FR3032349A1 - Orthese pour un traitement par depression des deformations en entonnoir du thorax - Google Patents

Abstract

L'invention concerne une orthèse présentant une paroi de fond 2, une lèvre périphérique 3 en matière souple et élastiquement déformable et apte à venir en contact étanche avec le thorax, pour former un espace C de traitement par dépression, et au moins un embout d'aspiration 12 raccordable à un moyen 15 générant une dépression. L'objet de l'invention est d'améliorer le contact étanche de la lèvre de l'orthèse avec le thorax du patient en donnant une plus grande déformabilité à l'orthèse. A cette fin, la lèvre 3 présente sur toute sa périphérie une élasticité constante, tandis que la paroi de fond 2 est formée longitudinalement par des nervures transversales juxtaposées 4a à 4d, creuses et rigides, reliées les unes aux autres par des ponts 5a à 5c qui, de la même matière souple que celle constituant la lèvre 3, donnent à l'orthèse une possibilité de déformation variant du haut vers le bas.

Description

32 349 1 Orthèse pour un traitement par dépression des déformations en entonnoir du thorax L'invention est relative au traitement non chirurgical des dépressions en entonnoir du thorax, dénommées « pectus excavatus », congénitales ou non.

Elle concerne plus particulièrement une orthèse de traitement, couramment dénommée « cloche », qui, moyennant une dépression agissant sur le sternum, le cartilage costal et les arcs costaux, étire les muscles pour affaiblir progressivement leur traction, afin que, en fin de traitement, leur action sur l'entonnoir thoracique soit réduite.

Ce traitement non invasif est réalisé au moyen de diverses orthèses dont la plus courante est celle dite d' « Eckart KLOBE », décrite dans le document EP 1 469 804, et dénommée « Cloche d'aspiration pour le traitement non invasif du thorax en entonnoir. Cette prothèse, en forme de boite ouverte vers le bas, est composée d'un fond en matière plastique transparente, apte à être amené parallèlement au plan vertical du thorax, et d'une jupe périphérique formant lèvre d'étanchéité en venant en contact avec le thorax. La jupe est définie entre des faces, respectivement, intérieure et extérieure, qui vont en s'évasant depuis le fond. Pour qu'une taille d'orthèse puisse bien épouser toute les formes de thorax en entonnoir se rencontrant, l'orthèse KLOBE donne à sa lèvre périphérique une possibilité de déformation variable, plus grande en haut et sur les cotés. Cela est obtenu en donnant à la lèvre une section transversale trapézoïdale dont l'épaisseur, définie entre les faces, respectivement, intérieure et extérieure, varie en fonction de la déformabilité recherchée pour assurer l'étanchéité quelle que soit la configuration du thorax. La variation de déformabilité est aussi obtenue en modifiant l'inclinaison des faces de la lèvre Il s'avère à l'usage que les possibilités de déformation élastique de la lèvre varient durant sa fabrication et dans le temps, de sorte qu'elle peut être trop dure, et blesser le patient, ou trop souple et ne pas assurer une étanchéité suffisante pour que la dépression créée exerce l'action antagoniste de redressement des muscles. L'invention à pour but de remédier à cela en contrôlant différemment la déformabilité d'ajustement de la prothèse sur le patient.

3032349 2 La prothèse selon l'invention, présente, de façon connue, une forme générale de boite ouverte et est composée d'un fond, parallèle au thorax, d'une lèvre périphérique en matière souple, élastiquement déformable, s'étendant autour du fond et apte à venir en contact étanche avec le thorax, pour former un 5 espace de traitement par dépression, et d'au moins un embout d'aspiration, le dit espace de traitement étant raccordable, par un tuyau souple avec vanne de mise à l'atmosphère, à un moyen générant une dépression, Selon l'invention, la lèvre périphérique présente sur toute sa périphérie un profil de section et dimensions constantes lui donnant une élasticité constante, 10 tandis que la paroi de fond est formée longitudinalement par des nervures transversales juxtaposées, creuses et rigides, reliées les unes aux autres par des ponts de la même matière souple que celle constituant la lèvre périphérique de l'orthèse, ces ponts de matière donnant à l'orthèse une possibilité de déformation variant du haut vers le bas.

15 Ainsi, l'étanchéité de l'orthèse contre le thorax ne dépend pas de la variation de déformabilité de la lèvre mais de la déformabilité du fond portant cette lèvre. Dans une forme d'exécution de l'invention, les ponts de matière souple entre les nervures transversales ont une épaisseur qui va en croissant du bas vers le haut pour présenter une raideur croissante.

20 Cette solution permet au médecin traitant de durcir les raideurs entre nervures en rajoutant une couche de matière sur les ponts qui en ont besoin. Avantageusement, chacun des ponts de matière souple entre les nervures transversales contient au moins un conduit longitudinal mettant en relation les espaces de traitement formés sous les nervures juxtaposées.

25 Avec cette disposition, tous les espaces de traitement sont équilibrés à la même pression et procurent un traitement homogène. D'autres caractéristiques et avantages ressortiront de la description qui suit, en référence au dessin schématique annexé, représentant plusieurs formes d'exécution de cette orthèse.

30 Figures 1 est 2 sont des vues en perspective, respectivement par-dessus et par-dessous, d'une orthèse moyenne à quatre compartiments ; Figures 3 et 4 sont de vues de coté en coupe à échelle agrandie, suivant respectivement III-III et IV-IV de figure 1 ; 3032349 3 - Figure 5 est une vue en plan par-dessus d'une orthèse moyenne adaptée à la conformation féminine ; Figure 6 et 7 sont des vues en plan par-dessus d'orthèses pour, respectivement, grande taille et petite taille/ 5 Figure 8 est une vue en perspective par dessous de l'orthèse pour petite taille. Dans la forme d'exécution représentée aux figures 1 à 4 l'orthèse, en forme de boite ouverte vers le bas, est composée d'une paroi de fond 2 et d'une lèvre périphérique 3, réalisée en matière plastique souple, telle qu'en « silicones » ou 10 matériau équivalent. Les figures 3 et 4 montrent bien que la lèvre 3 présente une section, sensiblement trapézoïdale de forme, profil et dimensions constantes sur toute la périphérie de l'orthèse. Dans cette réalisation, la lèvre 3 est surmoulée sur les bordures 15 périphériques 10 de nervures transversales 4a à 4d, creuses car présentant une section transversale en U retourné. Ces nervures juxtaposées 4 sont réalisées en matière plastique rigide et sont reliées le une aux autres par des ponts de matière souple, référencés 5a, 5b et 5c aux figures 1 à 3. La figure 3 montre que l'épaisseur E1, E2 et E3 des ponts de matière 5a, 20 5b et 5c va en croissant du haut vers le bas réduisant de fait l'élasticité de ces ponts pour obtenir une variation croissante de la raideur permettant une meilleure conformation au site de pose. Chaque pont de matière est traversé par au moins un conduit longitudinal 7, en l'occurrence trois à la figure 4, faisant communiquer les chambres de 25 traitement Cl à C4 définies sous les nervures 4. Chaque nervure 4 comprend, au moins localement, une fenêtre 8 obturée par un vitrage 9 en matière plastique transparente, tel qu'en polycarbonate. Ce vitrage permet de régler visuellement l'élévation du sternum, induite par la dépression.

30 Enfin, et comme montré en détail aux figures 1 et 4, l'une des nervures, par exemple celle centrale 4d, comporte latéralement un raccord tubulaire coudé 12, apte à recevoir l'une des extrémités d'un tuyau souple 13. La disposition parallèlement au thorax de la prise d'air, évite l'aspiration de la peau dans l'orifice, le colmatage et l'ulcération par contact avec cet orifice d'aspiration.

3032349 4 L'autre extrémité du tuyau 13 est raccordable à l'embout 14 d'un moyen d'aspiration, tel qu'une poire 15. De façon connue, cet équipement d'aspiration est muni d'une vanne de purge 16 permettant en fin de traitement de mettre à l'atmosphère le circuit de mise en dépression.

5 En pratique, l'orthèse est posée sur l'entonnoir formé dans le thorax du patient en prenant soin de placer le compartiment Cl en haut, afin que l'orthèse possède une raideur allant en croissant du haut vers le bas. Dès que le patient appui sur la poire 15, la dépression engendrée dans les compartiments Cl à C4, entre l'orthèse et le thorax, rapproche du thorax la paroi 10 de fond 2, grâce à l'élasticité de la lèvre 3 et de l'étanchéité de son contact avec la peau. Les variations de difformité du thorax sont compensées par la déformation de la paroi 2 de la prothèse autour de ses ponts de matière 5a à 5c. La bonne étanchéité obtenue permet, avec une dépression de départ de l'ordre de 0,1 à 0,3 atmosphère, de maintenir le traitement pendant plusieurs 15 heures, sans fatigue ou douleur pour le patient. Le traitement est interrompu en ouvrant la vanne 16 et, après retour des compartiments Cl à C4 à la pression atmosphérique, en retirant l'orthèse. L'efficacité du traitement obtenu par un port continu de la cloche permet une réduction du traitement de moitié.

20 On notera que pour former les compartiments extrêmes, les nervures extrêmes 4a et 4d présentent des formes en segment de cercle pour donner à l'orthèse des extrémités arrondies réduisant son encombrement et facilitant son installation sur le thorax. De même, à la figure 5 montrant une forme d'exécution d'une orthèse pour 25 femme, devant se glisser entre les seins, les nervures centrales 4b et 4c présentent des extrémités concaves épousant la forme générale de l'orthèse, sans que cela ne modifie la structure générale de l'orthèse, sa conception et ses zones élastiques ou la raideur contrôlée. Jusqu'alors la description a porté sur une orthèse à quatre nervures et trois 30 ponts de matière pour patient de taille moyenne, mais il est évident que les dispositions selon l'invention s'appliquent aussi aux orthèses avec cinq nervures et quatre ponts de matière, comme montré figure 6, pour patient de grande taille, et aux orthèses à trois nervures et deux ponts de matière, comme montré figure 7 et 8 pour patient de petite taille.

3032349 5 En résumé, par rapport aux prothèses en cloche existantes, la prothèse selon l'invention apporte les avantages suivants : un faible encombrement en hauteur et une légèreté permettant le traitement diurne et ambulant ; l'utilisation d'une dépression réduite dans l'orthèse réduisant la gène du patient et permettant de porter cette orthèse plus longtemps chaque jour, de réaliser un traitement plus doux, moins douloureux et plus confortable pour le patient. De fait, une meilleure observance du traitement par les enfants. les ponts de matière ou traverses siliconées constituent des barres d'appuis moles pour le thorax aspiré. Ce point est aussi un élément de confort important, puisqu'il évite un appui par un matériau abrasif ou agressif ; l'organisation latérale de la prise d'air évitant l'ulcération de la peau par contact avec l'orifice d'aspiration.

Claims (6)

1. REVENDICATIONS1. Orthèse pour un traitement par dépression des déformations en entonnoir du thorax, la dite orthèse en forme générale de boite ouverte présentant une paroi de fond (2), une lèvre périphérique (3) en matière souple et élastiquement déformable, s'étendant autour de la paroi de fond (2) et apte à venir en contact étanche avec le thorax, pour former un espace C de traitement par dépression et au moins un embout d'aspiration (12), le dit espace de traitement C étant raccordable, par un tuyau souple (13) avec vanne (16) de mise à l'atmosphère, à un moyen (15) générant une dépression, caractérisée en ce que la lèvre périphérique (3) présente sur toute sa périphérie un profil de section et dimensions constantes lui donnant une élasticité constante, tandis que le fond (2) est formé longitudinalement par des nervures transversales juxtaposées (4a à 4d), creuses et rigides, reliées les unes aux autres par des ponts (5a à 5c) de la même matière souple que celle constituant la lèvre périphérique (3) de l'orthèse, ces ponts de matière (5a à 5c) donnant à l'orthèse une possibilité de déformation variant du haut vers le bas.
2. 2.) Orthèse pour un traitement par dépression des déformations en entonnoir du thorax selon la revendication 1 caractérisée en ce que les ponts de matière (5a à 5c) entre les nervures transversales (4a à 4d) ont une épaisseur (El à E3) qui va en croissant du haut vers le bas pour présenter une raideur croissante.
3. 3.) Orthèse pour un traitement par dépression des déformations en entonnoir du thorax selon les revendications 1 et 2 prises ensemble, caractérisée en ce que chacun des ponts de matière (5a à 5c) contient au moins un conduit longitudinal (7) mettant en relation les espaces de traitement (C1 à C4) formés sous les nervures (4a à 4d).
4. 4.) Orthèse pour un traitement par dépression des déformations en entonnoir du thorax selon la revendication 1 caractérisée en ce que les nervures transversales (4a à 4d) ont une section transversale en forme de U retourné.
5. 5.) Orthèse pour un traitement par dépression des déformations en entonnoir du thorax selon les revendications 1 et 4 prises ensemble, caractérisée en ce que l'âme de chaque nervure (4a à 4d) en U retourné comprend, au moins localement, une fenêtre (8) obturée par un vitrage (9) en matière plastique transparente. 3032349 7
6. 6.) Orthèse pour un traitement par dépression des déformations en entonnoir du thorax selon la revendication 1 caractérisée en ce que la nervure centrale 4b disposée milieu de l'orthèse est prolongée par un raccord latéral (12) apte à recevoir l'extrémité du tuyau d'aspiration (13) provenant d'un moyen 5 d'aspiration (15).