PROCEDE DE CONTROLE DE RESSOURCES RADIO AFFECTEES A UNE
COMMUNICATION ENTRE UN TERMINAL MOBILE ET UNE
INFRASTRUCTURE CELLULAIRE A ETALEMENT DE SPECTRE, ET
EQUIPEMENTS POUR LA MISE EN ŒUVRE DU PROCEDE
La présente invention concerne le domaine des radiocommunications numériques à étalement de spectre. Elle trouve notamment application dans les réseaux cellulaires utilisant des méthodes d'accès multiple à répartition par codes (CDMA, "Code Division Multiple Access"), par exemple dans les réseaux de troisième génération du type UMTS ("Universal Mobile Télécommunication System").
Les techniques d'étalement de spectre ont pour particularité de permettre la prise en compte de trajets de propagation multiples entre l'émetteur et le récepteur, ce qui procure un gain en diversité de réception appréciable. Un récepteur classiquement utilisé pour cela est le récepteur en râteau, ou "rake", qui comporte un certain nombre de "doigts" fonctionnant en parallèle pour estimer les symboles numériques transmis. Le gain en diversité de réception résulte de la combinaison des estimations obtenues dans les différents doigts du récepteur. Dans un système CDMA à étalement de spectre, les symboles transmis, généralement binaires (± 1 ) ou quaternaires (± 1 ± j), sont multipliés par des codes d'étalement composés d'échantillons, appelés "chips", dont la cadence est supérieure à celle des symboles. Des codes d'étalement orthogonaux ou quasi-orthogonaux sont alloués à différents canaux partageant la même fréquence porteuse, afin de permettre à chaque récepteur de détecter la séquence, de symboles qui lui est destinée, en multipliant le signal reçu par le code d'étalement correspondant.
Le récepteur rake traditionnel effectue une démodulation cohérente fondée sur une approximation de la réponse impulsionnelle du canal de propagation radio par une série de pics, chaque pic apparaissant avec un retard correspondant au temps de propagation le long d'un trajet particulier et ayant une amplitude complexe correspondant à l'atténuation et au déphasage du signal le long de ce trajet (réalisation instantanée du fading). En analysant
plusieurs trajets de réception, c'est-à-dire en échantillonnant plusieurs fois la sortie d'un filtre adapté au code d'étalement du canal, avec des retards correspondant respectivement à ces trajets, le récepteur rake obtient des estimations multiples des symboles transmis, qui sont combinées pour obtenir un gain en diversité. La combinaison peut notamment être effectuée selon la méthode dite MRC ("Maximum Ratio Combining"), qui pondère les différentes estimations en fonction des amplitudes complexes observées pour les différents trajets. Afin de permettre cette démodulation cohérente, des symboles pilotes peuvent être transmis avec les symboles d'information pour l'estimation de la réponse impulsionnelle sous forme d'une succession de pics.
En général, dans les systèmes cellulaires, l'émetteur-récepteur fixe desservant une cellule donnée émet en outre un signal de balise sur un canal pilote auquel est alloué un code d'étalement pilote déterminé. Ce code pilote est communiqué aux terminaux mobiles situés dans la cellule ou à proximité, au moyen d'informations système diffusées par les stations de base. Les terminaux effectuent des mesures de la puissance reçue sur les codes pilotes pertinents. Ces mesures permettent aux mobiles en veille d'identifier la meilleure cellule à utiliser s'ils ont à faire un accès aléatoire. Elles permettent aussi d'identifier en cours de communication la ou les cellules avec lesquelles les conditions de liaison radio sont les meilleures en vue d'effectuer un transfert intercellulaire de communication ("handover") en cas de nécessité.
Une autre particularité des systèmes CDMA à étalement de spectre est de pouvoir supporter un mode de macrodiversité. La macrodiversité consiste à prévoir qu'un terminal mobile puisse simultanément communiquer avec des émetteurs-récepteurs fixes distincts d'un ensemble actif ("active set"). Dans le sens descendant, le terminal mobile reçoit plusieurs fois la même information. Dans le sens montant, le signal radio émis par le terminal mobile est capté par les émetteurs-récepteurs fixes de l'ensemble actif pour former des estimations différentes ensuite combinées dans le réseau. La macrodiversité procure un gain de réception qui améliore les performances du système grâce à la combinaison d'observations différentes d'une même information.
Elle permet également de réaliser des transferts intercellulaires en
douceur (SHO, "soft handover"), lorsque le terminal mobile se déplace.
Le mode de macrodiversité conduit, dans le récepteur rake du terminal mobile, à attribuer les doigts alloués à une communication à des trajets appartenant à des canaux de propagation différents, issus de plusieurs émetteurs-récepteurs fixes et ayant généralement des codes d'étalement différents.
Du côté du réseau, le mode de macrodiversité réalise une sorte de récepteur rake macroscopique, dont les doigts sont situés dans des émetteurs- récepteurs différents. La combinaison des estimations est réalisée après décodage de canal dans une station de base si celle-ci regroupe tous les émetteurs-récepteurs concernés, ou sinon dans un contrôleur supervisant les stations de base.
Le mode de macrodiversité impose une certaine charge de signalisation dans le réseau lorsque l'ensemble actif relatif à un terminal doit être mis à jour. Il mobilise d'autre part des ressources d'émission et de réception supplémentaires dans les stations de base, ainsi que de la bande passante pour le transfert des données à combiner dans le réseau. Il est donc judicieux de n'y avoir recours que lorsque le gain de réception obtenu est significatif. Ce gain de réception provient principalement de la multiplicité des trajets de propagation pris en considération. Or il est de nombreux cas où un canal de propagation (ou un petit nombre de tels canaux) présente des trajets suffisamment nombreux pour que l'adjonction d'un ou plusieurs émetteurs- récepteurs supplémentaires dans l'ensemble actif ne procure qu'un faible gain en termes de taux d'erreur binaire (BER), même si les conditions de réception sont correctes sur les canaux de propagation entre le terminal et ces émetteurs-récepteurs supplémentaires. Dans un tel cas, les liens de macrodiversité chargent le réseau sans grande utilité.
Dans un système CDMA tel que l'UMTS, la puissance d'émission sur l'interface radio est réglée par une procédure d'asservissement dans laquelle le récepteur renvoie à l'émetteur des commandes de contrôle de puissance (TPC) pour chercher à atteindre un objectif en termes de conditions de réception. Ces commandes TPC consistent en des bits émis à cadence assez
élevée et dont la valeur indique si la puissance d'émission doit être augmentée ou diminuée.
Dans le cas d'une communication en macrodiversité, les différents émetteurs-récepteurs fixes de l'ensemble actif reçoivent du terminal mobile des bits TPC identiques. Des termes correctifs respectifs peuvent être pris en compte par ces émetteurs-récepteurs fixes en vue d'équilibrer les puissances émises. Or, pour un ensemble actif donné, si un premier émetteur-récepteur engendre un grand nombre de trajets de propagation tandis qu'un second n'engendre qu'un petit nombre de trajets, il peut être préférable de viser une consigne de puissance plus élevée pour le premier émetteur-récepteur que pour le second. Sinon, il peut se produire que le gain en macrodiversité apporté par l'adjonction du second émetteur-récepteur dans l'ensemble actif soit négatif.
Un but de la présente invention est d'optimiser l'utilisation des ressources ainsi que les puissances d'émission dans un réseau à étalement de spectre admettant un mode de macro-diversité.
L'invention propose ainsi un procédé de contrôle de ressources radio affectées à une communication entre un terminal mobile et une infrastructure de réseau radio cellulaire à étalement de spectre, l'infrastructure comprenant au moins un contrôleur de réseau radio et des émetteurs-récepteurs fixes desservant des cellules respectives. Ce procédé comprend les étapes suivantes :
- mesurer des paramètres de canaux de propagation respectifs entre le terminal mobile et plusieurs émetteurs-récepteurs fixes, les mesures comprenant la détermination, pour chaque émetteur-récepteur fixe, d'un profil de propagation incluant au moins un trajet de propagation associé à une énergie de réception respective ;
- transmettre au contrôleur de réseau radio des messages de compte rendu indiquant une partie au moins des paramètres mesurés ; - traiter les messages de compte rendu au contrôleur de réseau radio.
Les paramètres indiqués dans les messages de compte rendu pour au moins un émetteur-récepteur fixe comprennent des données dépendant de la répartition énergétique dans le profil de propagation, prises en compte par le
contrôleur de réseau radio dans ledit traitement.
Le traitement des messages de compte rendu au contrôleur de réseau radio peut comprendre un contrôle de macrodiversité, c'est-à-dire la détermination d'un ensemble actif d'émetteurs-récepteurs fixes relativement au terminal et une activation de lien radio entre le terminal mobile et chaque émetteur-récepteur fixe de l'ensemble actif.
De ce fait, l'algorithme de gestion de l'ensemble actif et de contrôle de handover exécuté dans le contrôleur de réseau radio ne se borne pas à examiner les énergies globales de réception sur les différents canaux de propagation comme dans les systèmes habituels. Il dispose également d'informations sur les répartitions énergétiques dans les profils de propagation, qui lui permettent de mieux apprécier le besoin d'ajouter ou d'enlever des émetteurs-récepteurs fixes dans l'ensemble actif.
Des considérations analogues peuvent s'appliquer à d'autres procédures de contrôle des ressources radio, notamment à l'algorithme de gestion des puissances d'émission des émetteurs-récepteurs de l'ensemble actif et de contrôle de puissance exécuté dans le contrôleur de réseau radio. Dans ce cas, les profils de propagation permettent au contrôleur de réseau radio de mieux apprécier la nécessité d'augmenter ou de diminuer la puissance d'émission des émetteurs-récepteurs de l'ensemble actif.
Les données dépendant de la répartition énergétique dans le profil de propagation et transmises au contrôleur de réseau radio peuvent notamment comprendre un nombre de trajets de propagation détectés entre le terminal mobile et l'émetteur-récepteur fixe avec une énergie de réception supérieure à un seuil. Par exemple, si un canal de propagation présente à lui seul un assez grand nombre de trajets énergétiques, le contrôleur pourra inhiber l'adjonction d'émetteurs-récepteurs supplémentaires dans l'ensemble actif ou du moins rendre plus sévères les conditions d'adjonction. Dans un autre exemple, si deux émetteurs-récepteurs font partie de l'ensemble actif et si chacun d'entre eux possède un trajet énergétique prédominant avec une atténuation ("pathloss") comparable, le contrôleur pourra équilibrer leurs puissances d'émission de façon à ce qu'elles soient équivalentes.
Les données dépendant de la répartition énergétique dans le profil de
propagation et transmises au contrôleur de réseau radio peuvent aussi comprendre les valeurs des énergies de réception respectivement associées à un ou plusieurs trajets de propagation détectés entre le terminal mobile et l'émetteur-récepteur fixe. Les mesures des paramètres de canaux de propagation, ou du moins certaines d'entre elles, peuvent être des mesures descendantes effectuées par le terminal mobile sur des signaux pilotes respectivement émis par les émetteurs-récepteurs fixes et formés avec des codes d'étalement déterminés. Certaines de ces mesures peuvent aussi être des mesures montantes effectuées par les émetteurs-récepteurs fixes sur un signal pilote inclus dans des signaux émis par le terminal mobile sur un canal dédié.
L'invention propose également des contrôleurs de réseau radio, des terminaux mobiles et des stations de base adaptés à la mise en œuvre du procédé ci-dessus. Un contrôleur de réseau radio selon l'invention, pour une infrastructure de réseau radio cellulaire à étalement de spectre, comprenant des moyens de communication avec des émetteurs-récepteurs fixes desservant des cellules respectives et avec au moins un terminal mobile, et des moyens de contrôle de ressources radio affectées à une communication entre le terminal mobile et l'infrastructure de réseau cellulaire. Les moyens de contrôle de ressources radio comprennent des moyens pour requérir, par l'intermédiaire des moyens de communication, des messages de compte rendu de mesures de paramètres de canaux de propagation respectifs entre le terminal mobile et plusieurs émetteurs-récepteurs fixes, les mesures comprenant la détermination, pour chaque émetteur-récepteur fixe, d'un profil de propagation incluant au moins un trajet de propagation associé à une énergie de réception respective, des moyens de traitement des messages de compte rendu. Les paramètres indiqués dans les messages de compte rendu pour au moins un émetteur- récepteur fixe comprennent des données dépendant de la répartition énergétique dans le profil de propagation, prises en compte par des moyens de traitement.
Un terminal mobile de radiocommunication à étalement de spectre selon l'invention comprend :
- une interface radio pour communiquer avec une infrastructure de réseau cellulaire comprenant au moins un contrôleur de réseau radio et des émetteurs-récepteurs fixes desservant des cellules respectives ;
- des moyens de mesure de paramètres de canaux de propagation respectifs depuis plusieurs émetteurs-récepteurs fixes, agencés pour déterminer un profil de propagation pour chacun desdits émetteurs- récepteurs fixes sur la base de signaux pilotes respectivement émis par lesdits émetteurs-récepteurs fixes, chaque profil de propagation incluant au moins un trajet de propagation associé à une énergie de réception respective ;
- des moyens de transmission au contrôleur de réseau radio de messages de compte rendu indiquant une partie au moins des paramètres mesurés, incluant, pour au moins un émetteur-récepteur fixe, des données dépendant de la répartition énergétique dans le profil de propagation ; - des moyens de réception sur l'interface radio, en provenance du contrôleur de réseau radio, de données désignant un ensemble actif d'émetteurs-récepteurs fixes ; et
- un récepteur à diversité ayant plusieurs doigts de réception pour traiter des signaux respectivement reçus suivant plusieurs trajets de propagation appartenant chacun à un profil de propagation déterminé pour un émetteur-récepteur fixe de l'ensemble actif, et des moyens de combinaison des signaux traités par les doigts de réception pour déterminer une information commune portée par lesdits signaux. Une station de base selon l'invention, pour une infrastructure de réseau radio cellulaire à étalement de spectre, comprenant au moins un émetteur- récepteur radio desservant une cellule respective, et des moyens de communication avec au moins un contrôleur de réseau radio de l'infrastructure de réseau cellulaire. Chaque émetteur-récepteur radio comporte des moyens de mesure de paramètres d'un canal de propagation depuis un terminal mobile en communication avec l'infrastructure de réseau cellulaire, agencés pour déterminer un profil de propagation sur la base d'un signal pilote inclus dans des signaux émis par le terminal mobile sur un canal dédié, le profil de propagation incluant au moins un trajet de propagation associé à une énergie
de réception respective et éventuellement à la combinaison de plusieurs énergies de réception relatives au même trajet lorsque plusieurs récepteurs sont utilisés simultanément. Les moyens de communication avec le contrôleur de réseau radio comportent des moyens de transmission de messages de compte rendu indiquant une partie au moins des paramètres mesurés, incluant des données dépendant de la répartition énergétique dans le profil de propagation.
D'autres particularités et avantages de la présente invention apparaîtront dans la description ci-après d'exemples de réalisation non limitatifs, en référence aux dessins annexés, dans lesquels :
- la figure 1 est un schéma d'un réseau UMTS ;
- la figure 2 est un diagramme montrant l'organisation en couches de protocoles de communication employés sur l'interface radio du réseau UMTS ; - la figure 3 est un schéma synoptique de la partie émission d'un émetteur- récepteur radio d'une station de base UMTS ;
- la figure 4 est un schéma synoptique de la partie émission d'un terminal mobile UMTS ;
- la figure 5 est un schéma synoptique d'un récepteur d'une station UMTS ; - la figure 6 est un schéma synoptique d'un contrôleur de réseau radio
UMTS ; et
- la figure 7 et 8 sont des organigrammes d'algorithmes de détermination d'ensemble actif pouvant être exécutés dans un contrôleur de réseau radio selon la figure 6. L'invention est décrite ci-après dans son application à un réseau
UMTS, dont la figure 1 montre l'architecture.
Les commutateurs du service mobile 10, appartenant un cœur de réseau (CN, "Core Network"), sont reliés d'une part à un ou plusieurs réseaux fixes 11 et d'autre part, au moyen d'une interface dite lu, à des équipements de contrôle 12, ou RNC ("Radio Network Controller"). Chaque RNC 12 est relié à une ou plusieurs stations de base 9 au moyen d'une interface dite luh. Les stations de base 9, réparties sur le territoire de couverture du réseau, sont capables de communiquer par radio avec les terminaux mobiles 14, 14a, 14b
appelés UE ("User Equipment"). Les stations de base 9, aussi appelées « node B », peuvent desservir chacune une ou plusieurs cellules au moyen d'émetteurs-récepteurs respectifs 13. Certains RNC 12 peuvent en outre communiquer entre eux au moyen d'une interface dite lur. Les RNC et les stations de base forment un réseau d'accès appelé UTRAN ("UMTS Terrestrial Radio Access Network").
L'UTRAN comporte des éléments des couches 1 et 2 du modèle ISO en vue de fournir les liaisons requises sur l'interface radio (appelée Uu), et un étage 15A de contrôle des ressources radio (RRC, "Radio Resource Control") appartenant à la couche 3, ainsi qu'il est décrit dans la spécification technique 3G TS 25.301 , "Radio Interface Protocol", version 3.4.0 publiée en mars 2000 par le 3GPP (3rd Génération Partnership Project). Vu des couches supérieures, l'UTRAN agit simplement comme relais entre l'UE et le CN.
La figure 2 montre les étages RRC 15A, 15B et les étages des couches inférieures qui appartiennent à l'UTRAN et à un UE. De chaque côté, la couche 2 est subdivisée en un étage 16A, 16B de contrôle de liaison radio (RLC, "Radio Link Control") et un étage 17A, 17B de contrôle d'accès au médium (MAC, "Médium Access Control"). La couche 1 comprend un étage 18A, 18B de codage et de multiplexage. Un étage 19A, 19B radio assure l'émission des signaux radio à partir des trains de symboles fournis par l'étage 18A, 18B, et la réception des signaux dans l'autre sens.
Il existe différentes façons d'adapter l'architecture de protocoles selon la figure 2 à l'architecture matérielle de l'UTRAN selon la figure 1 , et en général différentes organisations peuvent être adoptées selon les types de canaux (voir section 11.2 de la spécification technique 3G TS 25.401 , "UTRAN Overall Description", version 3.1.0 publiée en janvier 2000 par le 3GPP). Les étages RRC, RLC et MAC se trouvent dans le RNC 12. La couche 1 se trouve par exemple dans le node B 9. Une partie de cette couche peut toutefois se trouver dans le RNC 12. Lorsque plusieurs RNC sont impliqués dans une communication avec un UE, il y a généralement un RNC de desserte appelé SRNC ("Serving RNC"), où se trouvent les modules relevant de la couche 2 (RLC et MAC), et au moins un RNC relais appelé DRNC ("Drift RNC") auquel est relié une station
de base 9 avec laquelle l'UE est en liaison radio. Des protocoles appropriés assurent les échanges entre ces RNC sur l'interface lur, par exemple ATM ("Asynchronous Transfer Mode") et AAL2 ("ATM Adaptation Layer No. 2"). Ces mêmes protocoles peuvent également être employés sur l'interface lub pour les échanges entre un node B et son RNC.
Les couches 1 et 2 sont chacune contrôlées par la sous-couche RRC, dont les caractéristiques sont décrites dans la spécification technique TS 25.331 , "RRC Protocol Spécification", version 3.1.0 publiée en octobre 1999 par le 3GPP. L'étage RRC 15A, 15B supervise l'interface radio. Il traite en outre des flux à transmettre à la station distante selon un "plan de contrôle", par opposition au "plan d'utilisateur" qui correspond au traitement des données d'utilisateur issues de la couche 3.
L'UMTS utilise la technique CDMA d'étalement de spectre, c'est-à-dire que les symboles transmis sont multipliés par des codes d'étalement constitués d'échantillons appelés "chips" dont la cadence (3,84 Mchip/s dans le cas de l'UMTS) est supérieure à celle des symboles transmis. Les codes d'étalement distinguent différents canaux physiques (PhCH) qui sont superposés sur la même ressource de transmission constituée par une fréquence porteuse. Les propriétés d'auto- et d'intercorrélation des codes d'étalement permettent au récepteur de séparer les PhCH et d'extraire les symboles qui lui sont destinés.
Pour l'UMTS en mode FDD ("Frequency Division Duplex") sur la liaison descendante, un code de brouillage ("scrambling code") est alloué à chaque émetteur-récepteur 13 de chaque station de base 9, et différents canaux physiques utilisés par cet émetteur-récepteur sont distingués par des codes de canal ("channelization codes") mutuellement orthogonaux. L'émetteur- récepteur 13 peut aussi utiliser plusieurs codes de brouillage mutuellement orthogonaux, l'un d'entre eux étant un code de brouillage primaire. Sur la liaison montante, l'émetteur-récepteur 13 utilise le code de brouillage pour séparer les UE émetteurs, et éventuellement le code de canal pour séparer les canaux physiques issus d'un même UE. Pour chaque PhCH, le code d'étalement global est le produit du code de canal et du code de brouillage. Le facteur d'étalement (égal au rapport entre la cadence des chips et la cadence des symboles) est une puissance de 2 comprise entre 4 et 512. Ce facteur est
choisi en fonction du débit de symboles à transmettre sur le PhCH.
Les différents canaux physiques sont organisés en trames de 10 ms qui se succèdent sur la fréquence porteuse utilisée. Chaque trame est subdivisée en 15 tranches temporelles ("timeslots") de 666 μs. Chaque tranche peut porter les contributions superposées d'un ou plusieurs canaux physiques, comprenant des canaux communs et des canaux dédiés DPCH ("Dedicated Physical Channel").
Sur la liaison descendante, l'un des canaux communs est un canal pilote appelé CPICH ("Common Pilot Channel"). Ce canal porte un signal pilote, ou signal de balise, formé à partir d'une séquence de symboles prédéterminée (voir spécification technique 3G TS 25.211 , "Physical channels and mapping of transport channels onto physical channels (FDD)", version 3.3.0 publiée en juin 2000 par le 3GPP). Ce signal est émis par l'émetteur- récepteur 13 sur le code de brouillage primaire de la cellule, avec un code de canal déterminé.
La figure 3 illustre schématiquement la partie émission d'un émetteur- récepteur fixe 13 d'une station de base UMTS, desservant une cellule au moyen d'un code de brouillage cscr. La couche 1 peut multiplexer plusieurs canaux de transport (TrCH) issus de la sous-couche MAC sur un ou plusieurs PhCH. Le module 18A reçoit les flux de données des TrCH descendants, issus du RNC, et leur applique les opérations de codage et de multiplexage requises pour former la partie données (DPDCH) des DPCH à émettre. Ces fonctions de codage et de multiplexage sont décrites en détail dans la spécification technique 3G TS 25.212, "Multiplexing and channel coding (FDD)", version 3.3.0 publiée en juin 2000 par le 3GPP.
Cette partie données DPDCH est multiplexée dans le temps, au sein de chaque tranche temporelle de 666 ms avec une partie contrôle (DPCCH) comportant des informations de contrôle et des symboles pilotes prédéterminés, comme schématisé sur la figure 3 par les multiplexeurs 20 qui forment les flux binaires des DPCH. Sur chaque canal, un convertisseur série/parallèle 21 forme un signal numérique complexe dont la partie réelle est constituée par les bits de rang pair du flux et la partie imaginaire par les bits de rang impair. Le module 22 applique à ces signaux complexes leurs codes de canal respectifs cch, qui sont alloués par une unité de contrôle 23. Le module
24 pondère les signaux qui en résultent conformément aux puissances d'émission respectives des canaux physiques, déterminées par un processus de contrôle de puissance.
Les signaux complexes des différents canaux sont ensuite sommés par l'additionneur 25 avant d'être multipliés par le code de brouillage cscr de la cellule au moyen du module 26. L'additionneur 25 reçoit aussi la contribution du CPICH, qui n'est pas multipliée par un code de canal puisque le code de canal du CPICH est constant et égal à 1 (spécification technique 3G TS 25.213, "Spreading and modulation (FDD)", version 3.2.0 publiée en mars 2000 par le 3GPP). Le signal complexe en bande de base s délivré par le module 26 est soumis à un filtre de mise en forme et converti en analogique avant de moduler la fréquence porteuse en QPSK ("Quadrature Phase Shift Keying"), et d'être amplifié et émis par la station de base.
Les différentes ressources d'émission de l'émetteur-récepteur 13 sont allouées aux canaux par l'unité 23 sous le contrôle de l'étage RRC 15A situé dans le RNC. Les messages de contrôle correspondants sont transmis au moyen d'un protocole applicatif de commande des émetteurs-récepteurs, appelé NBAP ("Node B Application Protocol", voir spécification technique 3G TS 25.433, version 4.1.0, "UTRAN lub Interface NBAP Signalling", publiée en juin 2001 par le 3GPP).
La figure 4 illustre schématiquement la partie émission d'un UE. On suppose ici que cet UE émet sur un seul canal physique. Le module 27 assure le codage et éventuellement le multiplexage des TrCH correspondants à un canal physique. Ceci forme un signal réel (DPDCH) qui sera transmis sur une voie I. Parallèlement, des informations de contrôle ainsi que des symboles pilote sont assemblés par un module 28 pour former un signal réel (DPCCH) qui sera transmis sur une voie Q. Les signaux numériques des voies I et Q forment les parties réelle et imaginaire d'un signal complexe dont la puissance d'émission est ajustée par un module 29. Le signal résultant est modulé par le code d'étalement du canal constitué par un code de brouillage cscr, comme représenté par le multiplieur 30. Le signal complexe en bande de base s' ainsi obtenu ensuite filtré, converti en analogique avant de moduler la fréquence porteuse en QPSK.
La figure 5 est un schéma synoptique d'un récepteur CDMA pouvant se trouver dans l'UE pour la liaison descendante, ou dans le node B pour la
liaison montante. Ce récepteur comporte un étage radio 31 qui effectue les traitements analogiques requis sur le signal radio capté par une antenne 32. L'étage radio 31 délivre un signal analogique complexe dont les parties réelles et imaginaire sont numérisées par les convertisseurs analogiques-numérique 33 sur des voies de traitement respectives I et Q. Sur chaque voie, un filtre 34 adapté à la mise en forme des impulsions par l'émetteur produit un signal numérique à la cadence des chips des codes d'étalement.
Ces signaux numériques sont soumis à une batterie de filtres adaptés 35. Ces filtres 35 sont adaptés aux codes d'étalement Cj des canaux à prendre en considération. Ces codes d'étalement Cj (produits d'un code de brouillage et d'un éventuel code de canal) sont fournis aux filtres adaptés 35 par un module de contrôle 40 qui gère notamment l'allocation des ressources du récepteur. Du côté du node B, le module de contrôle 40 est supervisé par l'étage RRC 15A du RNC à travers le protocole NBAP. Du côté de l'UE, le module de contrôle 40 est supervisé par l'étage RRC 15B.
Pour N canaux physiques (codes d'étalement) pris en compte, les filtres adaptés 35 délivrent N signaux réels sur la voie I et N signaux réels sur la voie Q, qui sont fournis à un module 36 de séparation entre les données et les signaux pilotes. Pour les liaisons descendantes, la séparation consiste à extraire les portions des tranches temporelles contenant les signaux pilotes complexes émis par le node B pour les fournir au module 37 d'analyse des canaux, les données correspondantes étant adressées aux doigts 38 du récepteur rake. Dans le cas des liaisons montantes, la séparation opérée par le module 36 consiste à extraire les signaux pilotes réels de la voie Q relative à chaque canal pour les fournir au module d'analyse 37.
Pour chaque canal physique, dénoté par un indice entier i, le module d'analyse 37 identifie un certain nombre de trajets de propagation, dénotés par un indice j, sur la base de la portion du signal de sortie du filtre adapté 35 correspondant aux symboles pilotes, qui constitue un échantillonnage de la réponse impulsionnelle du canal.
Il existe différentes façons possibles de représenter les trajets de propagation pour le récepteur rake. Une méthode consiste à rechercher les maxima de la réponse impulsionnelle du canal échantillonnée en sortie du filtre adapté 35, moyennée sur une période de l'ordre de la centaine de millisecondes. Chaque trajet de propagation est alors représenté par un retard
t 'ij : correspondant à l'un des maxima, d'amplitude instantanée a-. ''J -.. Dans ce cas, le traitement effectué dans chaque doigt 38 du récepteur rake, alloué au trajet j du canal i, consiste à échantillonner le signal reçu sur le canal i avec le retard tj j et à multiplier le résultat par a-t -*. Les trajets sélectionnés sont ceux pour lesquels les énergies de réception sont les plus grandes, l'énergie de réception
2 suivant un trajet j d'un canal i étant égale à la moyenne de aj • . .
Dans une autre représentation possible (voir WO01/41382), chaque trajet de propagation d'un canal i est représenté par un vecteur propre Vj , de la matrice d'autocorrélation du vecteur de réponse impulsionnelle fourni par le filtre adapté 35. Dans le traitement effectué dans le doigt 38 du récepteur rake, l'échantillonnage avec le retard tj = est alors remplacé par le produit scalaire du vecteur de sortie du filtre adapté 35 par le vecteur propre v= ,. Pour estimer les vecteurs propres Vj j, le module d'analyse 37 effectue une diagonalisation de la matrice d'autocorrélation, qui fournit également les valeurs propres associées
λjj. La valeur propre λjj, égale à l'espérance mathématique de ι.J représente l'énergie de réception du signal sur le trajet j du canal i.
Le module de combinaison 39 du récepteur rake reçoit les contributions des doigts 38 et, pour chaque canal i, calcule la somme des contributions respectives des trajets retenus j, indiqués par le module de contrôle 40. Le résultat est l'estimation locale des symboles d'information transmis sur le canal i.
Dans le cas d'un UE recevant des signaux descendants en mode de macrodiversité, c'est-à-dire depuis plusieurs émetteurs-récepteurs 13 utilisant des codes d'étalement différents, le module 39 peut également additionner les contributions des canaux de propagation correspondants afin d'obtenir le gain en diversité. Les estimations combinées qui en résultent sont alors soumises à l'étage de décodage et de démultiplexage (non représenté sur la figure 5).
Dans le cas d'une station de base 9 recevant sur plusieurs émetteurs- récepteurs 13 des signaux montants issus d'un même terminal mobile en mode de macrodiversité, les estimations locales délivrées par les modules de combinaison respectifs 39 de ces émetteurs-récepteurs 13 sont également combinées afin d'obtenir le gain en diversité.
Dans le cas d'une macrodiversité montante entre plusieurs stations de base 9 recevant des signaux issus d'un même terminal mobile, les estimations locales délivrées par les modules de combinaison respectifs 39 des émetteurs- récepteurs 13 sont soumises à l'étage de décodage et de démultiplexage (non représenté sur la figure 5) pour obtenir les symboles estimés du ou des TrCH concernés. Ces symboles sont transmis au SRNC par l'intermédiaire de l'interface luh (lur) dans lequel ils sont combinés afin d'obtenir le gain en diversité.
Le module de combinaison correspondant du RNC 12 est désigné par la référence 50 sur la figure 6. Ce module récupère sur l'interface lub et/ou lur 51 les symboles du TrCH issus des différentes stations de base et les fournit l'étage MAC 17A après combinaison. Dans le sens descendant, ce module 50 appartenant à la couche physique se charge de diffuser les flux des TrCH issus de l'étage MAC 17A vers les stations de base concernées. La figure 6 illustre en outre schématiquement une instance 52 du protocole NBAP exécutée au niveau du RNC 12 pour contrôler une station de base distante. Le dialogue entre l'étage RRC 15A du RNC et celui 15B d'un UE s'effectue au moyen d'une "connexion RRC" gérée comme décrit dans la section 8.1 de la spécification technique 3G TS 25.331 précitée. Les procédures du protocole RRC comprennent des procédures de mesure décrites dans la section 8.4 de la spécification technique 3G TS 25.331 , qui servent notamment à la mise à jour de l'ensemble actif pour les UE en macrodiversité (ou SHO) ainsi qu'à l'ajustement des puissances d'émission des émetteurs-récepteurs de l'ensemble actif. Les mesures souhaitées par le RNC sont demandées aux UE dans des messages "MEASUREMENT CONTROL", dans lesquels sont également indiqués les modes de compte rendu, par exemple avec une périodicité spécifiée ou en réponse à certains événements. Les mesures spécifiées par le RNC sont alors effectuées par l'UE qui les remonte sur la connexion RRC dans des messages "MEASUREMENT REPORT" (voir sections 10.2.15 et 10.2.17 de la spécification technique 3G TS 25.331 ). Ces messages "MEASUREMENT CONTROL" et "MEASUREMENT REPORT" sont relayés de façon transparente par les émetteurs-récepteurs 13 des stations de base.
Plusieurs algorithmes, non normalisés peuvent être utilisés par le SRNC pour déterminer les émetteurs-récepteurs 13 de l'ensemble actif. Des exemples en seront examinés plus loin.
Dans certains cas, ces algorithmes de détermination de l'ensemble actif peuvent prendre en compte des mesures montantes, réalisées par les émetteurs-récepteurs 13 des stations de base et remontées conformément aux procédures NBAP décrites dans les sections 8.3.8 à 8.3.11 de la spécification technique 3G TS 25.433 précitée. Le RNC indique au node B les mesures dont il a besoin dans un message "DEDICATED MEASUREMENT INITIATION REQUEST", et le node B les remonte dans un message de compte rendu "DEDICATED MEASUREMENT REPORT" (voir sections 9.1.52 et 9.1.55 de la spécification technique 3G TS 25.433). Les modifications de l'ensemble actif sont notifiées à l'UE (module de contrôle 40 du récepteur) au moyen des procédures de mise à jour de l'ensemble actif en SHO du protocole RRC, décrites dans la section 8.4 de la spécification technique 3G TS 25.331 (message "ACTIVE SET UPDATE" de la section 10.2.1). Ces modifications donnent également lieu à l'envoi de signalisation du
RNC aux stations de base 9 au moyen des procédures d'établissement, d'addition, de reconfiguration et de suppression de liens radio du protocole
NBAP, décrites dans la section 8 de la spécification technique 3G TS 25.433.
Les mesures prises en considération par le RNC pour contrôler les liens radio en SHO comprennent des mesures de puissance effectuées sur les signaux ou canaux pilotes, obtenues par un module de mesure 41 représenté sur la figure 5. Diverses mesures que doivent pouvoir faire les terminaux mobiles et les stations de base sont listées dans la spécification technique 3G TS 25.215, "Physical layer - Measurements (FDD)", version 3.3.0 publiée en juin 2000 par le 3GPP. Les mesures obtenues par le module 41 sont transmises au RNC par l'intermédiaire du module de contrôle 40 et de la connexion RRC (mesure de l'UE) ou du protocole NBAP (mesure du node B). Pour un canal i donné, la somme des valeurs propres λj , déterminées par le module d'analyse 37 pour les p trajets de propagation pris en considération (1 < j < p), représente l'énergie globale reçue sur le canal, ramenée à la durée d'un symbole. Cette énergie est appelée RSCP dans la norme ("Received Signal Code Power"). Le module d'analyse 37 détermine également pour chaque canal i la puissance résiduelle du bruit après prise en compte des p trajets. Cette puissance résiduelle est appelée ISCP dans la norme ("Interférence Signal Code Power"). La quantité (RSCP/ISCP)χ(SF/2)
représente le rapport signal-sur-interféreurs (SIR, "Signal-to-lnterferer Ratio") pour un canal descendant, SF désignant le facteur d'étalement du canal. Le SIR est égal à (RSCP/ISCP)χSF pour un canal montant.
Le SIR, évalué sur les symboles pilotes transmis sur un canal dédié, est une mesure que le RNC peut demander à l'UE ou au node B, et il peut éventuellement en tenir compte dans la gestion de l'ensemble actif.
Le récepteur radio est en outre capable de mesurer la puissance reçue dans la bande passante des signaux autour d'une porteuse UMTS. Cette puissance, mesurée par un module 42 en amont des filtres adaptés 35, est indiquée par la quantité appelée RSSI ("Received Signal Strength Indicator").
Les UE en communication surveillent en parallèle les énergies reçues sur les canaux CPICH des cellules appartenant à un ensemble surveillé
("monitored set") comprenant l'ensemble actif et un certain nombre de cellules avoisinantes. Ces mesures d'énergie sont généralement remontées au RNC dans les messages "MEASUREMENT REPORT". Les grandeurs remontées peuvent être les énergies absolues (CPICH_RSCP) ou, plus couramment, normalisées par rapport à l'énergie du signal reçu (CPICH_Ec/N0 = CPICH_RSCP / RSSI).
Pour permettre une prise en compte plus fine des profils de propagation par les algorithmes de détermination de l'ensemble actif et de contrôle de puissance pour cet ensemble actif, il est avantageux de transmettre en outre au RNC des données dépendant de la répartition énergétique dans le profil de propagation. Pour cela, des choix de valeur particuliers sont prévus dans les éléments d'information (IE) "INTRA-FREQUENCY MEASUREMENT" et "MEASURED RESULTS" des messages précités "MEASUREMENT CONTROL" et "MEASUREMENT REPORT" du protocole RRC pour les mesures descendantes, et dans les IE "DEDICATED MEASUREMENT TYPE" et "DEDICATED MEASUREMENT VALUE" des messages précités "DEDICATED MEASUREMENT INITIATION REQUEST" et "DEDICATED MEASUREMENT REPORT" du protocole NBAP pour les mesures montantes. Le module d'analyse 37 du récepteur calcule les valeurs propres
λu - E! i 1 , qui sont sommées sur l'indice de trajet j pour obtenir le RSCP
du canal i. Il dispose donc d'information sur la répartition énergétique dans le profil de propagation relatif au canal i.
Le module de mesure 41 peut récupérer les p valeurs λjj et les transmettre au RNC 12. Dans une réalisation typique, les canaux physiques concernés seront les CPICH issus des émetteurs-récepteurs de l'ensemble surveillé, les mesures étant remontées par l'UE. Les mesures remontées peuvent être les mesures absolues λjj, homogènes aux CPICH_RSCP, ou des mesures normalisées μπ = λ-..- l RSSI, homogènes aux CPICH Ec/NO. Le module de mesure 41 peut également, après avoir identifié le trajet principal, c'est-à-dire celui dont l'énergie est maximale λj maχ, transmettre les valeurs des autres trajets relativement à ce trajet principal, soit p-. -. = λ-. -. I λ\ max. Toutefois, il est à noter que les mesures remontées peuvent aussi être de type SIR mono-trajet, c'est-à-dire proportionnelles à λjj / ISCPj, et évaluées sur les symboles pilotes inclus dans les canaux dédiés. D'autre part les mesures dépendant de la répartition énergétique dans le profil de propagation peuvent aussi être des mesures effectuées par le Node B sur les symboles pilotes transmis par l'UE sur la voie Q.
En variante, le module de mesure 41 peut ne transmettre que les valeurs λj j, μSj ou py qui dépassent un seuil prédéfini. Ce seuil est avantageusement un paramètre réglable selon une commande de configuration reçue du RNC. Un autre possibilité est que le récepteur indique simplement au RNC combien de trajets j donnent lieu à une énergie de réception λs , μs .- ou pj , supérieure au seuil. Ce nombre OCJ, qui est une mesure de la diversité multi- trajets procurée par un seul émetteur-récepteur 13 pour l'UE considéré, peut alors être pris en compte par l'algorithme de détermination et de contrôle de puissance de l'ensemble actif.
Dans le cas d'une cellule pour laquelle la station de base 9 reçoit sur plusieurs antennes d'indices k (k = 1 , 2, ...) des signaux montants issus d'un même terminal mobile, en mode de diversité spatiale, le module de mesure 41 peut transmettre au RNC 12 les valeurs correspondant à des énergies de réception λj j calculées en faisant la somme des valeurs λ, j ;k obtenues, de la manière décrite précédemment, à partir des signaux respectivement captés par les différentes antennes. Cette combinaison est facilitée du fait que les retards identifiant un trajet j reçu par les différentes antennes sont sensiblement
identiques, compte tenu de la faible distance séparant généralement ces antennes.
Pour ne donner qu'un exemple parmi ceux qui ont été décrits précédemment, la valeur pj , = λj -. I λf max transmise au RNC 12 peut alors être remplacée par la valeur ρs j = (λjj ;1 + λjj ;2) / (λ( ;1 + λj .2)maχ> dans un cas de diversité spatiale avec deux antennes de réception d'indices k = 1 et k = 2.
La figure 7 illustre un exemple simple de procédure de détermination de l'ensemble actif par l'étage RRC 15A dans le RNC 12. Cette procédure est exécutée pour un UE donné lorsque le RNC, disposant de la mesure CPICH_Ec/N0 = A relative à une cellule de référence de l'ensemble actif pour laquelle le CPICH_Ec/N0 ou le SIR est maximal, reçoit une nouvelle valeur CPICH_Ec/N0(i) mesurée par l'UE en provenance d'un émetteur-récepteur i de l'ensemble surveillé (étape 60).
Si l'émetteur-récepteur i se trouve déjà dans l'ensemble actif EA (test 61 ), le RNC examine un critère de suppression de l'émetteur-récepteur de l'ensemble actif relatif à l'UE. Ce critère de suppression 62 porte sur l'énergie globale de réception selon le canal de propagation entre le terminal mobile et l'émetteur-récepteur i, exprimée par la quantité CPICH_Ec/N0(i), et il a une sévérité décroissante avec le nombre βf de trajets de propagation détectés par l'UE depuis les autres émetteurs-récepteurs i' de l'ensemble actif EA avec une énergie de réception supérieure à un seuil (βj = ^ j( ). Ainsi, la cellule i aura i'eEA i'≠i plus de chances d'être enlevée de l'ensemble actif quand le nombre de trajets énergétiques déjà procurés par les autres canaux de propagation de l'ensemble actif est relativement élevé. Dans l'exemple de la figure 7, l'examen du critère 62 consiste à comparer la différence A - CPICH_Ec/N0(i) à un seuil de rejet positif Sr qui est une fonction décroissante du nombre βj. La cellule i est enlevée de l'ensemble actif (étape 63) quand A - CPICH_Ec/N0(i) > Sr et maintenue sinon (étape 64).
Si l'émetteur-récepteur i ne se trouve pas dans l'ensemble actif EA (test 61), le RNC examine un critère d'admission de l'émetteur-récepteur dans l'ensemble actif relatif à l'UE. Ce critère d'admission 65 porte aussi sur la
quantité CPICH_Ec/NO(i), et il a une sévérité croissante avec le nombre β de trajets de propagation détectés par l'UE depuis les émetteurs-récepteurs i' de l'ensemble actif EA avec une énergie de réception supérieure à un seuil (β = αj. ). Ainsi, la cellule i aura moins de chances d'être admise dans i'eEA l'ensemble actif quand le nombre de trajets énergétiques déjà procurés par les canaux de propagation de l'ensemble actif est relativement élevé. Dans l'exemple de la figure 7, l'examen du critère 65 consiste à comparer la différence A - CPICH_Ec/N0(i) à un seuil d'admission positif Sa qui est une fonction croissante du nombre β. La cellule i est enlevée de l'ensemble actif (étape 66) quand A - CPICH_Ec/N0(i) < Sa et maintenue sinon (étape 67).
La figure 8 illustre un autre exemple de procédure de détermination de l'ensemble actif par l'étage RRC 15A dans le RNC 12. Cette procédure est exécutée pour un UE donné lorsque le RNC reçoit un nouveau jeu de valeurs CPICH_Ec/N0 mesurées par l'UE en provenance des émetteurs-récepteurs de l'ensemble surveillé (étape 69). Les cellules pour lesquelles ces valeurs ont été obtenues sont d'abord ordonnées dans l'ordre des CPICH_Ec/N0 décroissants (étape 70), et les variables entières k et i sont initialisées à zéro (étape 71 ).
L'entier i sert à indexer une boucle 72-76 dont la première étape 72 consiste à placer la cellule i dans l'ensemble actif relatif à l'UE considéré. Lors de la première itération, cela revient à placer dans l'ensemble actif la cellule pour laquelle la mesure CPICH_Ec/N0(0) est maximale. A l'étape suivante 73, l'entier k est augmenté du nombre αj de trajets de propagation du canal physique de la cellule i pour laquelle une énergie de réception supérieure à un seuil déterminé a été détectée par l'UE. Ce nombre αf est fourni directement par l'UE ou déduit par le RNC des mesures λjj, μj j ou pj remontées par l'UE.
L'entier k est ensuite comparé à un paramètre M lors du test 74. Si k > M, le RNC estime qu'un nombre suffisant de trajets énergétiques est déjà couvert par les cellules de l'ensemble actif, de sorte qu'il inhibe l'insertion de nouvelles cellules en sortant de la boucle 72-76. Si k < M, l'entier i est incrementé d'une unité à l'étape 75, puis un critère d'admission est examiné à l'étape 76. Dans l'exemple de la figure 8, l'examen du critère 76 consiste à comparer la différence CPICH_Ec/N0(0) - CPICH_Ec/N0(i) à un seuil
d'admission positif Sa qui peut être une fonction croissante du nombre k de trajets déjà pris en considération (ou du nombre i de cellules déjà placées dans l'ensemble actif). L'algorithme admet la cellule i dans l'ensemble actif en revenant à l'étape 72 quand CPICH_Ec/N0(0) - CPICH_Ec/N0(i) < Sa. Sinon, la cellule i et les cellules suivantes de l'ensemble surveillé ne satisfont pas le critère d'admission, de sorte que l'exécution de l'algorithme se termine.
Les valeurs des seuils Sa(k) et du paramètre M peuvent être choisies par l'opérateur lors de la configuration du réseau radio. Elles peuvent aussi être adaptatives. Le paramètre M peut en outre dépendre de capacités de l'UE, notamment le nombre de doigts dans le récepteur rake, indiquées au RNC dans le cadre de la connexion RRC.
Naturellement, une procédure telle que celle de la figure 7 ou 8 peut porter sur des paramètres autres que les CPICH_Ec/N0, par exemple des RSCP et/ou des SIR. D'autres part, ces procédures ne sont que des exemples, étant donné qu'une grande diversité de stratégies d'insertion/suppression dans l'ensemble actif peuvent être appliquées par le RNC en s'aidant des paramètres représentatifs de la répartition énergétique dans les profils de propagation, tels les αj7 λj j, μ . ou pSj précédemment décrits.
En outre, d'autres algorithmes, s'appuyant sur les mêmes types de paramètres représentatifs de la répartition énergétique dans les profils de propagation, peuvent être mis en œuvre dans le RNC, en particulier pour régler la puissance d'émission des émetteurs-récepteurs de l'ensemble actif vis-à-vis d'un terminal mobile, en vue d'équilibrer la puissance descendante émise par ces émetteurs-récepteurs fixes (cf section 5.2 de la spécification technique TS 25.214, "Physical Layer procédures (FDD)", version 3.6.0, publiée par le 3GPP en mars 2001 ). La façon dont le RNC commande les Nodes B pour leur fournir les paramètres d'équilibrage requis est décrite dans la section 8.3.7 de la spécification technique 3G TS 25.433 précitée. Le paramètre 'Pref , évoqué dans ladite section, peut être ajusté cellule par cellule pour contrôler la répartition de la puissance sur l'ensemble des émetteurs-récepteurs de l'ensemble actif. Là encore de nombreuses stratégies de contrôle de puissance peuvent apparaître.
A titre d'exemple, dans un cas où l'ensemble actif comporte deux
émetteurs-récepteurs fixes correspondant respectivement à des codes d'étalement d'indices i=1 et i=2, le RNC dispose des nombres αj de trajets ayant une énergie de réception supérieure à un seuil, ainsi que du nombre total β des trajets en question (β = α1 + α2). Il peut d'autre part se faire communiquer les atténuations ("pathloss") pour chaque émetteur-récepteur i au moyen des messages "MEASUREMENT CONTROL" et "MEASUREMENT REPORT" du protocole RRC. Ce paramètre d'atténuation, en dB, est la différence entre la puissance d'émission sur le CPICH primaire par l'émetteur- récepteur i et le paramètre CPICH_RSCP mesuré par l'UE (voir section 10.3.7.38 de la spécification technique 3G TS 25.331 précitée). Le RNC peut alors fixer les paramètres d'équilibrage de puissance en fonction de ces atténuations et des αj, par exemple de la manière suivante : si les atténuations et les αj sont semblables entre les deux émetteurs- récepteurs considérés, on répartit la puissance de manière égale entre les deux émetteurs, si les αj sont semblables alors que les atténuations sont sensiblement différentes entre les deux émetteurs-récepteurs considérés, on fixe les paramètres de réglage de la puissance de manière à émettre plus fort depuis le meilleur émetteur-récepteur (pathloss le plus faible). Ainsi, avec α1 = α2 = 3 et pour une dissymétrie de 3 dB entre les deux atténuations, une simulation a montré que la puissance devait être émise typiquement à 90% par l'émetteur-récepteur ainsi favorisé et à 10% par l'autre l'émetteur-récepteur, ce qui correspond à un écart d'environ 10 dB à l'émission. Une autre simulation basée sur les hypothèses α1 = α2 = 2 et une dissymétrie de 3 dB entre les deux atténuations, a donné comme valeurs typiques de répartition de puissance entre les deux émetteurs- récepteurs, 75% au profit de l'émetteur-récepteur favorisé, contre 25% pour l'autre l'émetteur-récepteur, si les atténuations sont semblables alors que les αj sont sensiblement différents entre les deux émetteurs-récepteurs considérés, on fixe les paramètres de réglage de la puissance de manière à favoriser aussi
l'émission depuis le meilleur émetteur-récepteur (α; le plus élevé), si les atténuations et les s sont tous deux dissemblables et conduisent à choisir le même « meilleur » émetteur-récepteur, on accentuera encore le déséquilibre de puissance (à la limite en émettant à puissance nulle sur le moins bon émetteur-récepteur), si les atténuations et les αj sont tous deux dissemblables et conduisent à des choix opposés pour le même « meilleur » émetteur-récepteur, on peut appliquer des réglages qui équilibrent la puissance d'émission, ou privilégier l'un ou l'autre des deux critères. Dans tous les cas, les variations de puissance à mettre en œuvre peuvent être déterminées de façon empirique à l'aide de simulations. On obtient alors une table de correspondance donnant les paramètres de réglage de la puissance d'émission à adresser à chacun des émetteurs-récepteurs, en fonction de différentes valeurs d'atténuations et de αj pour chaque émetteur-récepteur. Une fois constituée, cette table peut être stockée dans le RNC 12. Ce dernier peut y faire appel après analyse des mesures qui lui sont remontées, de manière à renvoyer à chaque émetteur-récepteur les paramètres de réglage adéquats de leur puissance d'émission.