsulfates de formule ROSO3M, où R représente un radical alkyle ou hydroxyalkyle en C5-C24, de préférence en C-jrj-Ci8> M représentant un atome d'hydrogène ou un cation de même définition que ci-dessus, ainsi que leurs dérivés éthoxylénés (OE) et/ou propoxylénés (OP), présentant en moyenne de 0,5 à 30 motifs, de préférence de 0,5 à 10 motifs OE et/ou OP ;
. les alkylamides sulfatés de formule RCONHROSO3M où R représente un radical alkyle en C2-C-22. de préférence en C6-C20, R1 un radical alkyle en C2- C3, M représentant un atome d'hydrogène ou un cation de même définition que ci-dessus, ainsi que leurs dérivés éthoxylénés (OE) et/ou propoxylénés (OP), présentant en moyenne de 0,5 à 60 motifs OE et/ou OP ;
. les sels d'acides gras saturés ou insaturés en Cg-C-24, de préférence en C-J4- C-20> les alkylbenzènesulfonates en C9-C20. les alkylsulfonates primaires ou secondaires en C8-C22. 'es alkylglycérol sulfonates, les acides polycarboxyliques sulfonés décrits dans GB-A-1 082 179, les sulfonates de paraffine, les N-acyl N-alkyltaurates, les alkylphosphates, les iséthionates, les alkylsuccinamates les alkylsulfosuccinates, les monoesters ou diesters de sulfosuccinates, les N-acyl sarcosinates, les sulfates d'alkylglycosides, les polyéthoxycarboxylates ; le cation étant un métal alcalin (sodium, potassium, lithium), un reste ammonium substitué ou non substitué (méthyl-, diméthyl-, triméthyl-, tetraméthylammonium, diméthylpiperidinium...) ou dérivé d'une alcanolamine (monoéthanolamine, diéthanolamine, triéthanolamine...) ; Agents tensioactifs amphotères et zwitierioniαues
Selon les applications du milieu à épaissir, les agents tensioactifs amphotères et zwitterioniques peuvent être présents en quantité, exprimée en matière active, allant de 0 à 50%, de préférence de 2 à 30%, tout préférentiellement de 5 à 20% de la masse dudit milieu à épaissir.
Parmi les agents tensioactifs amphotères ou zwitterioniques, pouvant être présents dans le milieu à épaissir, on peut mentionner les :
- les les alkyl-bétaïnes, les alkyidiméthylbétaïnes, les alkylamido- propyldiméthylbétaïnes, les alkyltriméthylsulfobétaïnes, les alkylsultaïnes ou les alkylamidopropyl-hydroxysultaïnes,
- les protéines ou hydrolysats de protéines
- les produits de condensation d'acides gras et d'hydrolysats de protéines ;
- les alkylamphoacétates, les alkylamphodiacétates, les alkylampho- propionates.les alkyl-amphodipropionates, dont le groupe alkyle contient de 6 à 20 atomes de carbone
- les dérivés amphotères des alkylpolyamines comme l'Amphionic XL® commercialisé par Rhodia, Ampholac 7T/X® et Ampholac 7C/X® commercialisés par Berol Nobel, Apents tensioactifs cationiques,
Selon les applications du milieu à épaissir, les agents tensioactifs cationiques peuvent être présents en quantité, exprimée en matière active, allant de 0 à 50%, de préférence de 0 à 30%, tout préférentiellement de 0 à 10% de la masse dudit milieu à épaissir.
Parmi les agents tensioactifs cationiques, pouvant être présents dans le milieu à épaissir, on peut mentionner les sels d'ammonium quaternaires de formule
R1 R2 R3 R4 N+ X" où
1 9 S
. R , R et R , semblables ou différents, représentent H ou un groupe alkyle contenant moins de 4 atomes de carbone, de préférence 1 ou 2 atome(s) de carbone, éventuellement substitué par une plusieurs fonction(s) hydroxyle(s), ou peuvent former ensemble avec l'atome d'azote N au moins un cycle aromatique ou hétérocyclique
. R représente un groupe alkyle ou alkényle en C8-C22. de préférence en
C12-C22. ϋr> groupe aryle ou benzyle, et . X" est un anion solubilisant tel que halogénure (par exemple chlorure, bromure, iodure), sulfate ou alkylsulfate (méthylsulfate), carboxylate (acétate, propionate, benzoate), alkyl ou arylsulfonate.
On peut mentionner en particulier les bromures de dodécyltriméthylammonium, de tetradécyltriméthylammonium, de cétyltriméthylammonium, le chlorure de stéaryl pyridinium, le RHODAQUAT ®
TFR et le RHODAMINE ® C15 commercialisés par RHODIA, Ie chlorure de cétyltriméthylammonium (Dehyquart ACA et/ou AOR de Cognis), le chlorure de cocobis(2-hydroxyéthyl)éthylammonium (Ethoquad C12 de Akso Nobel).
Peuvent également être cités d'autres agents tensioactifs cationiques ayant des propriétés adoucissantes, comme :
• les sels d'ammonium quaternaires de formule
R1 > R2> R3> R4> N+ X" ou
V 2'
. R et R , semblables ou différents, représentent H ou un groupe alkyle contenant moins de 4 atomes de carbone, de préférence 1 ou 2 atome(s) de carbone, éventuellement substitué par une plusieurs fonction(s) hydroxyle(s), ou peuvent former ensemble avec l'atome d'azote N un cycle hétérocyclique
T 4'
. R et R représentent un groupe alkyle ou alkényle en C8-C22. de préférence en Cio-C-22> un groupe aryle ou benzyle, et . X" est un anion tel que halogénure (par exemple chlorure, bromure, iodure), sulfate ou alkylsulfate (méthylsulfate), carboxylate (acétate, propionate, benzoate), alkyl ou arylsulfonate.
On peut mentionner en particulier : les chlorures de dialkyldiméthyl ammonium comme le ditallow diméthyl ammonium chlorure ou méthylsulfate ..., les chlorures d'alkylbenzyldiméthylammonium.
• les sels de Cio-C25alkylimidazolium comme les méthylsulfates de C10- C25alkylimidazolinium
• les sels de polyamines substituées comme le N-tallow-N,N',N',tri-éthanol- 1 ,3-propylènediamine dichlorure ou diméthylsulfate, N-tallow-N,N,N',N',N'- pentaméthyl-1 ,3-propylène diamine dichlorure
La silice mise en œuvre selon le procédé de l'invention, peut être une silice de pyrogénation ou une silice de précipitation.
Celle-ci peut présenter une taille moyenne de particule primaire de l'ordre de 4 à 30 nm. La taille moyenne des particules primaires peut-être mesurée par Microscopie électronique à transmission.
Elle peut se présenter sous forme d'une poudre ou de granulés (perles) éventuellement en dispersion.
En poudre, sa densité non-tassée peut être de l'ordre de 20 à 120 g/l, de préférence de 20 à 80 g/l, tout préférentiellement de 20 à 50 g/l. Lorsqu'il s'agit de granulés (perles), sa densité peut-être de l'ordre de 100 à 500 g/l, de préférence de 200 à 300 g/l. La mesure de masse volumique peut être réalisée selon la norme BNQ 2560-060/1983-01-05.
La surface spécifique BET est déterminée selon la méthode de BRUNAUER - EMET - TELLER décrite dans "The journal of the American Chemical Society", Vol. 60, page 309, février 1938 et correspondant à la norme NFT 45007 (novembre 1987).
De préférence, la silice mise en œuvre est une silice de pyrogénation.
Préférentiellement, ladite silice de pyrogénation présente une taille de particule primaire de l'ordre de 7 à 20 nm, de préférence de 10 à 15 nm A titre d'exemple, on peut mentionner notamment les silices amorphes de pyrogénation. On peut mentionner notamment celles n'ayant pas subi de post-traitement hydrophobant, comme les silices AEROSIL hydrophiles commercialisées par DEGUSSA, notamment les silices AEROSIL 150, AEROSIL 200, AEROSIL 300 ou AEROSIL 380 et AEROPERL 300/30.
La quantité de silice pouvant être mise en œuvre pour réaliser le procédé de l'invention peut aller de 0,2 à 5 %, de préférence de 0,3 à moins de 2 %, tout préférentiellement moins de 1% du poids de milieu à épaissir.
Ladite silice peut être ajoutée dans le milieu liquide (polaire de préférence) à épaissir, sous forme d'une poudre, de granulés (perles) ou sous forme d'une dispersion (prédispersion) ; lorsqu'il s'agit d'une dispersion, le taux de silice représente généralement de 1 à 50%, de préférence de 5 à 30% de la masse de la dispersion.
Il peut s'agir notamment d'une dispersion (prédispersion) dans un milieu polaire semblable ou différent du véhicule du milieu polaire à épaissir ; ainsi il peut s'agir notamment d'une dispersion dans l'eau et/ou un alcool et/ou éther et/ou cétone du type de ceux déjà mentionnés à titre de solvants polaires.
Ainsi, ladite silice est mise en œuvre sous la forme d'une dispersion (prédispersion) aqueuse ; ladite dispersion peut être obtenue par mise en dispersion d'au moins un agent tensioactif, de préférence non-ionique, anionique ou amphotère, et/ou d'au moins un polymère dispersant de faible masse moléculaire, comme les polyvinylpyrrolidones, les polyacrylates ou copolyacrylates hydrosolubles, de masse moléculaire inférieure à 50 000 daltons. La dispersion peut en outre comprendre un sel destiné à augmenter la force ionique ; parmi les sels envisagés, on peut citer le chorure de sodium, le chlorure de potassium ... en quantité généralement autour de 0,1 M. La quantité d'agent tensioactif pouvant être mise en œuvre pour disperser la silice peut être d'au moins 0,05%, de préférence d'au moins 0,1 % en sec par rapport à la masse de silice ; il n'est généralement pas nécessaire de dépasser 10% de Ia masse de silice présente dans Ia dispersion. La quantité de polymère dispersant pouvant être mise en œuvre pour disperser la silice peut aller de 0,1 à 10% en sec par rapport à Ia masse de silice.
L'invention a également pour objet, à titre de produit industriel nouveau, la dispersion aqueuse de silice comprenant
o de 1 à 50%, de préférence de 5 à 30% en poids de silice de pyrogénation présentant une surface spécifique BET de 100 à 500m2/g, de préférence de 150 à 400 nfYg, plus préférentiellement de 150 à 300 m7g o au moins un agent tensioactif, en quantité représentant au moins
0,05%, de préférence d'au moins 0,1 % et pas plus de 10% en sec par rapport à la masse de silice. o et/ou au moins un polymère dispersant de faible masse moléculaire, de préférence choisi parmi les polyvinylpyrrolidones, les polyacrylates ou copolyacrylates hydrosolubles, de masse moléculaire inférieure à
50 000 daltons, en quantité représentant de 0,1 à 10% en sec par rapport à la masse de silice
Préférentiellement, ladite silice de pyrogénation présente une taille de particule primaire de l'ordre de 7 à 20 nm, de préférence de 10 à 15 nm Selon l'invention, la silice peut également être mise en œuvre sous forme d'une dispersion (prédispersion) dans un milieu organique polaire ; il peut s'agir notamment d'un alcool et/ou d'un éther et/ou cétone (de préférence alcool et/ou éther) du type de ceux déjà mentionnés à titre de solvants polaires, éventuellement en mélange avec de l'eau, l'eau pouvant représenter jusqu'à 80% du volume du milieu. Ladite dispersion peut être obtenue par addition progressive de la silice dans le milieu organique ; l'emploi d'un agent tensioactif ou d'un polymère dispersant n'est généralement pas nécessaire.
L'invention a en outre pour objet, à titre de produit industriel nouveau, la dispersion organique polaire ou hydroorganique polaire de silice comprenant o de 1 à 50%, de préférence de 5 à 30% en poids de de silice de pyrogénation présentant une surface spécifique BET de 100 à 500m2/g, de préférence de 150 à 400 m2/g, plus préférentiellement de 150 à 300 m2/g o et au moins un solvant polaire, de préférence choisi parmi l'éthanol, le propanol, l'isopropanol, le butanol, le 2-butoxyéthanol, le diéthylène glycol, le 1-butoxyéthanoI-2-propanol, le diéthylène glycol monométhyl éther, le diéthylène glycol monobutyl éther, éventuellement en mélange avec de l'eau, l'eau pouvant représenter jusqu'à 80% du volume de milieu dispersant. Préférentiellement, ladite silice de pyrogénation présente une taille de particule primaire de l'ordre de 7 à 20 nm, de préférence de 10 à 15 nm.
L'opération d'homogénéisation peut être réalisée en mettant en œuvre un outil de cisaillement permettant d'obtenir un gradient de cisaillement d'au moins 50 s'1, de préférence d'au moins 102 s"1.
Peuvent être mis en œuvre comme outils de cisaillement, des mélangeurs statiques de cisaillement faible, des barreaux aimantés susceptibles de développer un gradient de cisaillement de 50 s"1 à 102 s"1, des pales d'agitation de différentes géométries, comme les pales cadres, les pales déflocculeuses susceptibles de développer un gradient de cisaillement désordre de 102 s'1 à 104 s'1, des homogénéiseurs ou microfluidiseurs de très fort cisaillement (au moins 104 s"1) de type Ultra Turrax (104 s'1 à 105 s"1), Manton Gaulin (108 s"1). La mise en œuvre de gradients de cisaillement d'au moins 5x102 s"1, de préférence d'au moins 103 s"1 sont bien adaptés à la préparation de milieux liquides (polaires en particulier) épaissis transparents, c'est-à-dire de milieux présentant une absorbance inférieure à 0,3 mesurée à δOOnm à l'aide d'un spectromètre UV-visible.
Un milieu liquide (polaire de préférence) épaissi transparent peut donc être obtenu par développement d'un gradient de cisaillement d'au moins 5x102 s'1, de préférence d'au moins 103 s'1 , lors de l'opération d'homogénéisation du milieu (polaire de préférence) liquide riche en agents tensioactifs additionné de silice.
Il a été constaté qu'un milieu liquide polaire épaissi transparent peut également être obtenu en développant un gradient de cisaillement d'au moins 5x102 s"1, de préférence d'au moins 103 s"1 , lors de l'opération de mise en prédispersion de la silice, lorsque cette dernière est introduite sous forme d'une dispersion aqueuse, dans le milieu liquide polaire à épaissir, l'opération d'homogénéisation finale, pouvant alors être réalisée par développement d'un gradient semblable ou inférieur de cisaillement. Ce phénomène d'amélioration de la transparence par un cisaillement plus élevé de la prédispersion de silice, est moins sensible lorsqu'il s'agit d'une dispersion de silice dans un milieu organique.
Au delà d'une certaine valeur, l'augmentation du gradient de cisaillement lors de l'opération d'homogénéisation du milieu (polaire de préférence) liquide riche en agents tensioactifs additionné de silice, n'a que peu d'influence sur la valeur de la viscosité. Ainsi, II n'est pas nécessaire d'aller au delà de 108 s"1 pour obtenir la viscosité et la stabilité recherchées.
Le milieu liquide (polaire de préférence) épaissi obtenu est stable ; on n'observe pas de séparation de phases macroscopiques à 250C pendant une semaine. On peut considérer le milieu comme « monophasique », la phase
contenant la silice représentant au moins 95% du volume total de l'échantillon après une semaine de stockage à température ambiante.
A titre d'exemple de milieux liquides riches en agents tensioactifs, susceptibles d'être épaissis selon le procédé de l'invention, on peut mentionner les formulations liquides pour le lavage ou le rinçage/adoucissage des articles en fibres textiles, pour le lavage de la vaisselle, pour l'entretien de surfaces ménagères ou de collectivité (salles de bain, cuisines, toilettes, véhicules automobiles), pour le nettoyage de surface dans les domaines institutionnels ou industriels, (rinçage ou lavage de plateforme, de pipeline, dégraissage de cuvelage), pour le nettoyage de la peau (lavage corporel) ou des cheveux (shampoings, après shampoings), ainsi que les formulations de produits phytosanitaires comme les concentrés de suspensions (« suspension concentrâtes »), liquides solubles (« soluble liquids »), suspo-émulsions, concentrés autoémulsionnables (« emulsifiable concentrâtes »), émulsions dans l'eau (« émulsions in water »).
Un mode particulier de réalisation de l'invention consiste en un procédé pour épaissir un milieu polaire liquide, comprenant plus de 5% de son poids, de préférence de plus de 5% à 75%, plus préférentiellement de 10 à 60%, tout particulièrement de 10 à 40% de son poids d'un mélange d'agents tensioactifs comprenant au moins un agent tensioactif non-ionique et au moins un agent tensioactif choisi parmi les agents tensioactifs anioniques, amphotères, zwitterioniques, cationiques ou leurs mélanges.
A titre d'exemples de mileux liquides polaires pouvant être épaissis selon ce mode particulier de réalisation, on peut mentionner : *> Les milieux liquides comprenant
• De 1 à 40 %, de préférence de 5 à 30 % en poids d'au moins un agent tensioactif non-ionique
• De 5 à 50%, de préférence de 10 à 50 %, plus préférentiellement de 20 à 40 % en poids d'au moins un agent tensioactif anionique • Eventuellement jusqu'à 10%, de préférence jusqu'à 5% en poids d'au moins un agent tensioactif cationique
• Un véhicule comprenant de l'eau et éventuellement un solvant polaire.
De tels milieux peuvent être présents dans des formulations liquides pour le lavage à la main ou en machine des articles en fibres textiles, ou comme additif de lavage (« prespotter » ) à appliquer directement sur le linge avant le lavage proprement dit.
De préférence, le taux d'agents tensioactifs peut aller jusqu'à 60% en poids ; tout préférentiellement, le taux d'agents tensioactifs peut aller de 15 à 40% en poids.
Lorsqu'il s'agit plus précisément d'un additif de lavage (« prespotter »), ladite formulation peut comprendre o au moins un agent tensioactif non-ionique en quantité pouvant aller de
15 à 40% en poids de la formulation o et au moins un agent tensioactif anionique, en quantité pouvant aller de
5 à 50 % du poids de la formulation *> Les milieux liquides comprenant
• De 1 à 40 %, de préférence de 2 à 30 % en poids d'au moins un agent tensioactif non-ionique choisi de préférence parmi les aminé oxydes
• De 5 à 50 %, de préférence de 10 à 40 % en poids d'au moins un agent tensioactif anionique • De 0 à 30% d'au moins un agent tensioactif amphotère et/ou cationique
• Un véhicule comprenant de l'eau et éventuellement au moins un solvant organique miscible à l'eau tels que l'éthanol, le 1 ,2 propane diol
De tels milieux peuvent être présents dans des formulations liquides pour le lavage de la vaisselle à la main. En fonction de son application, ledit milieu liquide polaire peut en outre contenir des composés organiques ou inorganiques divers solubles ou dispersables ou mis en dispersion dans ledit milieu.
A titre d'exemples, on peut mentionner
• des adjuvants de détergence ("builders") inorganiques ou organiques améliorant les propriétés des agents tensioactifs, peuvent être mis en œuvre en quantités correspondant à environ 5-50%, de préférence à environ 5-30% en poids, tels que
. les polyphosphates (tripolyphosphates, pyrophosphates, orthophosphates, hexamétaphosphates) de métaux alcalins, d'ammonium ou d'alcanolamines . les silicates, en particulier ceux présentant un rapport Siθ2/Na2θ de l'ordre de
1 ,6/1 à 3,2/1 et les silicates lamellaires;
. les carbonates (bicarbonates, sesquicarbonates) alcalins ou alcalino-terreux ;
. les aluminosilicates cristallins ou amorphes de métaux alcalins (sodium, potassium) ou d'ammonium, . les polyphosphonat.es hydrosolubles (éthane 1-hydroxy-1 , 1- diphosphonates, sels de méthylène diphosphonates...) ; les sels hydrosolubles de polymères ou de copolymères carboxyliques ou leurs sels hydrosolubles (acide citrique et ses sels, sels d'acides polyacétiques)
• des agents anti-salissure ("soil release"),
• des anti-redéposition,
• des agents chélatants,
• des agents dispersants • les agents de blanchiment
• des agents de fluorescence
• des agents suppresseurs de mousse,
• des agents adoucissants,
• des azurants optiques • des agents anti-transfert de couleurs
• des polymères pour contrôler la viscosité et/ou la stabilité des mousses formées à l'utilisation
• des agents hydrotropes
• des agents hydratants ou humectants pour la peau • des enzymes
• et autres additifs divers (agents tampons, parfums, pigment)
Un deuxième objet de l'invention consiste en un milieu liquide (polaire de préférence) monophasique comprenant plus de 5% de son poids, de préférence de plus de 5% à 75%, plus préférentiellement de 10 à 60%, tout particulièrement de 10 à 40% de son poids d'au moins un agent tensioactif choisi parmi les agents tensioactifs non-ioniques, anioniques, amphotères, zwitterioniques, cationiques ou leurs mélanges, présentant une viscosité de 300 à 10000 mPa.s., de préférence de 500 à 5000 mPa.s., plus préférentiellement de 1000 à 4000 mPa.s., et contenant une silice présentant une surface spécifique BET de 100 à 500m2/g, de préférence de 150 à 400 m2/g, plus préférentiellement de 150 à 300 m2/g, la quantité de silice présente étant suffisante pour apporter à ladite formulation la viscosité recherchée.
Comme déjà écrit ci-dessus, le terme « monophasique » signifie que la phase contenant la silice représente au moins 95% du volume total de l'échantillon après une semaine de stockage à température ambiante.
La nature et les quantités des différents constituants dudit milieu ont déjà été mentionnées ci-dessus.
D'une manière préférentielle, il s'agit d'un milieu liquide (polaire de préférence) transparent, pouvant présenter une absorbance inférieure à 0,3 mesurée à 600nm à l'aide d'un spectromètre UV-visible.
Ledit milieu monophasique selon l'invention peut être une formulation liquide pour le lavage ou le rinçage des articles en fibres textiles, pour le lavage de la vaisselle, pour l'entretien de surfaces ménagères ou de collectivité (salles de
bain, cuisines, toilettes, véhicules automobiles), pour le nettoyage de surface dans les domaines institutionnels ou industriels, (rinçage ou lavage de plateforme, de pipeline, dégraissage de cuvelage), pour le nettoyage de la peau (lavage corporel) ou des cheveux (shampoings, après shampoings), ainsi que les formulations de produits phytosanitaires comme les concentrés de suspensions (« suspension concentrâtes »), liquides solubles (« soluble liquids »), suspo-émulsions, concentrés autoémulsionnables (« emulsifiable concentrâtes »), émulsions dans l'eau (« emulsions in water »). Un mode particulier de réalisation du deuxième objet de l'invention consiste en un milieu polaire liquide monophasique, comprenant plus de 5% de son poids, de préférence de plus de 5% à 75%, plus préférentiellement de 10 à 60%, tout particulièrement de 10 à 40% de son poids d'un mélange d'agents tensioactifs comprenant au moins un agent tensioactif non-ionique et au moins un agent tensioactif choisi parmi les agents tensioactifs anioniques, amphotères, zwitterioniques, cationiques ou leurs mélanges, présentant une viscosité de 300 à 10000 mPa.s., de préférence de 500 à 5000 mPa.s., plus préférentiellement de 1000 à 4000 mPa.s., et contenant une silice présentant une surface spécifique BET de 100 à 50Om2Yg, de préférence de 150 à 400 nfYg, plus préférentiellement de 150 à 300 m2/g, la quantité de silice présente étant suffisante pour apporter à ladite formulation la viscosité recherchée.
Ledit milieu polaire monophasique peut être une formulation de lavage à la main ou en machine des articles en fibres textiles, comprenant
• De 1 à 40 %, de préférence de 5 à 30 % en poids d'au moins un agent tensioactif non-ionique • De 10 à 50 %, plus préférentiellement de 20 à 40 % en poids d'au moins un agent tensioactif anionique
• Eventuellement jusqu'à 10%, de préférence jusqu'à 5% en poids d'au moins un agent tensioactif cationique
• De 0,2 à 5%, de préférence de 0,3 à moins de 2%, tout préférentiellement jusqu'à moins de 1 % en poids de ladite silice
• Un véhicule comprenant de l'eau et éventuellement un solvant polaire.
De préférence, le taux d'agents tensioactifs peut aller jusqu'à 60% en poids ; tout préférentiellement, le taux d'agents tensioactifs peut aller de 15 à 40% en poids. Ledit milieu polaire monophasique peut être un additif de lavage
(« prespotter »), comprenant
• de 15 à 40% en poids d'au moins un agent tensioactif non-ionique
• de 5 à 50 % en poids d'au moins un agent tensioactif anionique
• de 0,2 à 5%, de préférence de 0,3 à moins de 2%, tout préférentiellement jusqu'à moins de 1 % en poids de ladite silice
• un véhicule comprenant de l'eau et éventuellement un solvant polaire.
Ledit milieu polaire monophasique peut être une formulation de lavage de la vaisselle à la main comprenant
• De 1 à 40 %, de préférence de 2 à 30 % en poids d'au moins un agent tensioactif non-ionique choisi de préférence parmi les aminé oxydes
• De 5 à 50 %, de préférence de 10 à 40 % en poids d'au moins un agent tensioactif anionique • De 0 à 30% d'au moins un agent tensioactif amphotère et/ou cationique
• De 0,2 à 5%, de préférence de 0,3 à moins de 2%, tout préférentiellement jusqu'à moins de 1 % en poids de ladite silice
• Un véhicule comprenant de l'eau et éventuellement au moins un solvant organique miscible à l'eau tels que l'éthanol, le 1 ,2 propane diol
Les exemples suivants sont donnés à titre illustratif.
Exemple 1
Préparation d'une formulation liquide de lavage du linge par addition de silice en poudre.
1) préparation de 69α d'une base concentrée en agents tensioactifs Dans un Bêcher de 250 ml, On ajoute à 25g d'eau distillée,
• 5g de citrate de sodium (Prolabo),
• puis 5g de copeaux de savon « Le Marseillois ». On agite à 5O0C jusqu'à dissolution.
On ajoute ensuite : • 10g de monopropylène glycol (MPG, propane diol 1-2 à 99% de
Prolabo) pour éviter la prise en masse du milieu
• 12g de SYNPERONIC A7 (agent tensioactif non-ionique de Rhodia)
• puis 12g de Linear Alkyl Benzène Sulfonate (LABS, agent tensioactif anionique de Aldrich) 2) dilution / aiout de silice
On ajoute à la base concentrée ainsi obtenue à l'étape 1 ), 30,25g d'eau distillée de dilution puis 0,75g de silice hydrophile de pyrogénation AEROSIL 200 de DEGUSSA présentant :
• Une surface spécifique BET de 200 ± 25 m2/g
• Une taille moyenne de particule primaire de 12nm
• Une densité non tassée d'environ 30g/l
Le mélange obtenu est homogénéisé à l'aide d'une pale déflocculeuse (disque de dispersion centré de 60mm de diamètre commercialisé par Fisher Bioblock Scientific) pendant 15 minutes à 1000 tours/minute
On obtient une formulation liquide dont l'absorbance est voisine de 0,5 (à 600nm) et la viscosité mesurée à 250C à l'aide d'un appareil Brookfield (mobile LV2 à 12 tours/minute) de 1120mPa.s..
Exemple V comparatif
On répète les opérations décrites à l'exemple 1 , en réalisant l'étape 2) de dilution à l'aide de 31g d'eau et sans addition de silice. Après homogénéisation à l'aide de la pale déflocculeuse pendant 15 minutes à 1000 tours/minute, la viscosité de la formulation liquide est de 195mPa.s à 25°C.
Exemple 2
Préparation d'une formulation liquide de lavage du linge par addition d'une dispersion aqueuse de silice. a) préparation de la dispersion aqueuse de silice On introduit progressivement dans 1 litre d'eau distillée contenue dans un
Bêcher de 250 ml, 100g de silice AEROSIL 200 en poudre, sous agitation rapide à l'aide d'une pale déflocculeuse (1000 tours/minute, pendant 15 minutes).
On obtient une dispersion aqueuse de silice, opaque et peu visqueuse. Afin d'éviter la prise en masse de cette dispersion au stockage, on y ajoute 5g de polyvinylpyrrolidone (masse moléculaire inférieure à 20 000 g/mol) et 10g d'un agent tensioactif anionique comme le dodécylsulfate de sodium (SDS), le lauryl éther sulfate de sodium, ou le LABS, éventuellement en mélange avec un agent tensioactif non-ionique (ester gras polyalcoxylé). La force ionique du mélange est augmentée par addition de chlorure de sodium jusqu'à une concentration de 0,1 M.
La dispersion de silice ainsi obtenue est stable, peu visqueuse et d'aspect blanchâtre.
b) addition à la base concentrée obtenue à l'étape 1) de l'exemple 1 On répète l'opération de l'étape 2) de dilution / ajout de silice de l'exemple 1 , par addition de 23,5g d'eau distillée de dilution et de 0,75g, exprimé en silice, de dispersion aqueuse de silice préparée à l'étape a) ci-dessus (en remplacement des 30,25g d'eau distillée d'eau de dilution et 0,75g de silice en poudre).
On obtient directement après addition de la dispersion aqueuse de silice et mélange à la pale déflocculeuse, une formulation liquide stable légèrement turbide (absorbance voisine de 0,3, à 600nm), dont la viscosité (Brookfield, mobile LV2, 12 tours/minute, 25°C) est de 900mPa.s.
Exemple 3
Préparation d'une formulation liquide de lavage du linge par addition d'une dispersion de silice en milieu organique. a) préparation de la dispersion orpanipue de silice
On introduit progressivement dans 1 litre de MPG contenu dans un Bêcher de 250 ml, 100g de silice AEROSIL 200 en poudre, sous agitation rapide à l'aide d'une pale déflocculeuse (1000 tours/minute, pendant 15 minutes environ). On obtient une dispersion transparente visqueuse coulable, qui évolue peu dans le temps (tant sur le plan visuel que viscosité). b) addition à la base concentrée obtenue à l'étape 1) de l'exemple 1
On répète l'opération de l'étape 2) de dilution / ajout de silice de l'exemple 1 , par addition de 26,5 g d'eau distillée de dilution et 0,75g, exprimé en silice, de dispersion organique de silice préparée à l'étape a) ci-dessus (en remplacement des 30,25g d'eau distillée et 0,75g de silice en poudre).
On obtient directement après addition de la dispersion organique de silice et mélange pendant 5 minutes à l'aide d'un barreau aimanté, une formulation liquide stable légèrement turbide (absorbance de voisine de 0,3, à 600nm), dont la viscosité (Brookfield, mobile LV2, 12 tours/minute, 250C) est de
200mPa.s.
Après 1 heure de mesure à l'aide d'un viscosimètre Brookfield, la viscosité de la formulation atteint environ 700 mPa.s.
Après 12 heures au repos, la viscosité atteint 1500 mPa.s. Après cisaillement à la pale déflocculeuse, la viscosité de la formulation retrouve sa valeur initiale de 200 mPa.s, pour ensuite croître au repos jusqu'aux valeurs déjà citées ci-dessus.
Exemple 4 : formulation transparente
On répète les opérations décrites aux étapes 1) et 2) de l'exemple 1 , en réalisant l'opération d'homogénéisation de la formulation de l'étape 2) à l'aide d'un microfluidiseur de Ia société Microfluidics Crop. réglé à 300 kPa. On réalise trois passages de la formulation, pour assurer une bonne homogénéisation.
On constate que le milieu liquide épaissi obtenu présente une absorbance de 0,15 (à 600nm) Sa viscosité est de 1450 mPa.s.
Exemple 5 : formulation transparente
On répète les opérations décrites aux étapes 1) et 2) de l'exemple 2, en réalisant l'opération d'homogénéisation de la formulation de l'étape b) à l'aide d'un microfluidiseur de la société Microfluidics Crop. réglé à 300 kPa. On réalise trois passages de la formulation, pour assurer une bonne homogénéisation.
On constate que le milieu liquide épaissi obtenu présente une absorbance de 0,18 (à 600nm)
Sa viscosité est de 1250 mPa.s.
Exemple 6 : formulation transparente On répète les opérations décrites aux étapes a) et b) de l'exemple 2, en réalisant l'opération d'homogénéisation de la dispersion aqueuse de silice de l'étape a) à l'aide d'un microfluidiseur de la société Microfluidics Crop. réglé à 300 kPa. On réalise trois passages de la formulation, pour assurer une bonne homogénéisation. On constate que le milieu liquide épaissi obtenu selon le mode opératoire de l'étape b) présente une absorbance de 0,22 (à 600nm) Sa viscosité est de 1100 mPa.s.