PINCE MOTORISEE POUR PLIER DESBARRES D ' ENROULEMENTS
La présente invention concerne une pince motorisée, destinée au bridage d'éléments allongés rigides, devant être maintenus pour leur usinage ou leur déformation. Cette pince est utilisable plus particulièrement, mais non exclusivement, sur des machines à former, étirer ou déformer des barres métalliques, telles que des barres de cuivre, par exemple les machines automatiques destinées au formage en "navette" des barres de cuivre simples ou multiples qui constituent les enroulements statoriques et rotoriques de machines tournantes électriques (moteurs ou générateurs) de relativement grandes dimensions.
Pour le bridage d'éléments allongés, l'on utilise en général des pinces à serrage manuel ou hydraulique. Dans la mesure où les éléments allongés à brider peuvent posséder des sections diverses, en particulier des sections rectangulaires de longueur et largeur variables, ces pinces doivent comporter des mécanismes plus ou moins complexes, à régler manuellement, pour s'adapter à des dimensions de section variables des éléments à maintenir. De plus, la force de serrage de telles pinces n'est, en général, que réglable manuellement. Dans le domaine des machines à former les "navettes", de telles pinces servent à maintenir, et déplacer dans l'espace, les tronçons rectilignes des barres en cuivre, deux pinces étant prévues, respectivement, aux deux extrémités de chaque tronçon rectiligne. A titre d'exemple, le document EP 0107314 montre une telle machine de formage, dans laquelle les pinces sont à serrage hydraulique, aucun moyen de réglage n'étant décrit pour ces pinces. Un autre document EP 0135483 montre une autre machine de ce genre, dans laquelle les pinces sont serrées par des moyens électriques, chaque pince comportant d'une part un mors fixe, d'autre part un mors mobile déplacé par un moteur électrique pas-à-pas, les deux mors possédant chacun un profil en "L". Toutefois, dans ce document également, il n'est décrit aucun moyen de réglage qui permettrait une adaptation des pinces à des barres dont la section présenterait un rapport "longueur/largeur" variable. Le document EP 0135483 prévoit seulement un pivotement global des pinces, pour le formage de la "navette" par torsion de celle-ci, ce qui n'a rien à voir avec le réglage des pinces elles-mêmes.
Le document US 2506219 décrit une autre machine à former les "navettes", dont les pinces sont effectivement réglables. Chaque pince comporte ici d'une part un mors fixe en "L", d'autre part un mors mobile en "L" déplacé par un vérin pneumatique. Le réglage de la pince, pour son adaptation à diverses sections des barres à former, est effectué en décalant latéralement le vérin et, par conséquent, le mors mobile. La pince n'est donc pas automatiquement adaptable à la section des barres, son réglage nécessitant de desserrer manuellement le vérin, de le déplacer vers une autre position, et de le resserrer. De plus, la réalisation déjà ancienne selon ce document US 2506219 ne comporte aucun moyen de contrôle de la force de serrage de la pince sur la barre.
La présente invention vise à remédier aux inconvénients ou insuffisances des pinces de bridage actuelles pour éléments allongés, en fournissant une pince perfectionnée, qui en particulier s'adapte automatiquement, et sans réglage manuel préalable, à des sections diverses des éléments à maintenir, tout en assurant un parfait contrôle des mouvements et de la force de serrage de la pince.
A cet effet, l'invention a essentiellement pour objet une pince motorisée pour le bridage d'éléments allongés, la pince possédant un mors fixe et un mors mobile deplaçable en direction du mors fixe, les deux mors possédant chacun un profil en "L", et les profils des deux mors étant opposés l'un à l'autre, cette pince étant caractérisée en ce que le mors fixe est porté par un corps de pince, tandis que le mors mobile est porté par un support mobile guidé en translation relativement au corps de pince, suivant deux directions perpendiculaires entre elles qui correspondent, respectivement, aux directions des deux ailes du profil en "L" des mors, la pince comportant un actionneur du genre vérin, dont la partie principale est liée au corps de pince et dont la partie déplacée est liée au support mobile guidé du mors mobile, la structure et/ou le montage de l'actionneur étant adaptés aux déplacements dudit support suivant les deux directions perpendiculaires précitées.
Ainsi, la présente invention propose une pince dont le mors mobile est deplaçable, en restant parallèle à lui-même, dans deux directions perpendiculaires donc dans un plan, lequel est perpendiculaire à la direction longitudinale des éléments allongés à brider. Ainsi, le mors mobile possède une liberté de positionnement dans ce plan, relativement au mors fixe, de sorte
que ces deux mors opposés définissent un "couloir" de section rectangulaire variable, s'adaptant à la section de l'élément allongé à brider.
Selon un mode de réalisation de l'invention, le corps de pince est évidé et comporte deux flasques latéraux parallèles, reliés par des entretoises, et le support mobile du mors mobile, prenant place entre ces flasques, est guidé en translation suivant une première direction, parallèle à l'une des ailes du profil en "L" des mors, relativement à deux pièces de guidage intermédiaires, situées de part et d'autre dudit support, qui sont elles-mêmes guidées en translation, suivant une deuxième direction parallèle à l'autre aile du profil en "L" des mors, relativement aux flasques latéraux adjacents du corps de pince. Dans le détail, pour la réalisation des guidages, le support du mors mobile comporte par exemple, de chaque côté, au moins deux galets engagés dans une lumière ou rainure de la pièce de guidage intermédiaire correspondante, tandis que chacune des pièces de guidage intermédiaires présente, extérieurement, au moins deux galets engagés dans une lumière ou rainure du flasque latéral adjacent du corps de pince, cette dernière lumière ou rainure étant orthogonale à celle de la pièce de guidage intermédiaire.
Selon une disposition complémentaire avantageuse, le support du mors mobile comporte, de chaque côté, au moins un galet supplémentaire prévu pour être guidé dans une lumière ou rainure du flasque latéral correspondant du corps de pince, cette lumière ou rainure s'étendant suivant une direction oblique, par référence aux directions des ailes du profil en "L" des mors, ladite lumière ou rainure oblique débouchant dans un évidement du flasque latéral autorisant une liberté de mouvement dans un plan pour le galet supplémentaire du support du mors mobile, donc pour ce mors mobile lui- même. Ainsi, le support du mors mobile, déplacé par l'actionneur du genre vérin, décrit (lors d'une opération de fermeture de la pince) d'abord un mouvement d'approche parfaitement guidé, en direction oblique, puis un mouvement final de serrage dans lequel il peut effectuer librement des déplacements variables selon deux directions perpendiculaires, pour s'adapter exactement à la section de l'élément allongé à brider.
Selon une disposition simple, autorisant ces mouvements particuliers du support du mors mobile, l'actionneur du genre vérin possède, en tant que partie principale, un corps de vérin monté de façon pivotante sur le corps de pince, autour d'un axe parallèle à la direction longitudinale des éléments allongés à brider, et en tant que partie déplacée, une tige de vérin
dont l'extrémité est liée par articulation au support du mors mobile. Le vérin peut ainsi pivoter, pour accepter le mouvement variable du support du mors mobile, s'adaptant à la section de l'élément allongé à brider.
De préférence, l'actionneur du genre vérin est un vérin électrique, du type à vis et écrou, avec moteur électrique asservi, qui permet de réguler la vitesse de déplacement du mors mobile, la position de ce mors mobile et la force de serrage de la pince.
Dans l'ensemble, la pince motorisée pour le bridage d'éléments allongés, objet de la présente invention, possède les avantages suivants : Cette pince permet une auto-adaptation aux dimensions de la section des éléments allongés à maintenir, sans nécessité d'aucun réglage préalable, notamment manuel (bien entendu, cette auto-adaptation s'effectue à l'intérieur de certaines limites dimensionnelles, définies par la construction de la pince). Le mors mobile se déplaçant en étant parfaitement guidé, orthogonalement aux faces de l'élément à serrer, il ne se produit aucun pincement donc aucune détérioration des éléments à brider.
Grâce aux lumières ou rainures obliques, par exemple orientées à 45° par rapport aux directions des ailes du profil en "L" des mors, le dispositif permet de faire décrire au mors mobile une course d'approche rapide et parfaitement guidée, avant qu'il décrive son mouvement variable d'adaptation aux dimensions de l'élément à serrer et de serrage final de cet élément. A l'inverse, lors de l'ouverture de la pince, ce guidage oblique permet un dégagement rapide et complet du mors mobile, pour le retrait de l'élément allongé précédemment bridé dans la pince.
L'asservissement, réalisé avec un actionneur du genre vérin électrique, permet un parfait contrôle du fonctionnement de la pince, sous divers aspects :
L'asservissement de position permet de contrôler si le serrage ou maintien de l'élément allongé à brider est effectué correctement ; les dimensions théoriques de cet élément étant fournies au système, celui-ci effectue un "auto-contrôle". De plus, cet asservissement de position permet de réguler les jeux, en fonction des besoins.
L'asservissement de vitesse permet d'obtenir un temps de manœuvre court de la pince, le mors mobile étant deplaçable à vitesse élevée sur toute sa course d'approche (guidée en direction oblique), et à vitesse plus
lente seulement lors du mouvement final d'adaptation aux dimensions de l'élément allongé à serrer, pour un "accostage" en douceur de cet élément.
Enfin, l'asservissement de couple du vérin électrique permet d'appliquer, sur l'élément allongé à brider, une force de serrage adaptée à la matière constitutive ou au revêtement de cet élément.
En raison de ses caractéristiques et avantages, la pince motorisée, objet de la présente invention, est particulièrement adaptée à une utilisation sur des machines à former, étirer ou déformer des barres métalliques, telles que des barres de cuivre. L'invention sera mieux comprise à l'aide de la description qui suit, en référence au dessin schématique annexé représentant, à titre d'exemple, une forme d'exécution de cette pince motorisée pour le bridage d'éléments allongés, et en illustrant une application :
Figure 1 est une vue en perspective d'une pince conforme à la présente invention, en position ouverte, un flasque latéral du corps de pince étant supposé retiré ;
Figure 2 est une vue de côté de la pince en position ouverte, correspondant à la figure 1 (avec flasque enlevé) ;
Figure 3 est une autre vue de côté de cette pince, illustrant une position intermédiaire ;
Figure 4 est une vue en perspective similaire à la figure 1 , mais montrant la même pince en position fermée ;
Figure 5 est une dernière vue de côté de cette pince, similaire à la figure 3 mais en position fermée ; Figure 6, 7 et 8 sont des vues très schématiques, respectivement de face, de dessus et de côté, d'une machine à former des "navettes" utilisant cette pince.
La pince motorisée, désignée dans son ensemble par la référence 2, comprend un corps de pince 3 évidé, constitué de deux flasques latéraux parallèles 4 (l'un de ces flasques 4 étant supposé enlevé sur les figures 1 , 2 et 4), et d'entretoises 5, 6 et 7 en forme de plaques, reliant les deux flasques 4. Le corps de pince 3 porte un mors fixe 8, fixé entre les deux flasques latéraux 4 dans la partie inférieure avant de la pince 2 (par référence au dessin).
Le mors fixe 8 possède un profil en "L", résultant de deux ailes perpendiculaires 9 et 10, soit (par référence au dessin) :
- une première aile 9 horizontale, et
- une seconde aile 10 verticale.
Ce mors fixe 8 est divisé en plusieurs dents parallèles, séparées par des intervalles 11.
En regard du mors fixe 8 est disposé un mors mobile 12, qui possède lui aussi un profil en "L", résultant de deux ailes perpendiculaires 13 et 14, soit (par référence au dessin) :
- une première aile 13 horizontale, et
- une seconde aile 14 verticale.
Ce mors mobile 12 est divisé en deux ou plusieurs dents, séparées par un ou des intervalles, de telle sorte que ses dents puissent pénétrer dans les intervalles 11 précités lorsque le mors mobile 12 est rapproché du mors fixe 8, les deux mors 8 et 12 s'imbriquant ainsi l'un dans l'autre.
Le mors mobile 12 est fixé à un support mobile 15, par son aile verticale 14. Le support mobile 15 s'étend en particulier en direction horizontale, entre les deux flasques latéraux 4 du corps de pince 3. Ce support 15 comporte, de chaque côté, deux galets 16 et 17 situés au même niveau, et séparés par une certaine distance horizontale. De plus, le support 15 du mors mobile 12 comporte, de chaque côté, un galet 18 supplémentaire, situé vers l'arrière de ce support 15. De chaque côté du support mobile 15 du mors mobile 12 sont prévues des pièces de guidage intermédiaires 19, en forme de joues verticales. Chacune des deux pièces de guidage 19 comporte une lumière horizontale 20, dans laquelle sont engagés les deux galets 16 et 17 portés par le côté correspondant du support 15. La longueur de la lumière 20 est supérieure à la distance horizontale séparant les deux galets 16 et 17, de sorte que le support 15 est guidé en translation horizontalement, suivant la direction indiquée X et sur une certaine course, relativement aux deux pièces de guidage intermédiaires 19.
Chacune des deux pièces de guidage intermédiaires 19 comporte, sur sa face extérieure, deux galets 21 et 22 superposés, séparés par une certaine distance verticale. Les deux galets 21 et 22 sont engagés dans une lumière verticale 23 que comporte le flasque latéral 4 adjacent du corps de pince 3. La longueur de la lumière 23 est supérieure à la distance verticale séparant les deux galets 21 et 22, de sorte que chaque pièce intermédiaire 19 est guidée en translation verticalement, suivant la direction indiquée Y et sur
une certaine course, relativement au flasque latéral 4 adjacent, donc au corps de pince 3.
Dans chacun des deux flasques latéraux 4 du corps de pince 3 est encore ménagée une lumière oblique 24, qui débouche à l'un des angles d'un evidement 25, de forme sensiblement rectangulaire, de ce même flasque ' latéral 4. Les lumières obliques 24 respectives des flasques latéraux 4 sont, par exemple, orientées à 45° par rapport à l'horizontale et à la verticale. De chaque côté du support 15 du mors mobile 11 , le galet supplémentaire 18 est engagé dans la lumière oblique 24 du flasque latéral 4 correspondant, ou dans l'évidement 25 prolongeant cette lumière oblique 24.
La pince 2 est motorisée et comporte, à cet effet, un vérin électrique 26 pourvu d'un corps 27, logeant un moteur électrique asservi, et d'une tige 28 déplacée par un mécanisme du type vis-écrou. Le corps de vérin 27 possède deux tourillons latéraux 29, montés tournants sur les flasques latéraux 4 du corps de pince 3, dans la partie supérieure de ce corps 3. Ainsi, le vérin électrique 26 peut pivoter autour d'un axe transversal 30. Ce vérin 26 occupe une position moyenne oblique inclinée à environ 45°.
La tige 28 du vérin électrique 26 est elle-même articulée, par sa tête 31 , autour d'un autre axe transversal 32, sur une partie conformée en chape du support 15 du mors mobile 12.
La pince 2, précédemment décrite, est conçue pour le bridage d'un élément allongé, tel qu'une barre de cuivre ou autre 33, à placer entre son mors fixe 8 et son mors mobile 12, la pince 2 s'adaptant automatiquement à la section 34 de l'élément allongé 33. Dans le détail, le fonctionnement de cette pince 2, illustré par les figures, est le suivant :
Au départ, la pince 2 est placée en position ouverte, telle que montrée aux figures 1 et 2. Le vérin électrique 26 est rétracté, sa tige 28 étant rentrée dans son corps 27, de sorte que le mors mobile 12 se trouve écarté au maximum du mors fixe 8. Le support 15 du mors mobile 12 occupe alors sa position la plus reculée, tandis que les deux pièces de guidage intermédiaires 19 occupent leur position la plus haute. Les galets supplémentaires 18, portés par le support 15 du mors mobile 12, se situent alors vers les extrémités supérieures des lumières obliques 24 respectives des flasques latéraux 4. L'élément allongé 33 peut ainsi être librement engagé entre le mors fixe 8 et le mors mobile 12.
A partir de cette position ouverte, le vérin électrique 26 est actionné, dans ce sens de la sortie de sa tige 28. Le mors mobile 12 effectue alors une course d'approche linéaire, en étant guidé en direction oblique par le coulissement des galets 18 de son support 15 dans les lumières obliques 24. Les autres galets 16, 17 et 21 , 22, coopérant avec les lumières correspondantes 20 et 23, autorisent le mouvement en direction oblique du support 15 du mors mobile 12, en tant que combinaison d'un mouvement horizontal (selon la direction X) et d'un mouvement vertical (selon la direction Y), tout en maintenant le mors mobile 12 parallèle à lui-même. Dans cette phase d'approche, les pièces de guidage intermédiaires 19 décrivent un mouvement vertical descendant, de course égale au mouvement horizontal du support 15 du mors mobile 12. La figure 3 illustre la position des divers organes à la fin de ce mouvement d'approche, lorsque les galets 18 parviennent au débouché des lumières obliques 24 dans les évidements 25 des flasques latéraux 4.
A partir de cette position intermédiaire, le vérin électrique 26 continue d'être actionné, de sorte que le mors mobile 12 continue d'être poussé avec son support 15, et de se rapprocher du mors fixe 8. Toutefois, les galets 18 étant parvenus dans les évidements 25 à l'intérieur desquels ils peuvent de déplacer librement, tant verticalement qu'horizontalement, le support 15 du mors mobile 12 décrit un mouvement dont les composantes verticale et horizontale, soit en X et Y, sont variables, ce support 15 étant toujours maintenu parallèle à lui-même par les guidages réalisés au moyen des lumières 20 et 23. Le mors mobile 12 décrit ainsi un mouvement final de serrage, au cours duquel sa position s'adapte automatiquement à la hauteur H et à la largeur L de la section 34 de l'élément allongé 33.
Au cours de ce mouvement final de serrage, le montage pivotant du vérin 26 autour de l'axe transversal 30 permet à ce vérin 26 de basculer légèrement, pour autoriser toutes positions du support 15 du mors mobile 12 qui, pour s'adapter à la section 34 de l'élément allongé 33, ne décrit plus nécessairement un mouvement linéaire de direction prédéfinie.
En position finale de fermeture de la pince 2 (voir figures 4 et 5), l'élément allongé 33 se trouve enserré entre les deux ailes 9 et 10 du mors fixe 8, d'une part, et entre les deux ailes 13 et 14 du mors mobile 12, d'autre part. Selon la grosseur de l'élément allongé 33 ainsi bridé, les dents du mors mobile
12 sont plus ou moins fortement imbriquées dans les intervalles 11 du mors fixe 8.
L'asservissement du moteur électrique du vérin 26 est adapté au fonctionnement précédemment décrit. En particulier, il permet une course d'approche rapide, suivie d'un mouvement de serrage plus lent, avec une force de serrage contrôlée de l'élément allongé 33.
Pour l'ouverture de la pince 2, en vue de libérer l'élément allongé 33, le vérin électrique 26 est commandé dans le sens inverse, c'est-à-dire celui de la rentrée de sa tige 28. La pince 2 revient ainsi dans sa position initiale (figures 1 et 2), en repassant par la position intermédiaire de la figure 3.
Comme l'illustrent les figures 6 à 8, la pince 2, précédemment décrite, est notamment utilisable avec d'autres pinces 2 identiques, sur une machine automatique 35 destinée à former des "navettes" 36 constituant les enroulements statoriques et rotoriques de machines tournantes électriques. Une telle "navette" 36 comportant deux tronçons rectilignes parallèles 36a et 36b, la machine 35 est équipée au total de quatre pinces 2, soit une première paire de pinces 2 serrant l'un des tronçons rectilignes 36a vers ses deux extrémités, et une seconde paire de pinces 2 serrant l'autre tronçon rectiligne 36b vers ses deux extrémités. Il est à noter que, dans cette application, les pinces 2 assurent non seulement le bridage de la "navette" 36, mais participent aussi directement à sa déformation, grâce à leurs mouvements suggérés par les diverses flèches du dessin (le détail du fonctionnement de la machine 35 ne faisant pas l'objet de la présente invention, et n'étant donc pas décrit ici).
Dans le cadre de cette application notamment, la pince 2 objet de l'invention peut assurer non seulement le bridage de barres de cuivre monolithiques, mais aussi le bridage de barres de cuivre composées d'une pluralité de barres élémentaires (ou "brins") parallèles, accolées et assemblées entre elles.
L'on ne s'éloignerait pas du cadre de l'invention, telle que définie dans les revendications annexées :
- en modifiant les formes de détail des mors, et/ou des moyens de guidage, par exemple en modifiant le nombre de dents des mors, ou en remplaçant les lumières de guidage par des rainures ; - en remplaçant le vérin électrique par tout autre actionneur équivalent, de préférence asservi en position et en force ;
en destinant la même pince au bridage d'éléments allongés, monoblocs ou composites, de toute nature et de toute section (non obligatoirement rectangulaire) ; en montant cette pince sur tous genres de machines ou installations nécessitant le bridage d'éléments allongés, pour leur formage ou leur usinage ou toute autre opération, la pince pouvant elle-même être fixe ou mobile sur la machine, selon le mode de fonctionnement de celle-ci.