FR3038695A1 - Module lumineux pour l'eclairage et/ou la signalisation d'un vehicule automobile - Google Patents

Abstract

Un module lumineux pour l'éclairage et/ou la signalisation d'un véhicule automobile comporte des premiers moyens (2) agencés pour réaliser un premier faisceau à coupure et des deuxièmes moyens (6) agencés pour réaliser au moins deux segments lumineux activables sélectivement, de sorte que les segments lumineux forment un deuxième faisceau complémentaire au faisceau à coupure, lorsque les premiers et deuxièmes moyens sont activés simultanément. Selon l'invention, les deuxièmes moyens comportent au moins un réflecteur (30) spécifique pour chacun des segments lumineux activables sélectivement à réaliser.

Description

MODULE LUMINEUX POUR L’ECLAIRAGE ET/OU LA SIGNALISATION D’UN

VEHICULE AUTOMOBILE L’invention a trait au domaine de l’éclairage et/ou de la signalisation, notamment pour véhicules automobiles. Plus particulièrement, l’invention concerne un module d’éclairage et/ou de signalisation pour véhicule automobile.

Un véhicule automobile est équipé de projecteurs, ou phares, destinés à illuminer la route devant le véhicule, la nuit ou en cas de luminosité réduite. Ces projecteurs peuvent généralement être utilisés selon deux modes d’éclairage : un premier mode “ feux de route ” et un deuxième mode “ feux de croisement”. Le mode “ feux de route ” permet d’éclairer fortement la route loin devant le véhicule. Le mode “ feux de croisement ” procure un éclairage plus limité de la route, mais offrant néanmoins une bonne visibilité, sans éblouir les autres usagers de la route. Ces deux modes d’éclairage sont complémentaires, et l’on passe de l’un à l’autre en fonction des conditions de circulation. La commutation d’un mode à l’autre peut se faire manuellement, le conducteur décidant du moment de cette commutation, ou elle peut se faire automatiquement, en fonction de la détection par des moyens appropriés de conditions requises à un tel changement de mode d’éclairage.

On connaît, pour le passage des “ feux de croisement ” aux “ feux de route ”, des projecteurs dans lesquels un module lumineux intègre un élément mécanique mobile, prévu pour participer à la formation de tel ou tel faisceau à la demande du conducteur ou du système de commande associé. Le document DE 10 2006 042 749 divulgue un dispositif d'éclairage pour projecteur de véhicule comprenant une source lumineuse à LED et un réflecteur du type elliptique dans un demi-espace avec deux foyers. La source LED est placée au niveau du premier foyer du réflecteur à proximité de ce dernier. La lumière émise par la source LED est réfléchie par le réflecteur vers son second foyer où une surface réfléchissante dite plieuse est positionnée. Cette surface réfléchissante comporte un bord du côté réflecteur et un bord du côté opposé au réflecteur. Ces bords sont dits “ bords de coupure Une partie du faisceau lumineux réfléchi par le réflecteur rencontre la surface réfléchissante et est réfléchie conformément à son angle d'incidence sur la surface. Une autre partie du faisceau lumineux passe outre le/les bord(s) de coupure et n'est pas déviée par la surface réfléchissante. Le bord de coupure définit ainsi une frontière entre la partie du faisceau réfléchie et donc déviée et la partie non réfléchie. Une lentille est positionnée derrière la surface réfléchissante de sorte que son foyer corresponde à celui du réflecteur elliptique. La surface réfléchissante avec son ou ses bords de coupure est appelée plieuse dans la mesure où elle dévie ou “ plie ” une partie du faisceau en vue de former une coupure au niveau du faisceau émis par la lentille. La plieuse est mobile selon un axe parallèle à l'axe optique du réflecteur. Cette mobilité permet d'assurer la fonction “ route ” ou “ High Beam ” et la fonction “ code ” ou “ Low Beam On peut comprendre que des projecteurs de ce type impliquent une mécanique interne au module qui demande une grande précision et qui induit un coût de fabrication important.

Par ailleurs, il existe un besoin, dans le domaine de l'automobile, de pouvoir illuminer la route devant soi en "mode éclairage route partiel", à savoir générer dans un faisceau route une ou plusieurs plages sombres correspondant aux endroits où sont présents des véhicules venant en sens inverse ou des véhicules roulant devant, de manière à éviter l'éblouissement des autres conducteurs tout en éclairant la route dans sa plus grande surface. Une telle fonction est appelée ADB (Adaptive Driving Beam en anglais) ou encore “ faisceau sélectif ”. Une telle fonction ADB est destinée à détecter de façon automatique un usager de la route susceptible d’être ébloui par un faisceau d’éclairage émis en mode feux de route par un projecteur, et à modifier le contour de ce faisceau d’éclairage de manière à créer une zone d’ombre à l’endroit où se trouve l’usager détecté. Les avantages de la fonction ADB sont multiples : confort d’utilisation, meilleure visibilité par rapport à un éclairage en mode feux de croisement, meilleure fiabilité pour le changement de mode, risque d’éblouissement fortement réduit, conduite plus sûre. L’invention s’inscrit dans ce double contexte d’une présence d’une fonction de “faisceau sélectif” d’une part, et d’une complémentarité de mode “feux de croisement” et “feux de route” d’autre part, l’invention ayant pour objectif de proposer un projecteur de véhicule automobile dont les fonctions d’éclairage et/ou de signalisation sont au moins aussi performantes que précédemment, et ce pour une compacité améliorée et à moindre coût.

Dans ce but, l’invention a pour objet un module lumineux comportant des premiers moyens agencés pour réaliser un faisceau à coupure et des deuxièmes moyens agencés pour réaliser au moins deux segments lumineux activables sélectivement, les segments lumineux formant un faisceau complémentaire au faisceau à coupure, lorsque les premiers et deuxièmes moyens sont activés simultanément. Selon l’invention, les deuxièmes moyens comportent au moins un réflecteur spécifique pour chacun des segments lumineux activables sélectivement. Ces réflecteurs spécifiques comportent une paroi réfléchissante, qui peut notamment être réalisée par une présence d’aluminium, par exemple en revêtement surfacique.

Dans un tel module, on agence les premiers et deuxièmes moyens de manière à arranger la forme des faisceaux en sortie du module. Les premiers moyens peuvent être agencés pour que la coupure du faisceau à coupure soit généralement horizontale, et les deuxièmes moyens peuvent être agencés pour que chaque segment lumineux présente au moins un bord vertical. Il est particulièrement avantageux que le module soit agencé pour que les segments lumineux soient superposés à la coupure généralement horizontale du faisceau à coupure, ou bien qu’ils recouvrent partiellement cette coupure. La présence de réflecteurs, un pour la réalisation de chaque segment lumineux, permet d’une part de concentrer le flux en sortie des deuxièmes moyens au niveau de cette coupure et d’autre part, de maîtriser la photométrie en sortie du module. On saura décrire par la suite différents cas de réalisation du module offrant ces avantages, que les réflecteurs prennent une forme spécifique ou bien qu’ils soient associés à des moyens optiques complémentaires.

Selon différentes caractéristiques de l’invention, prises seules ou combinaison : - un dispositif de projection, comportant une zone focale, et notamment une surface focale, plane ou courbée, peut être disposé sur le trajet desdits faisceaux ; le dispositif de projection peut notamment comporter une ou plusieurs lentilles et/ou un ou plusieurs réflecteurs, distincts des réflecteurs des deuxièmes moyens ; - les premiers moyens consistent en un premier sous-module agencé pour réaliser un faisceau de type code, notamment présentant une portion de coupure oblique : on pourra prévoir en variante que la coupure soit dépourvue de portion de coupure oblique, pour être entièrement plane, ou encore présenter une marche verticale ; - le premier sous-module comporte un élément optique et au moins une première source lumineuse, l’élément optique étant apte à dévier vers le dispositif de projection des rayons émis par la première source lumineuse ; l’élément optique comporte au moins une portion de collecteur concave de type généralement ellipsoïdale présentant au moins un premier foyer et un point de focalisation, la première source lumineuse étant disposée au niveau du premier foyer de manière à ce qu’une majorité de rayons lumineux émis par la première source lumineuse soit réfléchie par la portion de collecteur au voisinage du point de focalisation : on pourra prévoir que l’élément optique comporte plusieurs portions de collecteur concave de type généralement ellipsoïdale présentant chacune un premier foyer et un point de focalisation ; - le premier sous-module comporte en outre un cache, notamment réfléchissant, pour former moyen de coupure du faisceau des rayons émis par la source lumineuse ; le cache comporte un bord disposé dans la zone focale du dispositif de projection, le bord étant porté par une arête du cache joignant des faces supérieures et inférieure du cache ; le bord est situé sensiblement au niveau du point de focalisation de la portion de collecteur du premier sous-module : le cas échéant, lorsqu’il a été prévu un élément optique comportant plusieurs portions de collecteur, le bord de coupure passe avantageusement par tous les points de focalisation de toutes les portions de collecteur du premier sous-module. - le bord présente un profil courbe, notamment en présentant une forme de marche sensiblement au centre du bord de coupure : le profil courbe en forme de marche peut par exemple présenter deux parties droites décalées l’une par rapport à l’autre par un ressaut situé en partie centrale de ce bord de coupure, pour former, en association avec les rayons réfléchis par le collecteur du premier sous-module, le faisceau de type code présentant une portion de coupure oblique.

Selon l’invention, il est particulièrement notable que les deuxièmes moyens consistent en un deuxième sous-module dans lequel au moins deux deuxièmes sources lumineuses activables sélectivement sont aptes à émettre, simultanément ou alternativement, des rayons lumineux en direction de réflecteurs, un de chacun des réflecteurs étant associé à chacune des deuxièmes sources. Par exemple, l’agencement et la disposition de chaque deuxième source lumineuse et de son réflecteur associé sont aptes à émettre des rayons lumineux destinés à former un segment lumineux, l’ensemble des segments lumineux formés par les deuxièmes sources formant le deuxième faisceau complémentaire.

Les réflecteurs peuvent être agencés pour coopérer avec les deuxièmes sources lumineuses de façon à former des images de ces sources au niveau de la zone focale du dispositif de projection, ces images étant destinées à être projetées par le dispositif de projection pour former lesdits segments lumineux. Plus particulièrement, les réflecteurs peuvent être agencés par rapport aux sources, au premier sous-module et au dispositif de projection de sorte que les images présentent des bords disposés de façon à être adjacents au bord de coupure du premier sous-module, dans la zone focale du dispositif de projection : les réflecteurs sont donc agencés pour que le segment lumineux, que chacun des réflecteurs forme, présente au moins un bord, notamment inférieur, dont le profil est complémentaire à une portion du profil de la coupure du faisceau à coupure.

On peut prévoir que les réflecteurs présentent une section de forme sensiblement ellipsoïdale dans un plan vertical et longitudinal, c’est-à-dire un plan perpendiculaire au plan focal et au cache, et/ou qu’ils présentent une section de forme sensiblement paraboloïdale dans un plan horizontal et longitudinal, c’est-à-dire un plan perpendiculaire au plan focal et parallèle au cache.

Les réflecteurs et les deuxièmes sources lumineuses associées peuvent former soit un ensemble direct, dans lequel les sources lumineuses émettent des rayons principalement dans la direction optique, c’est-à-dire en direction du dispositif optique en sortie du module, soit un ensemble indirect, dans lequel les sources lumineuses émettent des rayons en direction du réflecteur, dans une direction distincte de la direction optique.

Dans chacun des cas, les réflecteurs peuvent comporter des parois de délimitation qui s’étendent parallèlement de part et d’autre de chaque réflecteur dans un plan vertical et longitudinal, l’extrémité longitudinale avant de ces parois étant agencée au droit du bord de coupure.

Par ailleurs, le deuxième sous-module peut comporter des moyens complémentaires des réflecteurs.

Les réflecteurs et les moyens complémentaires sont alors agencés pour coopérer avec les deuxièmes sources lumineuses de façon à former des images de ces sources au niveau de la zone focale du dispositif de projection, ces images étant destinées à être projetées par le dispositif de projection pour former lesdits segments lumineux ; dans ce but, les réflecteurs comportent un premier foyer coïncidant avec la deuxième source lumineuse associée et un deuxième foyer positionné en fonction de l’emplacement et de la forme des moyens complémentaires ; les moyens complémentaires sont agencés de sorte que les images en sortie desdits moyens complémentaires présentent des bords disposés de façon à être adjacents au bord de coupure : les moyens complémentaires sont donc agencés pour que chaque segment lumineux présente au moins un bord, notamment inférieur, dont le profil est complémentaire à une portion du profil de la coupure du faisceau à coupure.

Les moyens complémentaires sont disposés de façon à être en contact avec le cache tandis que les réflecteurs sont à distance du cache ; on peut avantageusement prévoir dans ce cas que les moyens complémentaires ne soient en contact avec le cache qu’uniquement au voisinage de la zone focale.

Selon une série de caractéristiques, prises seules ou en combinaison, d’un mode de réalisation particulier de l’invention, les moyens complémentaires peuvent comporter une plaque opaque disposée en travers des rayons lumineux dans la zone focale du dispositif de projection et dans laquelle au moins deux orifices laissent passer les rayons lumineux à travers ladite plaque opaque. Chacun des au moins deux orifices est associé à un ensemble formé par une deuxième source lumineuse et un réflecteur, et il présente avantageusement une section, dans le plan de la plaque, de forme rectangulaire pour la formation en sortie du module d’un segment lumineux correspondant.

Les au moins deux orifices peuvent être réalisés dans une ou plusieurs plaques opaques, étant entendu que la plaque unique portant l’ensemble des orifices en série transversale est préférée, puisqu’il convient qu’aucun espace ne soit laissé entre les plaques pour que les rayons traversant ces moyens complémentaires soient concentrés en bandes.

La (ou les) plaque peut présenter un premier bord transversal dont le profil est complémentaire au profil du bord du cache, les orifices portés par cette plaque étant débouchant sur le premier bord transversal de la plaque.

Selon une série de caractéristiques d’un autre mode de réalisation de l’invention, les moyens complémentaires comportent une pluralité de guides optiques, respectivement associés à l’un des réflecteurs, chaque guide optique présentant une face d’entrée et une face de sortie de sorte à guider la lumière réfléchie par le réflecteur associé de la face d’entrée à la face de sortie : chaque réflecteur est disposé en vis-à-vis de la face d’entrée du guide optique associé ; ainsi, chaque guide optique peut être agencé pour former une image de la deuxième source lumineuse associée au réflecteur au niveau de la face de sortie de ce guide, cette face de sortie étant avantageusement disposée au niveau de la zone focale du dispositif de projection ; la face de sortie de chaque guide optique peut être agencée pour être au contact du cache, l’arête de contact entre chaque face de sortie et le cache étant dans la zone focale ; chaque guide optique peut comporter une face inférieure et une face supérieure qui s’étendent entre les extrémités de la face d’entrée et de la face de sortie, la face inférieure étant tournée à l’opposé du cache tandis que la face supérieure est tournée vers le cache, ladite face inférieure étant une face de réflexion, par exemple présentant une forme sensiblement elliptique dont un premier foyer coïncide avec l’emplacement du deuxième foyer du réflecteur associé et dont un deuxième foyer est situé au niveau de la face de sortie : par exemple, la face inférieure de réflexion présente une section dont le profil est au moins partiellement sensiblement elliptique ; le deuxième foyer de la face de réflexion est situé au niveau de l’arête jointive de la face supérieure et de la face de sortie, au point de contact avec le cache ; et la face supérieure de chaque guide optique est agencée pour être au contact du cache, la ligne de contact entre chaque face de sortie et le cache étant dans la zone focale.

Avantageusement, les guides optiques sont disposés de sorte que leur portion avale respective, porteuse de la face de sortie, soient jointives les unes contre les autres et que leur portion amont respective, porteuse de la face d’entrée, soient espacées transversalement l’une de l’autre. Par exemple, les guides optiques pourront être disposées en série dans un agencement en éventail.

Selon différentes caractéristiques, prises seules ou en combinaison, on pourra prévoir que l’ensemble des guides est réalisé en une seule et unique pièce. Ou bien chacun des guides optiques peut être réalisé individuellement et les guides sont montés les uns par rapport aux autres, notamment par collage au niveau de leur portion avale. Dans les deux cas, les portions avales de deux guides optiques adjacents peuvent se joindre en amont de la zone focale, pour former une zone commune de recouvrement des images formées par chaque guide. De la sorte, la zone commune des guides s’étend depuis une zone de jonction en amont de la zone focale jusqu’à la face de sortie, au niveau de la zone focale.

On pourra prévoir que les guides optiques soient montés sur un support de fixation porté par le cache. Par exemple, on peut prévoir que les extrémités transversales du support de fixation sont fixées au niveau des extrémités transversales du cache.

Les guides optiques peuvent être réalisés dans un matériau permettant la propagation des rayons lumineux par réflexion interne depuis la face d’entrée vers la face de sortie, par exemple du poylcarbonate (PC) ou du polyméthacrylate de méthyle (PMMA) ou du silicone ou du verre.

Dans un module lumineux comportant des premiers moyens et des deuxièmes moyens tels que présentés précédemment, on pourra prévoir que les premières et deuxièmes sources lumineuses correspondant aux premiers et aux deuxièmes moyens soient disposées sur un support commun qui s’étend entre les deux sous-modules ; ce support commun consiste alors en un moyen de refroidissement thermique des sources lumineuses, les premières et deuxièmes sources lumineuses étant disposées de part et d’autre du support commun ; les premières et deuxièmes sources lumineuses sont associées respectivement à une plaque de circuits imprimées, le support commun portant les plaques de circuits imprimés ; les premières et deuxièmes sources lumineuses sont montées directement sur le moyen de refroidissement thermique : par « montées directement », on entend que les sources lumineuses sont montées sans l’intermédiaire d’un circuit imprimé.

Selon l’invention, il est avantageux que les deux sous-modules soient disposés dans un même boîtier. L’invention concerne également un système d’éclairage comprenant au moins un module tel qu’il vient d’être décrit et des moyens de commande pour allumer, éteindre ou modifier la puissance lumineuse émise par les premiers moyens et les deuxièmes moyens du module lumineux. Les mêmes moyens de commande peuvent commander les premiers et deuxièmes moyens du module.

Le système d’éclairage peut comporter en outre un module de détection sur la route d’un corps à ne pas éblouir, ledit module de détection étant apte à envoyer une information de détection auxdits moyens de commande qui allument, éteignent ou modifient la puissance lumineuse émise par au moins les deuxièmes moyens en fonction de cette information de détection.

Avantageusement, les moyens de commande du système d’éclairage sont agencés, lorsqu’un corps à ne pas éblouir est détecté par le module de détection, pour allumer ou augmenter ou conserver l’allumage des premiers moyens de sorte à ce que le faisceau à coupure éclaire la route, pour éteindre ou diminuer ou conserver l’extinction des deuxièmes moyens dont les segments lumineux pourraient éblouir ledit corps à ne pas éblouir et pour allumer ou augmenter ou conserver l’allumage des deuxièmes moyens dont les segments lumineux évitent d’éblouir ledit corps à ne pas éblouir.

On peut avantageusement prévoir un système d’éclairage de ce type avec au moins deux modules, l’un des modules étant disposé dans un projecteur gauche, l’autre module étant disposé dans un projecteur droit ; les modules sont agencés les uns par rapport aux autres de manière à ce qu’au moins un segment réalisé par l’un des modules recouvre au moins un segment réalisé par l’autre des modules. D’autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront plus clairement à l’aide de la description et des dessins parmi lesquels : - la figure 1 est une vue de côté d’un module lumineux, pour l’éclairage et/ou la signalisation d’un véhicule automobile, selon un premier mode de réalisation de l’invention, dans lequel un premier sous-module est disposé au-dessus d’un deuxième sous-module, séparés par une plaque de support commune et à distance d’un dispositif de projection ; - la figure 2 est une vue semblable à celle de la figure 1 dans laquelle seuls le dispositif de projection, la plaque de support et le deuxième sous-module ont été conservés, et sur laquelle on a représenté schématiquement le trajet de rayons lumineux cheminant dans le module ; - la figure 3 est une vue de dessus du deuxième sous-module comportant dans ce premier mode de réalisation une pluralité de réflecteurs, avec les sources lumineuses apparentes, la plaque de support ayant été cachée, et des trajets de rayons lumineux ; - la figure 4 est une vue en perspective, de trois quarts avants, du deuxième sous-module illustré sur la figure 3 ; - la figure 5 est une vue de côté d’un module lumineux selon un deuxième mode de réalisation, dans lequel le premier sous-module n’a pas été représenté et dans lequel une plaque du deuxième sous-module a été représentée verticalement ; - la figure 6 est une vue de face de la plaque illustrée sur la figure 5 ; - la figure 7 est une vue de côté d’un module lumineux selon un troisième mode de réalisation, dans lequel le premier sous-module n’a pas été représenté ; - la figure 8 est une vue de côté semblable à celle de la figure 7, dans laquelle le dispositif de projection a été agrandi, et dans laquelle le trajet de rayons lumineux émis par les sources lumineuses a été représenté ; et - la figure 9 est une vue de dessus du module selon le troisième mode de réalisation de la figure 7, la plaque support ayant été masquée.

Un module lumineux pour l’éclairage et/ou la signalisation d’un véhicule automobile comporte selon l’invention des premiers moyens 2 agencés pour réaliser un faisceau à coupure, un dispositif optique de projection 4 disposé sur le trajet de ce faisceau, en sortie du module, ainsi que des deuxièmes moyens 6 agencés pour réaliser un faisceau complémentaire au faisceau à coupure, lorsque les premiers moyens et les deuxièmes moyens sont activés simultanément.

Un exemple de dispositif de projection est notamment illustré sur la figure 1. Il s’agit ici d’une lentille 8 disposée axialement en amont des premiers et des deuxièmes moyens. On comprend que le dispositif de projection pourra présenter d’autres formes connues par ailleurs, et par exemple être constitué d’une ou plusieurs lentilles et/ou d’un ou plusieurs réflecteurs.

Le dispositif de projection présente une zone focale, notamment un plan focal P représenté par des traits pointillés sur certaines des figures et l’on détermine avec précision la position des différents éléments du dispositif de projection pour obtenir un positionnement fiable de ce plan focal.

Les premiers moyens et les deuxièmes moyens sont, dans l’orientation du module illustré sur les figures, disposés les uns au-dessus des autres, en formant respectivement un premier sous-module 10 et un deuxième sous-module 12 disposés dans un même boîtier du module, et comportant chacun au moins une source lumineuse.

Le module comporte également un support commun 14 aux sources lumineuses correspondant aux premiers et aux deuxièmes moyens, le support commun s’étendant entre les deux sous-modules. Le support commun forme avantageusement un moyen de refroidissement thermique des sources lumineuses disposées de part et d’autre de ce support commun.

On comprend que le module selon l’invention peut prendre une autre orientation que celle décrite et illustrée et dans laquelle les deux sous-modules sont agencés verticalement l’un au-dessus de l’autre. Les sous-modules pourraient par exemple être agencés horizontalement l’un à côté de l’autre dès lors qu’un support commun sépare les deux sous-modules.

Le premier sous-module comporte une première source lumineuse 16, un élément optique, notamment un collecteur, 18 qui est apte à dévier vers le dispositif de projection des rayons émis par la source lumineuse, ainsi qu’un cache 20, notamment réfléchissant, pour former moyen de coupure du faisceau des rayons émis par la première source lumineuse.

La première source lumineuse 16 consiste en une source à semi-conducteurs, et par exemple une diode électroluminescente fixée sur une carte de circuits imprimés. Dans ce cas, la carte de circuits imprimés est fixée sur le support commun 14 séparant les deux sous-modules.

Le collecteur 18 est du type elliptique. Il comporte deux foyers, un axe optique et une surface interne réfléchissante 22 sensiblement elliptique. La première source lumineuse 16 émet la majorité de son énergie lumineuse vers la face interne réfléchissante et elle est disposée au voisinage du premier foyer du collecteur 18. L’ensemble du premier sous-module 10 est agencé de sorte que le second foyer du collecteur est compris dans le plan focal P du dispositif optique de projection 4, étant entendu qu’il pourrait être, sans sortir du contexte de l’invention, sensiblement au voisinage de ce plan focal.

Le cache 20 se situe entre le collecteur 18 et le dispositif optique de projection 4. Il consiste en une plaque qui s’étend parallèlement au plan de jonction des deux sous-modules, ici sensiblement horizontalement. Le cache comporte une zone centrale de réflexion, ainsi que des moyens de fixation au module qui sont disposés latéralement à chacune des extrémités de la plaque. La zone centrale de réflexion présente une face supérieure réfléchissante 24, une face inférieure et deux bords d’extrémités longitudinales parmi lesquels le bord avant, tourné vers le dispositif de projection, forme un bord de coupure 26 agencé au voisinage du second foyer du réflecteur. Le cache crée de la sorte une coupure horizontale du faisceau et la concentration des rayons sous cette coupure pour la réalisation du faisceau correspondant au mode “ feu de croisement ”.

En conformité avec ce qui a été décrit précédemment, le bord de coupure 26 est disposé dans le plan focal P du dispositif de projection (visible sur la figure 1 ou 2 notamment). Le bord de coupure 26 peut présenter un profil courbe, notamment en présentant une forme de marche sensiblement au centre du bord de coupure. La zone centrale de réflexion est ainsi composée de deux parties distinctes en décalage vertical l’une par rapport à l’autre, un plan incliné, par exemple de 15° ou de 45°, les reliant pour former ladite marche.

Le principe de fonctionnement du premier sous-module d'éclairage est le suivant : comme la première source lumineuse 16 est agencée au premier foyer du collecteur 18, la majeure partie des rayons émis par la source, représentée en traits pleins sur la figure 2, après s'être réfléchie sur la face interne du collecteur, est renvoyée vers le second foyer ou au voisinage de celui-ci. Ils traversent ensuite la lentille 8 (ou se réfléchissent sur un réflecteur complémentaire) et ils sortent du module d'éclairage suivant une direction sensiblement parallèle à l'axe optique.

Cependant, si l'usage d'une diode permet de focaliser l'émission lumineuse, des rayons en périphérie de la source peuvent être émis. Ainsi, des rayons peuvent, après s'être réfléchis sur la face interne du réflecteur, aller au-delà de la coupure. Le rôle du cache est de limiter le nombre de ces rayons en permettant leur réflexion sur la surface supérieure réfléchissante du cache avant la traversée de l'élément optique. On comprend que sans la réflexion sur le cache, les rayons périphériques auraient été non exploités.

Le deuxième sous-module 12 est agencé pour réaliser un deuxième faisceau complémentaire du premier faisceau réalisé par le premier sous-module 10. Ce faisceau complémentaire consiste ici en un faisceau sélectif permettant la réalisation d’une fonction de feux de route non éblouissant. On entend par faisceau complémentaire un faisceau qui forme avec le faisceau réalisé par le premier sous-module un faisceau cohérent lorsque les deux sous-modules sont pilotés pour réaliser simultanément l’émission du faisceau lumineux qui leur est propre.

Selon l’invention, le faisceau émis par le deuxième sous-module est sélectif, c’est à dire que le faisceau est partagé en plusieurs portions, qui peuvent être allumées ou éteintes sélectivement selon les instructions de commande des deuxièmes sources lumineuses du deuxième sous-module. Ces portions de faisceau peuvent prendre, indifféremment pour l’invention, la forme de bandes droites rectilignes ou bien par exemple la forme de tâches dont le contour est moins défini que celui des segments.

La fonction d’éclairage réalisée par chaque portion de faisceau peut, dans tous ces cas, être éteinte ou atténuée pour former une zone de non éblouissement d’un conducteur de véhicule détecté dans la scène de route en amont du véhicule, tout en permettant de conserver de bonnes conditions d’éclairage du reste de la scène de route.

Dans la description qui va suivre, les portions de faisceau du faisceau complémentaire prennent la forme de segments

Le deuxième sous-module comporte au moins une deuxième source lumineuse 28 et un réflecteur 30 qui est apte à dévier les rayons émis par la deuxième source lumineuse. Selon différents modes de réalisation de l’invention, les réflecteurs peuvent dévier les rayons directement vers le dispositif optique de projection, et le deuxième sous-module ne comporte dans ce cas qu’une pluralité de deuxièmes sources lumineuses et un nombre équivalent de réflecteurs, ou bien les réflecteurs peuvent dévier les rayons vers des moyens complémentaires 32 aptes à conformer les rayons déviés pour les diriger vers le dispositif optique.

On va maintenant décrire un premier mode de réalisation, dans lequel les réflecteurs 30 forment des moyens uniques de déviation des rayons lumineux entre les deuxièmes sources lumineuses 28 et le dispositif optique 4, lesdits réflecteurs étant agencés pour que les rayons en provenance des deuxièmes sources lumineuses qu’ils renvoient passent au voisinage du second foyer du premier sous-module et du plan focal du dispositif optique, pour former un faisceau global cohérent en sortie du module.

Le deuxième sous-module 12 comporte d’une part une pluralité de deuxièmes sources lumineuses 28 disposées en série transversale et activables sélectivement pour émettre, simultanément ou alternativement, des rayons lumineux, et d’autre part des réflecteurs 30 agencés de façon correspondante en série transversale, pour coopérer avec les sources lumineuses de façon à dévier les rayons émis par les sources en direction du dispositif optique de projection, en formant une image de ces sources au niveau du plan focal P du dispositif optique de projection 4, afin que ces images puissent être projetées par le dispositif de projection en sortie du module. Chaque segment de portion de faisceau est obtenu par la coopération d’une deuxième source lumineuse 28 et d’un réflecteur associé 30.

Les deuxièmes sources lumineuses consistent chacune en une source à semi-conducteurs, et par exemple une diode électroluminescente fixée sur une carte de circuits imprimés. Dans ce cas, et comme cela peut être le cas pour la carte de circuits imprimés associée à la diode électroluminescente du premier sous-module, la carte de circuits imprimés est fixée sur le support commun 14 séparant les deux sous-modules.

Dans l’exemple illustré, notamment visible sur la figure 4, tel que cela va être décrit, on dénombre trois sources lumineuses, mais on comprendra que le nombre de sources peut être supérieur et qu’il convient qu’au moins deux sources lumineuses soient activables sélectivement pour former un faisceau complémentaire apte à réaliser une fonction de faisceau route non éblouissant dans laquelle l’un des segments du faisceau complémentaire peut être éteint ou atténué en cas de détection d’un véhicule dans la zone éclairée par ce segment, étant entendu que le nombre de réflecteurs 30 à prévoir est égal au nombre de sources.

Les réflecteurs 30 sont disposés en série transversale, au même nombre que les deuxièmes sources lumineuses 28, chaque réflecteur étant disposé en regard d’une de ces deuxièmes sources lumineuses. La série des réflecteurs et les deuxièmes sources lumineuses associées pourront être décalées transversalement par rapport au centre du module, dans la mesure où ce dispositif est intégré dans chacun des deux projecteurs, à gauche et à droite du véhicule et où la superposition des deux faisceaux gauche et droit doit donner un faisceau route complémentaire complet. Pour atteindre la largeur de ce faisceau, on peut décaler transversalement les réflecteurs et les diodes par rapport au centre de la lentille de sorte à obtenir un faisceau gauche ou droit décalé et on superpose ensuite les deux faisceaux.

La surface interne 31 de la portion de réflecteur, c’est-à-dire celle tournée vers les deuxièmes sources lumineuses, présente un revêtement réfléchissant rapporté, par exemple de l’aluminium.

Tel que cela a pu être décrit précédemment, les réflecteurs sont agencés pour que l’image des deuxièmes sources lumineuses soit formée dans le plan focal du dispositif optique de projection. Cet agencement prévoit que la section elliptique du réflecteur présente deux foyers, un premier foyer correspondant à la position de la deuxième source lumineuse 28 associée au réflecteur 30 tandis que le deuxième foyer est positionné dans le plan focal P du dispositif de projection optique 4. De façon avantageuse, on agence les réflecteurs pour que le deuxième foyer soit disposé sur ce plan focal, le plus proche possible du bord 26 du cache 20 du premier sous-module 10, afin de concentrer les rayons déviés au voisinage de ce cache.

Tel qu’illustré sur les figures 2 et 3, les réflecteurs présentent une section de forme ellipsoïdale dans un plan vertical et longitudinal, c’est-à-dire un plan perpendiculaire au plan focal et au cache (dans le plan de la figure 2), et/ou ils présentent une section de forme paraboloïdale dans un plan horizontal et longitudinal, c’est-à-dire un plan perpendiculaire au plan focal et parallèle au cache (dans le plan de la figure 3). La forme ellipsoïdale permet notamment de concentrer les rayons lumineux (trois de ses rayons étant illustrés sur la figure 2 à titre d’exemple) au voisinage du plan focal sur lequel est aligné le deuxième foyer de la forme ellipsoïdale, tandis que la forme paraboloïdale permet de dévier les rayons parasites (dont deux sont illustrés sur la figure 3 à titre d’exemple) pour qu’ils sortent du réflecteur sensiblement parallèlement à l’axe optique et ainsi assurer une intensité latérale homogène des segments lumineux.

On a illustré sur la figure 4 une série de réflecteurs selon l’invention, dans laquelle on a rendu visible des parois de délimitation 34 qui s’étendent parallèlement de part et d’autre de chaque réflecteur dans un plan vertical et longitudinal, l’extrémité longitudinale avant de ces parois étant agencée sensiblement au droit du bord de coupure formé par l’arête avale du cache, tel que cela est visible sur la figure 2, l’extrémité étant représenté en pointillés. La présence de ces parois de délimitation 34 permet de contrôler la réflexion des rayons d’une source lumineuse dans la dimension transversale pour la formation de segments lumineux réguliers selon qu’on allume l’une ou l’autre des sources lumineuses. Tel qu’illustré sur la figure 4, on peut prévoir que les parois de délimitation ne s’étendent pas jusqu’au plan focal au droit de l’arête avale du cache, mais qu’elles s’arrêtent en amont de ce plan focal de manière à laisser quelques rayons se chevaucher transversalement et assurer une continuité transversale du faisceau complémentaire lorsque deux sources lumineuses voisines sont allumées.

Les réflecteurs 30 sont agencés en série transversale, rendus solidaires de la plaque de support commune 14 aux deux sous-modules. Avantageusement, les réflecteurs sont réalisés en une seule et unique pièce dans laquelle sont disposées en série transversale des portions de réflecteur tels que décrit précédemment et des parois de délimitation 34 entre chaque portion de réflecteur, étant entendu qu’à l’exception des portions de réflecteur disposés à chaque extrémité de la série transversale, chaque portion de réflecteur partage ses parois de délimitation avec les portions de réflecteur voisines, ces parois présentant alors une première face de blocage des rayons provenant d’une source lumineuse et une deuxième face de blocage des rayons provenant d’une source lumineuse voisine.

On a représenté sur les figures 5 à 9 deux autres modes de réalisation, dans lesquels les réflecteurs sont associés à des moyens complémentaires 32 disposés en série transversale entre les réflecteurs 30 et le dispositif optique de projection 4. Dans ces deux modes de réalisation, les réflecteurs 30 sont disposés à distance du cache 20 tandis que les moyens complémentaires 32 sont au contact, au moins en partie, contre le cache. Tel que cela a pu être évoqué précédemment, la série transversale des moyens complémentaires 32 est disposée de manière à être décalée transversalement par rapport au centre du module, dû au fait qu’il y a deux projecteurs, à gauche et à droite du véhicule.

Dans un deuxième mode de réalisation illustré sur les figures 5 et 6, les moyens complémentaires 32 consistent en une plaque opaque 36 disposée dans le plan focal P du dispositif optique de projection 4 et ajourée par des lumières 38 agencées en série transversale de manière à laisser passer les rayons lumineux à travers la plaque en des points de passage déterminés.

La plaque 36 présente un bord dont le profil est complémentaire au profil du bord de coupure 26 du cache 20, étant entendu que la plaque pourra être venue de matière avec le cache ou bien être indépendante et rapportée contre le cache de manière à ce qu’aucun jour ne soit formé entre la plaque et le cache et que l’ensemble des rayons allant longitudinalement au-delà de la plaque soit passé par l’une ou l’autre des lumières.

On comprend que la présence de la plaque ajourée sur le trajet des rayons lumineux permet de former un masque pour créer, dans le plan focal du dispositif optique de projection, des images de bandes lumineuses qui seront projetées à l’infini pour former les segments lumineux activables sélectivement par allumage et extinction des sources lumineuses.

Tel que cela a été décrit précédemment dans le premier mode de réalisation, on pourra décaler l’image à projeter par le dispositif optique de projection légèrement en amont du plan focal, de manière à ce que les images d’origine des segments lumineux se superposent les unes aux autres à leurs extrémités transversales.

Dans un troisième mode de réalisation illustré sur les figures 7 à 9, les guides optiques 40 jouent le rôle des moyens complémentaires 32 des réflecteurs 30. Il convient de noter que, comme dans le deuxième mode de réalisation, les moyens complémentaires sont agencés dans le deuxième sous-module 12 de sorte que les images qu’ils forment des sources lumineuses après déviation des rayons lumineux émis par les réflecteurs présentent des bords disposés de façon à être adjacents au profil du bord de coupure. Dans le cas des guides optiques 40 décrits dans l’exemple illustré, les moyens complémentaires 32 sont au contact du cache 20. Ils sont orientés de façon à être en contact avec le cache uniquement au voisinage du plan focal P.

Les guides optiques 40 sont agencés pour coopérer avec les deuxièmes sources lumineuses 28 et les réflecteurs 30 de façon à former des images de ces sources au niveau du plan focal P du dispositif optique de projection 4, afin que ces images puissent être projetées par le dispositif de projection en sortie du module. Chaque segment de portion de faisceau est obtenu par la coopération d’une deuxième source lumineuse 28, d’un réflecteur 30 et d’un guide optique 40 associé.

Chaque guide optique 40 présente une face d’entrée 42 et une face de sortie 44 de sorte à guider la lumière de la face d’entrée à la face de sortie. Les guides optiques comportent en outre une face inférieure, dite de réflexion, 46 et une face supérieure, dite avant, 48 qui s’étendent entre les extrémités de la face d’entrée et de la face de sortie, la face de réflexion étant tournée à l’opposé du cache tandis que la face avant est tournée vers le cache 20.

Dans ce troisième mode de réalisation, le réflecteur 30 est agencé de manière à ce que le deuxième foyer soit nettement en amont du plan focal P du dispositif de projection 4, et les guides optiques 40 sont disposés de manière à ce que, pour un ensemble formé d’un réflecteur 30 et d’un guide 40, le deuxième foyer du réflecteur soit compris dans le plan de la face d’entrée 42 du guide.

Les guides optiques 40 sont disposés de façon à être en contact avec le cache 20. Ils sont orientés de façon à être en contact avec le cache uniquement au voisinage du plan focal P du dispositif optique de projection. Tel qu’illustré sur la figure 7, c’est la face avant 48 de chaque guide optique qui est au contact du cache 20, la ligne de contact entre chaque face avant et le cache étant dans le plan focal.

La face de réflexion 44 présente une forme sensiblement elliptique dont un premier foyer coïncide avec le deuxième foyer du réflecteur et dont un deuxième foyer, dit de focalisation, est situé au niveau de l’arête jointive de la face avant 48 et de la face de sortie 44, au point de contact avec le cache 20, de sorte que, tel que cela est visible sur la figure 8, les rayons lumineux réfléchis dans les guides optiques sortent du guide principalement au sommet de la face de sortie. Une partie de ces rayons atteint directement la lentille 8 en partie supérieure (partie des rayons non visible sur la figure) tandis qu’une autre partie est réfléchie par une face inférieure du cache 20 pour atteindre la lentille en partie inférieure (partie des rayons visible).

Les guides optiques 40 sont disposées en série transversale, au même nombre que les deuxièmes sources lumineuses 28 et que les réflecteurs 30, chaque guide étant disposé en regard d’un de ces réflecteurs.

On a illustré sur la figure 9 un réflecteur 30 et son guide optique associé, ainsi qu’un guide optique voisin, notamment pour montrer que les guides optiques sont disposés en série transversale dans un agencement en éventail. On entend par agencement en éventail une disposition selon laquelle les portions avales respectives des guides optiques, porteuses des faces de sortie 44, sont collées les unes contre les autres et les portions amont respectives, porteuses des faces d’entrée 42, sont espacées transversalement l’une de l’autre.

On comprend que pour permettre le guidage des rayons lumineux à l’intérieur des guides, ceux-ci sont réalisés dans un matériau permettant la diffusion des rayons lumineux par réflexion interne depuis la face d’entrée vers la face de sortie. Un tel matériau pourra par exemple consister en du polycarbonate (PC), du polyméthacrylate de méthyle (PMMA), du silicone ou du verre.

Chacun des guides 40 est réalisé individuellement et les guides sont montés les uns par rapport aux autres, sur un support de fixation. Les guides sont ici fixés les uns aux autres, notamment par collage au niveau de leur portion d’extrémité avale, correspondant à leur face de sortie des rayons lumineux, et l’espacement des guides l’un par rapport à son ou ses voisins au niveau de leur portion amont, correspondant à leur face d’entrée des rayons lumineux, est assuré par la fixation de chaque guide sur le support, qui peut être fixé à ses extrémités transversales sur la structure du module. On peut prévoir que les portions avales des guides optiques 40 soient plaquées l’une contre l’autre sur une distance déterminée pour former une zone de recouvrement : les faces de sortie de chaque guide étant disposées sensiblement au droit du bord de coupure 26 du cache 20, c’est-à-dire sensiblement au voisinage du plan focal P du dispositif optique de projection 4, on comprend que les zones de recouvrement des images formées par chaque guide sont disposées en amont du plan focal, ce qui permet de projeter un faisceau complémentaire dont les différentes portions sont lissées pour éviter un découpage vertical, dans le cas d’une segmentation du faisceau, trop net.

Dans une variante non illustrée, l’ensemble des guides peut être réalisé en une seule et unique pièce, qui conserve la forme d’éventail avec trois faces d’entrée respectivement à distance l’une de l’autre et trois conduits débouchant chacun sur une face de sortie commune, étant entendu que cette pièce, comme cela a pu être précédemment décrit, est formée dans un matériau transparent à la lumière et permettant la diffusion des rayons lumineux émis par les deuxièmes sources lumineuses 28 et déviés par les réflecteurs 30 disposés en regard des faces d’entrée 42 des guides 40.

Pour chacun des modes de réalisation tels qu’ils viennent d’être décrits, on pourra prévoir plusieurs agencements des réflecteurs et des deuxièmes sources lumineuses associées, étant entendu que les deuxièmes sources lumineuses sont placées au premier foyer du réflecteur associé. Les sources et les réflecteurs peuvent ainsi former un ensemble direct, dans lequel les sources lumineuses émettent des rayons principalement dans la direction optique, c’est-à-dire en direction du dispositif optique en sortie du module, ou bien un ensemble indirect, dans lequel les sources lumineuses émettent des rayons en direction du réflecteur, dans une direction distincte de la direction optique. On pourra choisir indifféremment l’une ou l’autre de ces variantes en fonction notamment de l’encombrement du module lumineux.

Quel que soit le mode de réalisation choisi, et l’agencement des réflecteurs et des sources lumineuses, il est particulièrement intéressant de proposer un système d’éclairage comprenant au moins deux modules d’éclairage tel qu’ils viennent d’être décrits, et dans lesquels le deuxième sous-module 12 comporte au moins une pluralité de réflecteurs 30 en regard d’une pluralité de sources lumineuses 28. Ces modules sont répartis de sorte qu’au moins un des modules est disposé dans un projecteur gauche du véhicule, et qu’au moins un des modules est disposé dans le projecteur droit correspondant. Dans chaque projecteur, il pourra être prévu une pluralité de modules d’éclairage. Les modules sont agencés les uns par rapport aux autres que ce soit au sein d’un même projecteur, ou entre les deux projecteurs, de manière à ce qu’au moins une partie de faisceau, par exemple un segment, réalisée par l’un des modules recouvre au moins une partie de faisceau, dans l’exemple un segment, réalisée par un autre des modules.

Le système d’éclairage comporte également des moyens de commande pour allumer, éteindre ou modifier la puissance lumineuse émise par chaque source lumineuse de chaque module. Ces moyens de commande pourront être propre à chaque module ou consister en des moyens de commande uniques, dès lors que le pilotage de chaque source lumineuse du système peut être simultané.

Le système d’éclairage comporte en outre un module de détection sur la route d’un corps à ne pas éblouir. Ce module de détection consiste par exemple en une caméra tournée vers la scène de route s’étendant devant le véhicule, et en des moyens de traitement d’image associés, qui permettent l’élaboration d’une information de détection que le module de détection est apte à envoyer aux moyens de commande pour l’allumage, l’extinction ou la modification de la puissance lumineuse émise par chaque source lumineuse en fonction de cette information de détection.

La description qui précède explique clairement comment l’invention permet d’atteindre les objectifs qu’elle s’est fixés et notamment de proposer un module lumineux qui permette de combiner dans un même module, et sans pièce mécanique mobile, la fonction de feu d’éclairage de route non éblouissant avec une fonction de feu de croisement.

Claims (19)

1. REVENDICATIONS

   1. Module lumineux pour l’éclairage et/ou la signalisation d’un véhicule automobile, ledit module comportant des premiers moyens (2) agencés pour réaliser un premier faisceau à coupure et des deuxièmes moyens (6) agencés pour réaliser au moins deux segments lumineux activables sélectivement, les segments lumineux formant un deuxième faisceau complémentaire au faisceau à coupure, lorsqu’ils sont activés simultanément, les deuxièmes moyens comportant au moins un réflecteur (30) spécifique pour chacun des segments lumineux activables sélectivement.
2. 2. Module lumineux selon la revendication 1, caractérisé en ce qu’il comporte en outre un dispositif de projection (4) disposé sur le trajet desdits faisceaux, ledit dispositif de projection comportant une zone focale.
3. 3. Module lumineux selon la revendication 2, caractérisé en ce que les premiers moyens (2) consistent en un premier sous-module (10) agencé pour réaliser un faisceau de type code, notamment présentant une portion de coupure oblique, le premier sous-module (10) comportant un élément optique (18) et au moins une première source lumineuse (16), l’élément optique étant apte à dévier vers le dispositif de projection (4) des rayons émis par la première source lumineuse (16).
4. 4. Module lumineux selon la revendication 3, caractérisé en ce que le premier sous-module (10) comporte en outre un cache (20), notamment réfléchissant, pour former moyen de coupure du faisceau des rayons émis par la source lumineuse (16).
5. 5. Module lumineux selon la revendication 4, caractérisé en ce que le cache (20) comporte un bord (26) disposé dans la zone focale (P) du dispositif de projection (4).
6. 6. Module lumineux selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce que les deuxièmes moyens (6) consistent en un deuxième sous-module (12) dans lequel au moins deux deuxièmes sources lumineuses (28) activables sélectivement sont aptes chacune à émettre, simultanément ou alternativement, des rayons lumineux en direction d’un des réflecteurs (30) associés à chacune des deuxièmes sources.
7. 7. Module lumineux selon la revendication 6 en combinaison avec l’une des revendications 2 à 5, caractérisé en ce que les réflecteurs (30) sont agencés pour coopérer avec les deuxièmes sources lumineuses (28) de façon à former des images de ces sources au niveau de la zone focale du dispositif de projection (4), ces images étant destinées à être projetées par le dispositif de projection pour former lesdits segments lumineux.
8. 8. Module lumineux selon la revendication précédente, caractérisé en ce que les réflecteurs comportent un premier foyer coïncidant avec la deuxième source lumineuse associée et un deuxième foyer positionné dans la zone focale du dispositif de projection (4).
9. 9. Module lumineux selon l’une des revendications 7 à 8, caractérisé en ce que les réflecteurs (30) et les deuxièmes sources lumineuses (28) associées forment un ensemble direct, dans lequel les sources lumineuses émettent des rayons principalement dans la direction optique.
10. 10. Module lumineux selon l’une des revendications 7 à 8, caractérisé en ce que les réflecteurs (30) et les deuxièmes sources lumineuses associées (28) forment un ensemble indirect, dans lequel les sources lumineuses émettent des rayons en direction du réflecteur, dans une direction distincte de la direction optique.
11. 11. Module lumineux selon l’une des revendications 7 à 10, en combinaison avec la revendication 5, caractérisé en ce que les réflecteurs (30) comportent des parois de délimitation (34) qui s’étendent parallèlement de part et d’autre de chaque réflecteur dans un plan vertical et longitudinal, l’extrémité longitudinale avant de ces parois étant agencée au droit du bord de coupure (26).
12. 12. Module lumineux selon la revendication 6 en combinaison avec l’une des revendications 2 à 5, caractérisé en ce que le deuxième sous-module (12) comporte des moyens complémentaires (32) de chacun des réflecteurs (30), lesdits moyens complémentaires étant agencés pour coopérer avec les réflecteurs et les deuxièmes sources lumineuses (28) associées de façon à former des images de ces sources au niveau de la zone focale du dispositif de projection (4), ces images étant destinées à être projetées par le dispositif de projection pour former lesdits segments lumineux.
13. 13. Module lumineux selon la revendication 12, caractérisé en ce que les réflecteurs (30) comportent respectivement un premier foyer coïncidant avec la deuxième source lumineuse (28) associée et un deuxième foyer positionné en fonction de l’emplacement et de la forme des moyens complémentaires (32).
14. 14. Module lumineux selon la revendication 12 ou 13, en combinaison avec la revendication 5, caractérisé en ce que les moyens complémentaires (32) sont agencés de sorte que les images présentent des bords disposés de façon à être adjacents au bord (26).
15. 15. Module lumineux selon l’une des revendications 12 à 14, caractérisé en ce que les moyens complémentaires (32) comportent au moins une plaque opaque (36) disposée en travers des rayons lumineux dans la zone focale du dispositif de projection (4) et dans laquelle au moins deux orifices (38) laissent passer les rayons lumineux à travers ladite plaque opaque, chacun des au moins deux orifices étant associé à un ensemble formé par une deuxième source lumineuse (28) et un réflecteur (30).
16. 16. Module lumineux selon l’une des revendications 12 à 14, caractérisé en ce que les moyens complémentaires (32) comportent une pluralité de guides optiques (40), respectivement associés à l’un des réflecteurs (30), chaque guide optique présentant une face d’entrée (42) et une face de sortie (44) de sorte à guider la lumière réfléchie par le réflecteur associé de la face d’entrée à la face de sortie.
17. 17. Module lumineux selon la revendication 16, caractérisé en ce que chaque guide (40) est agencé pour former une image d’une des deuxièmes sources lumineuses (28) associée à un réflecteur (30) au niveau de la face de sortie (44) de ce guide, cette face de sortie étant disposée au niveau de la zone focale du dispositif de projection (4).
18. 18. Module lumineux comportant des premiers moyens (2) agencés pour réaliser un premier faisceau à coupure selon l’une des revendications 3 à 5 et des deuxièmes moyens (6) agencés pour réaliser au moins deux segments lumineux activables sélectivement selon l’une des revendications 6 à 17.
19. 19. Système d’éclairage comprenant au moins un module lumineux selon la revendication précédente et des moyens de commande pour allumer, éteindre ou modifier la puissance lumineuse émise par les premiers moyens (2) et les deuxièmes moyens (6) du module lumineux.