Couteau
Domaine technique de l'invention
L'invention concerne des couteaux pliants à main, munis ou non de crans d'arrêt.
On connaît de nombreuses réalisations de tels couteaux, mais leur utilisation dans certains domaines d'activité, exige que ceux-ci soient solidaires de leur utilisateur par l'intermédiaire d'un lien adéquat ; c'est le cas en particulier du domaine de l'escalade, de la spéléologie, de la pêche en mer, des sports nautiques et aériens, etc.. Dans d'autres circonstances, ils doivent être fixés ou attachés à un support fixe, par exemple, pour la présentation, éventuellement anti-vol , sur un étalage.
Certes, il suffit de percer un trou dans le manche desdits couteaux pour satisfaire à cette exigence ; mais ce trou qui doit être de dimension suffisante pour le passage du lien (par exemple un mousqueton d'alpinisme) doit être placé sur une surlongueur du manche pour ne pas gêner la fermeture complète de la lame et doit être d'un diamètre sensiblement inférieur à la plus grande dimension transversale dudit manche. L'invention se propose de résoudre cette difficulté sans augmenter l'encombrement longitudinal du couteau.
Dans la description suivante, nous désignerons par : - plan longitudinal du couteau : un plan parallèle au plan médian de la lame. - direction longitudinale du couteau : une direction parallèle au plan longitudinal allant sensiblement de l'extrémité libre du manche à l'extrémité libre de la lame, le couteau étant en position ouverte.
Objet de l'invention
Un couteau selon l'invention est donc essentiellement constitué d'un manche et d'une lame articulée autour d'un axe de rotation . Cette articulation est constituée par une douille creuse dont l'ouverture axiale d'axe perpendiculaire au plan longitudinal du couteau, et dont la dimension est adaptée à l'encombrement du lien ou de la fixation utilisée, traverse le manche de part en part, et est solidaire en rotation de la lame du couteau. Cette ouverture peut être de forme cylindrique, mais de préférence, elle aura une forme évasée vers l'extérieur par exemple, en forme de demi-tore. Cette forme permet une introduction plus aisée du lien ou s'adapte mieux à la courbure de la fixation (anse de cadenas, mousquetons d'alpinisme).
Cette douille est généralement solidaire en rotation d'au moins un moyen de manœuvre, extérieur au manche, et permettant l'ouverture et la fermeture de la lame.
Ce moyen de manœuvre est constitué, par exemple, d'une ou de deux molettes circulaires. La molette est striée extérieurement et / ou présente des reliefs extérieurs, pour être facilement actionnée d'une seule main avec le pouce ou un autre doigt.
Le cran d'arrêt est constitué par au moins une languette élastique, dont une des extrémités est solidaire du manche du couteau, et dont l'autre "extrémité, libre, s'engage par effet ressort, dans un logement adéquat de l'ensemble douille molette lors de l'ouverture complète de la- lame. Cette ouverture complète est déterminée par l'appui du talon de la lame sur une butée placée dans le manche du couteau.
La languette est soit élastique, soit rigide et articulée à leur base autour d'un axe de rotation sensiblement parallèle au plan longitudinal du couteau, et soumise à l'action d'un dispositif élastique (ressort, élastomère, etc.) agissant vers l'extérieur.
La languette présente, dans leur partie active, une forme plate et allongée ; la longueur de la languette est disposée soit dans une direction sensiblement radiale, soit dans une direction sensiblement tangentielle par rapport au mouvement de rotation de la lame sur le manche.
Le logement situé dans l'ensemble douille-molette présente en coupe parallèle à l'axe de rotation, et dans une direction tangentielle par rapport au mouvement de rotation, la forme d'un prisme droit de section trapézoïdale dont la grande base est dirigée vers l'extrémité de la languette, et dont le plan d'appui sur celle-ci présente une inclinaison de 8° à 12° par rapport à l'axe de rotation.
Cette disposition permet, en position ouverte du couteau de bloquer la lame et de compenser les jeux mécaniques, dûs aux tolérances d'usinage et de montage initial et / ou à l'usure en service des pièces mobiles. Les plans d'appui de l'extrémité des languettes présentent de préférence, la même inclinaison.
L'effet ressort des languettes, s'exerce de l'intérieur vers l'extérieur, le logement d'extrémité étant de préférence situé sur la face interne de la molette parallèle au plan longitudinal du couteau.
Pour le déblocage du cran d'arrêt et la fermeture de la lame, un ou deux boutons - poussoirs peuvent être prévu(s) dans le manche, pour repousser la languette vers l'extérieur, et permettre ainsi la rotation de l'ensemble lame - douille - molette par rapport au manche.
Il est à noter que la languette peut également être utilisée, la lame du couteau étant en position fermée, pour créer un frottement dur, évitant l'ouverture accidentelle de la lame. Dans ce cas, un logement, en forme de prisme trapézoïdal, analogue à celui du cran d'arrêt , est également pratiqué dans l'ensemble douille-molette, mais dont l'inclinaison est de 45° à 80° afin de permettre l'écartement vers l'intérieur de la languette sous un faible effort d'ouverture de la lame exercé~suf la molelle υuAεr lame.
Description sommaire des dessins
L'invention sera mieux comprise à l'aide de l'exemple suivant, illustré par les figures ci-après : - figure 1 : vue globale en élévation du couteau, en position "ouvert",
- figure 2 : vue globale du dessus du couteau, en position "ouvert",
- figure 3 : vue en coupe selon la ligne AA de la figure 1 ,
- figure 4 : vue en coupe selon la ligne BB de la figure 3,
- figure 5 : détail en coupe suivant la ligne CC de la figure 4, - figure 6 : variante, vue en coupe suivant la ligne BB de la figure 3,
- figure 7 : détail, vue en coupe selon la ligne DD de la figure 6,
- figure 8 : vue globale d'un manche monobloc
Description d'un mode de réalisation préférentiel
Dans toutes les figures, la flèche curviligne indique le sens de fermeture du couteau.
Un couteau selon l'invention se compose d'une lame (1) et d'un manche (2) mobile en rotation et à frottement doux, l'un par rapport à l'autre, autour d'un axe perpendiculaire au plan longitudinal (4) du couteau. La lame (1) est affûtée sur l'un des côtés (5) et présente un bord non tranchant (6) sur l'autre.
Le manche est constitué d'une entretoise (7), de deux platines (8) en tôle d'acier et d'une garniture (9) en bois, corne, matière plastique ou caoutchoutée, etc. maintenus par des rivets (10).
L'articulation entre le manche (2) et la lame (1) étant constituée par une douille en acier (11) ayant en son milieu un pourtour hexagonal (12) perpendiculaire à l'axe (3) qui s'encastre dans une ouverture hexagonale de la lame (1) du couteau.
Cette douille (11) est percée selon l'axe (3) d'un trou circulaire (1a;, et est féξ deux molettes (14) en acier, cette liaison est réalisée par tout moyen connu tel que
la soudure, le collage, le sertissage, le frettage, etc. La soudure (15) peut être effectuée à l'aide d'un rayon laser.
Dans la platine (8) celle du haut de la figure 3 est découpée par exemple au laser, une languette (16) suivant deux sillons (17) ; celle-ci est fléchie vers l'extérieur du couteau et usiné à son extrémité libre, comme indiqué à la figure 5, suivant deux plans inclinés (18) faisant un angle avec l'axe (3) de 10°.
Cette languette (16) comme la platine (8) sont constituées d'un acier traité après mise en forme et usinage, pour lui conférer l'élasticité requise.
La surface interne (14') de la molette (14) comporte un logement prismatique trapézoïdale, dont les génératrices sont sensiblement parallèles à la direction longitudinale du couteau (20), et dont les flans font un angle de 10° avec l'axe (3).
Lors de l'ouverture complète de la lame (1), le talon (21) de celle-ci vient en butée sur l'extrémité (7') de l'entretoise (7), et l'extrémité libre de la languette (16) s'engage dans le logement (19) de la molette (14) immobilisant la lame dans cette position et exerçant une force (F), qui compense les jeux éventuels de l'articulation.
Le dispositif est complété par un bouton-poussoir (22) solidaire du manche (2) qui, par pression vers l'intérieur dégage l'extrémité libre de la languette (16) du logement (19) de la molette (14), ce qui débloque la lame et permet la fermeture du couteau dans le sens de la flèche curviligne.
L'exemple se réfère au cas d'une seule languette (16), mais le couteau peut comporter deux languettes, chacune située dans l'une des platines (8), la libération du cran d'arrêt nécessitant alors une double action dans des sens opposés sur les deux boutons-poussoirs.
Cette disposition assure une sécurité renforcée contre la libération involontaire ou accidentelle du cran d'arrêt.
La figure 6 représente une variante du cran d'arrêt. Dans ce cas, la languette élastique (16) est rapportée à l'intérieur du manche (2) et y est fixée, à sa base, par exemple par deux rivets (23). La languette (16) est disposée tangentiellement par rapport au mouvement de la lame et son extrémité libre (24), usinée en biseau avec un angle de 10°, et s'engage dans le logement (19) de la molette (14).
L'extrémité libre (24) de la languette (16) est approximativement située sur un rayon passant par l'axe (3).
Le manche peut également être monobloc (figure 8) et être constitué de métal ou de matières plastiques, éventuellement renforcées de fibres courtes (verre, carbone) et obtenu par moulage, y compris la ou les languettes (16).
Dans ce cas, les languettes sont accessibles de l'extérieur du manche.
Une simple pression locale, avec un doigt au voisinage de son extrémité libre, voisin de la molette, permet alors la libération du cran d'arrêt sans l'intermédiaire de boutons-poussoirs.
Dans le cas de matières plastiques renforcées, et pour une meilleure élasticité de la languette, il est préférable que celle-ci soit renforcée par des fibres longues, disposées suivant sa longueur.