PROCEDE POUR GUIDER ET COMMANDER AUTOMATIQUEMENT UN APPAREIL ET UN DISPOSITIF METTANT EN OEUVRE LE PROCEDE
    La présente invention concerne un procédé pour guider et commander automatiquement un appareil tel qu'un avion, un bateau, une voiture ou analogue, un programme d'ordinateur et un dispositif mettant en œuvre le procédé. Dans le domaine des procédés de pilotage automatique d'un avion et des dispositifs mettant en œuvre ces procédés, on connaît bien des dispositifs comprenant un GPS (Global Positionning System) générant un signal d'écart correspondant à l'écart entre la position relative de l'avion et la trajectoire désirée afin de générer des commandes de pilotage en fonction dudit signal d'écart.
    C'est le cas par exemple du brevet international WO 99/236628 concernant un procédé et un dispositif pour contrôler un système de navigation utilisant des signaux d'écart fournis par des capteurs de navigation. Le système de navigation comprend un GPS programmé avec une trajectoire désirée. Le GPS calcule la position de l'avion et génère un signal d'écart correspondant à l'écart de l'avion par rapport à la trajectoire désirée. Un ordinateur de navigation utilise le signal d'écart dans l'algorithme de calcul pour générer des consignes de pilotage en fonction dudit signal d'écart pour contrôler l'avion. Par ailleurs, si l'écart mesuré excède un seuil prédéterminé, un signal d' alarme est communiqué à un écran d' affichage ou à une autre alarme pour avertir le pilote.
    Tous ces procédés et ces dispositifs de pilotage automatique présentent l'inconvénient de nécessiter des gyroscopes ou des dispositifs inertiels similaires connectés au système de navigation pour déterminer le comportement de l'avion. Or, ces systèmes de navigation utilisant des gyroscopes sont particulièrement lourds et onéreux de sorte qu'ils ne peuvent pas être installés sur des petits avions de tourisme ou des ULM (Ultra Léger Motorisé) . L'un des buts de l'invention est donc de remédier à cet inconvénient en proposant un procédé pour guider et 
commander automatiquement un appareil tel qu'un avion, par exemple, permettant de s'affranchir des systèmes de navigation à gyroscopes ou à dispositifs inertiels, un programme d'ordinateur et un dispositif mettant en œuvre ledit procédé, de conception simple, légère et peu onéreuse .
    A cet égard, et conformément à l'invention, il est proposé un procédé pour guider et commander automatiquement un appareil tel qu'un avion, un bateau, une voiture ou analogue remarquable en ce qu' il comprend au moins les étapes suivantes de :
    - la prise de mesure du vecteur 2D ou 3D de l'appareil, c'est-à-dire l'enregistrement des données en cap et/ou en altitude de l'appareil, par un capteur de navigation tel qu'un GPS (Global Positioning System) à un instant t-1 puis à un instant t, puis
    - l'analyse de l'écart entre les données du vecteur 2D ou 3D de l'appareil à l'instant t-1 et les données du vecteur 2D ou 3D de l'appareil à l'instant t pour déterminer des données de comportement de l'appareil à l'instant t, puis
    - le calcul de la variation des données de comportement de l'appareil, et finalement
    - l'actionnement des moyens de commande de l'appareil en fonction de la variation des données de comportement à l'instant t.
    On comprend bien que, contrairement aux dispositifs de l'art antérieur où les données de comportement de l'avion sont fournies par les gyroscopes ou les dispositifs inertiels du système de navigation de l'avion et où les actions de commande de l'avion dépendent de l'écart entre la position de l'avion à un instant t et la trajectoire désirée enregistrée sur le GPS, les données de comportement de l'avion sont calculées à partir de l'écart entre les données du vecteur 3D de l'appareil à l'instant t-1 et les données du vecteur 3D de l'appareil à l'instant t et que les actions de commande de l'avion dépendent de la variation des données de comportement à l'instant t. 
 Un autre objet de l'invention concerne un programme d' ordinateur enregistré sur un support mettant en œuvre le procédé.
    Enfin, un dernier objet de l'invention concerne un dispositif pour guider et commander automatiquement un appareil tel qu'un avion, un bateau, une voiture ou analogue remarquable en ce qu'il est constitué d'au moins un boîtier comprenant un calculateur, une mémoire sur laquelle est enregistrée le programme d'ordinateur, des entrées connectées aux sorties d'au moins un capteur de navigation et des sorties connectées aux moyens de commande de l'appareil, et de moyens de saisie de données.
    De manière particulièrement avantageuse, le capteur de navigation consiste dans un GPS (Global Positionning System) ; toutefois, le dispositif suivant l'invention peut également comprendre un dispositif de mesure de la vitesse de l'appareil dans l'air afin de modifier le coefficient de variation du taux de virage et/ou le coefficient de variation du taux de montée et/ou un accéléromètre afin de détecter des modifications rapides du comportement de l' appareil .
    Accessoirement le dispositif comprend des moyens d'affichage des données et/ou des moyens d'alarme visuels et/ou sonores. D'autres avantages et caractéristiques ressortiront mieux de la description qui va suivre, donnée à titre d'exemple non limitatif, du procédé pour guider et commander automatiquement un appareil, du programme d' ordinateur et du dispositif mettant en œuvre le procédé conformes à l'invention en référence aux dessins annexés sur lesquels : la figure 1 est une représentation schématique du dispositif pour guider et commander un appareil conforme à l'invention installé sur un avion, - la figure 2 est une représentation schématique du dispositif pour guider et commander un appareil conforme à l' invention, la figure 3 est un ordinogramme représentant les 
différentes étapes du procédé pour guider et commander en cap un appareil conforme à l'invention, la figure 4 est un ordinogramme représentant les différentes étapes du procédé pour commander en altitude un appareil conforme à l'invention..
    On décrira, dans cet exemple non limitatif un dispositif communément appelé pilote automatique et un procédé pour guider et commander un avion; toutefois, ce dispositif et ce procédé pourront être adaptés pour guider et commander tous les types d'appareil tels qu'une voiture ou un bateau par exemple.
    En référence aux figures 1 et 2, le dispositif suivant l'invention est constitué d'un boîtier 1 comprenant un calculateur 2 consistant, par exemple, dans un microprocesseur tel qu'un microprocesseur 8031 commercialisé par la société Intel, et une mémoire 3 sur laquelle est enregistrée le programme d'ordinateur comme il sera détaillé plus loin. Le dispositif comprend, par ailleurs, des entrées 4 connectées aux sorties d'au moins un capteur de navigation 5 consistant de préférence dans un GPS (Global Positionning System) et des sorties 6 connectées aux moyens de commande de l'appareil, lesdites sorties 6 étant de préférence connectées aux 'trims électriques des gouvernes et des ailerons de l'avion. Le dispositif comprend également des moyens d'affichage 7 constitués d'un écran 8 à cristaux liquides, par exemple, des moyens de saisie de données 9 comprenant trois boutons 9a, 9b et 9c positionnés sous l'écran 8 et qui permettent respectivement de sélectionner un mode dans un menu, un cap et une altitude, un potentiomètre 10 pour régler la luminosité de l'écran 8 positionné au dessus de l'écran 8 et des LED 11, 12 positionnées de part et d'autre du potentiomètre 10 afin d'indiquer l'état du dispositif à savoir sa mise sous tension et respectivement son activation en mode automatique. Les moyens d'affichage 7 sont avantageusement positionnés sur le tableau de bord de l'avion à l'intérieur de son cockpit.
    Accessoirement, le dispositif comprend 
avantageusement des moyens d'alarme visuels et/ou sonores, un dispositif de mesure de la vitesse de l'appareil dans l'air 13 afin de modifier le coefficient de variation du taux de virage et/ou le coefficient de variation du taux de montée et/ou un accéléromètre 14 apte à détecter des modifications rapides du comportement de l'avion afin de générer des consignes aux commandes de l'avion pour corriger le comportement de l'avion.
    Il est bien évident que le capteur de navigation 4 peut consister dans tout type de capteur de navigation autre qu'un GPS sans pour autant sortir du cadre de l' invention.
    Le programme d'ordinateur enregistré dans la mémoire 3 du dispositif suivant l'invention est un moyen particulièrement adapté pour mettre en oeuvre le procédé conforme à l'invention qui comprend au moins les étapes suivantes de :
    - prise de mesure du vecteur 2D ou 3D de l'appareil, c'est-à-dire l'enregistrement des données en cap et/ou en altitude de l'appareil, par un capteur de navigation tel qu'un GPS (Global Positioning System) à un instant t-1 puis à un instant t, puis
    - analyse de l'écart entre les données du vecteur 2D ou 3D de l'appareil à l'instant t-1 et les données du vecteur 2D ou 3D de l'appareil à l'instant t pour déterminer des données de comportement de l'appareil à l'instant t, puis
    - calcul de la variation des données de comportement de l'appareil, et finalement - actionnement des moyens de commande de l'appareil en fonction de la variation des données de comportement à l'instant t.
    L'enregistrement des données en cap et en altitude de l'appareil par le GPS à l'instant t-1 puis à l'instant t ayant été préalablement effectué, la seconde étape de détermination des données de comportement de l'appareil consiste à calculer, notamment, un taux de virage à tenir temporaire et un taux de virage à l'instant t. 
 En référence à la figure 3, il convient de distinguer deux possibilités alternatives : dans un premier cas, le pilote de l'avion a enregistré dans la mémoire 3 du dispositif une consigne en cap sous la forme d'un cap à tenir au moyen des boutons 9a à 9c et, dans un second cas, le pilote a enregistré dans la mémoire 3 une consigne en cap sous la forme d'un taux de virage à tenir. On observera que, dans la suite de la description, on entend par le terme « cap » la projection de la direction de la trajectoire de l'avion sur un plan horizontal et non pas la direction de l'avion.
    Ainsi, si une consigne en cap a été enregistrée sous la forme d'un cap à tenir (CAT) dans une étape 101, le procédé consiste à calculer un taux de virage à tenir temporaire (TDVATT) en :
    (a) calculant la différence entre le cap à tenir (CAT) et le cap à l'instant t (cap(t)), puis
    (b) en multipliant la différence calculée dans l'étape (a) par un coefficient différentiel de cap préenregistré, étape 102. On observera que le taux de virage à tenir temporaire (TDVATT) est avantageusement compris dans un intervalle dont les bornes sont les valeurs positives et négatives d'un taux de virage maximum préenregistré de sorte que, si le taux de virage à tenir temporaire (TDVATT) n'est pas compris dans l'intervalle dont les bornes sont les valeurs positives et négatives du taux de virage maximum préenregistré, le taux de virage à tenir temporaire (TDVATT) est égal à la valeur positive ou négative du taux de virage maximum préenregistré. Dans l'hypothèse où une consigne en taux de virage à tenir (TDVAT) a été enregistrée, étape 103, le taux de virage à tenir temporaire (TDVATT) est égal au taux de virage à tenir (TDVAT) enregistré, étape 104.
    Par ailleurs, un taux de virage à l'instant t est déterminé dans une étape 105 en calculant :
    (a) la différence entre le cap enregistré à l'instant t (cap(t)) et le cap enregistré à l'instant t-1 (cap(t-l)), puis 
 (b) en divisant la différence calculée à l'étape (a) par l'intervalle de temps entre t et t-1 (Δt) , ledit intervalle de temps (st) consistant dans le temps écoulé entre l'instant t-1 et l'instant t. Après avoir déterminé les données de comportement de l'appareil, le procédé suivant l'invention comprend l'étape de calcul de la variation des données de comportement de l'appareil consistant à calculer la variation du taux de virage à l'instant t (VTDV(t)) et la variation du taux de virage souhaitée (VTDVS) .
    Ainsi, le calcul de la variation du taux de virage à l'instant t (VTDV(t)) consiste à calculer dans une étape 106 la différence entre le taux de virage à l'instant t (TDV(t))et le taux de virage à l'instant t-1 (TDV(t-l)) et le calcul de la variation du taux de virage souhaité (VTDVS) consiste à calculer dans une étape 107 la différence entre le taux de virage à tenir temporaire (TDVATT) et le taux de virage à l'instant t (TDV(t)) .
    Finalement, l'étape 108 d' actionnement des moyens de commande de l'appareil en fonction de la variation des données de comportement à l'instant t consiste au moins dans les étapes suivantes de :
    (a) calcul de la différence entre la variation du taux de virage souhaité (VTDVS) et la variation du taux de virage à l'instant t (VTDV(t)), puis
    (b) de multiplication de la différence calculée à l'étape (a) par un coefficient de variation du taux de virage, et, finalement
    (c) de transformation de la valeur obtenue après l'étape (b) sous la forme d'un signal 109 en fonction de cette valeur afin d'actionner les moyens de commande du cap de l'appareil. Le signal 109 consiste par exemple, dans un signal électrique d' intensité proportionnelle à la valeur calculée afin d' actionner les trims électriques des ailerons et/ou de la gouverne de direction de l'avion.
    Pour un appareil ne possédant qu'un vecteur 2D, c'est-à-dire pour un appareil se déplaçant dans un plan tel qu'une voiture ou un bateau, seules les données en cap sont 
enregistrées de manière itérative afin de permettre l'émission d'un signal pour actionner les moyens de commande en cap de l'appareil à chaque instant t.
    Toutefois, pour un appareil possédant un vecteur 3D tel qu'un avion par exemple, l'étape de détermination des données de comportement de l'appareil consiste également à calculer un taux de montée ou descente à tenir temporaire et un taux de montée ou descente à l'instant t, le taux de descente correspondant à une valeur négative du taux de montée.
    De la même manière que précédemment, en référence à la figure 4, il convient de distinguer deux possibilités alternatives : dans un premier cas, le pilote de l'avion a enregistré dans la mémoire 3 du dispositif une consigne en altitude sous la forme d'une altitude à tenir au moyen des boutons 9a à 9c et, dans un second cas, le pilote a enregistré dans la mémoire 3 une consigne en altitude sous la forme d'un taux de montée ou de descente à tenir.
    Ainsi, si une consigne en altitude a été enregistrée sous la forme d'une altitude à tenir (AAT) dans une étape 201, le procédé consiste à calculer un taux de montée à tenir temporaire (TDMATT) en :
    (a) calculant la différence entre l'altitude à tenir (ATT) et l'altitude à l'instant t (alt(t)), puis (b) en multipliant la différence calculée dans l'étape (a) par un coefficient différentiel d'altitude préenregistré, étape 202. On notera que le taux de montée à tenir temporaire (TDMATT) est avantageusement compris dans un intervalle dont les bornes sont les valeurs positives et négatives du taux de montée maximum préenregistré de sorte que, si le taux de montée à tenir temporaire (TDMATT) n'est pas compris dans l'intervalle dont les bornes sont les valeurs positives et négatives d'un taux de montée maximum préenregistré, le taux de montée à tenir temporaire (TDMATT) est égal à la valeur positive ou négative du taux de montée maximum préenregistré.
    Dans l'hypothèse où une consigne en altitude a été enregristrée sous la forme d'un taux de montée à tenir 
(TDMAT) , étape 203, le taux de montée à tenir temporaire (TDMATT) est égal au taux de montée à tenir enregistré, étape 204.
    Par ailleurs, le taux de montée à l'instant t est déterminé en calculant dans une étape 205 :
    (a) la différence entre l'altitude enregistrée à l'instant t (alt(t)) et l'altitude enregistrée à l'instant t-1 (ait (t-1)), puis
    (b) en divisant la différence calculée à l'étape (a) par l'intervalle de temps entre t et t-1 (st) , ledit intervalle de temps consistant dans le temps (st) écoulé entre l'instant t-1 et l'instant t.
    De la même manière que pour les données en cap, après avoir déterminer les données de comportement de l'appareil, le procédé comprend une étape de calcul de la variation des données de comportement de l'appareil consistant à calculer une variation du taux de montée à l'instant t (VTDM(t)) et une variation du taux de montée souhaité (VTDMS) .
    A cet égard, le calcul de la variation du taux de montée à l'instant t (VTDM(t)) consiste à calculer dans une étape 206 la différence entre le taux de montée à l'instant t (TDM(t)) et le taux de montée à l'instant t-1 (TDM(t-l)) et le calcul de la variation du taux de montée souhaité (VTDMS) consiste à calculer dans une étape 207 la différence entre le taux de montée à tenir temporaire et le taux de montée à l'instant t (TDM(t)).
    Finalement, l'étape 208 d' actionnement des moyens de commande de 'l'appareil en fonction de la variation des données de comportement à l'instant t consiste au moins dans les étapes suivantes de :
    (a) calcul de la différence entre la variation du taux de montée souhaité (VTDMS) et la variation du taux de montée à l'instant t (VTDM(t)), puis
    (b) de multiplication de la différence calculée à l'étape (a) par un coefficient de variation du taux de montée préenregistré et, finalement
    (c) de transformation de la valeur obtenue après l'étape (b) sous la forme d'un signal 209 en fonction de 
cette valeur afin d'actionner les moyens de commande de l'altitude de l'appareil. Le signal 209 consiste, par exemple, dans un signal électronique d'intensité proportionnelle à la valeur calculée précédemment afin d'actionner les trims électriques des gouvernes de profondeur de l'avion.
    On observera que les coefficients différentiels d'altitude et de montée et les coefficients de variation du taux de virage et de montée dépendent notamment des caractéristiques techniques de l'appareil et du style de pilotage et sont, de préférence, paramétrables. On entend par « style de pilotage » un pilotage nerveux ou un pilotage souple par exemple.
    Par ailleurs, les données de comportement de l'appareil à l'instant ti sont avantageusement comparées avec les données de comportement de l'appareil à l'instant t2 et/ou aux consignes en cap et/ou en altitude enregistrées de telle sorte que, si l'appareil à l'instant ti n'a pas modifié son comportement conformément aux consignes transmises aux moyens de commande à l'instant t2 un signal d'alarme visuel et/ou sonore est émis.
    Il est bien évident que les différentes étapes du procédé peuvent être réalisées en tout ou partie par des moyens mécaniques, électroniques ou similaires sans pour autant sortir du cadre de l'invention.
    Enfin, il va de soi que le procédé pour guider et commander un appareil et le dispositif mettant en oeuvre le procédé conformes à l'invention peuvent être adaptés à tous les types d'appareils et que les exemples que l'on vient de donner ne sont que des illustrations particulières en aucun cas limitatives quant aux domaines d'application de 1' invention.