FR2997290A1 - Implant humeral pour prothese d'articulation inversee de l'epaule - Google Patents

Abstract

L'implant comprend une platine (1) recevant un insert (2) destiné à coopérer avec une cupule hémisphérique (3) fixée dans une cavité glénoïdienne caractérisé en ce que la platine (1) présente une portée d'ancrage (la) de hauteur réduite et apte à être engagée seulement au niveau de la partie métaphysaire du canal huméral et plus globalement de l'humérus.

Description

L'invention s'attache au secteur technique des implants orthopédiques, notamment des prothèses totales d'épaule. De manière générale une prothèse d'articulation de l'épaule comprend un implant huméral et un implant glénoïdien. Ainsi, l'implant huméral est fixé dans le canal médullaire de l'humérus en étant apte à coopérer avec l'implant glénoïdien fixé au niveau de la glène anatomique de l'omoplate.

Le plus souvent, l'implant huméral présente une tête d'articulation hémisphérique assujettie à une tige d'ancrage engagée dans la diaphyse humérale. Cette tête d'articulation coopère avec l'implant glénoïdien, par exemple, sous forme d'une cupule au platine fixée au niveau de la glène anatomique. Dans le domaine des prothèses d'articulation de l'épaule, on a proposé également, afin d'avoir une congruence parfaite humérus / glène, et d'améliorer la fonction du deltoïde pour pallier l'absence ou la déficience de la coiffe des rotateurs d'inverser le principe de l'articulation en ce sens que la tête d'articulation en tant que telle est fixée, non plus au niveau de l'humérus, mais au niveau de la glène pour coopérer avec une cupule de forme complémentaire qui elle est fixée au niveau de l'humérus. Ce principe mécanique d'inversion est particulièrement bien adapté pour le traitement des arthropathies gléno humérales à coiffe insuffisante ou détruite. Ce type de prothèse d'épaule inversée ressort, par exemple, de l'enseignement du brevet FR 2 618 065.

Le brevet FR 2 795 304 décrit également un ensemble prothétique d'articulation inversée de l'épaule comprenant un élément glénoïdien sous forme d'une tête d'articulation convexe du type hémisphérique présentant des agencements de fixation au niveau de la glène de l'omoplate. La tête d'articulation coopère avec une surface d'appui et de glissement fixée sur la tige ancrée dans la diaphyse humérale. Quelles que soient les solutions choisies dans ce type de prothèse d'articulation inversée, il apparait que la cupule ou platine fixée au niveau de l'humérus, l'est toujours au moyen d'une tige logée dans la diaphyse de l'humérus. En effet, il est généralement admis que cette tige humérale est nécessaire en considérant que dans le cas d'une prothèse d'articulation inversée, les contraintes au niveau de la platine ou de l'insert huméral sont importantes. La mise en place de cette tige humérale nécessite d'utiliser une râpe qui va indirectement dicter l'angle cervico diaphysaire résultant de la coupe de la tête de l'humérus.

L'invention s'est fixée pour but de remédier à ces inconvénients, de manière simple, sûre, efficace et rationnelle. Le problème que se propose de résoudre l'invention est de ne plus utiliser une tige humérale dans le cas d'une prothèse d'articulation inversée ce qui va à l'encontre des solutions existantes comme indiqué ci-dessus. Pour résoudre un tel problème l'implant huméral pour prothèse d'articulation inversée de l'épaule comprenant de manière connue une platine recevant un insert destinée à coopérer avec une tête hémisphérique fixée dans une cavité glénoïdienne est remarquable en ce que la platine présente une portée d'ancrage de hauteur réduite et apte à être engagée seulement au niveau de la partie métaphysaire du canal huméral et plus globalement de l'humérus. Cette absence de tige évite par conséquent l'utilisation de râpe pour la mise en place de l'implant, donne au praticien une plus grande liberté pour l'orientation angulaire de la platine au niveau de l'angle cervico diaphysaire et permet ainsi de préserver le capital osseux du patient. Avantageusement, la hauteur de la portée d'ancrage est composée entre 10 et 20 mm environ et est avantageusement de 15 mm Selon une autre caractéristique, la portée est creuse et présente 15 périphériquement des ouvertures pour faciliter la repousse osseuse. Pour résoudre le problème posé d'assurer l'indexation angulaire de la platine, la face d'appui de la platine présente en débordement, à l'intérieur de la portée d'ancrage, au moins une ailette anti-rotation. 20 Suivant une autre caractéristique, la périphérie de la portée d'ancrage présente des agencements aptes à constituer des aspérités en creux ou en relief. 25 Pour résoudre le problème posé de l'accouplement de l'insert par rapport à la platine, la platine présente un rebord circulaire pour l'encastrement de l'insert. 10 Le rebord circulaire présente des agencements coopérant avec des agencements complémentaires de l'insert pour assurer une indexation angulaire dudit insert.

Les agencements sont constitués par un système d'ergots et de lumières. Sous une forme de réalisation, la platine présente au niveau de sa surface d'appui, des trous pour l'engagement de vis de fixation coopérant avec le spongieux et/ou pouvant atteindre l'os cortical du bord opposé. L'invention est exposée ci-après plus en détails à l'aide des figures des dessins annexés dans lesquels : - la figure 1 est une vue en perspective de la platine considérée en vue du dessus, - les figures 2 et 3 sont des vues en perspective de la platine considérée en vue de dessous, - la figure 4 est une vue en perspective de la platine considérée en vue de dessus, - la figure 5 est une vue en perspective correspondant à la figure 4 montrant un autre angle de perspective, - la figure 6 est une vue en perspective et en coupe partielle de la platine, - la figure 7 montre le montage de la platine au niveau de la diaphyse de l'humérus en position de coopération avec l'implant glénoïdien sous forme d'une tête d'articulation hémisphérique. On rappelle que l'invention concerne une prothèse d'articulation inversée de l'épaule. L'implant huméral comprend une platine (1), sans tige humérale, recevant un insert (2) destiné à coopérer avec une cupule ou tête hémisphérique (3) fixée dans une cavité glénoïdienne comme il sera indiqué dans la suite de la description.

Selon une autre caractéristique à la base de l'invention, la platine (1) présente une portée d'ancrage (la) de hauteur réduite et apte à être engagée seulement dans la partie métaphysaire du canal huméral. L'ensemble de la platine (1) a une forme générale circulaire. La hauteur de la portée d'ancrage (1) est comprise entre 10 et 20 mm environ.

Avantageusement, la hauteur de cette portée circulaire (la) est de l'ordre de 15 mm pour éviter les conflits avec la corticale humérale opposée. La périphérie de la portée d'ancrage (la) présente des aspérités en creux et en relief (lb) pour améliorer d'ancrage. L'extrémité de cette portée (la) délimite une portée tronconique (lai) pour faciliter l'impaction. Selon une autre caractéristique, la portée (la) est creuse et présente périphériquement des ouvertures (1c) pour faciliter la repousse osseuse.

A noter que la face d'appui (1d) de la platine (1) présente à l'intérieur de la portée (la) et en débordement, au moins une ailette anti-rotatoire (le). La platine (1) présente un rebord circulaire (1f) pour l'encastrement de l'insert (2). Par exemple, le rebord circulaire (1f) présente un bossage périphérique interne (1g) apte à coopérer avec une gorge complémentaire que présente l'insert (2) en vue d'assurer sa fixation par clipage. A noter également que le rebord circulaire (1f) présente des entailles en creux (1f1) en en relief (1f2) aptes à coopérer avec des formes complémentaires que présente l'insert en vue de son indexation angulaire.

Dans une autre forme de réalisation, la platine (1) présente au niveau de sa surface d'appui des trous (1g) pour l'engagement de vis de fixation coopérant avec le spongieux et pouvant atteindre l'os cortical du bord opposé. En considérant la faible hauteur de la portée d'ancrage (la) en opposition à une tige d'ancrage que présente généralement ce type d'implant, il est possible de réduire l'orientation de la platine par rapport à la coupe de l'os étant donné qu'elle n'est pas contrainte par une tige. Autrement dit, selon l'invention, on est pas contraint par l'angle cervico diaphysaire au niveau de la tête humérale. Comme indiqué, l'implant tel que défini selon les caractéristiques de l'invention coopère avec une tête ou cupule hémisphérique (3) fixée dans la cavité glénoïdienne. Cet implant glénoïdien peut être de tout type connu ou approprié dans le domaine des prothèses d'articulation inversée de l'épaule. Par exemple, cet implant glénoïdien peut présenter à l'opposé de la tête d'articulation (3), une surface d'appui qui présente du côté du pilier externe de l'omoplate, un prolongement apte à augmenter l'amplitude de rotation et à éviter les effets d'encoche par contacts répétitifs du polyéthylène sur l'os.

Ce prolongement est raccordé perpendiculairement à la surface d'appui de la tête d'articulation en faisant ainsi office de moyen de rotation et d'anti-élévation. Ces caractéristiques ressortent de l'enseignement du brevet français FR 2 795 304.

Le centre de rotation de la tête d'articulation est par conséquent décalé vers le bas par rapport au plan médian et au centre de la glène anatomique. Les avantages ressortent bien de la description.5