Produit ferreux à revêtement métallique à résistance à la corrosion améliorée
La présente invention concerne un produit ferreux à revêtement métallique possédant une résistance à la corrosion très supérieure à celle d'un produit galvanisé ordinaire.
La protection contre la corrosion d'un produit ferreux est réalisée de diverses façons. La plus ancienne et la moins coûteuse est la galvanisation et notamment la galvanisation au trempé dans un bain d'alliage de zinc liquide.
On a cherché à améliorer la protection ainsi obtenue en modifiant la composition du bain, principalement en lui adjoignant de l'aluminium. Pour ce qui concerne les alliages contenant moins de 10% d'aluminium dans le zinc, il existe de nombreuses compositions de bains de galvanisation qui ont toutes leurs propriétés spécifiques quant à l'adhérence du revêtement sur le substrat ou l'aspect de surface. En revanche pour ce qui concerne la tenue à la corrosion, elles sont peu différentes d'un bain de zinc seul car, d'une part, le zinc reste largement dominant dans la composition du revêtement et d'autre part, les structures de revêtement sont hétérogènes et comportent des zones riches en aluminium d'addition et d'autres riches en zinc qui reste à l'état non allié.
On a également proposé des alliages dans lesquels l'aluminium est présent de 20 à 50 %, voire plus. La protection à la corrosion des surfaces revêtues de cet alliage est nettement .améliorée. Ces alliages présentent cependant plusieurs inconvénients: la dépense d'énergie pour l'appliquer est supérieure à celle d'une galvanisation; le revêtement est peu sacrificiel si bien que la corrosion se produit sur les tranches du substrat et se propage lentement à l'interface revêtement/substrat; plus la proportion d'aluminium est importante et plus le revêtement présente
des défauts tels que des points non-couverts.
Enfin, la plupart de ces alliages à forte teneur en aluminium se présentent dans le revêtement sous forme de structures biphasées hétérogènes tant en surface que dans la masse du revêtement, ce qui impose :
- un traitement visant à opérer une recristallisation fine pour tenter d'éviter la corrosion intergranulaire,
- un traitement d'aspect pour rendre le produit apte à recevoir une peinture, on sait que ces traitements sont difficiles à réaliser et ont des résultats aléatoires et que, même avec des vitesses de cristallisation élevées, les hétérogénéités sont présentes sans organisation qui pourrait être favorable à la protection du substrat.
Pour supprimer les fleurs d'un revêtement de zinc, on procède à un traitement thermique de diffusion du fer dans le zinc. L'opération connue sous l'appellation "galvanealing" donne à l'alliage un aspect satiné qui lui confère de bonnes qualité pour recevoir une peinture et/ou pour être soudable. On sait que la formation de cet alliage fer-zinc est entravée si le revêtement comporte de l'aluminium. De nombreux documents rapportent cette caractéristique: a/. Haugton (M.A) in Sheet Métal Industries, 1958 page 453-38. b/. Babli (H) et al. dans Korrosion und Metallschutz 21 (1945) p.1/9 Z.F. Metallkunde 40 (1949) p.141 et 176. c/. Brevet belge n° 897788. d/. Brevet des Etats-Unis n°3 190 768. Il semble, au moins d'après le brevet américain susdit, que l'alliage ternaire Fe-Zn-Al soit bloqué à l'interface et constitue une barrière à la diffusion du fer dans le zinc. Il existe néanmoins un intérêt à la présence de l'aluminium dans le zinc - en faible quantité : 0,15 à 0,30 % - du fait même de cette inhibition car elle empêche la formation d'un alliage Fe-Zn à 1*interface qui est très cassant et constitue la cause principale d'une possibilité de fissuration du revêtement. Ces caractéristiques ont de tout temps constitué un
préjugé défavorable à l'efficacité d'un simple traitement de diffusion d'un revêtement d'alliage Zn-Al. Et ceci, malgré l'existence de quelques documents qui relatent des expériences de laboratoire ou qui sont de simples spéculations intellectuelles sur la possibilité d'améliorer la résistance à la corrosion d'un revêtement Zn-Al en lui faisant subir un traitement de diffusion.
C'est ainsi que le document JP-52131934 propose de faire subir un traitement thermique à un produit revêtu d'un alliage Zn-Al; la teneur en aluminium est comprise entre 3 et 22 % et la température est comprise entre 550 et 700°C. Le produit obtenu est, d'après ce document d'apparence gris argent ce qui tend à prouver que la couche superficielle est essentiellement constituée de zinc. Le seul exemple de réalisation décrit (teneur en aluminium: 10 % - temps de maintien à une température de 600°C: 60 secondes) et les tests sommaires de résistance à la corrosion montrent clairement que le produit n'a pas véritablement donné satisfaction. Il est en effet probable que l'amélioration de la résistance à la corrosion ne fut pas significative compte tenu de l'existence d'une couche de zinc presque pur en surface (couleur gris argent). L'aluminium s'est vraisemblablement concentré à l'interface substrat /revêtement, bloquant la diffusion, cela d'autant plus que le traitement thermique fut opéré après figeage et refroidissement du revêtement c'est-à-dire sur une structure peu sensible à une diffusion importante.
Le document JP-59 193 258 quant à lui précise clairement qu'il est très difficile de réaliser un traitement d'alliage d'un substrat ferreux recouvert d'un alliage Zn-Al. Pour vaincre cette difficulté technique, ce document propose de traiter mécaniquement (brossage) l'interface juste avant sa pénétration dans le bain de manière à favoriser la formation d'alliage intermétallique qui pourra alors diffuser lors du traitement thermique
subséquent . La présence de 1 * aluminium dans le bain est selon ce document le facteur qui s'oppose à une diffusion du fer dans l'alliage de revêtement.
On citera enfin le document BE-A- 897 788 qui concerne un revêtement à base de fer- zinc -aluminium dont on peut dire qu'il n'est pas de nature à donner à l'Homme de métier un enseignement exploitable. En effet, un premier mode de réalisation de ce revêtement réside à plonger le substrat à revêtir dans un bain fondu d'alliage fer- zinc-aluminium pouvant contenir jusqu'à 25 % de fer, ce qui impliquerait une température du bain tout à fait impossible à maintenir industriellement. Un autre mode de réalisation consiste toujours de manière aussi peu réaliste, d'un point de vue industriel, à passer la bande métallique dans deux bains successifs, le premier ayant moins de 0,5 % d'aluminium pour ne pas rencontrer les difficultés à l'interface discutées ci-dessus, nées de la présence d'une trop grande quantité d'aluminium dans l'alliage, le second bain ayant une teneur en aluminium nettement supérieure. Ces modes de réalisation ne concourent pas à accorder du crédit à l'enseignement de ce document d'autant qu'il ne contient aucun exemple pratique faisant apparaître la structure et les caractéristiques du revêtement ainsi obtenu.
La présente invention concerne un revêtement métallique d'un substrat ferreux qui présente une surprenante résistance à la corrosion, surtout lorsqu'il est recouvert d'un revêtement organique tel qu'une ou plusieurs couches de peinture.
Le revêtement de 1 ' invention est remarquable en ce qu'il se présente sous forme stratifiée avec, dans une matrice fer -zinc -aluminium comprenant 10 à 15 % de fer et moins de 3 % d'aluminium, des nodules d'un composé Fe-Al-Zn comprenant entre 60 et 70 % de fer, 20 à 25 % d'aluminium et le solde de zinc. Dans une forme préférée de réalisation de ce
revêtement , les nodules sont situés à la surface du revêtement pour former une couche superf icielle très tourmentée qui est d' excellente qualité pour l 'accrochage de la peinture qu' elle serait amené à recevoir. L ' invention a également pour obj et un procédé d'obtention de ce revêtement qui consiste à recouvrir un substrat ferreux par trempage dans un bain d'alliage liquide contenant entre 85 % et 97 % en poids de zinc, le reste étant constitué par de l 'aluminium, à régler l ' épaisseur de la couche d'alliage déposée sur le substrat, à procéder à un chauffage du substrat ainsi revêtu alors que le revêtement n' est pas encore figé, à maintenir le produit en température pendant un intervalle de temps dont la longueur est en raison inverse de la température et à refroidir le produit ainsi traité.
Ce cycle de traitement, immédiatement à la sortie du bain de galvanisation, permet d' obtenir le produit décrit ci -dessus . Tout semble se passer comme si, alors que le revêtement est encore à l ' état liquide, le traitement thermique de diffusion provoquait une migration de l ' aluminium vers l ' interface substrat /revêtemen . L' hypothèse la plus probable est qu ' il se forme là des nodules d'un composé Fe-Al qui , très avides de f er, privent , dans un premier temps le zinc de ce fer qu ' il demande pour la formation d'un alliage fer- zinc. Ces nodules ont cependant une capacité d' échange limitée, si bien que, d'une part l ' aluminium présent dans le zinc n' es: pas totalement allié au f er et il en reste un f raction résiduelle dans la matrice de zinc et , d' autre part le zinc appauvri avide de fer, provoque la diffusion de ce dernier entre les nodules . Le composé fer-zinc créé à ce moment est un composé δ qui , par sa cristallisation, détache les nodules de l' interface et les repousse à la surface.
D'une manière préférée, la température de traitement du matériau revêtu sera maintenue entre 580° et 670CC bien
que ces bornes ne soient pas intangibles et qu ' on puisse prendre une valeur inférieure pour la plus basse si on prolonge le temps de séjour et supérieure pour la plus haute si on diminue ce temps de séjour de la bande dans l ' enceinte de traitement.
Il est préférable de procéder à la diffusion alors que le revêtement est encore liquide car une solidification intermédiaire des zones riches en aluminium retarde de manière importante la diffusion lors du recuit , ce qui conduit à des hétérogénéités dans la surface du revêtement .
Le temps de séj our de la bande dans l ' enceinte thermique de retraitement dépend de la température de cette enceinte. Pour une température au palier de maintien de la bande comprise entre 600 et 650°C, le temps de séjour est de l ' ordre d 'une à trois dizaines de secondes et plutôt dans les valeurs basses de cette plage si le chauffage est réalisé par induction . L ' un des critères permettant d' apprécier la suffisance du temps de séjour et de l ' ajuster le cas échéant, est la couleur de la surface du revêtement à la sortie du four de traitement. Il faut que cette bande ait un aspect gris foncé et mat qui est le signe d' une bonne transformation du revêtement dont la surface est devenue microrugueuse du fait des nodules qu ' elle présente , éliminant la réflexion et lui donnant cet aspect gris mat . Pour des raisons d ' encombrement en ligne de production, il est souhaitable que la partie chauffage du cycle thermique soit le plus rapide possible . Le temps de maintien en température devient alors la partie la plus importante du temps de séjour de la bande dans l ' enceinte du traitement de diffusion, le refroidissement pouvant être naturel ou forcé.
D ' autres caractéristiques et avantages ressortiront de la description donnée ci -après de la structure du revêtement de l ' invention, du procédé qui a permis d ' en obtenir de manière reproductible de nombreux exemples et des essais et
tests de résistance à la corrosion qui ont été menés parallèlement sur des échantillons revêtus conformément à l'invention et sur des échantillons simplement galvanisés.
Il sera fait référence aux dessins annexés dans lesquels:
- la figure 1 est une photographie d'une coupe type du revêtement conforme à l'invention,
- la figure 2 est le graphe de la composition massique du revêtement de la figure l en fonction de la profondeur du point d'analyse, réalisé à partir d'une analyse au microscope à balayage électronique,
- la figure 3 est un graphe illustrant la température de la bande lors du traitement selon plusieurs protocoles de chauffages, - les figures 4, 5 et 6 illustrent par des schémas les différentes installations mises en oeuvre ayant conduit aux différentes courbes de température de la figure 3,
- les figures 7 à 10 sont des vues extérieures des différents résultats observés lors de tests de résistance à la corrosion réalisés dans un brouillard salin,
- les figures 11 à 14 sont des vues extérieures des résultats observés sur des échantillons soumis à une atmosphère corrosive contenant de l'ammoniaque.
Les figures 1 et 2 illustrent la structure du revêtement selon l'invention ainsi que sa composition. A la figure on reconnaît quatre zones distinctes :
- à la gauche de la figure, le substrat (zone i) qui est de l'acier,
- puis, en se déplaçant vers la droite, une zone 2 qui présente une cristallisation en forme de bâtonnets et qui contient essentiellement un alliage fer-zinc-aluminium dans des proportions de l'ordre de 10 à 15 % de fer, moins de 3 % d'aluminium et le solde de zinc,
- une zone 3 dans laquelle on constate la présence de nodules sensiblement spheriques d'abord enchâssés dans la
zone précédente dont l'analyse au microscope à balayage électronique révèle un alliage fer-aluminium ayant environ 60% de fer et 25 % d'aluminium, le reste étant du zinc,
- la quatrième zone 4 étant simplement la couche de résine ayant été portée sur la surface de l'échantillon pour en permettre l'analyse micrographique.
La figure 2 illustre l'évolution de la concentration des trois composants de l'alliage depuis le substrat de base jusqu'à la surface. La courbe Zn trace l'évolution de la concentration en zinc depuis le substrat jusqu'à la surface; la courbe Fe, celle du fer; et la courbe Al, celle de l'aluminium. L'épaisseur du revêtement au niveau de la mesure est de l'ordre de 12 à 13 μ.
A la figure 3 il a été représenté différentes courbes thermiques illustrant le cycle thermique des différents échantillons réalisés conformément à l'invention avec les différentes installations représentées aux figures 4, 5 et 6. La courbe 5 est l'image d'un cycle thermique obtenu avec l'installation de la figure 4. Celle-ci comporte, à la sortie du bain de galvanisation, derrière les buses d'essorage 6 de la bande 7, un premier inducteur 8 un second inducteur 9, une manchette de maintien thermique 10 et un refroidisseur il. L'installation, expérimentale, traite une bande métallique de 140 millimètres de large. Les deux inducteurs ont 700 millimètres de long et sont séparés par un espace de l'ordre de 300 millimètres. Au cours de l'expérimentation, on s'est rendu compte que l'apport d'énergie à la bande n'était pas satisfaisant, aussi a-t-on ajouté une manchette il de maintien en température de la bande, à la sortie du second inducteur.
La courbe 5 possède donc une première partie 5a qui correspond à la montée en température de la bande 7 jusqu'à environ 650°C dans la premier inducteur 8. Le second inducteur 9 assure le maintien de la bande à cette température de 650°C, ce qui correspond à la partie 5b de la
courbe 5. Ne disposant pas, lors des premières expérimentations, d'inducteurs assez longs et puissants, il a été nécessaire de prolonger artificiellement le palier de maintien en température de la bande au moyen de la manchette 10 d'isolation pour ralentir le refroidissement de la bande. L'évolution de la température de la bande est représentée par la partie 5c de la courbe 5. La partie 5d de cette courbe illustre l'évolution de la température de la bande dans la refroidisseur il. L'échantillon de la figure i est issu d'un traitement thermique du type de celui illustré par la courbe 5.
Les courbes 12, 13 et 14 de la figure 3 ont été obtenues dans l'installation de la figure 5 où le second inducteur 15 a une longueur de 1,25 mètre. Cet inducteur 15 a permis de disposer d'un palier de maintien en température suffisamment long pour que la manchette ne soit plus nécessaire. Le maintien en température est réalisé dans une zone comprise entre 580 et 670°C et la bande subit ensuite un refroidissement naturel (partie 16 commune à toutes les courbes 12, 13 et 14) . Les produits issus de cette série d'essais de production ont la même structure que celui illustré par la figure l.
Il a enfin été réalisé des essais de traitement de la bande illustrés par la courbe de température 17 qui correspond à une élévation de température par le premier inducteur 8 et une isolation et un ralentissement du refroidissement par le second inducteur 15HS (figure 6) qui n'a pas été mis en service. Le palier de maintien en température fut dans ce cas plus imparfait et la structure du revêtement moins caractérisé; tout semble indiquer qu'il se produit une transformation du revêtement sous l'effet du traitement thermique qui est plus ou moins achevé selon que le maintien en température est plus ou moins bien assuré ou plus ou moins suffisant. L'intérêt des produits réalisés par l'invention réside
dans l'amélioration de leur résistance à la corrosion, notamment lorsqu'ils sont destinés à être peints. Des essais de résistance à la corrosion ont été menés en parallèle sur des échantillons de produits issus de 1•invention et sur des échantillons de produits normalement galvanisés. Ces essais sont relatés ci-après.
A) Essais de corrosion dans une atmosphère de brouillard salin.
Echantillons de l'invention : Ils sont issus d'une ligne de production pilote de 140 millimètres de large. Ils ont ensuite été traités en surface sur la même ligne pilote ou en laboratoire de la même manière que sont traités les produits de galvanisation à chaud et en continu avant d'être peints. On a enfin appliqué une couche de peinture polyester de 15 à 18 μ sur chaque face de ces échantillons. Echantillon témoin :
Cet échantillon est issu d'une ligne de production où il est produit en un mètre de large environ et préparé en surface pour recevoir une peinture. Cette peinture est appliquée en laboratoire comme pour les échantillons précédents.
Préparation des essais :
Une plaque de chaque produit est découpée et pliée à 90°. Trois de ses rives sont protégées hermétiquement contre tout contact avec 1'atmosphère au moyen par exemple d'un film adhésif. Les figures 7 à 10 représentent deux de ces échantillons à différents stades de corrosion. L'échantillon A est celui issu d'une galvanisation classique alors que l'échantillon B est celui de l'invention. Les bords protégés de chacun de ces deux échantillons sont notés 20, 21 et 22. Seul le bord 23 est exposé à l'atmosphère extérieure. Exécution des essais :
Les échantillons sont placés dans une étuve à brouillard salin. Une telle étuve et le protocole des
expérimentations sont conformes à la Norme AFNOR X41002. Ainsi la température des essais est-elle de 35°C, le taux d'humidité est de 85-90 % et la concentration de chlorure de sodium est de 5 %. A intervalle de temps déterminés, les échantillons sont retirés de l'étuve pour examen. A cet effet ils sont rincés à l'eau ordinaire et séchés. L'examen consiste à prendre des photographies de chaque échantillon. Les figures 7 à 10 sont des dessins réalisés à partir de ces photographies (A pour l'échantillon témoin galvanisé; B pour l'échantillon de l'invention). Les échantillons sont ensuite réintroduits dans l'étuve pour une nouvelle période d'exposition. Exposé des observâ ions : Après 100 heures d'étuve (figure 7), on observe que l'échantillon A présente un début de corrosion aυ voisinage de la tranche 23 non protégée. Il s'agit de rouille blanche sur une largeur de l ou 2 mm (zone 24) . Cette rouille blanche (oxydes et hydoxydes de zinc) tend à soulever la couche de peinture ce qui permet à la corrosion de progresser sous la couche de peinture. L'échantillon B ne présente aucun signe de corrosion.
Après 300 heures (figure 8), l'échantillon A est attaquée sur une zone 25 large de 8 mm depuis le bord 23 non protégé; quelques piqûres apparaissent çà et là et affectent 1 % du la surface. L'échantillon B présent quelques piqûres 26.
Après 1300 heures (figure 9) d'exposition, la pièce A voit sa zone 27 affectée atteindre environ 20 % de la surface de la pièce. Il apparaît de la rouille rouge (oxydation du substrat) du coté du bord non protégé. Pour la pièce B, le nombre des piqûres 26 a un peu augmenté.
Enfin, après 3500 heures d'étuve (figure 10), la pièce A est percée (zone 28) du coté du bord 23 et la surface est pratiquement en totalité affectée par la corrosion. La pièce B présente des piqûres 26 plus nombreuses et un début de
corrosion 29 (semblable en dimensions) à celui constaté après 100 heures sur la pièce A, sur le bord 23 non protégé ainsi que sur le pli.
B) Essais de corrosion dans une atmosphère ammoniaquée
Les échantillons de 1'invention et ceux témoins sont préparés comme précédemment.
Préparation des essais :
L'atmosphère est créée dans une enceinte fermée à l'intérieur de laquelle est placé un récipient contenant de l'ammoniaque dilué. La partie supérieure de ce récipient est ouverte et supporte une grille sur laquelle sont posés les échantillons. Plus précisément, les pièces étant en V sont retenue par des éléments de grille parallèles la pointe du V tournée vers le bas, c'est-à-dire directement exposée aux vapeurs d'ammoniaque s'échappant du récipient. Il s'agit là de conditions d'utilisation de matériaux proche de celles des bâtiments d'élevage.
De même que pour les essais précédents, les échantillons sont relevés à intervalles déterminés, lavés et photographiés.
Les observations faites sont les suivantes et font l'objet d'une représentation schématique aux figures 11 à 14 (l'échantillon C étant l'échantillon témoin, l'échantillon D étant celui de l'invention).
Après 140 heures d'exposition (figure 11), un début de corrosion (rouille blanche) apparaît sur le pli, aux endroits 30, de l'échantillon C avec soulèvement de la peinture. Sur la pièce D, on constate également une légère tendance de formation de rouille blanche aux endroits 31.
950 heures d'exposition (figure 12): La pièce C présente un cloquage de la peinture aux endroits 32 et, aux endroits 33, un soulèvement de celle-ci, alors que la pièce
D ne présente aucun signe d'évolution sensible par rapport au relevé précédent.
Le relevé réalisé après 2700 heures d'exposition
(figure 13) , fait apparaître une large corrosion 33 sur la pièce C (plus de 40 % de la surface affectée par la rouille blanche et rouge) . La pièce D présente quelques points 34 de décollement de la peinture.
Enfin, après 4400 heures (figure 14) , la zone corrodée 35 de la pièce C atteint plus de 60 % de la surface totale alors que la pièce D ne fait apparaître aucune évolution significative de la corrosion pour ce qui la concerne. II apparaît que le revêtement selon l'invention présente un intérêt certain dans le cas où le produit est destiné à être peint ou laqué.
On notera également que la transformation du revêtement lors de son traitement de diffusion augmente son épaisseur du fait de la diffusion du fer dans l'alliage; par exemple, ayant déposé 140 g/m2 double face de revêtement, le produit après traitement équivaut à un dépôt de 180 g/m2.