Menuiserie à vantail coulissant autoporteur. 1. Le domaine de l'invention Le domaine de l'invention est celui des ouvertures de bâtiments, et notamment d'habitations. Plus précisément, l'invention concerne les menuiseries destinées à équiper les baies ménagées dans un tel bâtiment, telles que les portes, les porte-fenêtre, les fenêtres... On distingue généralement deux grandes catégories de menuiserie : les menuiseries à charnières, présentant un ou plusieurs vantaux montés sur des charnières, et donc mobiles en rotation, selon un axe défini par ces charnières, et les menuiseries à un ou plusieurs vantaux coulissants. L'invention concerne plus précisément ces menuiseries mettant en oeuvre au moins un vantail coulissant. 2. Solutions de l'art antérieur La plupart des menuiseries à vantail coulissant prévoient un déplacement rectiligne de celui-ci, le long d'un rail prévu à cet effet. Lorsqu'un vantail fixe est prévu, le vantail coulissant est donc décalé par rapport à ce vantail fixe, aussi bien en position ouverte qu'en position fermée. Ceci est peu esthétique, et peu efficace : en effet, ces systèmes introduisent des déperditions aérauliques et thermiques relativement importantes. Ces systèmes présentent également l'inconvénient d'imposer un frottement sur les joints d'étanchéité, ce qui nuit à un coulissement aisé, et détériore les joints, et réduit leur efficacité. Plus récemment, il a été envisagé de fournir des menuiseries dans lesquelles les vantaux fixes et ouvrants sont alignés, en position fermée. L'aspect esthétique est ainsi amélioré, dans cette position fermée, et les déperditions sont moins importantes, en particulier du fait que, dans la position fermée, le vantail coulissant peut comprimer plus efficacement les joints d'étanchéité prévus à cet effet.
Ainsi, on connaît des baies à déboitement, dans lesquelles le vantail coulissant est supporté par des éléments de quincaillerie, qui assurent un déplacement d'ouverture et de fermeture perpendiculaire au plan de la baie, pour placer le vantail coulissant soit dans le plan du vantail fixe (position fermée) soit dans un plan de coulissement, décalé, permettant ensuite un coulissement du vantail coulissant. Cette approche présente cependant plusieurs inconvénients. Tout d'abord, les éléments de quincaillerie permettant le déboitement sont relativement complexes et encombrants, du fait qu'ils doivent d'une part assurer un déplacement précis, et d'autre part supporter tout le poids du vantail coulissant (qui peut être très important, notamment dans le cas de systèmes à triple vitrage). En outre, un tel montage est relativement encombrant, en particulier en partie inférieure de la menuiserie, ce qui impose une hauteur de seuil relativement importante, et donc inconfortable, et en particulier incompatible avec les exigences des normes relatives au passage des personnes à mobilité réduite (PMR).
De plus, ce système s'avère peu ergonomique, les déplacements d'ouverture et de fermeture, perpendiculaires au plan de la baie, n'étant pas instinctif pour un utilisateur non averti. Enfin, ce mouvement nécessite une force relativement importante, pour comprimer les joints, lors de la fermeture, et les décompresser, lors de l'ouverture.
Une autre approche a été proposée dans le document de brevet FR2739128. Selon ce document, le vantail coulissant est monté sur des roulettes, guidé dans des rails, à l'aide de galets présentant des formes adaptées. Cette approche présente également de nombreux inconvénients. Tout d'abord, de même que la précédente, les forces nécessaires pour comprimer et décompresser les joints sont très importantes, puisque l'ensemble des joints doit être comprimé ou décompressé simultanément. De plus, le rail devant guider la roulette, et le galet placés au-dessus de celle-ci, introduit une hauteur importante, gênante au niveau du seuil, et non adaptée aux PMR. En outre, l'utilisation de tels galets guidés dans des rails induits des frottements importants, rendant difficile le déplacement du vantail, en particulier lorsque celui-ci est lourd. 3. Objectifs de l'invention L'invention a notamment pour objectif de palier au moins certains de ces inconvénients, selon les modes de réalisation. Plus précisément, un objectif de l'invention, selon au moins un mode de réalisation, est de fournir une menuiserie à vantail coulissant affleurant (avec un dormant, un autre ouvrant ou un mur) dans une position fermée, qui puisse être manipulée aisément et intuitivement par un utilisateur. Notamment, un objectif de l'invention est, dans au moins un mode de réalisation, de fournir une telle menuiserie, ne nécessitant pas un effort important (comparé à l'art antérieur) pour comprimer ou décompresser les joints, tout en assurant une bonne étanchéité à l'air et à la chaleur. Un autre objectif de l'invention est, selon au moins un mode de réalisation, de fournir une telle menuiserie, dont le seuil présente une hauteur peu importante, et en particulier respectant les attentes et normes concernant les PMR.
L'invention a également pour objectif, selon au moins un mode de réalisation, de fournir une telle menuiserie, qui soit adaptée à des vantaux relativement lourds, de grande dimension et/ou présentant un triple vitrage. Encore un autre objectif de l'invention est, selon au moins un mode de réalisation, de fournir une telle menuiserie, qui soit relativement simple à réaliser et à mettre en oeuvre, à monter et à régler et qui soit pérenne dans le temps. L'invention a également pour objectif, selon au moins un mode de réalisation, de permettre la réalisation de nouvelles menuiseries, sur le plan esthétique et technique, permettant par exemple la mise en oeuvre d'un coulissant à un seul vantail qui permet un plus grand clair de baie. 4. Exposé de l'invention Ces objectifs, ainsi que d'autres qui apparaitront plus clairement par la suite sont atteints à l'aide d'une menuiserie de bâtiment comprenant au moins un vantail coulissant, monté dans un cadre dormant, comprenant un seuil et une traverse haute, et pouvant prendre au moins deux positions : une position fermée, dans laquelle ledit au moins un vantail se trouve dans un premier plan, dit plan de référence ; une position ouverte, dans laquelle ledit au moins un vantail est placé dans un second plan, dit plan de coulissement, sensiblement parallèle audit plan de référence. Selon l'invention, ledit au moins un vantail est autoporteur et équipé d'au moins un élément roulant de reprise de charge multidirectionnel, et une ouverture dudit vantail se décompose en au moins deux mouvements successifs : un mouvement de dégagement, entraînant ledit vantail de ladite position fermée vers une position dite dégagée, à l'aide de moyens de dégagement dudit vantail, agissant sur un premier bord latéral, dit bord distal, dudit vantail de façon qu'il s'éloigne dudit plan de référence vers ledit plan de coulissement, le second bord latéral, dit bord proximal, étant maintenu sensiblement dans ledit plan de référence ; un mouvement de coulissement, à l'aide de moyens de guidage en coulissement dudit vantail, à partir de ladite position dégagée. La fermeture s'effectue, bien sûr, selon la même décomposition de mouvement, inversée (le mouvement de dégagement devenant un mouvement de finalisation de la fermeture).
Cette approche nouvelle de l'invention, combinant les deux approches connues (rotation, ou ouverture à la française, puis coulissement) présente de nombreux avantages. La décompression des joints est facilitée, puisqu'elle s'effectue progressivement, en commençant par le bord distal. Il en est de même pour la compression.
De plus, il n'y a pas de coulissement sur les joints, le vantail coulissant étant dégagé de ceux-ci avant d'entamer le coulissement. Selon les modes de réalisation, on peut réaliser ainsi des menuiseries relativement simples, solides et fiables, avec un seuil de hauteur limitée, respectant les exigences PMR, y compris pour des vantaux lourds et/ou de grande dimension.
L'approche de l'invention permet, par exemple, de réaliser un coulissant à un seul vantail, offrant un plus grand clair de baie, avec un coût moins élevé à largeur identique. En outre, la manipulation du vantail coulissant et son verrouillage / déverrouillage sont simples et ergonomiques.
Selon les modes de réalisation, les éléments roulants peuvent rouler sur une surface prévue à cet effet sur le seuil ou la traverse haute. Selon un mode de réalisation particulier, le ou lesdits éléments roulants comprennent au moins une bille maintenue libre en rotation dans une cage. Cette approche permet d'obtenir un déplacement efficace, la bille étant apte à se déplacer indifféremment dans toutes les directions. Selon un mode de réalisation particulier, lesdits moyens de guidage comprennent au moins un doigt de guidage, mobile dans un rail solidaire dudit seuil ou de ladite traverse haute. Généralement, dans ce cas, la menuiserie met en oeuvre deux doigts de guidage montés chacun sur un bras fixe par rapport audit vantail ouvrant : un premier doigt associé au bord distal du vantail étant associé à un premier rail comprenant une portion de guidage sensiblement en arc de cercle, permettant ledit mouvement de dégagement, et une portion de guidage rectiligne permettant ledit mouvement de coulissement, et un second doigt associé au bord proximal du vantail étant associé à un second rail, comprenant une portion de guidage en S, guidant ledit vantail ouvrant dudit plan de référence vers ledit plan de coulissement, permettant le début dudit mouvement de coulissement, lors de l'ouverture, et une portion de guidage rectiligne permettant la poursuite dudit mouvement de coulissement.
En effet, la décomposition de mouvement de l'invention impose que les deux bords suivent des chemins de guidage différents. Selon un autre mode de réalisation particulier, le ou lesdits éléments roulants comprennent au moins un chariot portant au moins une roue et au moins un élément de guidage, coopérant avec un guide complémentaire formé dans le seuil ou ladite traverse haute de ladite menuiserie.
Cette variante permet, par rapport à une bille, de réduire la force appliquée en un seul point sur le seuil ou la traverse haute. Notamment, dans ce cas, ledit chariot comprend deux roues montées sur un même axe, le ou lesdits éléments de guidage s'étendant entre lesdites roues, lesdits éléments de guidage comprenant au moins deux ergots verticaux coopérant avec une nervure formée sur ledit seuil ou ladite traverse haute, ou au moins un ergot vertical coopérant avec une rainure formée dans ledit seuil ou ladite traverse haute. Cette approche s'avère très efficace en pratique. Selon une autre caractéristique particulière, lesdits moyens de guidage comprennent au moins un élément de guidage associé à la partie supérieure dudit vantail coulissant. En effet, la partie supérieure doit préférentiellement être guidée par rapport à la traverse haute du châssis. Selon un mode de réalisation particulier, ledit vantail coulissant présente, au niveau de son bord proximal, au moins un élément de charnière déboîtable, permettant de contrôler ledit mouvement de dégagement en coopérant avec un élément complémentaire du châssis, et désolidarisé dudit élément complémentaire lors dudit mouvement de coulissement. Il peut notamment s'agir d'une « demie-charnière », ou charnière présentant une découpe permettant son déboîtement, dans la position dégagée. Selon une caractéristique particulière, ledit vantail coulissant présente une poignée sur ledit bord distal, permettant de contrôler le verrouillage dudit vantail et son déplacement. Dans une variante de mise en oeuvre, adaptée notamment à un coulissement à galandage, par exemple dans ou le long d'un mur, ledit vantail coulissant présente une poignée sur ledit bord proximal, permettant de contrôler le verrouillage dudit vantail et son déplacement, et agissant, via des moyens de transmission, sur au moins un élément de décalage dudit vantail au voisinage dudit bord distal.30 5. Liste des figures Ces caractéristiques, ainsi que d'autres, apparaîtront plus clairement à la lecture de la description suivante de mode de réalisation, donné à titre de simples exemples illustratifs et non limitatifs, et des figures annexées, parmi lesquelles : la figure 1 est une vue schématique d'un exemple de menuiserie mettant en oeuvre l'invention ; les figures 2A à 2D sont des vues en coupe simplifiée, vu de dessus, de la menuiserie de la figure 1, illustrant respectivement en : figure 2A : position fermée ; figure 2B : mouvement de dégagement ; figure 2C: mouvement intermédiaire ; figure 2D : mouvement de coulissement ; les figures 3A et 3B représentent, vu de dessus, la partie inférieure de la menuiserie, selon un premier mode de réalisation, respectivement en : figure 3A : position fermée ; figure 3B: position dégagée ; les figures 4A et 4B sont des sections de principe partielles de la partie inférieure de la menuiserie, selon ce premier mode de réalisation, respectivement : figure 4A : en position fermée ; figure 4B : en position ouverte ; la figure 5 illustre schématiquement un exemple de moyens de déverrouillage et de verrouillage du vantail ; les figures 6A et 6B sont des sections simplifiées, vu de dessus, des moyens de déverrouillage et verrouillage de la figure 5, respectivement : figure 6A : en position fermée ; figure 6B : en position ouverte ; les figures 7A et 7B illustrent une variante du premier mode de réalisation, mettant en oeuvre un système d'aide à la fermeture de la porte, respectivement : figure 7A : en position fermée ; figure 7B : en position ouverte ; la figure 8 est une section schématique de la partie inférieure du vantail coulissant, selon un deuxième mode de réalisation ; la figure 9 illustre schématiquement le guidage du vantail mobile, dans ce deuxième mode de réalisation ; la figure 10 illustre schématiquement le guidage mis en oeuvre en partie supérieure de la menuiserie, dans ce deuxième mode de réalisation ; les figures 11A et 11B sont des sections de principe de la partie inférieure de la menuiserie, dans ce deuxième mode de réalisation, respectivement : figure 11A : en position fermée ; figure 11B : en position ouverte ; la figure 12 est une section de principe de la partie supérieure de cette menuiserie, en position ouverte ; les figures 13A à 13D illustrent schématiquement le déplacement du vantail coulissant, selon une variante, adaptée notamment pour un montage à galandage, respectivement en : figure 13A : position fermée ; figure 13B : mouvement de dégagement ; figure 13C : mouvement intermédiaire ; figure 13D : mouvement de coulissement ; les figures 14A et 14B sont des sections de principe de la partie inférieure de la menuiserie, présentant plus précisément les moyens permettant le dégagement, selon un mode de réalisation, respectivement : - figure 14A : en position fermée ; figure 14B : en position ouverte ; les figures 15A et 15B illustrent schématiquement une autre variante de l'invention, adaptable aux différents modes de réalisation décrits ci-dessus, dans laquelle les éléments roulants à billes sont remplacés par un chariot muni de deux roues respectivement : figure 15A : vue de côté (dans le plan de la baie) ; figure 15B : vue de face ; la figure 16 illustre une variante du système de guidage du chariot des figures 15A et 15B ; La figure 17 illustre un autre mode de réalisation, mettant en oeuvre un vantail coulissant suspendu. 6. Exemples de mise en oeuvre 6.1 Principe général L'invention repose donc sur une nouvelle approche des menuiseries à vantail coulissant, reposant notamment sur une décomposition du mouvement d'ouverture de la porte, ou vantail coulissant, en deux mouvements : un mouvement de dégagement, qui est essentiellement un mouvement de basculement, ou de quasi-basculement (autour d'un axe de rotation, pouvant bouger très légèrement, notamment selon le plan de référence) ; un mouvement de coulissement qui comprend, au départ un mouvement en S, pour le bord proximal, puis une translation parallèle au plan de la baie. La fermeture de la porte met en oeuvre, bien sûr, la même décomposition de mouvement, dans le sens opposé. Cette approche présente de nombreux avantages. Tout d'abord, la décompression des joints lors de l'ouverture, se fait progressivement, d'abord par le bord latéral, puis progressivement, au fur et à mesure du basculement de dégagement, en parties inférieure et supérieure, puis pour l'autre bord latéral, de la même façon pour une porte traditionnelle à charnières. Il n'est donc plus nécessaire, contrairement à l'art antérieur d'appliquer une force importante, pour décompresser simultanément l'ensemble des joints. Le principe est bien sûr identique pour la fermeture de la porte (le « dégagement » correspondant à la fermeture finale, comprenant la compression progressive des joints).
En outre, au moins selon certains modes de réalisation, l'ouverture et la fermeture sont particulièrement naturelles et intuitives, pour un utilisateur, puisque ces opérations sont similaires à celles que l'on met en oeuvre pour une porte à charnière. L'approche de l'invention est par ailleurs adaptée à tout type de menuiserie, notamment fenêtres, porte-fenêtre ou portes, y compris de grande surface et/ou de poids important du fait que le vantail coulissant est autoporteur et muni d'éléments roulants de reprise de charge, multidirectionnels, qui roulent sur le seuil ou dans ladite traverse haute de la menuiserie. Par la suite, on illustre le cas d'une porte-fenêtre composée d'un vantail fixe et d'un vantail coulissant, venant se placer face au vantail fixe en position totalement ouverte, puis le cas d'une porte-fenêtre présentant uniquement un vantail coulissant à galandage, s'escamotant au moins en partie dans ou devant une cloison ou un mur, en position ouverte. Bien sûr, l'invention peut être mise en oeuvre sur de nombreux autres types de menuiserie (portes, fenêtres...) et être adaptée à différentes situations (avec ou sans dormant, avec plusieurs vantaux fixes et/ou plusieurs vantaux coulissants...). 6.2 Illustration de la décomposition de mouvements, selon un premier mode de mise en oeuvre.
La figure 1 illustre donc un exemple de porte-fenêtre mettant en oeuvre l'invention. Elle comprend un châssis 11, définissant un cadre destiné à être solidarisé aux bords d'une baie ouverte par exemple dans un mur ou une cloison. Deux vantaux sont montés dans ce châssis 11 : un vantail fixe, ou dormant, 12, et un vantail mobile, coulissant, 13. Selon l'invention, dans la position fermée illustrée par la figure 1, les deux vantaux 12 et 13 se trouvent dans un même plan, dit plan de référence. Une poignée 14 montée sur le vantail coulissant 13, sur le bord de vantail se trouvant sensiblement au milieu de la baie (en position fermée). Il s'agit ici d'une poignée mobile en rotation. Elle permet le verrouillage et le déverrouillage du vantail coulissant 13, ainsi que le déplacement de celui-ci, selon la séquence de mouvements illustrée par les figures 2A à 2D. Ces figures 2A à 2D présentent schématiquement la porte-fenêtre de la figure 1, vue de dessus. Sur la figure 2A, la porte-fenêtre est en position fermée, et les deux vantaux 12 et 13 s'étendent dans le plan de référence, entre les deux montants du cadre dormant 211 et 212 de la baie. Après déverrouillage, par exemple par un quart de tour appliqué à la poignée 14, l'utilisateur tire sur cette poignée 14, pour effectuer un dégagement (flèche A) du vantail 13. Ce dégagement met en oeuvre un mouvement de rotation, ou quasi-rotation, du vantail coulissant 13 autour d'un axe voisin du bord latéral proximal 131 du vantail 13 (on appelle ici bord proximal le bord autour duquel s'effectue la rotation, et bord distal le bord éloigné de l'axe de rotation). Le bord distal 132 se dégage donc du plan de référence, en effectuant la rotation A qui l'amène dans un (ou à proximité d'un) plan parallèle au plan de référence, dit plan de coulissement. En pratique, du fait du faible angle nécessaire pour passer d'un plan à l'autre, peut correspondre pratiquement à une portion rectiligne du rail (sensiblement perpendiculaire au plan de référence), notamment si un jeu existe au niveau du bord proximal. Cette opération est intuitive, pour l'utilisateur, puisqu'elle correspond au mouvement d'ouverture d'une porte à charnières, et aisée, la décompression des joints d'étanchéité étant progressive. Lorsque le bord distal 132 atteint le plan de coulissement, le déplacement du vantail 13 se poursuit par un coulissement. Comme illustré par la figure 2C (flèche B), le bord distal 132 se déplace dans le plan de coulissement en effectuant un mouvement en S, pendant que le bord distal effectue un mouvement en S (flèche B) pour venir dans le plan de coulissement. Ensuite, comme illustré par la figure 2D, le vantail 13 peut être déplacé dans le plan de coulissement (flèche C). La fermeture s'effectue selon la séquence inverse.
Selon l'invention, le vantail coulissant 13 est autoporteur et monté sur au moins un élément roulant sur le seuil du châssis 11, ou sur une portion prévue à cet effet de la traverse haute du cadre dormant. Le poids du vantail repose sur ce ou ces éléments roulants (au nombre de deux dans les exemples illustrés par la suite, mais ce nombre peut être adapté, notamment en fonction du poids du vantail, des dimensions et du débattement de celui-ci). Le vantail coulissant est ainsi autoporteur, et les éléments roulants assurent une de reprise de charge efficace, par rapport aux systèmes à déboîtement notamment. Ils sont multidirectionnels, c'est-à-dire qu'ils peuvent suivre aisément les mouvements décrits ci-dessus. Par la suite, on décrit plusieurs modes de réalisation, prévoyant des éléments roulants sur le seuil. Cependant, en variante, il est possible de monter ces éléments roulants en partie supérieure du vantail coulissant, de façon qu'ils roulent sur une surface prévue à cet effet, solidaire de ou formée dans la traverse haute du cadre dormant. Les mêmes solutions que celles décrites par la suite peuvent être adaptées, le vantail coulissant étant alors autoporteur et suspendu. 6.3 premier mode de réalisation Selon un premier mode de réalisation, ces éléments roulants mettent en oeuvre chacun par une bille 31, 32 maintenue libre en rotation dans une cage, et pouvant rouler sur le seuil, dans des rainures 33, 34 formées dans ce dernier. Dans ce mode de réalisation, les rainures 33 et 34 sont reliées. Elles peuvent également être indépendantes. Chaque cage contient une pluralité de billes de taille réduite, par rapport à la bille de support 31, 32, roulant sur celle-ci et autorisant une rotation efficace et fluide de celle-ci dans toutes les directions. La figure 3A présente la position fermée. Dans cette position, la bille 31 est logée à l'extrémité 331 de la rainure 33, et la bille 32 dans une encoche 341, définissant sensiblement un arc de cercle, correspondant au mouvement de dégagement.
Lorsque ce mouvement de dégagement est effectué, le vantail coulissant 13 passe dans la position illustrée sur la figure 3B. On constate que la bille 31 s'est déplacée le long de l'encoche 341, pour venir se placer dans la portion rectiligne 342 de la rainure 34.
Le bord proximal 131 du vantail 13 présente une rainure venant se loger dans une nervure verticale 35 du châssis. Ainsi, ce bord proximal 131 pivote autour de la nervure 35, qui forme sensiblement l'axe de rotation, lors du mouvement de dégagement. Après ce dégagement, la bille 31 circule dans la portion rectiligne 342, et la bille 32 suit tout d'abord le mouvement de la portion en S 332, puis circule dans la portion rectiligne 333. Les figures 4A et 4B sont des vues en section de la base du vantail 13, au niveau de la bille 31. Sur la figure 4A, le vantail 13 est en position fermée, et la bille est dans la portion 331 de la rainure 33. Celle-ci est par exemple réalisée en acier inoxydable. Elle présente ici une partie supérieure incurvée, recevant la bille, et une partie inférieure plus creuse, pouvant notamment recueillir des poussières, graviers ou similaires. Sur la figure 4B, le vantail 13 est passé dans le plan de coulissement, la bille 31 ayant suivi la rainure 33 formée sur le seuil 41. 6.4 déverrouillage et verrouillage du vantail coulissant Plusieurs solutions, connues en elles-mêmes, peuvent être utilisées pour verrouiller et déverrouiller la porte. Un exemple de mise en oeuvre nouveau est illustré par les figures 5, 6A et 6B. Les figures 6A et 6B sont des sections simplifiées, vu de dessus, des moyens de déverrouillage et verrouillage de la figure 5. Deux pions fixes 51 et 52 sont prévus, respectivement sur les parties supérieure 53 et inférieure 54 du châssis, et le vantail 13 porte deux pans inclinés 53 et 54, coopérant avec les pions 51 et 52 respectivement. Ces pans inclinés sont mobiles en translation de la position de la figure 6A à celle de la figure 6B. Cette translation est contrôlée par la poignée 14, par l'intermédiaire d'une crémaillère 55.
Dans la position fermée de la figure 6A, le pan incliné 53 est en appui contre le pion 51, maintenant le vantail 13 en position fermée, et verrouillée. L'actionnement de la poignée 14 (flèche E) entraîne le pan incliné 53 (flèche D), libérant progressivement le vantail, jusqu'à atteindre la position de la figure 6B, dans laquelle le pan incliné 53 est dégagé du pion 51, ce qui permet le mouvement de dégagement. 6.5 variante de réalisation : aide à la fermeture Pour faciliter la fermeture du vantail 13, il est possible d'ajouter un bras articulé 71, comme illustré par les sections des figures 7A et 7B. Ce bras 71 est muni à sa première extrémité d'un galet 72, roulant dans une gorge 73 ménagée sur le bord du seuil, par exemple sous la forme d'un profilé. La seconde extrémité du bras 71 est logée dans le vantail, sensiblement au- dessus de la bille 51. Un ressort de rappel 73 agit sur le bras 72, tendant à le ramener dans la position fermée de la figure 7A. 6.6 deuxième mode de réalisation : billes roulant sur la surface du seuil Selon un deuxième mode de réalisation, illustré schématiquement par les figures 8 à 12, les billes 51, 52 roulent sur la surface plane du seuil 81, sans rainures de guidage. Pour assurer le guidage de ces billes, on prévoit donc des éléments de guidage, sous la forme d'un ou plusieurs doigts 82, guidés dans un rail de guidage 83, 84 correspondant, formé dans le seuil 81. Ce doigt 82 est déporté par rapport à la bille, et solidarisé à la cage 85. Les rails 83 et 84 sont illustrés schématiquement sur la figure 9. Le doigt 82 se déplace dans le rail 83, et contrôle le déplacement de la bille 51. Le doigt 91 se déplace dans le rail 84, et contrôle le déplacement de la bille 92. On constate que les formes des rails 83 et 84 permettent d'assurer les mêmes mouvements (dégagement puis coulissement) que détaillés précédemment. La portion 841, sensiblement perpendiculaire au plan de référence, du rail 84 permet de contrôler le dégagement. Dans le même temps, le doigt 82 se déplace légèrement dans la portion de rail 831, en restant sensiblement dans le plan de référence. Dans cette position, le bord proximal correspondant reste guidé par rapport au châssis, pour permettre une pseudo rotation. Dans un second temps (fin du dégagement, ou mouvement intermédiaire), le doigt 92 est guidé en arc en de cercle 842, pour rejoindre la portion rectiligne 843.
Simultanément, le doigt 82 est guidé dans une portion en S 832, pour rejoindre la portion rectiligne 843. Ensuite, les doigts 82 et 91 coulissent le long des deux portions de rail rectilignes 833 et 843. Un guidage est prévu en partie supérieure du vantail 13, comme illustré schématiquement par la figure 10, pour le côté distal de ce vantail. Un doigt 101 est guidé dans un rail 102, définissant le même chemin de guidage que pour le doigt 91 correspondant guidé en partie inférieure. Un deuxième rail 103, non détaillé, est prévu pour un doigt associé au bord proximal. Les figures 11A et 11B sont des vues de section de la partie inférieure du vantail, respectivement en position fermée et en position ouverte, au niveau de la bille 51 associée au bord proximal du vantail. La bille 51 est logée dans une cage 111, permettant sa rotation dans toutes les directions, sur la surface du seuil 112. Cette cage 111 est solidarisée à la base du vantail coulissant 13, qu'elle supporte. La cage (et/ou directement la base du vantail) est reliée au doigt de guidage 113, via un bras rigide 114. Le doigt 113 est guidé par le rail 115 formé sur (et/ou dans, selon les mises en oeuvre) le seuil 112, pour assurer tout d'abord, lors de l'ouverture, le passage du plan de référence (figure 11A) au plan de coulissement (figure 11B). Dans cette dernière position, la cage peut venir en appui le long d'une butée 116 formée sur le seuil.
On peut noter, sur la figure 11A notamment, la faible épaisseur H du seuil, adaptée aux exigences relatives aux PMR. La figure 12 illustre le guidage en partie supérieure du vantail coulissant, selon une approche similaire. Un rail 121 est défini dans le châssis 122, dans lequel circule un doigt 123 relié à la partie supérieure 124 du vantail 13, via un bras 125.30 6.7 variante de mise en oeuvre : ouverture à galandage Selon une variante de mise en oeuvre, l'invention peut permettre un coulissement du vantail coulissant vers l'extérieur de la baie, notamment pour réaliser une ouverture à galandage.
Cette approche est illustrée par les figures 13A à 13D. De même que sur les figures 2A à 2D, on présente ici une baie munie d'un vantail fixe 12 et d'un vantail coulissant 13. Cependant, il est ici prévu que le vantail coulissant 13 ne se déplace pas en regard du vantail fixe, mais vers l'extérieur de la baie, le long (ou à l'intérieur) d'un mur ou d'une cloison 131.
On comprend bien sûr que, notamment dans ce mode de réalisation, le vantail fixe est optionnel. Les deux mouvements de dégagement puis de coulissement selon l'invention sont également mis en oeuvre. Cependant, un déport de l'actionnement du dégagement est prévu, la poignée 132 étant, dans ce mode de réalisation, placée du côté proximal 133 du vantail 13, et le déplacement de dégagement devant toujours être effectué du côté distal 134. Pour ceci, la poignée 132 agit sur des moyens de dégagement 135 particuliers, via des moyens de transmission adaptés 136 (crémone, crémaillères, tringlerie...). Un exemple de mise en oeuvre de ces moyens de dégagement est commenté ci-après, avec les figures 14A et 14B. Une fois le dégagement réalisé, comme illustré par la figure 13B, le coulissement s'effectue, en deux temps, de façon similaire à ce qui a été expliqué précédemment. Le vantail 13 est tout d'abord ramené dans le plan de coulissement (figure 13C), puis coulisse en regard du mur 131 (figure 13D). 6.8 exemple de contrôle du dégagement déporté Comme illustré par les figures 14A et 14B, les moyens de dégagement déporté 135 peuvent par exemple comprendre un compas, formé de deux branches 141 et 142, et dont le déplacement est contrôlé via la poignée.
Une extrémité de la branche 141 porte un doigt 143, guidé dans un rail rectiligne 144 (le dégagement étant assuré par le compas), pour assurer le coulissement. 6.9 mise en oeuvre de roulettes Les modes de réalisation décrits précédemment repose sur l'utilisation de billes, pour assurer le roulage sur le seuil. D'autres approches peuvent bien sûr être envisagées, pour mettre en oeuvre les mêmes mouvements de dégagement puis de coulissement, pour l'ouverture (et inversement, pour la fermeture). Notamment, la bille peut être remplacée par une roulette, montée sur un axe déportée pour lui permettre d'être multidirectionnelle. Selon une autre approche, illustrée schématiquement par les figures 15A (vue de côté), 15B (vue de face) on utilise deux chariots munis de deux roues coaxiales 151, 152 montées sur un chariot 153, supportant le vantail coulissant 13. Ce chariot 153 est guidé par une nervure 154 formé sur le seuil 155, et définissant le trajet que doit suivre chaque chariot pour effectuer les mouvements de dégagement et de coulissement. La base du chariot peut notamment être équipée d'ergots 156, 157 (avantageusement au nombre de quatre, deux de chaque côté de la nervure 154) s'étendant verticalement. Ainsi, le chariot est parfaitement guidé, et peut suivre le trajet imposé.
En variante, et comme illustré sur la figure 16, la nervure 154 peut être remplacée par une rainure 161, dans laquelle circulent un ou plusieurs ergots 162. 6.10 variantes et options Comme indiqué précédemment, l'invention peut être mise en oeuvre dans de nombreuses situations et applications (portes, porte-fenêtre, fenêtres... ; nombre de vantaux dormants et mobiles variables ; ouvertures à galandage...). Le vantail mobile peut être aisément motorisé. Les menuiseries peuvent comprendre un double ou un triple vitrage, notamment respirant, et intégrer un store entre deux des vitres, par exemple de type vénitien, comme illustré sur certaines des figures.
Elles sont adaptées au neuf à la rénovation, et peuvent notamment être réalisées en aluminium, en bois ou en plastique. On peut également noter que l'invention permet un verrouillage traditionnel, sur le montant de porte côté poignée, par exemple par crémaillère actionnée par la poignée. Cependant, l'invention permet avantageusement que la poignée se trouve au centre de la baie, dans le cas d'une menuiserie à deux vantaux. Par ailleurs, comme indiqué précédemment, l'invention peut être mis en oeuvre en plaçant le ou les éléments roulants en partie supérieure du cadre dormant, au niveau la traverse haute, de façon qu'ils roulent sur une surface solidaire de celle-ci. Les solutions décrites précédemment peuvent être mises en oeuvre de façon similaire, le vantail coulissant étant alors suspendu. La figure 17 illustre la traverse haute du dormant et la partie supérieure du vantail coulissant, en coupe, dans un mode de réalisation selon cette approche. La traverse haute porte un logement 171, dans lequel peut se déplacer un chariot 172, similaire à celui décrit précédemment. Les deux roues 173, 174 du chariot peuvent rouler sur une surface 1711 du logement 171, prévue à cet effet. Une nervure 175 s'étend perpendiculairement à la surface 1711, et coopère avec une rainure 176 formée dans le chariot 172, pour guider celui-ci. Le chariot 172 est relié à la partie supérieure du vantail coulissant 177 par l'intermédiaire d'une pièce de liaison 178, traversant le logement 171. Ainsi, le chariot 172 contrôle le déplacement du vantail coulissant 177, qui est suspendu à ce chariot. Des moyens de guidage et/ou de maintien complémentaires peuvent être prévus en partie inférieure du dormant et du vantail coulissant (par exemple des compas, comme présentés précédemment).25