PROCEDE ET SYSTEME DE POMPAGE DES CHAMBRES DE TRANSFERT D'EQUIPEMENT DE SEMI-CONDUCTEUR
DOMAINE TECHNIQUE DE L'INVENTION La présente invention concerne les procédés et dispositifs assurant le pompage des gaz dans un sas ou une chambre de transfert de semi-conducteurs vers une chambre de procédés .
Dans la fabrication des composants électroniques à semiconducteur, une étape importante consiste à traiter un substrat semi-conducteur sous atmosphère contrôlée à très basse pression dans une chambre de procédés, par exemple pour des dépôts par plasma de couches de différents matériaux.
Dans la chambre de procédés, l'atmosphère doit être contrôlée pour éviter la présence de toute impureté et de toute pollution. Pour cela, le substrat doit arriver dans la chambre de procédés dans un état de pureté satisfaisant.
Dans le document EP 0 385 709 A, on prévoit des vannes commandées pour limiter les flux d'entrée et de sortie d'air dans la chambre de procédés afin de réduire le risque de pollution résultant du détachement de particules préalablement déposées sur les parois de la chambre de procédés.
Dans une production industrielle, les substrats, sous forme de tranches, sont conditionnés et amenés en succession dans la chambre de procédés, au moyen d'une chambre de transfert à l'intérieur de laquelle l'atmosphère est progressivement amenée à une pression appropriée similaire de celle régnant dans la chambre de procédés. On utilise pour cela un système de pompage des gaz comprenant une pompe primaire sollicitée par des moyens d'entraînement et raccordée par un circuit de pompage au sas ou à la chambre de transfert pour pomper les gaz jusqu'à atteindre la pression appropriée.
Dans le document US 4 379 743 A, on évite la transmission d'impuretés depuis une chambre de prétraitement vers une chambre de traitement en établissant une surpression différentielle gazeuse dans la chambre de traitement après le prétraitement d'un substrat.
Dans les installations connues, lorsqu'on utilise une pompe primaire sèche à vitesse variable de pompage des gaz de la
chambre de transfert, on détermine la vitesse de pompage pour atteindre la pression appropriée à l'issue d'une durée de conditionnement qui ne retarde pas le transfert du substrat dans la chambre de procédés. Toutefois, le conditionnement du substrat est souvent insuffisant, et l'on constate l'apparition de pollution et d'impuretés dans la chambre de procédés.
Le document EP 0 776 026 A enseigne de réduire la pollution résultant des particules se déposant sur les parois d'une chambre de transfert. On utilise pour cela des vannes commandées qui réduisent la vitesse de pompage des gaz hors de la chambre de transfert, afin d'éviter la condensation ou la solidification des gaz dans la chambre de transfert. La réduction des risques de pollution est toutefois insuffisante, vraisemblablement à cause de la présence des vannes commandées, qui augmentent les surfaces sur lesquelles des particules peuvent se déposer. Egalement, le dispositif est plus complexe.
EXPOSE DE L'INVENTION Un but de l'invention est d'éviter de façon plus efficace l'introduction d'impuretés et de pollution dans la chambre de procédés .
Egalement, lors de la descente en pression de l'atmosphère dans le sas ou la chambre de transfert, il se produit nécessairement un dégazage du substrat, et il est important que ce dégazage soit suffisant avant que le substrat soit introduit dans la chambre de procédés. A défaut de cela, le dégazage se poursuit dans la chambre de procédés et les gaz provenant de ce dégazage postérieur constituent une source supplémentaire de pollution pendant le traitement. Ainsi, l'invention a pour autre but d'améliorer le dégazage des substrats lors de leur conditionnement dans le sas ou la chambre de transfert, sans pour autant retarder le transfert du substrat dans la chambre de procédés.
Pour atteindre ces objets ainsi que d'autres, l'invention prévoit de contrôler efficacement et de manière simple la descente en pression de l'atmosphère dans le sas ou la chambre de transfert pendant le conditionnement, de façon à éviter l'apparition de toute humidité ou de toute solidification des gaz.
Ainsi, un système de pompage des gaz selon l'invention, dans une chambre de transfert d'équipement de semi-conducteurs, comprend une pompe primaire sollicitée par des moyens d'entraînement et raccordée par un circuit de pompage à la chambre de transfert pour pomper les gaz hors de la chambre de transfert jusqu'à atteindre une pression appropriée ; les moyens d'entraînement sont adaptés pour entraîner la pompe primaire selon une vitesse variable, assurant ainsi un pompage à vitesse variable ; une pompe secondaire turbomoléculaire est interposée dans le circuit de pompage entre la pompe primaire et la chambre de transfert ; des moyens de contrôle de gaz sont prévus pour contrôler un ou plusieurs paramètres caractéristiques appropriés des gaz pompés et pour produire des signaux de commande agissant sur les moyens d'entraînement pour adapter la vitesse de la pompe primaire afin d'éviter toute condensation ou solidification des gaz dans la chambre de transfert.
Le contrôle permanent des gaz pompés par action sur la vitesse de la pompe permet d'une part d'éviter l'apparition de toute condensation ou solidification des gaz, et donc l'introduction de toute pollution dans la chambre de procédés. Ce contrôle permet d'autre part d'éviter les risques de pollution supplémentaires et les complications liées à la présence de vannes de commande. Ce contrôle permet aussi d'optimiser la vitesse de descente en pression, pour atteindre la vitesse moyenne la plus rapide possible, de sorte que le temps de conditionnement n'est pas augmenté et qu'il devient même possible, dans le même temps de conditionnement, de descendre la pression à une valeur plus faible qui favorise le dégazage du substrat.
Les moyens de contrôle de gaz peuvent comprendre un capteur de température sensible à la température des gaz pompés, et/ou un analyseur de gaz.
Une source fréquente de pollution est l'humidité contenue dans l'atmosphère pompée, qui tend à se condenser ou à cristalliser. Dans ce cas, l'analyseur de gaz peut avantageusement être adapté pour détecter et mesurer la raie d'humidité.
Une autre source de pollution est fréquemment la présence d'hydrocarbures. Dans ce cas, l'analyseur de gaz peut être
avantageusement adapté pour détecter et mesurer des raies d 'hydrocarbures .
Selon un mode de réalisation avantageux, le système de pompage de gaz peut comprendre en outre des moyens de mesure de la pression dans une chambre de procédés à laquelle est raccordée la chambre de transfert. On peut ainsi asservir la pression dans la chambre de transfert de manière à éviter ou à limiter le transfert de matières polluantes depuis la chambre de procédés vers la chambre de transfert. On peut ainsi augmenter la vitesse de conditionnement du substrat suivant dans la même chambre de transfert, ce conditionnement n'étant pas perturbé par les pollutions provenant de la chambre de procédés .
De préférence, la pompe secondaire turbomoléculaire peut être d'un type robuste capable de fonctionner dès le début de l'étape de pompage en refoulant les gaz à la pression atmosphérique. De la sorte, la pompe turbomoléculaire n'est associée a aucune canalisation de dérivation pour démarrage du pompage, et elle constitue le seul élément de pompage raccordé à la chambre de transfert. On réduit ainsi les risques de pollution de l'atmosphère dans la chambre de transfert, et donc dans la chambre de procédés.
Dans un procédé de pompage des gaz selon 1 ' invention, dans une chambre de transfert de semi-conducteurs vers une chambre de procédés, on adapte la vitesse de la pompe primaire qui extrait les gaz hors de la chambre de transfert en fonction d'un ou plusieurs paramètres caractéristiques des gaz pompés, de manière à éviter ou à limiter la condensation ou la solidification des gaz dans la chambre de transfert.
Avantageusement, on peut optimiser la vitesse de la pompe pour atteindre la pression appropriée en un temps plus court, et poursuivre le pompage jusqu'à atteindre et maintenir momentanément, par exemple jusqu'à la fin de la durée de conditionnement, une pression résiduelle inférieure à la pression appropriée de fonctionnement de la chambre de transfert, favorisant ainsi le dégazage du substrat.
Par l'analyse des gaz pompés au moyen d'un analyseur de gaz, on peut contrôler simultanément l'atmosphère de la chambre de procédés.
DESCRIPTION SOMMAIRE DES DESSINS D'autres objets, caractéristiques et avantages de la présente invention ressortiront de la description suivante de modes de réalisation particuliers, faite en relation avec les figures jointes, parmi lesquelles:
- la figure 1 illustre schématiquement la structure générale d'un système de pompage des gaz selon un mode de réalisation de la présente invention ;
- la figure 2 illustre les courbes de descente en pression, une première courbe illustrant la descente en pression avec un dispositif selon la présente invention, une seconde courbe illustrant la descente en pression avec un dispositif connu à pompe primaire sèche ; et
- la figure 3 illustre schématiquement la structure générale d'un système de pompage des gaz selon un mode de réalisation comportant en outre un piège cryogénique. DESCRIPTION DES MODES DE REALISATION PREFERES
Dans le mode de réalisation illustré sur la figure 1, le système de pompage selon 1 ' invention permet le pompage des gaz dans un sas ou chambre de transfert 1 qui est raccordé à une chambre de procédés 2 par des moyens permettant le passage d'un substrat semi- conducteur .
Le système de pompage des gaz comprend une pompe primaire 3 sollicitée par des moyens d'entraînement intégrés et raccordée par un circuit de pompage 12 comportant une canalisation 4 au sas ou à la chambre de transfert 1 pour pomper les gaz jusqu'à atteindre une pression appropriée voisine de celle présente dans la chambre de procédés 2. Les moyens d'entraînement intégrés à la pompe primaire 3 sont adaptés pour assurer un pompage à vitesse variable, la vitesse étant pilotée par un dispositif de commande 5 qui peut être d'un type connu en soi. Une pompe secondaire turbomoléculaire 6 est interposée dans le circuit de pompage 12 entre la canalisation 4 reliée à la pompe primaire 3 et le sas ou chambre de transfert 1. Une vanne
d'isolation 7 est interposée entre la pompe secondaire turbomoléculaire 6 et le sas ou chambre de transfert 1.
Des moyens de contrôle de gaz sont prévus pour contrôler un ou plusieurs paramètres caractéristiques appropriés des gaz pompés et pour produire des signaux de commande envoyés par une ou plusieurs lignes de transmission telles que les lignes de transmission 9 ou 14 au dispositif de commande 5 pour agir sur les moyens d'entraînement et adapter ainsi la vitesse de pompage de la pompe primaire 3 afin d'éviter toute condensation ou solidification des gaz dans le sas ou la chambre de transfert 1.
Parmi les moyens de contrôle des gaz, on peut prévoir par exemple un capteur de température 8 pour mesurer la température dans la canalisation 4, et/ou un capteur de pression 16 pour mesurer la pression dans le sas ou chambre de transfert 1. La mesure est alors envoyée respectivement par la ligne de transmission 14 ou par la ligne de transmission 15 dans le dispositif de commande 5. On sait en effet que les condensations ou solidifications n'interviennent qu'en dessous d'un seuil de température déterminé, et l'on peut alors maintenir la vitesse de pompage à une valeur suffisamment faible pour rester en dessus du seuil de température.
De préférence, les moyens de contrôle de gaz comprennent un analyseur de gaz 10, par exemple un spectromètre de masse, que l'on peut adapter pour détecter et mesurer certaines raies d'éléments caractéristiques dans les gaz présents dans la canalisation 4.
Par exemple, une source fréquente de condensation et de solidification dans les atmosphères de traitement est la vapeur d'eau. Ainsi, l'analyseur de gaz 10 peut être adapté pour détecter et mesurer la raie d'humidité, et pour envoyer au dispositif de commande 5 par la ligne de transmission 9 des signaux permettant de fixer la vitesse de pompage à une valeur telle que la raie d'humidité soit maintenue à une valeur inférieure à un seuil admissible. Une autre source de pollution fréquente est la condensation ou solidification d'hydrocarbures. Pour éviter cela, l'analyseur de gaz 10 peut être adapté pour détecter et mesurer les
raies d'hydrocarbures, et pour envoyer au dispositif de commande 5 par la ligne de transmission 9 les signaux nécessaires pour maintenir les raies d'hydrocarbures à une valeur inférieure à un seuil admissible. Dans le mode de réalisation illustré sur la figure 1, le système comprend en outre des moyens de mesure de la pression 13 dans la chambre de procédés 2 à laquelle est raccordé le sas ou la chambre de transfert 1. Une vanne d'isolation 17 est interposée entre le sas ou chambre de transfert 1 et la chambre de procédés 2, permettant le passage d'échantillon par l'ouverture/fermeture du sas de la chambre de procédés 2. Le signal de mesure de pression est envoyé par une ligne de transmission 11 au dispositif de commande 5, pour asservir la vitesse de pompage de la pompe primaire 3 afin d'établir la pression appropriée dans le sas ou la chambre de transfert 1 à une valeur un peu supérieure à celle de la chambre de procédés 2, de manière à éviter ou à limiter le transfert de matières polluantes depuis la chambre de procédés 2 vers le sas ou la chambre de transfert 1 lors du transfert du substrat semi-conducteur à traiter. Les gaz sortent de la pompe primaire 3 par une canalisation 19.
La figure 1 illustre un mode de réalisation particulièrement avantageux de la présente invention comprenant des moyens d' isolement permettant de réduire encore les perturbations apportées par le dispositif de pompage sur la chambre de transfert 1, voire sur la chambre de procédés 2. Pour cela, la pompe primaire 3, le moyen analyseur de gaz 10 et le dispositif de commande 5 sont enfermés ensemble dans une enceinte d'isolement 18.
L'enceinte d'isolement 18 est une enceinte étanche qui forme un ensemble mécaniquement rigide et peut comprendre un dispositif de contrôle et de régulation de la température ou un moyen de compensation active de vibration (non représentés) .
D'excellents résultats ont été obtenus en utilisant une pompe secondaire turbomoléculaire 6 d'un type capable de fonctionner dès le début de l'étape de pompage en refoulant les gaz à la pression atmosphérique. Avantageusement, cette solution permet un gain de place, en termes de surface au sol, très intéressant. De la sorte, la pompe secondaire turbomoléculaire 6 n'est associée à
aucune canalisation de dérivation pour le démarrage du pompage, en dehors de la vanne 7, et elle constitue le seul élément de pompage raccordé au sas ou à la chambre de transfert 1. On peut par exemple utiliser une pompe de référence ATH 30 vendue par la société ALCATEL. Une telle pompe présente en outre l'avantage d'être peu encombrante,' de sorte que le système peut être placé à proximité immédiate de la chambre de transfert 1, ce qui simplifie toutes les liaisons électriques et les canalisations.
Le système ainsi conçu est capable de descendre depuis la pression atmosphérique jusqu'à des pressions de l'ordre de 10~3 Pascal en une trentaine de secondes. La vitesse de pompage est asservie à la détente des gaz afin d'éviter tout phénomène de solidification ou de condensation dans le sas ou la chambre de transfert 1. Dans un procédé de pompage des gaz selon l'invention, dans un sas ou une chambre de transfert 1 de semi-conducteurs vers une chambre de procédés 2, on adapte la vitesse de pompage des gaz hors du sas ou de la chambre de transfert 1 en fonction d'un ou plusieurs paramètres caractéristiques des gaz pompés, de manière à éviter ou à limiter la condensation ou la solidification des gaz dans le sas ou la chambre de transfert 1.
Par exemple, en se référant à la courbe A en traits pleins de la figure 2, partant de la pression atmosphérique Pa, on diminue tout d'abord relativement lentement la pression au cours d'une étape Al, pour éviter la condensation ou solidification des gaz, puis la vitesse de descente en pression s'accélère au cours d'une étape A2 et peut devenir plus rapide que la vitesse habituellement choisie dans les systèmes connus à pompe primaire seule entraînée à vitesse constante. Le niveau de pression le plus bas atteint, ou pression P2, est nettement inférieur à la pression de conditionnement PI. En effet, la condensation et la solidification des gaz risquent de se produire essentiellement au cours de la première étape Al, lorsque les pressions sont encore relativement élevées. Grâce à l'adaptation de la vitesse de pompage en fonction de paramètres caractéristiques des gaz pompés, la descente en pression peut être plus rapide que dans les systèmes connus, ce qui permet d'atteindre très rapidement une pression P2 très inférieure.
Puis la remontée en pression se fait par A3 et A4, rejoignant le palier B3 à la pression de conditionnement Pi qui correspond au cas selon l'art antérieur où seulement une pompe primaire 3 est présente. A contrario, en se référant à la courbe B en pointillés de cette même figure 2, dans les systèmes connus à pompe entraînée à vitesse constante, la vitesse de pompage est plus faible car elle est limitée par la vitesse maximale admissible au delà de laquelle apparaissent des phénomènes de condensation ou solidification lors de la première étape de pompage. La pression est lentement diminuée au cours de l'étape Bl, puis plus fortement au cours de l'étape B2 jusqu'à atteindre un niveau de pression le plus bas sensiblement égal à la pression de conditionnement PI, puis la légère remontée B4 est suivie d'un palier B3. Selon une variante avantageuse de l'invention représentée en traits mixtes sur la figure 2, le procédé selon l'invention permet d'optimiser la vitesse de pompage en accélérant sensiblement le pompage pendant l'étape A2 lorsque la pression est déjà basse, de façon à atteindre plus rapidement la pression appropriée PI de transfert ou de conditionnement, puis à atteindre une pression résiduelle minimale P2, et après une éventuelle montée A3 à maintenir momentanément la pression résiduelle selon un palier A5 à une valeur P3 inférieure à la pression PI de conditionnement du sas ou de la chambre de transfert 1. Pendant la période au cours de laquelle la pression résiduelle P3 inférieure à Pi est appliquée au substrat, on favorise le dégazage de substrat et on réduit la pollution que le substrat est susceptible d'introduire dans la chambre de procédés 2. Le palier A5 de pression P3 peut avantageusement être maintenu jusqu'au voisinage de l'instant tO de transfert d'un substrat semiconducteur à traiter depuis la chambre de transfert 1 vers la chambre de procédés 2. La pression Pi est alors rétablie selon la remontée A6. Par le fait que le début du palier A5 est anticipé grâce à une descente contrôlée et plus rapide de pression, et par le fait que la pression P3 peut être inférieure à Pi et maintenue pendant un palier A5 de durée maximisée, on a pu réduire sensiblement, par exemple selon un facteur 2, la fréquence des
interventions nécessaires de dépollution de la chambre de procédés 2. En d'autres termes, on augmente d'un facteur 2 le temps moyen entre deux opérations de nettoyage (MTBC) .
La pression de transfert Pi établie selon les systèmes connus nécessite, après l'entrée du substrat en chambre de procédés 2, un abaissement de pression jusqu'à la pression de fonctionnement de ladite chambre de procédés 2. Cet abaissement de pression nécessite un temps de pompage relativement long, qu'il faut entreprendre avant chaque cycle de traitement. Selon un mode de réalisation particulièrement avantageux, l'invention prévoit d'abaisser la pression de transfert pour la rapprocher de la pression de traitement. Ainsi, on prévoit par exemple de fixer la pression P3 à une valeur sensiblement égale à la pression de traitement dans la chambre de procédés 2, et de réaliser le transfert à cette pression P3, sans remonter à la pression PI des dispositifs de l'art antérieur. Cet exemple est illustré par la poursuite A7 du palier A6 jusqu'à l'instant tO sur la figure 2. Il en résulte alors un gain de temps de pompage appréciable, et une accélération sensible du cycle de traitement dans la chambre de procédés 2.
En se référant à nouveau à la figure 1, on comprend que, par l'analyse des gaz pompés au moyen de l'analyseur de gaz 10, on peut contrôler simultanément l'atmosphère de la chambre de procédés 2. En effet, à chaque transfert d'un substrat du sas ou de la chambre de transfert 1 vers la chambre de procédés 2, une portion des gaz présents dans la chambre de procédés 2 peut passer dans le sas ou la chambre de transfert 1, et est ensuite pompée par le système selon l'invention, de sorte que l'analyseur de gaz 10 peut déceler, analyser et quantifier les gaz de cette portion de gaz et fournir ainsi à l'utilisateur des informations utiles pour contrôler le traitement.
Par exemple, on peut concevoir que l'utilisateur compense ensuite 1 ' atmosphère de la chambre de procédés 2 par 1 ' introduction d'éléments appropriés dans l'atmosphère du sas ou de la chambre de transfert 1 lors du conditionnement de la tranche suivante de substrat, ces éléments étant ensuite transférés avec le substrat dans la chambre de procédés 2.
Dans le mode de réalisation de la figure 3, le système de pompage des gaz comprend en outre, interposé dans le circuit de pompage 4 entre la pompe secondaire 6 et la chambre de transfert 1, un piège cryogénique composé d'un dispositif de réfrigération 20 refroidissant un doigt froid 21 et une surface active 22 au contact des gaz pompés dans le circuit de pompage 4. Le piège cryogénique peut être un refroidisseur mécanique de type Stirling. La surface active 22 peut être une pièce métallique cylindrique à l'intérieur de la canalisation conduisant les gaz pompés. La température typique de cette surface active 22 est de 140°K environ. La vapeur d'eau à cette température est piégée et se condense sous forme de glace sur la surface active 22. Il est possible d'atteindre des pressions partielles d'eau inférieures à 10~5Pa. Peu à peu, l'épaisseur de glace croît sur la surface active 22. Il est alors souhaitable de régénérer le piège en chauffant par effet Joule la surface active 22 : la glace se vaporise et est pompée par le circuit de pompage 12. On prévoit pour cela des moyens pour échauffer périodiquement la surface active 22 de manière à enlever la glace déposée sur la surface active 22.
La présente invention n'est pas limitée aux modes de réalisation qui ont été explicitement décrits, mais elle en inclut les diverses variantes et généralisations qui sont à la portée de l'homme du métier.