TRAITEMENT ELECTROMAGNETIQUE DE L'EAU
La présente invention utilise les propriétés électromagnétiques des courants électriques pour le conditionnement et la déminéralisation de l'eau Les dispositifs utilisant le passage d'un courant électrique entre deux électrodes plongées dans l'eau, se regroupent en trois familles :
1) Ceux qui utilise l'électricité sous une tension permettant une electrolyse complète (9 Volts et plus) et généralement par décharges cycliques
2) Ceux qui utilise l'électricité sous une tension inférieure à 3 Volts ne permettant qu'une electrolyse partielle avec formation d'une couche de polarisation sur la cathode, généralement en courant continu; Dans ces deux familles l' anode absorbe les électrons transportés par électrophorèse et l'électrisation par influence, ce qui nuit à l'effet recherché. 3) Le procédé d' électrodialyse qui utilise la migration des ions positifs à travers une membrane de type C et la migration des ions négatifs à travers une membrane de type A sous l'influence d'une tension continue entre deux électrodes. Ce procédé se heurte à des difficultés importantes les membranes laissent passer des ions qu'elles devraient arrêter,leur résistance électrique et la polarisation augmentent la consommation d' énergie, les dépôts de sels et les Organismes vivants sont gênants.
Le procédé et dispositif suivant l' invention reprend le dispositif exposé dans la demande de brevet déposée en France sous le nº 84 13233 et le complète pour obtenir une déminéralisation plus ou moins poussée sans utilisation de membranes de type C ou A
L'invention diffère des procédés existants en ce qu'une différence de potentiel de moins de 3 Volts est établie entre une électrode dénommée "cathode forte" et une électrode dénommée "cathode faible" alimentées par deux courants électriques simultanés, continus ou impulsifs, de sens opposés et de voltages différents. Le choix des voltages détermine la différence de potentiel recherchée entre la cathode forte et la cathode faible correspondant à un sel contenu dans l'eau, au carbonate de calcium par exemple. Le système est maintenu à la tension choisie par un stabilisateur. Un courant d'électrons s'écoule de la cathode forte à la cathode faible agissant comme anode, limité par l'opposition de la tension inverse. Ce courant engendre un champ électromagnétique agissant sur les sels contenus dans l'eau qui traverse la chambre de traitement, autrement appelée chambre d'ionisation et de neutralisation. Pour une meilleure compréhen
sion, nous nous bornerons au cas de l 'hydrogéno-carbonate de calcium Ca(H CO3)2 qui est soumis à l'action du champ électromagnétique et se décompose en carbonate de calcium CaCO3, en gaz carbonique CO2, en hydrogène H et en hydroxyle OH. Le potentiel dés particules CaCO3 naissantes est inférieur à celui de la cathode faible et à plus forte raison de celui de la cathode forte : les particules CaCO3 naissantes se trouvent en position d'anodes vis à vis des électrodes du dispositif. Les particules CaCO3 naissantes se dirigent vers la cathode forte et sont freinées dans leur déplacement par l'attirance de la cathode faible, l' ensemble des particules CaCO3 naissantes constituant au sein de l'eau une "anode temporaire". Une gangue calcaire se forme sur la cathode forte. On interpose un handicap supplémentaire au passage du courant au moyen d' une résistance statique, ce qui a pour effet d'abaisser la différence de potentiel entre les électrodes et de favoriser la formation et l'épaississement de la couche de polarisation. Le CaCO3 est réputé neutre et la gangue calcaire constitue un diélectrique en rapport avec son épaisseur. Les ondes électromagnétiques qui traversent la gangue diélectrique accentuent. l'excitation des électrons périphériques des particules de CaCO3 et leur frottement. Cette excitation est maximale à la surface interne de la gangue. La différence de potentiel s'élève en fcncticn de l'épaisseur et de l'excitation de la couche diélectrique. A la valeur optimale, cette couche cesse son accroissement : le processus est en équilibre. Le processus se poursuit avec électrisation par influence et excitation des particules CaCO3 sur la gangue, tant qu'il y a présence de Ca(H CO3)2 correspondant à des passages intermittents ou continus de l'eau. Lorsque la présence de Ca(H CO3)2 est trés réduite ou nulle, l'excitation maximale de la couche diélectrique est maintenue par le passage des ondes électromagnétiques et l' électrisation de la cathode faible agissant comme anode, avec une différence de potentiel stabilisée.
Lorsque la couche calcaire diélectrique est formée, le dispositif s'apparente à un condensateur électrolytique et les meilleurs résultats sont obtenus lorsque l'une des électrodes entoure complètement l'autre. Par notre invention, le traitement de la minéralisation est obtenu à 100% avec un temps de passage d'une quantité d 'eau dans l' appareil compris entre 10 et 380 secondes et une consommation électrique extrêmement réduite. Le potentiel choisi et communiqué aux micro-cristaux formés permet une alcalinisation de l' eau constatée lors de nos essais, par une augmentation du pH de 3 à 4 dixièmes et un pouvoir moussant remarquable.
Les associations de micro-cristaux qui se forment sur la couche diélectrique sont durables dans le temps après plusieurs jours et de nombreux passages dans un échangeur de chaleur. Leur excitation par les ondes calorifiques est accélérée et se met rapidement au diapason de la chaleur reçue au point de ne pas séjourner sur la paroi chaude en n'y constituant qu' une très fine pellicule ne gênant pas les échanges cσlorifiques. Sur les parois entartrées, cette très fine pellicule communique son excitation à la couche sous-jacente qui se désagrège lorsqu'elle parvient au diapason de la souce d'énergie. Enfin, les critères de potabilité, la valeur hygié nique et la minéralisation de l'eau sont conservés par ce conditionnement Mais il arrive souvent que pour être utilisable ou réutilisable, l'eau doive être déminéralisée partiellement ou complètement et que, dans le cas d'une déminéralisation partielle, la minéralisation restante doive être conditionnée pour éviter les inconvénients de l'entartrage et aussi lui conférer le confort d'un excellent pouvoir moussant. Pour obtenir une déminéralisation il est nécessaire de procéder à la décomposition des acides, bases et sels contenus dans l'eau, en ions positifs et négatifs, à les séquestrer et à les évacuer. Le dispositif est le suivant : La cathode forte est la paroi métallique, fonds compris," d'une cuve de traitement de forme cylindrique.La cathode faible est constituée par un grillage de forme cylindrique sitée dans l' axe de la cuve et isolé de cette dernière.Une anode métallique isolée électriquement occupe l'axe de la cuve. L'ensemble du processus de conditionnement décrit précédemment se reproduit entre les cathodes forte et faible avec des courants continus. L'anode centrale isolée est reliée directement au pôle plus du générateur alimentant la cathode forte. La différence de potentiel entre l'anode isolée et les cathodes forte et faible peut donc être largement supérieure à 3 Volts. On sait que les particules sont ferromagnétiques, paramagnétiquesou diamagnétiques. Les transports d'électrons de la cathode forte à la cathode faible agissant comme anode se produisent par électrophorèse au moyen des cations qui sont ferromagnétiques ou diamagnétiques et sont repoussés vers la cathode forte. Les anions (radicaux acides) sont diamagnétiques et se concentrent sur l'anode isolée. Un diaphragme non conducteur, de forme cylindrique, percé de trous de répartition de débit à sa partie haute, est interposé entre l'anode isolée et la cathode faible, la cuve de traitement étant disposée verticalement. L'eau à traiter s'écoule entre les cathodes forte et faible, à vitesse réduite. S'il s'agit de retirer une partie des radicaux acides, il suffira de prodéder à une purge de
déconcentration du volume central périodiquement ou en continu et d'envoyer à l'utilisation l'eau partiellement déminéralisée. Suivant l'importance du débit de purge on pourra retirer tout ou partie des radicaux acides. Si la puissance du débit de déconcentration dépasse une certaine valeur, la force de répulsion des particules paramagnétiques peut être insuffisante et une partie de ces dernières peut être entraînée . On peut obtenir une concentration plus poussée des radicaux acides en traitant le volume des purges dans un ou plusieurs appareils semblables de dimensions réduites. Parallèlement et en fonction inverse de la vitesse de passage de l'eau dans l' appareil, les particules ferromagnétiques et paramagnétiques formeront des boues faciles à purger. L'eau débarrassée des radicaux acides et contenant de la minéralisation ferromagnétique et paramagnétique pourra être traitée à nouveau dans un appareil semblable où un puisage dans le volume central donnera une eau plus ou moins épurée suivant le réglage du débit de puisage. Parallèlement une concentration de la minéralisation restante sera obtenue à la base du volume périphérique. Une meilleure concentration de cette minéralisation sera obtenue en disposant d'une cuve de forme tronconique, verticale, grande base en haut, d'une cathode faible grillagée également de forme tronconique parallèle à la paroi de la cuve. D'une façon générale, les entrées et sorties d' eau se font tangentiellement. D'autres formes et astuces peuvent être employées pour la mise en oeuvre du procédé objet de l'invention. Enfin, les rejets peuvent être neutralisés par mélange des concentrations acides et alcalines, voire asséchés pour servir d'amendements. L'invention sera mieux comprise par la description schématique du circuit électrique, figure 1,la figure 2 représentant le système simple cathode forte - cathode faible et les figures 3 et 4 représentant, sous deux formes géométriques différentes, le système cathode forte, cathode faible et anode. Ces figures sont citées à titre illustratif pour la compréhension et la mise en oeuvre du principe. De plus l'évolution des techniques dans le domaine des composants électroniques nous amène à ne pas prendre en compte le détail exact des composants électroniques mis en oeuvre. Cependant, afin d'attester le bien fondé de nos constatations et de nos requêtes, le schéma explicatif, figure 1, reprend la nomenclature des composants électroniques qui ont servi au montage du circuit électrique qui a permis nos essais et dont la valeur n'est à reprendre que surle plan expérimental, seul le principe demeure et reste utilisable quelque soit l'évolution des techniques dans l'électronique.
L'appareil comprend : un coffret électrique, figure 1, composé d'un circuit électrique (1) renfermant 2 condensateurs inversés ( 2) et ( 3), un stabilisateur de tension (4), un potentiomètre de réglage de la tension stabilisée (7),une résistance variable (5) faisant handicap au passage du courant, 2 résistances (6) et (8), un témoin de fonctionnement par diode lumineuse (9).Le circuit (1) est équipé de 3 bornes de raccordement : la (10) pour la liai son cathode forte, la (11) pour la liason cathode faible, la (12) pour la liaison avec l' anode utilisée dans les cas de traitement représentés figure 3 et figure 4 .
Une cuve de traitement comprenant communément dans les figures 2, 3 et 4 une chambre d'ionisation (13) dans laquelle parvient l'eau à traiter (17) et dont la sortie (18) est branchée sur le système conventionnel d'alimen tation en eau traitée. La chambre d'ionisation (13) fait office de catho de forte et est reliée à la borne repère (10) de la figure 1 . Dans le cas de la figure 2 , la chambre d'ionisation (13) est traversée par une cathode faible (14) reliée à la borne (11) de la figure 1 . La cathode forte (13) est isolée électriquement de la cathode faible (14) . Un orifice de purge complète l'ensemble( 20).
Dans le cas de la figure 3, la chambre de réaction (13) est traversée par une cathode faible cylindrique percée (genre grillage) (14) isolée électri quement de la cathode forte (13) et contenant un diaphragme non conducteur ajouré (15) contenant lui-même une anode isolée électriquement (16). L' ensemble est complété par une purge (20) du volume central et par une purge (19) du volume périphérique. Dans le cas de la figure 4, les dispositions sont les mêmes qu'à la figure 3, seules les formes géométriques diffèrent pour l'amélioration de l'hydraulique. Les possibilités d'applications de l'invention sont immensestdans le domaine de la fourniture d'une eau propre aux besoins des particuliers, des collectivités, des industries, de l'agriculture par extraction, adjonction ou transformation de tout ou partie de la minéralisation contenue dans l'eau utilisée.