Composition de maquillage ou de soin des lèvres comprenant une émulsion huile- dans-eau et un actif hydrophile
La présente invention a pour objet une composition de maquillage et/ou de soin des lèvres sous la forme d'une nanoémulsion huile-dans-eau comprenant un agent physiologiquement actif hydrophile.
Les compositions cosmétiques visées par la présente invention sont des produits de maquillage et/ou de soin destinés à être appliqués sur les lèvres, notamment les rouges à lèvres, les baumes à lèvres, les crayons à lèvres. Ces compositions peuvent être liquides, notamment sous forme de crème ou de gel conditionné dans un tube ou dans une bouillotte, ou solides, notamment coulées en stick ou en coupelle utilisable par contact direct ou à l'éponge ou encore avec un pinceau.
Les formules de rouges à lèvres ou de baumes de soin pour les lèvres sont généralement des formules grasses anhydres. La formulation dans ce type de milieu limite le choix d'actifs q ui doivent être I ipophiles voire liposolubles pour être introduits dans les corps gras qui composent la formule. Or de nombreux actifs sont hydrophiles voire hydrosolubles.
Il existe des formules de rouges à lèvres totalement aqueuses, cependant ces dernières s'avèrent desséchantes du fait de l'évaporation du solvant aqueux; ce dessèchement va dans le sens opposé d'un traitement des lèvres. Il existe également des compositions cosmétiques pour les lèvres sous la forme d'émulsions eau-dans-huile, mais le demandeur a constaté que la phase aqueuse dispersée à l'intérieur de la phase grasse n'est pas vraiment disponible une fois la composition appliquée, si bien que l'actif ne pénètre pas dans les lèvres.
Le demandeur a donc développé un nouveau produit de maquillage et/ou de soin des lèvres, basé sur une nouvelle galénique qui véhicule un actif hydrophile de manière efficace dans les lèvres.
Cette formule, sous la forme d'une nanoémulsion huile-dans-eau, peut avantageusement présenter la texture d'une crème et apporte un maquillage naturel des lèvres associé à un effet soin relié à la présence d'actif(s) hydrophile(s) véhiculés dans la phase externe aqueuse. Cette nouvelle galénique permet de proposer des compositions de maquillage
et/ou de soin des lèvres qui contiennent des actifs hydrophiles, qui jusqu'alors n'avait jamais été formulés dans un produit pour les lèvres. En outre, cette nouvelle galénique permet d'améliorer la disponibilité d'actifs hydrophiles que l'on avait tenté d'introduire dans des produits anhydres pour les lèvres pour préparer un produit de soin.
La composition selon l'invention présente en outre l'avantage de procurer un dépôt sur les lèvres uniforme, couvrant lorsqu'elle contient des pigments, et aux contours nets. Le dépôt laisse en outre les lèvres souples.
La composition peut avantageusement se présenter sous la forme d'une texture fluide ou crème. Elle peut contenir tout type de pigments afin de moduler les effets coloriels ou optiques en fonction des désirs du consommateur.
Selon un de ses aspects, la présente invention a pour objet une composition cosmétique de maquillage et ou de soin des lèvres comprenant :
- une phase grasse sous la forme de globules dispersés dans une phase aqueuse,
- au moins un actif hydrophile présent dans ladite phase aqueuse, et
- éventuellement au moins un actif lipophile présent dans ladite phase grasse, la taille moyenne en nombre desdits globules étant inférieure ou égale à 500 nanomètres.
Selon un autre de ses aspects, la présente invention a pour objet une composition cosmétique de maquillage et/ou de soin des lèvres comprenant :
- une phase grasse sous la forme de globules dispersés dans une phase aqueuse,
- au moins une matière colorante, - au moins un actif hydrophile présent dans ladite phase aqueuse, et
- éventuellement au moins un actif lipophile présent dans ladite phase grasse, la taille moyenne en nombre desdits globules étant inférieure ou égale à 1000 nanomètres.
La composition selon l'invention n'est pas une composition anhydre, en ce sens qu'elle contient plus de 5% en poids d'eau, de préférence plus de 10% en poids d'eau. La composition selon l'invention contient de préférence de l'eau sous la forme d'une phase continue externe. De manière avantageuse, la phase aqueuse de la composition représente de 10 à 70 % en poids par rapport au poids total de la composition, par exemple de 15 à 65 % en poids, notamment de 20 à 60% en poids.
La composition selon l'invention peut se présenter sous forme d'une émulsion simple ou multiple à phase continue aqueuse ou de dispersion huileuse dans une phase aqueuse.
La présente invention a également pour objet un procédé cosmétique de maquillage et/ou de soin des lèvres, comprenant l'application sur les lèvres, d'une composition selon l'invention.
La présente invention a également pour objet l'utilisation d'une composition cosmétique comprenant :
- une phase grasse sous la forme de globules dispersés dans une phase aqueuse,
- au moins un actif hydrophile présent dans ladite phase aqueuse, et
- éventuellement au moins un actif lipophile présent dans ladite phase grasse, la taille moyenne en nombre desdits globules étant inférieure ou égale à 500 nanomètres, pour le maquillage et/ou le soin des lèvres.
La présente invention a également pour objet l'utilisation d'une composition cosmétique comprenant :
- une phase grasse sous la forme de globules dispersés dans une phase aqueuse, - au moins une matière colorante,
- au moins un actif hydrophile présent dans ladite phase aqueuse, et
- éventuellement au moins un actif lipophile présent dans ladite phase grasse, la taille moyenne en nombre desdits globules étant inférieure ou égale à 1000 nanomètres, pour le maquillage et/ou le soin des lèvres.
La composition de l'invention est une émulsion dans laquelle une phase grasse est dispersée dans une phase aqueuse sous la forme de globules qui ont une granulométrie très fine, c'est-à-dire une taille moyenne en nombre, inférieure ou égale à 1000 nanomètres (nm).
Avantageusement, les globules de phase grasse ont une taille moyenne en nombre, inférieure ou égale à 500 nm (notamment allant de 50 nm à 500 nm), préférentiellement inférieure ou égale à 300 nm (notamment allant de 50 nm à 300 nm), plus préférentiellement inférieure ou égale à 200 nm (notamment allant de 50 nm à 200 nm),
et notamment allant 50 à 150 nm. Cette taille de globules peut être mesurée par exemple avec un appareil BROOKHAVEN Bl 90 et déterminée selon la méthode connue de « Diffusion quasi élastique de la lumière ».
La composition comprend avantageusement au moins un tensioactif, notamment au moins deux tensioactifs, voire même au moins trois tensioactifs.
La composition selon l'invention contient avantageusement au moins un tensioactif choisi parmi les tensioactifs amphotères, ioniques, ou non ioniques, utilisés seuls ou en mélange.
Le tensioactif peut être solide ou liquide à une température de 45°C.
Le(s) tensioactif(s) est(son)t choisi(s) de manière appropriée par l'homme du métier pour obtenir une émulsion huile-dans-eau. Le(s) tensioactif(s) est(son)t généralement présents dans la composition, en une proportion allant de 0,1 à 30 % en poids, et de préférence de 0,5 à 20 % en poids par rapport au poids total de la composition
Les tensioactifs sont de préférence choisis de telle sorte que la composition est stable. Une composition est notamment stable après un stockage de deux mois à 45 °C, de préférence également stable après un stockage de deux mois à température ambiante
(25 °C), et mieux également stable après un stockage de deux mois à 4 °C.
Une composition stable est, au sens de la présente invention, une composition présentant une dispersion homogène des particules solides (par exemple les pigments ou les charges), c'est-à-dire une composition qui ne contient pas d'agrégats de particules solides visibles à l'œil nu lorsque la composition est appliquée sur les lèvres. Le maquillage présente une couleur ou un effet optique homogène sans laisser de traces ou de traînées.
De plus, les particules solides sont bien réparties dans la composition, permettant ainsi d'obtenir un produit de maquillage ou de soin présentant une couleur ou un effet homogène après son application sur les lèvres.
Par ailleurs, les particules solides sont incorporées dans la composition tout en préservant les propriétés cosmétiques de l'émulsion.
La composition peut contenir au moins un tensioactif choisi parmi les lipides amphiphiles fluides à température inférieure ou égale à 45°C choisis parmi les esters
- d'au moins un polyol choisi dans le groupe formé par le polyéthylèneglycol comportant de 1 à 60 unités d'oxyde d'éthylène, le sorbitane, le glycerol comportant de 2 à 30 unités d'oxyde d'éthylène, les polyglycérols comportant de 2 à 15 unités de glycerol, et - d'au moins un acide gras comportant au moins une chaîne alkyle en C8-C22, saturée ou non saturée, linéaire ou ramifiée.
La composition peut également contenir au moins un tensioactif choisi parmi
- les esters mixtes d'acide gras ou d'alcool gras, d'acide carboxylique et de glycéryle, - les esters d'acide gras et de sucre et les éthers d'alcool gras et de sucre,
- les tensioactifs solides à une température inférieure ou égale à 45°C, notamment choisis parmi les esters gras de glycerol, les esters gras de sorbitan et les esters gras de sorbitan oxyéthylénés, les éthers gras éthoxylés et les esters gras éthoxylés,
- les copolymères blocs d'oxyde d'éthylène et d'oxyde de propylène, - les tensioactifs siliconés, et
- leurs mélanges.
Les lipides amphiphiles fluides à température inférieure ou égale à 45°C p euvent ê tre notamment choisis parmi : - l'isostéarate de polyéthylèneglycol de poids moléculaire 400, vendu sous la dénomination PEG 400 par la société UNICHEMA ;
- l'isostéarate de diglycéryle, vendu par la société SOLVAY ;
- le laurate de glycerol comportant deux unités de glycerol , vendu par la société SOLVAY ; - Poléate de sorbitane, vendu sous la dénomination SPAN 80 par la société ICI ;
- l'isostéarate de sorbitane, vendu sous la dénomination NIKKOL SI 10R par la société NIKKO ;
- le cocoate d' -butylglucoside ou le caprate d'α-butylglucoside commercialisés par la société ULICE.
Les esters mixtes d'acide gras ou d'alcool gras, d'acide carboxylique et de glycerol, utilisables comme tensioactifs dans la nanoémulsion selon l'invention peuvent être choisis notamment dans le groupe comprenant les esters mixtes d'acide gras ou d'alcool gras ayant une chaîne alkyle comportant de 8 à 22 atomes de carbone, et d'alphahydroxyacide et/ou d'acide succinique, avec la glycérine. L'alpha-hydroxyacide peut être par exemple l'acide citrique, l'acide lactique, l'acide glycolique, l'acide malique et leurs mélanges.
La chaîne alkyle des acides gras ou alcools gras dont dérivent les esters mixtes utilisables dans la nanoémulsion de l'invention peut être linéaire ou ramifiée, saturée ou non saturée. Il peut s'agir notamment de chaînes stéarate, isostéarate, linoléate, oléate, béhénate, arachidonate, palmitate, myristate, laurate, caprate, isostéaryle, stéaryle, linoléyle, oléyle, béhényle, myristyle, lauryle, capryle ou d'un de leurs mélanges.
On peut citer, à titre d'exemple d'esters mixtes utilisables dans la nanoémulsion de l'invention, - l'ester mixte de glycérine et du mélange d'acides citrique, lactique, linoléique et oléique (nom CTFA : Glyceryl citrate/lactate/linoleate/oleate) commercialisé par la société Hϋls sous la dénomination Imwitor 375 ; - l'ester mixte d'acide succinique et d'alcool isostéarylique avec la glycérine (nom CTFA : Isostéaryl diglycéryl succinate) commercialisé par la société Hϋls sous la dénomination Imwitor 780 K ; - l'ester mixte d'acide citrique et d'acide stéarique avec la glycérine (nom CTFA : Glyceryl stéarate citrate) commercialisé par la société Hϋls sous la dénomination Imwitor 370 ; - l'ester mixte d'acide lactique et d'acide stéarique avec la glycérine (nom CTFA : Glyceryl stéarate lactate) commercialisé par la société Danisco sous la dénomination Lactodan B30 ou Rylo LA30.
Les esters d'acide gras et de sucre, utilisables comme tensioactifs dans la nanoémulsion selon l'invention sont de préférence solides à une température inférieure ou égale à 45°C et peuvent être choisis notamment dans le groupe comprenant les esters ou les mélanges d'esters d'acide gras en C8-C22 et de sucrose, de maltose, de glucose ou de fructose, et les esters ou les mélanges d'esters d'acide gras en C14-C22 et de méthylglucose.
Les acides gras en C8-C22 ou en C14-C22 formant le motif gras des esters utilisables dans la nanoémulsion de l'invention comportent une chaîne alkyle linéaire saturée ou non saturée, comportant r espectivement de δ à 22 ou de 14 à 22 a tomes d e c arbone. L e motif gras des esters peut être notamment choisi parmi les stéarates, béhénates, arachidonates, palmitates, myristates, laurates, caprates et leurs mélanges. On utilise de préférence des stéarates. On peut citer, à titre d'exemple d'esters ou de mélanges d'esters d'acide gras et de sucrose, de maltose, de glucose ou de fructose, le monostéarate de sucrose, le distéarate de sucrose, le tristéarate de sucrose et leurs mélanges, tels que les produits
commercialisés par la société Croda sous la dénomination Crodesta F50, F70, F110, F160 ayant respectivement un HLB (Hydrophilic Lipophilic Balance) de 5, 7, 11 et 16 ; et à titre d'exemple d'esters ou de mélanges d'esters d'acide gras et de méthylglucose, le distéarate de méthyl glucose et de polyglycérol-3, vendu par la société Goldschmidt sous la dénomination de Tego-care 450. On peut citer aussi les monoesters de glucose ou de maltose tels que l'hexadécanoyle-6-D-glucoside de méthyle et l'hexadécanoyle-6-D- maltoside.
Les éthers d'alcool gras et de sucre, utilisables comme tensioactifs dans la nanoémulsion selon l'invention peuvent être solides à une température inférieure ou égale à 45°C et peuvent être choisis notamment dans le groupe comprenant les éthers ou mélanges d'éthers d'alcool gras en C8-C22 et de glucose, de maltose, de sucrose ou de fructose et les éthers ou mélanges d'éthers d'alcool gras en C14-C22 et de méthylglucose. Ce sont notamment des alkylpolyglucosides.
Les alcools gras en C8-C22 ou en C14-C22 formant le motif gras des éthers utilisables dans la nanoémulsion de l'invention peuvent comporter une chaîne alkyle linéaire saturée ou non saturée, comportant respectivement de 8 à 22 ou de 14 à 22 atomes de carbone. Le motif gras des éthers peut être notamment choisi parmi les motifs décyle, cétyle, behényle, arachidyle, stearyle, palmityle, myristyle, lauryle, capryle, hexadecanoyie, et leurs mélanges tels que cétéaryle. A titre d'exemple d'éthers d'alcool gras et de sucre, on peut citer - les alkylpolyglucosides tels que le décyl glucoside et le lauryl glucoside commercialisés par exemple par la société Henkel sous les dénominations respectives Plantaren 2000 et Plantaren 1200, - le cétostéaryl glucoside éventuellement en mélange avec l'alcool cétostéarylique, commercialisé par exemple sous la dénomination Montanov 68 par la société Seppic, sous la dénomination Tego-care CG90 par la société Goldschmidt et sous la dénomination Emulgade KE3302 par la société Henkel, - l'arachidyl glucoside, par exemple sous la forme du mélange d'alcools arachidique et béhénique et d'arachidyl glucoside commercialisé sous la dénomination Montanov 202 par la société Seppic.
On utilise plus particulièrement comme tensioactif le monostéarate de sucrose, le distéarate de sucrose, le tristéarate de sucrose et leurs mélanges, le distéarate de méthyl glucose et de polyglycérol-3 et les alkylpolyglucosides.
Les esters gras de glycerol solides à une température inférieure ou égale à 45°C, utilisables comme tensioactifs dans la nanoémulsion selon l'invention peuvent être choisis notamment dans le groupe comprenant les esters formés d'au moins un acide comportant une chaîne alkyle linéaire saturée, ayant de 16 à 22 atomes de carbone, et de 1 à 10 motifs glycerol. On peut utiliser un ou plusieurs de ces esters gras de glycerol dans la nanoémulsion de l'invention.
Ces esters peuvent être notamment choisis parmi les stéarates, béhénates, arachidates, palmitates et leurs mélanges. On utilise de préférence des stéarates et palmitates. On peut citer à titre d'exemple de tensioactif utilisable dans la nanoémulsion de l'invention, les monostéarate, distéarate, tristéarate et pentastéarate de décaglycérol (noms CTFA : PolygIyceryl-10 stéarate, Polyglyceryl-10 distéarate, Polyglyceryl-10 tristéarate, Polyglyceryl-10 pentastéarate) tels que les produits vendus sous les dénominations respectives Nikkol Decaglyn 1-S, 2-S, 3-S et 5-S par la société Nikko, et le monostéarate de diglycérol (nom CTFA : Polyglyceryl-2 stéarate) tel que le produit vendu par la société Nikko sous la dénomination Nikkol DGMS.
Les esters gras de sorbitan, utilisables comme tensioactifs dans la nanoémulsion selon l'invention peuvent être choisis dans le groupe comprenant les esters d'acide gras en C16-C22 et de sorbitan et les esters d'acide gras en C16-C22 et de sorbitan oxyéthylénés. Ils peuvent être choisis parmi les esters d'au moins un acide gras comportant au moins une chaîne alkyle linéaire saturée, ayant respectivement de 16 à 22 atomes de carbone, et de sorbitol ou de sorbitol éthoxylé. Les esters oxyéthylénés comportent généralement de 1 à 100 unités d'éthylène glycol et de préférence de 2 à 40 unités d'oxyde d'éthylène (OE).
Ces esters peuvent être notamment choisis parmi les stéarates, béhénates, arachidates, palmitates, et leurs mélanges. On utilise de préférence des stéarates et palmitates. On peut citer à titre d'exemple de tensioactif utilisable dans la nanoémulsion de l'invention, le monostéarate de sorbitan (nom CTFA : Sorbitan stéarate) vendu par la société ICI sous la dénomination Span 60, le monopalmitate de sorbitan (nom CTFA : Sorbitan palmitate) vendu par la société ICI sous la dénomination Span 40, le tristéarate de sorbitan 20 OE (nom CTFA : Polysorbate 65) vendu par la société ICI sous la dénomination Tween 65.
Les éthers gras éthoxylés utilisables comme tensioactifs dans la nanoémulsion selon l'invention sont de préférence des éthers formés de 1 à 60 unités d'oxyde d'éthylène et
d'au m oins u ne c haîne d 'alcool g ras a yant d e 1 6 à 22 atomes de carbone. La chaîne grasse des éthers peut être notamment choisie parmi les motifs behényle, arachidyle, stearyle, cétyle, et leurs mélanges tels que cétéaryle. A titre d'exemple d'éthers gras éthoxylés, on peut citer les éthers d'alcool béhénique comprenant 5, 10, 20 et 30 unités d'oxyde d'éthylène (noms CTFA : Beheneth-5, Beheneth-10, Beheneth-20, Beheneth-30), tels que les produits commercialisés sous les dénominations Nikkol BB5, BB10, BB20, BB30 par la société Nikko, et l'éther d'alcool stéarylique comprenant 2 unités d'oxyde d'éthylène (nom CTFA : Steareth-2), tel que le produit commercialisé sous la dénomination Brij 72 par la société ICI.
Les esters gras éthoxylés utilisables comme tensioactifs dans la nanoémulsion selon l'invention sont des esters formés de 1 à 60 unités d'oxyde d'éthylène et d'au moins une chaîne d'acide gras comportant de 16 à 22 atomes de carbone. La chaîne grasse des esters peut être notamment choisie parmi les motifs stéarate, béhénate, arachidate, palmitate, et leurs mélanges. A titre d'exemple d'esters gras éthoxylés, on peut citer l'ester d'acide stéarique comprenant 40 unités d'oxyde d'éthylène, tel que le produit commercialisé sous la dénomination Myrj 52 (nom CTFA : PEG-40 stéarate) par la société ICI ainsi que l'ester d'acide béhénique comprenant 8 unités d'oxyde d'éthylène (nom CTFA : PEG-8 behenate), tel que le produit commercialisé sous la dénomination Compritol HD5 ATO par la société Gattefosse.
La composition peut contenir au moins un tensioactif non ionique. Le tensioactif non ionique peut être présent en une teneur allant de 0,1 % à 10 % en poids, par rapport au poids total de la composition, et de préférence allant de 2 % à 6 % en poids.
Le tensioactif non ionique peut être choisi parmi les esters d'acides gras et de glycerol oxyalkylénés (plus particulièrement polyoxyéthylénés) ; les esters d'acide gras de sorbitane ; les esters d'acides gras et de sorbitan oxyalkylénés ; les esters d'acides gras oxyalkylénés (oxyéthylénés et/ou oxypropylénés) ; les éthers d'alcools gras oxyalkylénés (oxyéthylénés et/ou oxypropylénés) ; les éthers et les esters de sucres comme le stéarate de sucrose ; et leurs mélanges tels que le mélange de stéarate de glycéryle et de stéarate de PEG-40.
Le tensioactif non ionique peut être choisi parmi les esters d'acide gras éthoxylés.
La chaîne grasse de l'ester peut comporter de 16 à 22 atomes de carbone, être saturée ou insaturée. La chaîne grasse peut être notamment choisie parmi les motifs stearyle, behényle, arachidyle, palmityle, cétyle et leurs mélanges.
Le nombre d'unités d'oxyde d'éthylène peut aller de 1 à 100, de préférence de 10 à 80, et mieux de 20 à 60. Selon un mode particulier de réalisation de l'invention, ce nombre est de 40.
A titre d'exemple d'ester gras éthoxylé ayant 40 unités d'oxyde d'éthylène, on peut citer l'ester d'acide stéarique comprenant 40 unités d'oxyde d'éthylène, tel que le produit commercialisé sous la dénomination Myrj 52 (stéarate de polyéthylèneglycol 40 OE ; nom CTFA : PEG-40 stéarate) par la société UNIQEMA.
Le tensioactif non ionique peut être choisi parmi les esters d'acides gras et de polyol éventuellement éthoxylés comportant 1 à 100 unités d'oxyde éthylène. Le polyol peut être par exemple le glycerol ou le sorbitol. A titre d'exemple d'ester d'acide gras de sorbitane, on peut citer le tristéarate de sorbitane.
Avantageusement, le tensioactif non ionique est u n mélange comprenant au moins un ester gras éthoxylé comportant 8 à 100 unités d'oxyde éthylène et au moins u n ester d'acide gras de sorbitane.
De préférence, le tensioactif non ionique est un mélange comprenant un ester gras éthoxylé, en particulier le PEG-40 stéarate, et un ester de sorbitane, en particulier le tristéarate de sorbitane. En général, le rapport pondéral de l'ester gras éthoxylé 8 à 100 OE à l'ester de sorbitane varie de 0,02 à 100, de préférence de 0,04 à 80.
En général, l'ester gras éthoxylé comprenant de 8 à 100 unités d'oxyde d'éthylène représente 0,01 à 10 % en poids, de préférence de 0,1 à 5 % en poids, et mieux de 0,5 à 3 %, par rapport au poids total de la composition.
L'ester d'acide gras de sorbitane représente généralement 0,1 % à 10 % en poids, et de préférence 0,5 à 5 % en poids, par rapport au poids total de la composition.
La composition peut comprendre un tensioactif ionique qui peut avoir une tension interfaciale dynamique inférieure ou égale à 7 millinewton/mètre. La tension interfaciale dynamique d'un tensioactif est déterminée selon le protocole décrit ci-après.
La tension interfaciale dynamique du tensioactif est mesurée à l'aide d'un tensiomètre, par exemple le tensiomètre vendu sous la dénomination Drop volume tensiometer modèle DVT-10 par la société KRUSS.
Un échantillon d'un mélange eau + tensio-actif contenant 0,5 % en poids, par rapport au poids total du mélange, de tensioactif est placé dans un tube au fond duquel est branché un tuyau capillaire, connecté à une seringue de précision contenant un huile (l'huile choisie correspond en général à l'huile majoritaire présente dans la composition selon l'invention ; dans les exemples de composition mentionnés ci-après, l'huile majoritaire est le polyisobutène hydrogéné ou huile de Parléam). Le tube rempli est placé dans un bain marie à 70 °C de telle sorte que le mélange eau + tensioactif n'est pas opaque. Une vis sans fin active la seringue afin de pousser l'huile dans le capillaire à un débit constant de 1 ml/h. A l'orifice du capillaire (orifice d'un diamètre d), une goutte d'huile se forme puis se détache et remonte à la surface du mélange eau + tensioactif.
Une diode électronique luminescente et une photodiode, positionnées sur le tube, détectent les gouttes d'huile qui se détachent du capillaire. Le temps écoulé entre la formation de 2 gouttes consécutives est mesuré à l'aide d'un chronomètre. Le débit étant constant, le temps est alors converti pour déterminer le volume de chaque goutte, ce volume étant directement dépendant de la tension interfaciale dynamique σj. Cette dernière est alors calculée à l'aide de l'équation suivante
σ = V (PH - P ) g /π d
dans laquelle :
V représente le volume de la goutte exprimé en cm^ PH représente la densité du mélange eau + tensioactif, exprimée en g/cm^ PL représente la densité de l'huile, exprimée en g/cm^ g représente l'accélération de la pesanteur et a pour valeur 9,8 m/s2 d représente le diamètre de l'orifice du capillaire exprimé en mètre
PH et pι_ sont mesurées de façon classique à l'aide d'un densimètre
σj est exprimé en mN/m.
10 intervalles de temps entre 2 gouttes sont mesurés et le résultat obtenu est une moyenne de ces 10 mesures.
Ce procédé s'applique pour des tensioactifs solubles dans l'eau à la température de 70 °C, c'est-à-dire que le mélange eau + tensioactif n'est pas opaque à 70 °C.
Lorsque le tensioactif est insoluble dans l'eau, le procédé est inversé, c'est-à-dire que le tensioactif est d'abord mélangé à l'huile et la seringue est remplie d'eau.
Comme tensioactif ionique ayant une tension interfaciale dynamique inférieure à 7 millinewton/mètre, on peut citer les sels alcalins de cétylphosphate, les sels alcalins de palmitoyl sarcosinate, et leurs mélanges. Les sels alcalins sont par exemple les sels de sodium, les sels de potassium. Les tensioactifs ioniques préférés sont choisis parmi le cétylphosphate de potassium, le palmitoyl sarcosinate de sodium, et leurs mélanges.
La teneur en tensioactif ionique peut aller de 0,05 à 10 % en poids, et de préférence de 0,2 à 5 % et mieux de 0,5 à 3 % en poids, par rapport au poids total de la composition.
La composition selon l'invention peut comprendre comme tensioactif, un tensioactif choisi parmi les copolymeres blocs d'oxyde d'éthylène et d'oxyde de propylène.
Les copolymeres blocs d'oxyde d'éthylène et d'oxyde de propylène, utilisables comme tensioactifs dans la composition selon l'invention peuvent être choisis notamment parmi les copolymeres blocs de formule (I) :
HO(C2H4O)x(C3H6O)y(C2H4O)zH (I) dans laquelle x, y et z sont des nombres entiers tels que x+z va de 2 à 100 et y va de 14 à 60, et leurs mélanges, et plus particulièrement parmi les copolymeres blocs de formule (I) ayant un HLB allant de 2 à 16.
Ces copolymeres blocs peuvent être notamment choisis parmi les poloxamers et notamment parmi le Poloxamer 231 tel que le produit commercialisé par la société ICI sous la dénomination Pluronic L81 de formule (I) avec x=z=6, y=39 (HLB 2) ; le
Poloxamer 282 tel que le produit commercialisé par la société ICI sous la dénomination
Pluronic L92 de formule (I) avec x=z=10, y=47 (HLB 6) ; et le Poloxamer 124 tel que le produit commercialisé par la société ICI sous la dénomination Pluronic L44 de formule (I) avec x=z=11 , y=21 (HLB 16).
La composition selon l'invention peut comprendre comme tensioactif, un organopolysiloxane hydrophile choisi par exemple parmi : les dérivés polyoxyalkylénés d'organopolysiloxane tels que ceux décrits dans le brevet EP 0 548 694 et dans les demandes de brevet JP 7-025728, JP 7-330547 et JP 8-027274, - les dérivés alkylglycéryléther de silicone tels que ceux décrits dans les demandes JP 6-305933 et JP 7-330547, les dérivés polyglycérylés de silicone ou fluoroalkylpolyglycérylés de silicone tels que ceux proposés dans les demandes JP 6-157236, JP 9-071504 et JP 10-310504, - les dérivés alkylglycérols de silicone tels que ceux décrits dans le brevet EP 0 475 130 et dans les demandes JP 2-844453 et JP 2-587797, les d érivés d e s ilicone h ydroxylés p ar d es s accharides, d u butylène glycol ou du glycerol, tels que ceux décrits dans les demandes JP 5-186596 et JP 6-145023, les dérivés polysiloxane ramifiés ou linéaires substitués par des groupes polyglycérol et éventuellement pas des chaînes alkyles comprenant notamment plus de 12 atomes de carbone. De tels dérivés sont notamment décrits en détail dans la demande de brevet EP 1 213 316, incorporée dans la présente demande par référence, et commercialisés sous la référence KF 6104 ou KF 6105 par la société Shin Etsu.
L'organopolysiloxane hydrophile peut être le produit commercialisé sous la marque Abil WE09 ou Abil EM90 par la société Degussa-Goldschmidt. L'organopolysiloxane hydrophile peut être également le produit commercialisé sous la référence KF-6017 par la société Shin-Etsu.
Le composé organopolysiloxane peut être en tout ou partie fluoré. En particulier, les groupements di-alkyles inférieurs siloxy peuvent être substitués par un ou plusieurs atomes de fluor.
Le tensioactif silicone utilisé selon la présente invention peut être un composé de formule (I) : R1 (CH3)2SiO - [(CH3)2SiO]A - (R2R3SiO)B - Si(CH3)3 (I)
dans laquelle :
R1, R2, R3, indépendamment les uns des autres, représentent un radical alkyle en C1-C6 ou un radical -(CH2)x - (OCH2CH2)y - (OCH2CH2CH2)z - OR4, au moins un radical R1 , R2 ou R3 n'étant pas un radical alkyle ; R4 étant un hydrogène, un radical alkyle ou un radical acyle ;
A est un nombre entier allant de 0 à 200 ;
B est un nombre entier allant de 0 à 50 ; à la condition que A et B ne soient pas égaux à zéro en même temps ; x est un nombre entier allant de 1 à 6 ; y est un nombre entier allant de 1 à 30 ; z est un nombre entier allant de 0 à 5.
Selon un mode de réalisation préféré de l'invention, dans le composé de formule (I), le radical alkyle est un radical méthyle, x est un nombre entier allant de 2 à 6 et y est un nombre entier allant de 4 à 30.
On peut citer, à titre d'exemple de tensioactifs siliconés de formule (I), les composés de formule (II) : (CH3)3SiO - [(CH3)2SIO]A - (CH3SiO)B - Si(CH3)3 (II) I (CH2)2-(OCH2CH2)y-OH dans laquelle A est un nombre entier allant de 20 à 105, B est un nombre entier allant de 2 à 10 et y est un nombre entier allant de 10 à 20.
On peut également citer à titre d'exemple de tensioactifs siliconés de formule (I), les composés de formule (III) :
H - (OCH2CH2)y-(CH2)3 - [(CH3)2SiO]A' - (CH2)3 - (OCH2CH2)y - OH (III) dans laquelle A' et y sont des nombres entiers allant de 10 à 20.
On peut utiliser comme composés de l'invention ceux commercialisés par la société Dow Corning sous les dénominations DC 5329, D C 7439-146, D C 2-5695 et Q 4-3667. Les composés DC 5329, DC 7439-146, DC 2-5695 sont des composés de formule (II) où respectivement A est 22, B est 2 et y est 12 ; A est 103, B est 10 et y est 12 ; A est 27, B est 3 et y est 12. Le composé Q4-3667 est un composé de formule (III) où A est 15 et y est 13.
Selon un mode de mise en œuvre, la composition peut comprendre un système de tensioactifs comprenant :
(a) au moins un tensioactif non ionique, et
(b) au moins un tensioactif ionique ayant avantageusement une tension interfaciale dynamique inférieure ou égale à 7 millinewton/mètre,
Le tensioactif ionique est avantageusement choisi parmi les sels alcalins de cétylphosphate, les sels alcalins de palmitoyl sarcosinate et leurs mélanges. Les sels préférés sont le cétylphosphate de potassium, le palmitoyl sarcosinate de sodium et leurs mélanges.
En général, le rapport du constituant (b) au constituant (a) du système de tensioactifs varie de 0,02 à 75, de préférence de 0,02 à 10.
La composition selon l'invention comporte une phase grasse, laquelle phase grasse comprend une phase huileuse. Typiquement, le rapport pondéral du(des) tensioactif(s) à la phase huileuse varie de 6.10"3 à 60, de préférence de 0,4 à 19.
Généralement, la phase huileuse représente de 0,5 % à 40 % en poids, et de préférence de 5 à 30 % en poids de tensio-actif(s), par rapport au poids total de la composition.
Selon un mode de mise en œuvre de l'invention, la composition comprend un système ternaire de tensioactifs comprenant:
- un mélange d'au moins deux tensioactifs non ioniques comprenant au moins un ester gras éthoxylé comportant 8 à 100 unités d'oxyde d'éthylène et au moins un ester d'acide gras de sorbitane ; et
- au moins un tensioactif ionique choisi parmi les sels alcalins de cétylphosphate et les sels alcalins de palmitoyl sarcosinate
Ce système ternaire de tensioactifs peut comprendre, comme indiqué ci-dessus, un mélange d'au moins deux tensioactifs non ioniques comprenant au moins un ester gras éthoxylé comportant 8 à 100 unités d'oxyde éthylène et au moins un ester d'acide gras de sorbitane.
PHASE GRASSE
La phase grasse de l'émulsion comprend au moins une huile qui peut être choisie parmi les huiles d'origine animale ou végétale, les huiles minérales, les huiles de synthèse, les huiles de silicone, les huiles hydrocarbonées, les hydrocarbures notamment aliphatiques, et leurs mélanges. Ces huiles peuvent être polaires ou non polaires, volatiles ou non volatiles.
On entend par « huile hydrocarbonée » dans la liste des huiles citées ci-dessus, toute huile comportant majoritairement des atomes de carbone et d'hydrogène, et éventuellement des groupements ester, éther, fluoré, acide carboxylique et/ou alcool.
La composition peut contenir au moins une huile polaire et/ou au moins une huile apolaire.
Parmi les huiles polaires, on peut citer les huiles hydrocarbonées comportant des fonctions ester, éther, acide, alcool ou leurs mélanges, telles que par exemple : • les huiles végétales hydrocarbonées à forte teneur en triglycéride constituées d'ester d'acide gras et de glycerol dont les acides gras peuvent avoir des longueurs de chaînes variées, ces dernières pouvant être linéaires ou ramifiées, saturées ou insaturées, telles que les triglycérides liquides d'acides gras comportant de 4 à 10 atomes de carbone comme les triglycérides des acides heptanoïque ou octanoïque; Ces huiles sont notamment les huiles de germe de blé, de maïs, de tournesol, de karité, de ricin, d 'amandes d ouces, de macadamia, d 'abricot, de soja, de colza, de coton, de luzerne, de pavot, de potimarron, de sésame, de courge, d'avocat, de noisette, de pépin de raisin ou de cassis, d'onagre, de millet, d'orge, de quinoa, d'olive, de seigle, de carthame, de bancoulier, de passiflore, de rosier muscat ou encore les triglycérides des acides capryliques / capriques comme ceux vendus par la société STEARINERIES DUBOIS ou ceux vendus sous une dénomination MIGLYOL 810, 812 et 818 par la société DYNAMIT NOBEL ;
• les esters et les éthers de synthèse, notamment d'acides gras, comme les huiles de formules R1COOR2 et R1OR2 dans laquelle R1 représente le reste d'un acide gras comportant de 8 à 29 atomes de carbone, et R2 représente une chaîne hydrocarbonée, ramifiée ou non, contenant de 3 à 30 atomes de carbone, comme par exemple l'huile de Purcellin, l'isononanoate d'isononyle, le myristate d'isopropyle, le palmitate d'éthyl-2- hexyle, le stéarate d'octyl-2-dodécyle, l'érucate d'octyl-2-dodécyle, l'isostéarate d'isostéaryle ; les esters hydroxylés comme l'isostéaryl lactate, l'octylhydroxystéarate, l'hydroxystéarate d'octyldodecyle, le diisostéaryl-malate, le citrate de triisocétyle ; les heptanoates, octanoates, décanoates d'alcools gras ; les esters de polyol, comme le
dioctanoate de propylène glycol, le diheptanoate de néopentylglycol et le diisononanoate de diéthylèneglycol ; et les esters du pentaérythritol comme le tétraisostéarate de pentaérythrityle ; ricinoléates d'alcools ou de polyalcools ;
• les esters et les éthers de synthèse comme les les esters hydroxylés comme le lactate d'isostéaryle, le malate de di-isostéaryle, et les esters de pentaérythritol.
Parmi les huiles apolaires, on peut citer :
• les huiles de silicone comme les polyméthylsiloxanes (PDMS) volatiles ou non à chaîne siliconée linéaire ou cyclique, liquides ou pâteux à température ambiante, notamment les cyclopolydiméthylsiloxanes (cyclométh icônes) telles que la cyclohexasiloxane ; les polydiméthylsiloxanes comportant des groupements alkyle, alcoxy ou phényle, pendant ou en bout de chaîne siliconée, groupements ayant de 2 à 24 atomes de carbone ; les siliconés phénylées comme les phényltriméthicones, les phényldiméthicones, les phényltriméthylsiloxydiphényl-siloxanes, les diphényl-diméthicones, les diphénylméthyldiphényl trisiloxanes, les 2-phényléthyltriméthyl-siloxysilicates, et les polyméthylphénylsiloxanes ;
• les hydrocarbures ou les hydrocarbures fluorés/ou fluorocarbures, linéaires ou ramifiés d'origine synthétique ou minérale, telles que les huiles de paraffine (par exemple les isoparaffines volatiles), et les hydrocarbures aliphatiques (par exemple l'isododécane), volatiles ou non volatiles et leurs dérivés, la vaseline, les polydecènes, le polyisobutène hydrogéné tel que l'huile de Parléam, le squalane, le perhydrosqualène et leurs mélanges,
• les huiles fluorées partiellement hydrocarbonées et/ou siliconées comme celles décrites dans le document JP-A-2-295912 ; et leurs mélanges.
La c omposition c omprend a vantageusement a u m oins u n a Icool g ras a yant d e 8 à 26 atomes de carbone, comme l'alcool cétylique, l'alcool stéarylique et leur mélange (alcool cétylstéarylique), l'octyldodécanol, le 2-butyIoctanol, le 2-hexyldécanol, le 2- undécylpentadecanol, l'alcool oléique ou l'alcool linoleique ; qui peut représenter par exemple jusqu'à 10% en poids, de préférence de 2 à 5% en poids, du poids total de la composition.
D'autres corps gras peuvent être présents dans la composition, par exemple les acides gras comportant de 8 à 30 atomes de carbone, comme l'acide stéarique, l'acide laurique, l'acide palmitique et l'acide oléique ; les gommes de silicone ; les résines de silicone; et
les élastomères de silicone comme les produits commercialisés sous les dénominations « KSG » par la société Shin-Etsu, sous les dénominations « Trefil », « BY29 » ou « EPSX » par la société Dow Corning ou sous les dénominations « Gransil » par la société Grant Industries.
Ces corps gras peuvent être choisis de manière variée par l'homme du métier afin de préparer une composition ayant les propriétés, par exemple de consistance ou de texture, souhaitées.
Les compositions selon l'invention peuvent également comprendre au moins un autre corps gras choisi parmi les cires, les corps gras pâteux, et leurs mélanges.
Par cire on entend un corps gras solide à température ambiante (25 °C), à changement d'état solide/liquide réversible, ayant une température de fusion supérieure à 30 °C pouvant aller jusqu'à 200 °C, une dureté supérieure à 0,5 MPa et présentant à l'état solide une organisation cristalline anisotrope. Elle peut être hydrocarbonée, fluorée et/ou siliconée et être d'origine animale, végétale, minérale ou synthétique.
La cire peut être choisie par exemple parmi la cire d'abeille, la cire de Carnauba, la cire de Candelilla, les cires de paraffine, l'huile d e ricin hydrogénée, l es cires synthétiques comme les cires de polyéthylène (de préférence de poids moléculaire compris entre 400 et 600) ou de Fischer-Tropsch, les cires de silicone comme les alkyl- ou alkoxy- diméthicone ayant de 16 à 45 atomes de carbone, les cérésines ou les ozokérites, comme par exemple les isoparaffines dont le point de fusion est inférieur à 40 °C, tel que IΕMW-0003, commercialisé par la société NIPPON SEIROU, les oligomères d'α-oléfine, tel q ue les polymères P ERFORMA V® 825, 1 03 et 260, commercialisés par la société
NEW PHASE TECHNOLOGIES ; les copolymeres éthylène-propylène, tel que le
PERFORMALENE® EP 700, et les cires microcristallines dont le point de fusion est supérieur à 85 °C, tel que les HI-MIC® 1070, 1080, 1090 et 3080, commercialisées par NIPPON SEIROU, et leurs mélanges.
Selon un mode particulier de mise en œuvre, la ou les cires utilisées dans les compositions cosmétique conformes à la présente invention est ou sont présentes en une teneur variant d'environ 1,5 à environ 20 %, en particulier d'environ 3 à environ 15 %, en particulier d'environ 5 à environ 10 % en poids par rapport au poids total de la composition.
Les compositions cosmétiques conformes à la présente invention peuvent également comprendre au moins un composé pâteux.
Par "pâteux" au sens de la présente invention, on entend un composé gras à changement d'état solide/liquide réversible et comportant à la température de 23°C une fraction liquide et une fraction solide. On entend également par pâteux, le polylaurate de vinyle.
Le composé pâteux au sens de l'invention présente avantageusement une dureté à 20 °C allant de 0,001 à 0,5 MPa, de préférence de 0,002 à 0,4 MPa.
Parmi les composés pâteux susceptibles d'être utilisés dans la composition selon l'invention, on peut citer les lanolines et les dérivés de lanoline comme les lanolines acétylées, les lanolines oxypropylénées ou le lanolate d'isopropyle, et leurs mélanges. On peut également utiliser des esters d'acides ou d'alcools gras, notamment ceux ayant 20 à 65 atomes de carbone comme le citrate d e t ri-isostéaryle ou de cétyle ; le propionate d'arachidyle ; le polylaurate de vinyle ; les esters du cholestérol comme les triglycérides d'origine végétale tels que les huiles végétales hydrogénées, les polyesters visqueux et leurs mélanges. Comme triglycéride d'origine végétale, on peut utiliser les dérivés d'huile de ricin hydrogénée, tels que le « THIXINR® » de Rheox.
On peut également citer les polyesters résultant de l'estérification d'un acide carboxylique et d'un ester acide hydroxycarboxylique aliphatique. Par exemple, le RISOCAST® DA-L (ester issu de la réaction d'estérification de l'huile de ricin hydrogéné avec de l'acide dilinoléïque dans des proportions de 2 pour 1) et le RISOCAST® DA-H (ester résultant de l'estérification de l'huile de ricin hydrogénée avec de l'acide isostéarique dans des proportions de 4 pour 3) commercialisés par la société japonaise KOKYU ALCOHOL KOGYO.
Comme composé pâteux convenant avantageusement à la formulation des compositions cosmétiques conformes à la présente invention, on peut faire mention des coco- glycérides hydrogénés.
On peut aussi citer les composés pâteux siliconés tels que les polydiméthylsiloxanes
(PDMS) de hauts poids moléculaires et en particulier ceux ayant des chaînes pendantes du type alkyle ou alcoxy ayant de 8 à 24 atomes de carbone, et un point de fusion de 20-
55°C, comme les stéaryl diméthicones notamment ceux vendus par la société DOW CORNING sous les noms commerciaux de DC2503® et DC25514® et leurs mélanges.
PARTICULES SOLIDES ET MATIERE COLORANTE
La composition selon l'invention peut contenir au moins une matière colorante. On entend par matière colorante au sens de la présente invention, un composé susceptible de produire un effet optique lorsqu'il est formulé en quantité suffisante dans un milieu cosmétique approprié.
La matière colorante peut être notamment choisie parmi les pigments monochromes, les nacres, les pigments réfléchissants qui émettent une couleur ou n'en émettent pas, les pigments interférentiels, les laques, les colorants liposolubles, les colorants hydrosolubles, et leurs mélanges.
La composition peut contenir des particules solides, dont les pigments et les nacres cités précédemment, mais aussi les charges, les fibres et leurs mélanges.
Selon un mode de réalisation de l'invention, la matière colorante comprend au moins un pigment. Les pigments peuvent être présents dans la composition en une teneur allant de 0,01 % à 25 % en poids, par rapport au poids total de la composition, et de préférence allant de 1 à 12 % % en poids, et préférentiellement allant de 3 à 8 % en poids.
Les particules solides présentes dans la composition selon l'invention sont avantageusement dispersées sous forme de particules ayant une taille moyenne en nombre inférieure ou égale à 10 μm (notamment allant de 0,5 μm à 10 μm), de préférence inférieure ou égale à 5 μm (notamment allant de 0,5 μm à 5 μm), et préférentiellement inférieure ou égal à 2 μm (notamment allant de 0,5 μm à 2 μm).
La taille des particules solides dispersés dans la composition peut être mesurée avec un granulomètre de type FPIA 2100 vendu par la société MALVERN. L'échantillon de la composition utilisée pour faire la mesure est dilué dans de l'eau de telle sorte que le granulomètre détecte au plus 30000 particules.
Les particules solides dispersées dans la composition peuvent être présentes en une teneur allant de 1 % à 25 % en poids, par rapport au poids total de la composition, de
préférence allant de 2 % à 15 % en poids, et préférentiellement allant de 3 % à 10 % en poids.
Les pigments peuvent être choisis parmi les pigments minéraux, les pigments organiques, et les pigments composites (c'est-à-dire des pigments à base de matériaux minéraux et/ou organiques). Par pigments, il faut comprendre des particules de toute forme, dotées d'un effet optique, minérales ou de synthèse, insolubles dans le milieu de la composition quelle que soit la température à laquelle la composition est fabriquée.
Les pigments peuvent être choisis parmi les pigments monochromes, les laques, les nacres, les pigments à effet optiques, comme les pigments réfléchissants et les pigments goniochromatiques.
Les p igments m inéraux p euvent ê tre choisis parmi les p igments d 'oxyde métallique, le mica recouvert de dioxyde de titane, le mica recouvert d'oxychlorure de bismuth, le mica titane recouvert d'oxyde de fer, le mica-titane recouvert de bleu ferrique, le mica titane recouvert d'oxyde de chrome, et leurs mélanges.
Les pigments d'oxyde métallique sont par exemple les oxydes de fer, le dioxyde de titane, les oxydes de zinc, les oxydes de zirconium, les oxydes de cérium, et leurs mélanges. Les pigments minéraux sont de préférence des pigments d'oxyde métallique.
Les laques organiques peuvent être supportées par tout support compatible tel qu'un support minéral comme les particules d'alumine, d'argile, de zircone ou d'oxydes métalliques, notamment d'oxyde de zinc ou d'oxyde de titane, de talc, de carbonate de calium, de sulfate de barium. De préférence, le support minéral est choisi parmi l'alumine, l'oxyde de titane et le sulfate de barium.
La laque organique peut également être supportée par un support tel que la colophane ou le benzoate d'aluminium.
Les pigments organiques peuvent être choisis parmi les pigments et laques cités dans l'ouvrage « International Cosmetic Ingrédient Dictionnary and Handbook », Edition 1997, pages 371 à 386 et 524 à 528, publié par « The Cosmetic, Toiletry, and Fragrance Association », dont le contenu est incorporé dans la présente demande à titre de référence.
Les pigments peuvent être présents dans la composition en une teneur allant de 0,01 % à 25 % en poids, par rapport au poids total de la composition, et de préférence allant de 1 à 12 % % en poids, et préférentiellement allant de 3 à 8 % en poids.
La composition peut contenir également au moins une charge. Par charges, il faut comprendre des particules de toute forme, incolores ou blanches, minérales ou de synthèse, i nsolubles dans le m ilieu de là composition q uelle q ue soit la température à laquelle la composition est fabriquée.
Les charges peuvent être notamment choisies parmi les charges minérales ou organiques de toute forme, plaquettaires, sphériques ou oblongues, quelle que soit la forme cristallographique (par exemple feuillet, cubique, hexagonale, orthorombique, etc) . On peut citer le talc, le mica, la silice, le kaolin, les poudres de polyamide (Nylon®) , de poly-β-alanine et de polyéthylène, les poudres de polymères de tétrafluoroéthylène (Téflon®), la lauroyl-lysine, l'amidon, le nitrure de bore, les microsphères creuses polymériques telles que celles de chlorure de polyvinylidène/acrylonitrile comme l'Expancel® (Nobel Industrie), de copolymeres d'acide acrylique, les microbilles de résine de silicone (Tospearls® de Toshiba, par exemple), le carbonate de calcium précipité, le carbonate et l'hydro-carbonate de magnésium, l'hydroxyapatite, les microsphères de silice creuses, les microcapsules de céramique, les savons métalliques dérivés d'acides organiques carboxyliques ayant de 8 à 22 atomes de carbone, de préférence de 12 à 18 atomes de carbone, par exemple le stéarate de zinc, de m agnésium o u d e I ithium, I e laurate de zinc, le myristate de magnésium.
Les charges peuvent être présentes dans la composition en une teneur allant de 1 % à 15 % en poids, par rapport au poids total de la composition, et de préférence allant de 1 à 12 % % en poids, et préférentiellement allant de 2 à 8 % en poids.
La composition peut contenir a u m oins u ne fibre, d ont l 'effet p eut ê tre d e renforcer I a texture de la composition ou de provoquer un effet optique flouteur.
Par "fibre", il faut comprendre un objet de longueur L et de diamètre D tel que L soit très supérieur à D, D étant le diamètre du cercle dans lequel s'inscrit la section de la fibre. En particulier, le rapport L/D (ou facteur de forme) est choisi dans la gamme allant de 3,5 à 2500, de préférence de 5 à 500, et mieux de 5 à 150.
Les fibres utilisables dans la composition de l'invention peuvent être des fibres d'origine synthétique ou naturelle, minérale ou organique. Elles peuvent être courtes ou longues, unitaires ou organisées par exemple tressées, creuses ou pleines. En particulier, les fibres ont une longueur allant de 1 μm à 10 mm, de préférence de 0,1 mm à 5 mm et mieux de 0,3 mm à 1 mm. Leur section peut être comprise dans un cercle de diamètre allant de 2 nm à 500 μm, de préférence allant de 100 nm à 100 μm et mieux de 1 μm à 50 μm. Le poids ou titre des fibres est souvent donné en denier ou décitex et représente le poids en gramme pour 9 km de fil. De préférence, les fibres selon l'invention ont un titre choisi dans la gamme allant de 0,01 à 10 à deniers, de préférence de 0,1 à 2 deniers et mieux de 0,3 à 0,7 deniers.
Les fibres peuvent être celles utilisées dans la fabrication des textiles et notamment des fibres de soie, de coton, de laine, de lin, des fibres de cellulose - notamment extraites notamment du bois, des légumes ou des algues, de rayonne, de polyamide (Nylon®), de viscose, d'acétate notamment d'acétate de rayonne, de poly-(p-phénylène- téréphtalamide) (ou d'aramide) notamment de Kevlar®, de polymère acrylique notamment de polyméthacrylate de méthyle ou de poly 2-hydroxyéthyl méthacrylate, de polyoléfine et notamment de polyéthylène ou de polypropylène, de verre, de silice, de carbone notamment sous forme graphite, de polytétrafluoroéthylène (comme le Téflon®), de collagène insoluble, de polyesters, de polychlorure d e v inyle o u d e v inylidène, d 'alcool polyvinylique, de polyacrylonitrile, de chitosane, de polyuréthane, de polyéthylène phtalate, des fibres formées d 'un mélange de polymères tels que ceux mentionnés ci- avant, comme des fibres de polyamide/polyester.
On peut aussi utiliser les fibres utilisées en chirurgie comme les fibres synthétiques résorbables préparées à partir d'acide glycolique et caprolactone ("Monocryl" de chez Johnson & Johnson) ; les fibres synthétiques résorbables du type copolymère d'acide lactique et d'acide glycolique ("Vicryl" de chez Johnson & Johnson) ; les fibres de polyester téréphtalique ("Ethibond" de chez Johnson & Johnson) et les fils d'acier inoxydable ("Acier" de chez Johnson & Johnson) ; des fibres de polyamides enrobées de sulfure de cuivre pour un effet anti-statique (par exemple le "R-STAT" de chez Rhodia) ou un autre polymère permettant une organisation particulière des fibres (traitement de surface spécifique). On peut encore citer les fibres enrobées par des pigments minéraux ou organiques.
Les fibres utilisables dans la composition selon l'invention sont par exemple des fibres de polyamide, de cellulose, de poly-p-phénylène téréphtalamide ou de de polyéthylène, en particulier, les fibres de polyamide commercialisées par les Etablissements P. Bonté sous le nom de "Polyamide 0.9 Dtex", ou bien encore les fibres de polyamides vendues sous la dénomination Fiber Ion 931-D1-S par la société LCW. On peut aussi utiliser les fibres de celluloses (ou de rayonne) comme celles vendues sous le nom de "Natural rayon flock fiber RC1BE - N003 - M04" par la société Claremont Flock. On peut également utiliser des fibres de polyéthylène comme celles vendues sous le nom de "Shurt Stuff 13 099 F" par la société Mini Fibers.
La composition selon l'invention peut également comprendre d es fibres d ites "rigides". Comme exemples de fibres rigides, on peut citer les fibres :
- de polyesters, telles que celles obtenues par découpe de fils vendus sous les dénominations FIBRE 255-100-R11-242T TAILLE 3 MM (section octalobée), FIBRE 265- 34-R11-56T TAILLE 3 MM (section ronde), FIBRE COOLMAX 50-34-591 TAILLE 3 MM (section tétralobée) par la société DUPONT DE NEMOURS ;
- de polyamide, telles que celles vendues sous les dénominations TRILOBAL NYLON 0.120-1.8 DPF ; TRILOBAL NYLON 0.120-18 DPF ; NYLON 0.120-6 DPF par la société Cellusuede products ; ou obtenues par découpe de fils vendus sous la dénomination FIBRE NOMEX BRAND 430 TAILLE 3 MM par la société DUPONT DE NEMOURS ;
- de polyimide-amide telles que celles vendues sous les dénomination "KERMEL", " KERMEL TECH" par la société RHODIA ;
- de poly-(p-phénylène-téréphtalamide) (ou d'aramide) notamment vendues sous la dénomination Kevlar ® par la société DUPONT DE NEMOURS ; - des fibres à structure multicouche comprenant des couches alternées de polymères choisis parmi les polyesters, les polymères acryliques, les polyamides, teilles que celles décrites dans les documents EP-A-6921217, EP-A-686858 et US-A-5472798. De telles fibres sont vendues sous les dénominations "Morphotex", « Teijin Tetron Morphotex » par la société TEIJIN.
Les fibres rigides peuvent être des fibres de polyimide-amide aromatiques.
ACTIF
La composition selon l'invention contient au moins un actif hydrophile qui peut être hydrosoluble. La composition selon l'invention peut également comprendre au moins un actif lipophile.
Par « actif », on entend un composé ayant un effet cosmétique sur les lèvres, via un mécanisme physiologique.
La composition selon l'invention peut contenir au m oins u n a ctif l iposoluble. Les a ctifs liposolubles sont présents dans la phase grasse de Pémulsion.
La composition peut être exempte de composé actif liposoluble.
L'actif hydrophile présent dans la composition selon l'invention et l'actif lipophile éventuellement présent dans la composition peuvent être indépendamment choisis parmi - les agents dermorelaxants,
- les agents stimulant la synthèse de macromolécules dermiques ou épidermiques et/ou empêchant leur dégradation,
- les agents anti-glycation,
- les agents anti-irritants, - les agents hydratants,
- les agents desquamants
- les agents modifiant la pigmentation,
- les inhibiteurs de la NO-synthase,
- les agents stimulant la prolifération des fibroblastes ou des kératinocyles et/ou la différentiation des kératinocytes,
- les agents anti-pollution ou anti-radicalaire,
- les agents apaisants,
- les agents agissant sur la microcirculation,
- les agents agissant sur le métabolisme énergétique des cellules, - les agents cicatrisants, et
- leurs mélanges.
Actifs dermorelaxants
La composition selon l'invention peut comprendre un actif hydrophile et/ou un actif lipophile choisis parmi les agents dermorelaxants.
Certaines rides de la peau sont provoquées par des microcrispations de fibroblastes qui créent des zones de tension en étirant les fibres protéiques de la matrice extracellulaire. Il est donc nécessaire que les actifs dermorelaxants puissent atteindre les cellules dermiques afin de provoquer la relaxation cellulaire.
Les agents dermorelaxants utilisables dans la composition selon l'invention comprennent notamment l'alvérine et ses sels, les chlorures ou les gluconates de magnésium ou de manganèse , le Diazepam, l'hexapeptide Argireline R commercialisé par la société LIPOTEC, les aminés secondaires et tertiaires carbonylées telles q ue d écrites dans la demande EP-A-1405633 dont le contenu est incorporé à titre de référence dans la présente demande (notament la 3-(éthyl-(3-hydroxy-3-pentyl-octyl)-amino) propiophénone), l'adénosine, ainsi que les sapogénines et les extraits naturels, en particulier de Wild Yam, en contenant, ainsi que l'acide 3-O-acétyl 11-céto boswellique et les extraits végétaux en contenant tel que l'extrait de Boswellia serrata , comme décrit dans la demande EP-A-1442736; et leurs mélanges.
De préférence, les agents dermorelaxants sont choisis parmi le gluconate de magnésium, le gluconate de manganèse, les sapogénines extraites de Wild Yam, l'extrait de de Boswellia serrata ; et leurs mélanges.
Les agents stimulant la synthèse de macromolécules dermiques ou épidermiques et/ou empêchant leur dégradation
La composition selon l'invention peut comprendre un actif hydrophile et/ou un actif lipophile stimulant la synthèse de macromolécules dermiques ou épidermiques et/ou empêchant leur dégradation.
Les cellules du derme, en particulier les fibroblastes, produisent des molécules de collagène, d'élastine et de glycoproteines. Ces molécules confèrent le volume et la densité aux lèvres et de leur contour, ainsi que leur fermeté. Avec l'effet de l'âge ou bien encore sous l'effet des rayons UV, il se produit une diminution notable de ces molécules ainsi qu'une dégradation des fibres de collagène et d'élastine sous l'effet de la collagénase ou de l'élastase. Cette dégradation ou diminution de la production de ces molécules induit une perte de la fermeté des lèvres et de leur contour, provoquant notamment l'apparition de rides.
Pour maintenir un bon état des lèvres et de leur contour, il est donc nécessaire d'appliquer par application topique des actifs capables d'atteindre certains récepteurs présents dans les cellules du derme pour stimuler la synthèse des molécules citées précédemment.
Parmi les actifs stimulant les macromolécules du derme ou empêchant leur dégradation, on peut citer ceux qui agissent :
- soit sur la synthèse du collagène, tels que les extraits de Centella asiatica ; les asiaticosides et dérivés ; l'acide ascorbique ou vitamine C et ses dérivés, tels que ses sels ou ses esters, en particulier le 5,6-di-O-diméthylsilylascorbate (vendu par la Sté Exsymol sous la référence PRO-AA), le sel de potassuim du dl-alpha-tocopheryl-dl- ascorbyl-phosphate (vendu par la Sté Senju Pharmaceutical sous la référence SEPIVITAL EPC), l'ascorbyl phosphate de magnésium, l'ascorbyl phosphate de sodium (vendu par la Sté Roche sous la référence Stay-C 50) et l'ascorbyl glucoside (vendu par lan société Hayashibara) ; les peptides de synthèse tels que la iamin, le biopeptide CL ou palmitoyloligopeptide commercialisé par la société SEDERMA ; les peptides extraits de végétaux, tels que l'hydrolysat de soja commercialisé par la société COLETICA sous la dénomination commerciale Phytokine® ; les hormones végétales telles que les auxines et les lignanes ; le palmitoyle de pentapeptide lysine-thréonine-thréonine-lysine-sérine vendu notamment sous la dénomination « MATRIXYL » par la société SEDERMA : le diméthyl a ino éthanol ; les extraits de rizhome de Bupleurum Chinensis, tels que ceux vendus sous les dénominations « PLEURIM1NCYL », « LIPOCARE » par la société SEDERMA ; les hydrolysats de protéine de blé acylés notamment par un groupement palmitoyle, tel que celui vendu sous la dénomination « LIPACID PVB » par la société SEPPIC ; la créatine ; le coenzyme Q10 ;
- soit sur la synthèse d'élastine, tels que l'extrait de Saccharomyces Cerivisiae commercialisé par la société LSN sous la dénomination commerciale Cytovitin® ; et l'extrait d'algue Macrocystis pyrifera commercialisé par la société SECMA sous la dénomination commerciale Kelpadelie® ; le mélibiose ; les protéines de soja ;
- soit sur la synthèse des glycosaminoglycanes, tels que le produit de fermentation du lait par lactobacillus vulgaris, commercialisé par la société BROOKS sous la dénomination commerciale Biomin yogourth® ; l 'extrait d 'algue b rune Padina pavonica commercialisé par la société ALBAN MULLER sous la dénomination commerciale HSP3® ; et l'extrait de
Saccharomyces cerevisiae disponible notamment auprès de la société SILAB sous la dénomination commerciale Firmalift® ou auprès de la société LSN sous la dénomination commerciale Cytovitin® ;
- soit sur la synthèse de la fibronectine, tels que l'extrait de zooplancton Salina commercialisé par la société SEPORGA sous la dénomination commerciale GP4G® ; l'extrait de levure disponible notamment auprès de la société ALBAN MULLER sous la dénomination commerciale Drieline® ; et le palmitoyl pentapeptide commercialisé par la société SEDERMA sous la dénomination commerciale Matrixil® ;
- soit sur l'inhibition des métalloprotéinases (métalloprotéinases matricielles ou MMP) telles que plus particulièrement les MMP 1, 2, 3, 9 . On peut citer : les rétinoïdes et dérivés, les oligopeptides et les lipopeptides, les lipoaminoacides, l'extrait de malt commercialisé par la société COLETICA sous la dénomination commerciale Collalift® ; les extraits de myrtille ou de romarin ; le lycopene ; les isoflavones, leurs dérivés ou les extraits végétaux en contenant, en particulier les extraits de soja (commercialisé par exemple par la société ICHIMARU PHARCOS sous la dénomination commerciale Flavostérone SB®), de trèfle rouge, de lin, de kakkon ou de sauge ;
- soit sur l'inhibition des serine protéases telles que l'élastase leucocytaire ou la cathepsine G. On peut citer : l'extrait peptidique de graines de légumineuse (Pisum sativum) commercialisé par la société LSN sous la dénomination commerciale Parelastyl® ; les héparinoïdes ; et les pseudodipeptides tels que l'acide {2-[acétyl-(3-trifluorométhyl- phényl)-amino]-3-méthyl-butyrylamino} acétique.
Parmi les actifs stimulant la fillagrine et les kératines, on peut citer notamment l'extrait de lupin commercialisé par la société SILAB sous la dénomination commerciale Structurine® ; l'extrait de bourgeons de hêtre Fagus sylvatica commercialisé par la société GATTEFOSSE sous la dénomination commerciale Gatuline® ; et l'extrait de zooplancton Salina commercialisé par la société SEPORGA sous la dénomination commerciale GP4G®.
De préférence, les agents stimulant la synthèse de macromolécules dermiques ou épidermiques et/ou empêchant leur dégradation sont choisis parmi les extraits de Centella asiatica, l'acide ascorbique et ses dérivés, les peptides extraits de végétaux, tels que
Phydrolysat de soja commercialisé par la société COLETICA sous la dénomination
commerciale Phytokine®, l'extrait de Saccharomyces Cerivisiae commercialisé par la société LSN sous la dénomination commerciale Cytovitin® ; l'extrait d'algue brune Padina pavonica commercialisé par la société ALBAN MULLER sous la dénomination commerciale HSP3® ; les rétinoïdes et dérivés ; les extraits de romarin ; l'extrait peptidique de graines de légumineuse (Pisum sativum) commercialisé p ar I a s ociété L SN s ous I a dénomination commerciale Parelastyl® ; l'acide {2-[acétyl-(3-trifluorométhyl-phényl)- amino]-3-méthyl-butyrylamino} acétique ; l'extrait de lupin ; et leurs mélanges.
Selon un mode de réalisation de l'invention, la composition comprend, dans un milieu physiologiquement acceptable, un actif hydrophile ou un actif lipophile stimulant la synthèse de macromolécules dermiques ou épidermiques et/ou empêchant leur dégradation tels que décrits précédemment.
La composition selon l'invention comprenant ces actifs est préférentiellement destinée à être utilisée pour prévenir ou traiter les signes cutanés du vieillissement et en particulier les rides et la perte de fermeté des lèvres et du contour des lèvres.
Les agents anti-glycation
La composition selon l'invention peut comprendre un actif hydrophile ou un actif lipophile choisi parmi les agents anti-glycation.
La glycation est un processus non enzymatique faisant intervenir un ose (glucose ou ribose) q ui réagit s elon I a réaction d e M aillard a vec u n g roupement a miné d'un résidu d'acide aminé (comme par exemple la lysine), particulièrement un résidu d'acide aminé d'une protéine, pour former une base de Schiff. Celle-ci, après un réarrangement moléculaire dit d'Amadori, peut conduire, par une succession de réactions, à un pontage, particulièrement intramoléculaire comme par exemple de type pentosidine.
Ce phénomène se caractérise par l'apparition de produits de glycation dont la teneur augmente de façon régulière en fonction de l'âge. Les produits de glycation sont par exemple la pyrraline, la carboxyméthyl-lysine, la pentosidine, la crossline, la Nε(2- carboxyéthyl)-lysine (CEL), la glyoxal-lysine dimer (GOLD), la méthylglyoxal-lysine dimer (MOLD), la 3DG-ARG imidazolone, les versperiysines A, B, C, la thréosidine ou encore les produits finaux de glycosylation avancée (ou AGEs).
La glycation des protéines est donc un phénomène universel, bien connu au niveau de la peau, particulièrement au niveau de sa composante dermique, et principalement au niveau des fibres de collagène. La glycation du collagène augmente en effet de façon régulière avec l'âge, entraînant une augmentation régulière de la teneur de la peau en produits de glycation.
Ainsi, on comprend qu'au cours du vieillissement de la peau les propriétés physicochimiques du collagène se modifient et ce dernier devient plus difficilement soluble et plus difficilement degradable. Il s'ensuit une rigidification des tissus conduisant essentiellement à une perte de tonicité de la peau.
Par "agent anti-glycation", on entend un composé prévenant et/ou diminuant la glycation des protéines de la peau, en particulier des protéines du derme telles que le collagène.
Des exemples d'agents anti-glycation sont les extraits végétaux de la famille des Ericaceae, tels qu'un extrait de myrtille (Vaccinium angusfifollium) , par exemple celui vendu sous la dénomination « BLUEBERRY HERBASOL EXTRACT PG » par la société COSMETOCHEM; l'ergothionéine et ses dérivés ; et les hydroxystilbènes et leurs dérivés, tels que le resveratrol et le 3,3', 5,5'-tétrahydroxystilbène. Ces agents anti-glycation sont décrits dans les demandes FR 2 802 425, FR 2 810 548, FR 2 796 278 et FR 2 802420, respectivement. On peut également citer les polypeptides d'arginine et de lysine tels que celui vendu sous la dénomination « AMADORINE » par la société SOLABIA ; et leurs mélanges.
On peut utiliser comme agent anti-glycation l'extrait de myrtille.
La composition selon l'invention comprenant un agent anti-glycation tel que défini ci- dessus peut avantageusement être utilisée pour prévenir ou traiter les signes du vieillissement de la peau liés à la glycation, en particulier pour prévenir ou traiter la perte de tonicité des lèvres et du contour des lèvres due à l'âge.
Les agents anti-irritants
La composition selon l'invention peut comprendre un actif hydrophile ou un actif lipophile choisi parmi les agents anti-irritants.
On entend par « agent anti-irritant » un actif modulant les manifestations d'irritation des lèvres ou du contour des lèvres, tels que les picotements, les tiraillements, et la sensation de chaleur.
Plus précisément, on utilise selon l'invention comme agents anti-irritants : - des agents bloqueurs de canaux sodiques, et/ou - des agents qui interagissent spécifiquement avec les récepteurs des neuromédiateurs ou des neurohormones, choisis parmi les antagonistes de la substance P, les antagonistes du CGRP, et les antagonistes de la bradykinine.
Par "agent bloqueur de canaux sodiques", on entend, selon la présente invention, une substance répondant comme une substance antagoniste sodique dans le modèle décrit par Y. Jacques et al. (J. Biol. Chem., 1987, 253, page 7383) et/ou une substance répondant comme une substance se liant spécifiquement dans les modèles de fixation aux canaux sodium, décrits par W. A. Catterall et al. (J. Biol. Chem., 1979, 254, page 11379) ou par G. B. Brown, (J. Neuroscience, 1986, 6, page 2064).
A titre d'exemples, sont utilisables dans l'invention comme inhibiteurs de canaux sodiques : l'Amiloride, la Quinidine, la Quinidine sulfate, l'Apamine, la Cyproheptadine, la Loperamide et la N-acétylprocaïnamide.
Ces agents bloqueurs de canaux sodiques dont notamment décrits dans la demande de brevet WO 99/44579, qui est incorporée ici par référence.
Par "antagoniste de substance P", on entend, selon la présente invention, une substance d'origine organique ou minérale capable de produire une inhibition de la fixation réceptorielle de la substance P ou de produire une inhibition de la synthèse et/ou de la libération de la substance P par les fibres nerveuses sensitives. Pour une définition plus précise des antagonistes de substance P et de leur mécanisme d'action, on pourra par exemple se référer a la demande EP-0 680 749, dont le contenu est incorporé ici par référence.
Des exemples d'antagonistes de substances P sont notamment : les sels de strontium ;
les eaux thermales et en particulier l'eau thermale du bassin de Vichy et l'eau thermale de La Roche Posay ; les extraits bactériens et en particulier l'extrait de bactéries filamenteuses non photosynthétiques décrit dans la demande de brevet EP-0 761 204, préparé de préférence à partir de bactéries appartenant à l'ordre des Beggiatoales, et plus particulièrement aux genres Beggiatoa, Vitreoscilla, Flexithrix ou Leucothrix. Préférentiellement, on utilise selon l'invention une souche de Vitreoscilla filiformis.
Par "antagoniste de CGRP", on entend, selon la présente invention, une substance d'origine organique ou minérale capable de produire une inhibition de la fixation réceptorielle du CGRP ou de produire une inhibition de la synthèse et/ou de la libération de CGRP par les fibres nerveuses sensitives.
Pour une définition plus précise des antagonistes de CGRP et de leur mécanisme d'action, on pourra par exemple se référer à la demande EP-0 734 729, dont le contenu est incorporé ici par référence.
Un exemple non limitatif d'antagoniste de CGRP utilisable dans la présente invention est constitué par un extrait de cellules (de préférence indifférenciées) d'au moins un végétal de la famille des Iridacées, obtenu par culture in vitro. L'Iridacée appartient de préférence à l'un des genres suivants : Romulea, Crocus, Iris, Gladiolus, Sisyrinchium et Hermodactylus. Pour une utilisation dans la présente invention, on préfère utiliser un extrait de matériel végétal provenant d'Iris, mieux, d'Iris pallida, comme décrit dans la demande EP-0 765 668.
Par "antagoniste de bradykinine", on entend, selon la présente invention, une substance susceptible d'inhiber la libération et/ou la synthèse et/ou la fixation réceptorielle de bradykinine. Leur mécanisme d'action est notamment décrit dans la demande de brevet EP-0 756 862, dont le contenu est incorporé ici par référence.
Un exemple non limitatif d'antagoniste de bradykinine utilisable dans la présente invention est constitué par un extrait d'au moins un végétal de la famille des Rosacées, de préférence cultivé in vivo. L'extrait de Rosacée peut appartenir préférentiellement aux genres suivants : Agrimonia, Amygdalus, Armeniaca, Cerasus, Malus, Mespilus, Persica, Pirus, Prunus, Rosa, Rubus.
Préférentiellement, on utilise selon l'invention un végétal appartenant au genre Rosa,
avantageusement préparé à partir de matériel issu d'au moins un végétal appartenant à une espèce choisie parmi Rosa alba, Rosa alpina, Rosa canina, Rosa cinnamonea, Rosa gallica, Rosa repens, Rosa rubrifolia, Rosa rubiginosa, Rosa sempervirens, Rosa spinosissima, Rosa stylosa, Rosa tomentosa, Rosa villosa. Mieux, le végétal appartient à l'espèce Rosa gallica comme décrit dans la demande de brevet EP-0 909 556.
L'agent anti-irritant utilisé selon l'invention peut être d'origine naturelle ou synthétique. Par origine naturelle, on entend un inhibiteur à l'état pur ou en solution quelle qu'en soit sa concentration dans ladite solution, obtenu par différents procédés à partir d'un élément naturel. Par origine synthétique, on entend un agent anti-irritant à l'état pur ou en solution, quelle qu'en soit sa concentration dans ladite solution, obtenue par synthèse chimique.
L'agent anti-irritant peut être également choisi parmi les sels de la mer morte, les extraits de pivoine, notamment de racine de Paeonia suffruticosa , par exemple commercialisé sous la dénomination « BOTANPI LIQUID B » par la société ICHIMARU PHARCOS, la dermocalmine de chez Silab ou les extraits de graines de lin, tel que celui vendu sous la dénomination « SENSILINE » par la société Silab.
Agents desquamants
La composition selon l'invention peut contenir un actif hydrophile ou un actif lipophile choisi parmi les agents desquamants.
Par "agent desquamant", on entend tout composé capable d'agir :
- soit directement sur la desquamation en favorisant l'exfoliation, tel que les β- hydroxyacides, en particulier l'acide salicylique et ses dérivés (dont l'acide n-octanoyl 5- salicylique) ; les α-hydroxyacides, tels que les acides glycolique, citrique, lactique, tartrique, malique ou mandelique ; l'urée ; l'acide gentisique ; les oligofucoses ; l'acide cinnamique ; l'extrait de Saphora japonica ; le resveratrol et certains dérivés d'acide jasmonique ;
- soit sur les enzymes impliquées dans la desquamation ou la dégradation des corneodesmosomes, les glycosidases, la stratum corneum chymotryptic enzym (SCCE) voire d'autres protéases (trypsine, chymotrypsine-like). On peut citer les agents chélatant
des sels minéraux : l'EDTA ; l'acide N-acyl-N,N',N' éthylène diaminetriacétique ; les composés aminosulfoniques et en particulier l'acide (N-2 hydroxyéthylpiperazine-N-2- éthane) sulfonique (HEPES) ; les dérivés de l'acide 2-oxothiazolidine-4-carboxylique (procystéine) ; les dérivés d'acides alpha aminés de type glycine (tels que décrits dans EP-0 852 949, ainsi que le méthyl glycine diacétate de sodium commercialisé par BASF sous la dénomination commerciale TRILON M) ; le miel ; les dérivés de sucre tels que l'O-octanoyl-6-D-maltose et la N-acétyl glucosamine.
Agents hydratants
La composition selon l'invention peut contenir un actif hydrophile ou un actif lipophile choisi parmi les agents hydratants.
Par "agent hydratant", on entend :
- soit un composé agissant sur la fonction barrière, en vue de maintenir l'hydratation du stratum corneum, ou un composé occlusif. On peut citer les céramides, les composés à base sphingoïde, les lécithines, les glycosphingolipides, les phospholipides, le cholestérol et ses dérivés, les phytosterols (stigmasterol, β-sitostérol, campestérol), les acides gras essentiels, le 1-2 diacylglycérol, la 4-chromanone, les triterpènes pentacycliques tels que l'acide ursolique, la vaseline et la lanoline ;
- soit un composé augmentant directement la teneur en eau du stratum corneum, tel que le threalose et ses dérivés, l'acide hyaluronique et ses dérivés, le glycerol, le pentanediol, le pidolate de sodium, la serine, le xylitol, le lactate de sodium, le polyacrylate de glycerol, l'ectoïne et ses dérivés, le chitosane, les oligo- et polysaccharides comme le produit commercialisé sous la référence Pentavitin, le miel, les alginates (notamment le produit Sobalg PH 154 commercialisé par la société Grindsted), les carbonates cycliques, l'acide N-lauroyl pyrrolidone carboxylique ou ses sels, notamment le sel de sodium commercialisé sous la référence Nalidone, et la N-α-benzoyl-L-arginine ;
- soit un composé activant les glandes sébacées tel que les dérivés stéroïdiens (dont la DHEA, ses dérivés 7-oxydés et/ou 17-alkylés et les sapogénines), le dihydrojasmonate de méthyle, et la vitamine D et ses dérivés.
Ces composés peuvent représenter de 0,001% à 30%, et de préférence de 0,01 à 20%, du poids total de la composition selon l'invention.
La composition selon la présente invention comprenant les agents desquamants ou hydratants cités ci-dessus est avantageusement destinée à la prévention ou au traitement du dessèchement des lèvres. La composition comprend avantageusement le mélange d'au moins un agent desquamant et d'au moins un agent hydratant. L'agent desquamant peut être hydrophile ou lipophile.
Agent dépigmentant, anti-pigmentant ou pro-piqmentant
La composition selon l'invention peut contenir un actif hydrophile ou un actif lipophile choisis parmi les agents dépigmentants, anti-pigmentants ou pro-pigmentants.
Les agents dépigmentants ou anti-pigmentants susceptibles d'être incorporés dans la composition selon la présente invention comprennent par exemple les composés suivants : l'acide kojique ; l'acide ellagique ; l'arbutine et ses dérivés tels que ceux décrits dans les demandes EP-895 779 et EP-524 109 ; l'hydroquinone ; les dérivés d'aminophénol tels que ceux décrits dans les demandes WO 99/10318 et WO 99/32077, et en particulier le N-cholestéryloxycarbonyl-para-aminophénol et le N-éthyloxycarbonyl-para-aminophénol ; les dérivés d'iminophénol, en particulier ceux décrits dans la demande WO 99/22707 ; l'acide L-2-oxothiazolidine-4-carboxylique ou procystéine, ainsi que ses sels et esters ; le D-panthétéine sulfonate de calcium, l'acide ascorbique et ses dérivés, notamment le glucoside d'ascorbyle ; et les extraits de plantes, en particulier de réglisse, de mûrier, de scutellaire et de Bacopa monnieri, sans que cette liste soit limitative.
Comme agent pro-pigmentant, on peut citer l'extrait de pimprenelle (Sanguisorba officinalis) commercialisé par la société MARUZEN et les extraits de chrysanthème (Chrysanthemum morifolium).
La composition selon la présente invention comprenant les agents dépigmentants cités ci- dessus est avantageusement destinée à la prévention ou au traitement des hyperpigmentations, en particulier des taches pigmentaires du contour des lèvres liées au vieillissement de la peau.
inhibiteur de NO-synthase
Des exemples d'inhibiteurs de NO-synthase convenant à une utilisation dans la présente invention comprennent notamment un extrait de végétal de l'espèce Vitis vinifera qui est notamment commercialisé par la société Euromed sous la dénomination Leucocyanidines de raisins extra, ou encore par la société Indena sous la dénomination Leucoselect®, ou enfin par la société Hansen sous la dénomination Extrait de marc de raisin ; un extrait de végétal de l'espèce Olea europaea qui est de préférence obtenu à partir de feuilles d'olivier et est notamment commercialisé par la société VINYALS sous forme d'extrait sec, ou par la société Biologia & Technologia sous la dénomination commerciale Eurol BT ; et un extrait d'un végétal de l'espèce Gingko biloba qui est de préférence un extrait aqueux sec de ce végétal vendu par la société Beaufour sous le nom commercial Ginkgo biloba extrait standard.
La composition selon l'invention comprenant un inhibiteur de NO-synthase tel que défini ci-dessus peut avantageusement être utilisée pour prévenir ou traiter les signes du vieillissement des lèvres ou du contour de lèvres.
Agent stimulant la prolifération des fibroblastes ou des kératinocvtes et/ou la différenciation des kératinocvtes
Les agents hydrophiles ou lipophiles stimulant la prolifération des fibroblastes utilisables dans la composition selon l'invention peuvent par exemple être choisis parmi les protéines ou polypeptides végétaux, extraits notamment du soja (par exemple un extrait de soja commercialisé par la société LSN sous la dénomination Eleseryl SH-VEG 8® ou commercialisé par la société SILAB sous la dénomination commerciale Raffermine®) ; et les hormones végétales telles que les giberrellines et les cytokinines.
Les agents stimulant la prolifération des kératinocytes, utilisables dans la composition selon l'invention, comprennent notamment les rétinoïdes tels que le rétinol et ses esters, dont le palmitate de rétinyle ; l'adénosine ; le phloroglucinol ; les extraits de tourteaux de noix commercialisés par la société GATTEFOSSE ; et les extraits de Solanum tuberosum commercialisés par la société SEDERMA.
Les a gents stimulant la différenciation des kératinocytes comprennent par exemple les minéraux tels que le calcium ; l'extrait de lupin commercialisé par la société SILAB sous la dénomination commerciale Photopréventine®; le beta-sitosteryl sulfate de sodium commercialisé par la société SEPORGA sous la dénomination commerciale Phytocohésine® ; et l'extrait de maïs commercialisé par la société SOLABIA sous la dénomination commerciale Phytovityl® ; et les lignanes tels que le sécoisolaricirésinol.
La composition selon l'invention comprenant ces composés est préférentiellement destinée à être utilisée pour prévenir ou traiter les signes cutanés du vieillissement des lèvres ou du contour des lèvres.
Agent anti-pollution ou anti-radicalaire
La composition selon la présente invention peut contenir un actif hydrophile ou un actif lipophile choisi parmi les agents anti-pollution. Par l'expression "agent anti-pollution", on entend tout composé capable de piéger l 'ozone, les composés a romatiques m ono- o u polycycliques tels que le benzopyrène et/ou les métaux lourds tels que le cobalt, le mercure, le cadmium et/ou le nickel. Par "agent anti-radicalaire", on entend tout composé capable de piéger les radicaux libres.
Comme agents piégeurs d'ozone utilisables dans la composition selon l'invention, on peut citer en particulier la vitamine C et ses dérivés dont le glucoside d'ascorbyle ; les phénols et polyphénols, en particulier les tannins, l'acide ellagique et l'acide tannique l'épigallocatéchine et les extraits naturels en contenant ; les extraits de feuille d'olivier les extraits de thé, en particulier de thé vert ; les anthocyanes ; les extraits de romarin les acides phénols, en particulier l'acide chorogénique ; les stilbènes, en particulier le resveratrol ; les dérivés d'acides aminés soufrés, en particulier la S- carboxyméthylcystéine ; l'ergothionéine ; la N-acétylcystéine ; des chélatants comme la N,N'-bis-(3,4,5-triméthoxybenzyl)éthyIènediamine ou l'un de ses sels, complexes métalliques ou esters ; des caroténoïdes tels que la crocétine ; et des matières premières diverses comme le mélange d'arginine, ribonucléate d'histidine, mannitol, adénosinetriphosphate, pyridoxine, phénylalanine, tyrosine et ARN hydrolyse commercialisé par les Laboratoires Sérobiologiques sous la dénomination commerciale CPP LS 2633-12F®, la fraction hydrosoluble de maïs commercialisée par la société SOLABIA sous la dénomination commerciale Phytovityl®, le mélange d'extrait de
fumeterre et d 'extrait d e citron commercialisé sous la dénomination Unicotrozon C-49® par la société Induchem, et le mélange d'extraits de ginseng, de pomme, de pêche, de blé et d'orge vendu par la société PROVITAL sous la dénomination commerciale Pronalen Bioprotect®.
Comme agents piégeurs de composés a romatiques m ono- o u p olycycliques u tilisables dans la composition selon l'invention, on peut citer en particulier les tannins tels que l'acide ellagique ; les dérivés indoles, en particulier l'indol-3-carbinol ; les extraits de thé en particulier de thé vert, les extraits de Jacinthe d'eau ou eichornia crassipes ; et la fraction hydrosoluble de maïs commercialisée par la société SOLABIA sous la dénomination commerciale Phytovityl®.
Enfin, comme agents piégeurs de métaux lourds utilisables dans la composition s elon l'invention, on peut citer en particulier les agents chélatants tels que l'EDTA, le sel pentasodique d'éthylènediamine tétraméthylène phosphonique, et la N,N'-bis-(3,4,5- triméthoxybenzyl)éthylènediamine ou l'un de ses sels, complexes métalliques ou esters ; l'acide phytique ; les dérivés de chitosan ; les extraits de thé, en particulier de thé vert ; les tannins tels que l'acide ellagique ; les acides aminés soufrés tels que la cystéine ; les extraits de Jacinthe d'eau (Eichornia crassipes) ; et la fraction hydrosoluble de maïs commercialisée par la société SOLABIA sous la dénomination commerciale Phytovityl®.
Les agents anti-radicalaires utilisables dans la composition selon l'invention comprennent, outre certains agents anti-pollution mentionnés précédemment, la vitamine E et ses dérivés tels que l'acétate de tocophéryle ; les bioflavonoïdes ; le co-enzyme Q10 ou ubiquinone ; certaines enzymes comme la catalase, le superoxyde dismutase et les extraits de germes de blé en contenant, la lactoperoxydase, le glutathion peroxydase et les quinones réductases ; le glutathion ; le benzylidène camphre ; les benzylcyclanones ; les naphtalénones substituées ; les pidolates ; le phytantriol ; le gamma-oryzanol ; la guanosine ; les lignanes ; et la mélatonine.
Agents apaisants
Comme agents apaisants utilisables dans la composition selon l'invention, on peut citer : les triterpenes pentacycliques et les extraits de plantes (ex : Glycyrrhiza glabra) en contenant comme l'acide β-glycyrrhétinique et ses sels et/ou ses dérivés (l'acide
glycyrrhétinique monoglucuronide, le stearyl glycyrrhetinate, l'acide 3- stéaroyloxy glycyrrhetique), l'acide ursolique et ses sels, l'acide oléanolique et ses sels, l'acide bétulinique et ses sels, les extraits de plantes telles que Paeonia suffruticosa et / ou lactiflora, Laminaria saccharina, Boswellia serrata, Centipeda cunnighami, Hβlianthus annuus, Linum usitatissimum, Cola nitida, Epilobium Angustifolium, Aloe vera, Bacopa monieri, les sels de l'acide salicylique et en particulier le salicylate de zinc, l'huile de Canola, le bisabolol et les extraits de camomille, l'allantoïne, le Sépivital EPC (diesterphosphorique de vitamine E et C) de Seppic, les huiles insaturées en oméga 3 telles que les huiles de rosier muscat, de cassis, d'ecchium, ou de poisson, des extraits de plancton, la capryloyl glycine, le Seppicalm VG (sodium palmitoylproline et nymphéa alba) de Seppic, les tocotrienols, le piperonal, un extrait de clou de girofle, les phytosterols, la cortisone, l'hydrocortisone, l'indométhacine et la beta méthasone.
Agents agissant sur la microcirculation
Les actifs agissant sur la microcirculation (vasoprotecteur ou vasodilatateur) peuvent être choisis parmi les flavonoïdes, les ruscogénines, les esculosides, l'escine extraite du marron d'Inde, les nicotinates, l'héperidine méthyl chalcone, les huiles essentielles de lavande ou de romarin, les extraits de Ammi Visnaga.
La quantité de ces actifs peut varier dans une large mesure. De manière générale, ces actifs sont présents en une concentration allant de 0,01 à 15 % et de préférence de 0,05 à 10 % en poids par rapport au poids total de la composition.
Agents agissant sur le métabolisme énergétique des cellules
Les actifs concernés sont ceux qui agissent sur le métabolisme énergétique cutané tel que, par exemple, et de façon non limitative, la synthèse d'ATP, ceux qui sont interviennent sur la chaine respiratoire de la cellule ou sur les réserves énergétiques. On peut citer le Coenzyme Q10 (ubiquinone), le cytochrome C, la créatine ou encore la phosphocréatine.
Agents cicatrisants
Des exemples d'agents cicatrisants sont notamment l'extrait de feuilles de fougère commercialisé sous la référence Mamaku Vital Essence par Lucas Meyer, les peptides de riz obtenus par hydrolyse de protéines de riz commercialisés sous la dénomination Nutripeptide par Silab.
Parmi les actifs hydrophiles et les actifs lipophiles pouvant entrer dans la composition selon l'invention o n peut encore citer les actifs choisis parmi les caroténoides (l'alpha- carotène, le bêta-carotène,; la zéaxanthine ; la lutéine ; l'ataxanthine, la bixine), la canthaxantine, la crypthoxanthine, les rétinoïdes (le rétinol, le rétinal , l'acide rétinoïque 13-cis, l'acide rétinoïque all-trans), les flavanones (naringénine et hespérétine, le glycosyle hespérétine), les fiavonols (Kaempférol, quercétol), les isoflavones (isoflavone, daidzéine, génistéine), les coumarines (l'esculoside, la visnadine , l'esculetol ,le 4- methylesculetol , le PERMETHOL de SYPHETAL tel que le sel de sodium de l'acétate de méthylesculétin), les lignanes (le silymarine, l'acide nordihydroguaïarétique , le sécoisolaricinésinol), les stilbenoides (le resveratrol et ses dérivés alcoxylés et glycosylés), les sapogénines (l'héderagénine, la diosgénine, l'hécogénine, la smilagénine), les acides triterpéniques pentacycliques (l'acide glycyrrhétinique, l'acide glycyrrhizique, l'acide ursolique, l'acide bétulinique, l'acide oléanique, l'acide asiatique, l'acide madécassique), les stérols ( tels que le cholestérol, le fucostérol), les hydroxyphéols et leur dérivés (l'hydroquinone, l'arbutine, l'acide homogentisique, l'acide gentisique, le catéchol, le guaïacol, le résorcinol, le lucinol, le méquinol), les acides phénoliques (l'acide cinnamique, l'acide coumarinique, l'acide cafféique, l'acide rosmarinique, l'acide ferrulique, l'acide chlorogenique), les monomères précurseurs des tanins (l'acide gallique, l'acide élagique, les extraits d'hamamélis), les aminosucres (la N- acétyl -glucosamine, la N-acétyl -galactosamine), les vitamines choisie parmi la vitamine A, la vitamine C, la vitamine E, la vitamine B3, la vitamine B5, la vitamine D, la vitamine F, et leurs dérivés, analogues et précurseurs, et leurs mélanges.
La quantité d'actif(s) va par exemple de 0,0001 à 30 % en poids et de préférence de 0,01 à 20 % en poids de matière active par rapport au poids total de la composition.
EPAISSISSANT
Avantageusement, la composition selon l'invention peut comprendre au moins un épaississant aqueux non ionique. Cet épaississant favorise la bonne stabilité de la composition.
L'épaississant aqueux non ionique peut être choisi parmi :
- les polymères de cellulose tels que l'hydroxyéthylcellulose, la méthylcellulose, l'hydroxypropylcellulose. Parmi celles-ci, on peut citer notamment les gommes vendues sous la dénomination de "Cellosize QP 4400 H" par la Société Amercol,
- les gommes de guar non-ioniques comprenant des groupements hydroxyalkyle en C-|- C6. On peut mentionner à titre d'exemple, les groupements hydroxyméthyle, hydroxyéthyle, hydroxypropyle et hydroxybutyle. De telles gommes de guar sont notamment vendues sous les dénominations commerciales JAGUAR HP8, JAGUAR HP60 et JAGUAR HP120 et JAGUAR HP 105 par la société MEYHALL, ou sous la dénomination GALACTASOL 40H4FD2 par la société AQUALON. - les carraghénanes ;
- les gommes de caroube, de scléroglucane, de gellane, de rhamsan, de karaya,
- les polymères vinyliques, comme les polyvinylpyrrolidones, les copolymeres de l'éther méthylvinylique et de l'anhydride malique, les copolymeres de vinylpyrrolidone et d'acétate de vinyle ; les copolymeres de vinylpyrrolidone et de caprolactame ; l'alcool polyvinylique ;
- les polymères associatifs et notamment les polyuréthanes associatifs ;
- et leurs mélanges.
L'agent épaisissant est de préférence un polyuréthane associatif. Les polyuréthannes associatifs sont des copolymeres séquences non ioniques comportant dans la chaîne, à la fois des séquences hydrophiles de nature le plus souvent polyoxyéthylénée et des séquences hydrophobes qui peuvent être des enchaînements aliphatiques seuls et/ou des enchaînements cycloaliphatiques et/ou aromatiques. En particulier, ces polymères comportent au moins deux chaînes lipophiles hydrocarbonées, ayant de C6 à C30 atomes de carbone, séparées par une séquence hydrophile, les chaînes hydrocarbonées peuvent être des chaînes pendantes ou des chaînes en bout de séquence hydrophile. En particulier, il est possible qu'une ou plusieurs chaînes pendantes soient prévues. En outre, le polymère peut comporter, une chaîne hydrocarbonée à un bout ou aux deux bouts d'une séquence hydrophile.
Les polymères peuvent être séquences sous forme de tribloc ou multibloc. Les séquences hydrophobes peuvent donc être à chaque extrémité de la chaîne (par exemple : copolymère tribloc à séquence centrale hydrophile) ou réparties à la fois aux extrémités et dans la chaîne (copolymère multiséquencé par exemple). Les polymères peuvent être également en greffons ou en étoile.
De préférence, les polymères sont des copolymeres triblocs dont la séquence hydrophile est une chaîne polyoxyéthylénée comportant de 50 à 1 000 groupements oxyéthylénés. En général les polyuréthannes associatifs comportent une liaison uréthane entre les séquences hydrophiles, d'où l'origine du nom.
A titre d'exemple, des polymères associatifs utilisables dans l'invention, on peut citer le polymère Cι6-OE120-C16 vendu par la société HULS (sous le nom Sérad FX1100, molécule à fonction urethanne et poids moléculaire moyen en poids de 1300), OE étant un motif oxyéthyléné. Comme polymère associatif, on peut aussi utiliser aussi le Rheolate 205 à fonction urée vendu par la société RHEOX ou encore le Rheolate 208 ou 204. Ces polyuréthannes associatifs sont vendus sous forme pure.
Le produit DW 1206B de chez RHOM & HAAS à chaîne alkyle en C20 et à liaison uréthane, vendu à 20 % en matière sèche dans l'eau, peut aussi être utilisé.
On peut aussi utiliser des solutions ou dispersions de ces p olymères n otamment d ans l'eau ou en milieu hydroalcoolique. A titre d'exemple, de tels polymères on peut citer, le Sérad FX1010, le Sérad FX1035 et le Serad 1070 vendus par la société HULS, le Rheolate 255, le Rheolate 278 et le Rheolate 244 vendus par la société RHEOX. On peut aussi utiliser le produit DW 1206F et le DW 1206J, ou bien encore le Borchigel LW 44 de la société BORCHERS.
Les polymères utilisables dans l'invention sont en particulier ceux décrits dans l'article de G. Fonnum, J. Bakke et Fk. Hansen - Colloid Polym. Sci 271, 380.389 (1993;.
L'épaississant aqueux non ionique peut être présent dans la composition selon l'invention en une teneur allant de 0,01 % à 5 % en poids, par rapport au poids total de la composition, de préférence allant de 0,01 % à 3 % en poids, et préférentiellement allant de 0,01 % à 1,5 % en poids.
La composition selon l'invention peut avoir la consistance d'un gel ou d'une crème. La viscosité de la composition peut aller de 1 à 70 poises (0,1 à 7 Pa.s), de préférence de 5 à 50 poises (0,5 à 5 Pa.s), la viscosité étant mesurée à 25°C avec un viscosimètre Rhéomat 180 (mobile 3).
Agent photo-protecteur :
Selon un mode de réalisation, les compositions conformes à l'invention peuvent comporter en outre au moins un agent photoprotecteur organique et/ou au moins un agent photoprotecteur inorganique actif dans l'UVA et/ou l'UVB (absorbeurs), hydrosolubles ou liposolubles ou bien insolubles dans les solvants cosmétiques couramment utilisés et choisis parmi les agents suivants, désignés ci-dessous sous leur nom INCI :
- les dérivés de l'acide p-aminobenzoïque (PABA), en particulier le PABA, l'éthyl PABA, l'éthyl Dihydroxypropyl PABA, l'éthylhexyl Diméthyl PABA (vendu notamment sous le nom « ESCALOL 507 » par ISP), le glyceryl PABA, ou le PEG-25 PABA (vendu sous le nom « UVINUL P25 » par BASF),
- les dérivés salicyliques, en particulier l'homosalate (vendu sous le nom « EUSOLEX HMS » par RONA/EM INDUSTRIES), l'éthylhexyl salicylate (vendu sous le nom « NEO HELIOPAN OS » par HAARMANN et REIMER), le dipropyleneglycol salicylate (vendu sous le nom « DIPSAL » par SCHER), ou le TEA salicylate (vendu sous le nom « NEO HELIOPAN TS » par HAARMANN et REIMER),
- les dérivés de dibenzoylméthane, en particulier le butyl Methoxydibenzoylmethane (vendu notamment sous le nom commercial « PARSOL 1789 » par HOFFMANN LA ROCHE), ou l'isopropyl Dibenzoylméthane,
- les dérivés cinnamiques, en particulier l'éthylhexyl Methoxycinnamate (vendu notamment s ous l e n om commercial « PARSOL M CX » par HOFFMANN LA ROCHE), l'isopropyl methoxy cinnamate, l'isoamyl Methoxy cinnamate (vendu sous le nom commercial « NEO HELIOPAN E 1000 » par HAARMANN et REIMER), le cinoxate, l e DEA methoxycinnamate, le diisopropyl methylcinnamate, ou le glyceryl ethylhexanoate dimethoxycinnamate,
- les dérivés de β,β-diphénylacrylate, en particulier l'octocrylene (vendu notamment sous le nom commercial « UVINUL N539 » par BASF), ou l'étocrylene, (vendu notamment sous le nom commercial « UVINUL N35 » par BASF),
- les dérivés de la benzophénone, en particulier la benzophenone-1 (vendue sous le nom commercial « UVINUL 400 » par BASF), la benzophenone-2 (vendue sous le nom commercial « UVINUL D50 » par BASF), la benzophenone-3 ou oxybenzone (vendue sous le nom commercial « UVINUL M40 » par BASF), la benzophenone-6 (vendue sous le nom commercial « HELISORB 11 » par NORQUAY), la benzophenone-8 (vendue sous le nom commercial « SPECTRA-SORB UV-24 » PAR AMERICAN CYANAMID), la benzophenone-12, ou le 2-(4-diéthylamino-2-hydroxybenzoyl)-benzoate de n-hexyle,
- les dérivés du benzylidène camphre, en particulier le 3-benzylidene camphor (fabriqué sous le nom « MEXORYL SD» par CHIMEX), le 4-methylbenzylidene camphor (vendu sous le nom « EUSOLEX 6300 » par MERCK), ou le polyacrylamidomethyl benzylidène camphor (fabriqué sous le nom « MESORYL SW » par CHIMEX),
- 1 es d érivés d e triazine, en particulier l'anisotriazine (vendue sous le nom commercial «TINOSORB S » par CIBA SPECIALTY CHEMICALS), l'éthylhexyl triazone (vendue notamment sous le nom commercial «UVINUL T150 » par BASF), la diethylhexyl butamido triazone (vendue sous le nom commercial « UVASORB HEB » par SIGMA 3V), ou la 2,4,6- tris-(4'amino-benzalmalonate de diisobutyle)-s-triazine,
- 1 es d érivés d e b enzotriazole, e n p articulier, I e d rometrizole trisiloxane (vendu sous le nom « SILATRIZOLE » par RHODIA CHIMIE), le méthylène bis-benzotriazolyl tetramethylbutylphénol (vendu sous forme solide sous le nom commercial « MIXXIM BB/100 » par FAIRMOUNT CHEMICAL ou sous forme micronisé en dispersion aqueuse sous le nom commercial « TINOSORB M » par CIBA SPECIALTY CHEMICALS),
- les dérivés anthraniliques, en particulier le menthyl anthranilate (vendu sous le nom commercial « NEO HELIOPAN MA » par HAARMANN et REIMER),
- les dérivés d'imidazolines, en particulier l'éthylhexyl dimethoxybenzylidene dioxoimidazoline propionate,
- les dérivés de benzalmalonate, en particulier le polyorganosiloxane à fonctions benzalmalonate (vendu sous la dénomination commerciale « PARSOL SLX » par HOFFMANN LA ROCHE),
et leurs mélanges,
Les agents photoprotecteurs inorganiques p euvent ê tre c hoisis p armi I es p igments o u bien encore les nanopigments (taille moyenne des particules primaires: généralement entre 5 nm et 100 nm, de préférence entre 10 nm et 50 nm) d'oxydes métalliques enrobés ou non comme par exemple les nanopigments d'oxyde de titane (amorphe ou cristallisé sous forme rutile et/ou anatase), de fer, de zinc, de zirconium ou de cérium qui sont tous des agents photoprotecteurs UV bien connus en soi ; les agents d'enrobage classiques tels que l'alumine et/ou le stéarate d'aluminium ; les nanopigments d'oxydes métalliques, enrobés ou non enrobés, sont en particulier décrits dans les demandes de brevets EP518772 et EP518773.
Les agents photoprotecteurs organiques plus particulièrement préférés sont choisis parmi l'éthylhexyl salicylate, l'éthylhexyl methoxycinnamate, l'octocrylene, la benzophenone-3, le 4-methylbenzylidene camphor, la 2,4,6-tris-(4'-amino benzalmalonate de diisobutyle)-s- triazine, l'anisotriazine, l'éthylhexyl triazone, la diethylhexyl butamido triazone, le méthylène bis-benzotriazolyl tetramethylbutylphénol, le drometrizole trisiloxane, et leurs mélanges.
Les agents photoprotecteurs sont généralement présents dans les compositions selon l'invention dans des proportions allant de 0,1 à 20% en poids par rapport au poids total de la composition, et de préférence allant de 0,2 à 15% en poids par rapport au poids total de la composition.
La composition selon l'invention peut être solide ou fluide.
Les compositions cosmétiques selon l'invention peuvent se présenter sous forme de pâte, de liquide, de gel, de crème ou de solide. En particulier, les compositions cosmétiques selon l'invention peuvent être sous forme coulée, et plus particulièrement sous la forme d'un stick.
Selon un mode de mise en œuvre, la composition est fluide et appliquée sur les lèvres à l'aide d'un applicateur, contrairement à une composition solide sous la forme d'un stick ou d'un gel qui peut être appliquée directement sur les lèvres.
ADDITIFS
De façon connue, la composition cosmétique de l'invention peut contenir également des adjuvants habituels dans le domaine cosmétique ou dermatologique, tels que les gélifiants de phase grasse liquide, les conservateurs, les solvants, les anti-oxydants, les parfums, les bactéricides, les absorbeurs d'odeur, les oligo-éléments, les sels. Les quantités de ces différents sont celles classiquement utilisées dans le domaine considéré, par exemple de 0,01 à 20 % du poids total de la composition. Ces adjuvants, selon leur nature, peuvent être introduits dans la phase grasse ou dans la phase aqueuse.
PROCEDE de PREPARATION DE LA COMPOSITION
La composition selon l'invention peut être préparée par fragmentation mécanique d'une phase grasse dans une phase aqueuse en présence de tensioactifs. La petite taille des globules de la phase grasse peut être obtenue notamment grâce à au moins un passage dans un homogénéiseur haute pression, par exemple à 700 bars dans un appareil Soavi OBL 20.
La composition peut être préparée selon le procédé suivant. Le procédé de préparation d'une composition de maquillage telle que définie ci-dessus, peut comprendre : i) une première étape de préparation : a) d'une émulsion, notamment d'une nanoémulsion, en mélangeant la phase aqueuse et la phase huileuse sous agitation vive, à une température allant de 60 à 95°C, puis à effectuer une homogénéisation à une pression allant, de préférence, de 6.107 Pa à 18.107 Pa (homogénéisation haute pression) ; b) le cas échéant d'une pâte particulaire en dispersant dans une phase aqueuse des particules solides, notamment des pigments, des nacres, des fibres ou des charges, de préférence en présence de tensioactif ionique ayant une tension interfaciale dynamique inférieure à 7 millinewton/mètre; ii) d'une deuxième étape d'introduction de la pâte particulaire dans l'emulsion sous agitation modérée de telle sorte à conserver la structure de l'emulsion de la composition.
L'invention est illustrée plus en détails par les exemples décrits ci-après.
Exemple 1 : Crème pour les lèvres
Ingrédients % pondéral Eau 60,05% METHYLPARABEN 0,2% Sorbitan tristéarate (Span 65) 1% Cétyl alcohol 4,7% Glycerol mono/di/tri stéaropalmitate 3,9% PEG stéarate, 40 EO (Myrj 52P) 2,22% Potassium hexadécylphosphate (Amphysol K) 0,83% Isoparaffine oil 4,7% Di isostéaryl malate 7% PDMS 5cst 5% PROPYLPARABEN 0,1% Décanediol and PEG éthers 10% Parfum 0,3% METHYLPARABEN 0,23% Glycérine 7,50% 1 ,2 pentanediol 3,00% SODIUM PALMITOYL SARCOSINATE 0,50% PIGMENTS 3,24% ' Sodium saccharinate 0,02% Eau 5,00% STEARETH-100/PEG-136/HMDI COPOLYMER 0,50%
Fabrication de la base blanche.
On fabrique un prémélange à 80°C au Moritz, en pesant la phase grasse dans le bêcher final. On fait fondre les cires à 80°C, on pèse la phase aqueuse, puis on solubilise à 80°C le méthylparaben, On ajoute ensuite la phase aqueuse sur la phase grasse à 80°C, au Moritz, 4000 tr/min pendant 3 minutes.
Ce prémélange subit 3 passages à 700 bars au Soavi OBL 20 : Température de l'échangeur thermique : 60°C Pression du 1er étage : 700 bars Pression du 2ème étage : 70 bars. La nanoémulsion est refroidie à la pâle jusqu'à température ambiante.
Fabrication des préparations colorantes, puis des crèmes à lèyres.
Toutes ces opérations se font à température ambiante par simple mélange avec une pâle papillon à 1000 tr/min. La mode de préparation varie en fonction du type de matière colorante que l'on veut introduire dans la composition.
Préparation du colorant hydrosoluble
Disperser le colorant et l'édulcorant dans la nanoémulsion à la pâle papillon. Ajouter le mélange glycérine+pentylène glycol+parabènes. Avec l'eau restante, faire le gel de
SERAD à la pâle papillon puis l'ajouter dans la nanoémulsion. Préparation de la nacre
Dans le bêcher final, disperser le Serad dans l'eau puis ajouter le parabène, la glycérine et le pentylène glycol. Enfin ajouter les nacres.
Ajouter dans la nanoémulsion.
Préparation des pigments et des charges Si la formule contient des pigments (oxyde de fer, TiO2) et/ou des laques il faut préparer une dispersion pigmentaire au broyeur à billes à 1000 tr/min pendant 1 heure, thermostat à 25°C, en utilisant le même volume de billes que de préparation, dans un appareil
Dispermat. On ajoute la pâte pigmentaire à la pâle sur la nanoémulsion puis le Serad (la dispersion du gélifiant prend au moins une demi-heure).
Evaluation de la crème à lèyres par des modèles
Cette formule à la texture crème apporte un maquillage naturel des lèvres associé à un effet frais marqué qui confère aux femmes une sensation d'hydratation. Confortable, la formule laisse les lèvres souples et légères.
Test d'hydratation
On évalue l'effet hydratant de la formule à l'aide d'un coméomètre sur 21 modèles. L'évaluation de l'effet hydratant est mesurée 4 heures après application de la crème lèvres par une même esthéticienne sur chacun des modèles.
La formule de l'exemple 1 est comparée à un produit de l'art antérieur commercialisé sous la référence Pastel Repair.
Le pouvoir hydratant de l'exemple 1 est égal à 32,3%. Il est supérieur à celui du produit de l'art antérieur Pastel Repair égal à 22 %.