[go: up one dir, main page]

Aller au contenu

Saint-Julien-le-Petit

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Saint-Julien-le-Petit
Saint-Julien-le-Petit
L'église Saint-Julien-de-Brioude.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Haute-Vienne
Arrondissement Limoges
Intercommunalité Communauté de communes des Portes de Vassivière
Maire
Mandat
Michel Chadelaud
2020-2026
Code postal 87460
Code commune 87153
Démographie
Population
municipale
294 hab. (2021 en évolution de +2,08 % par rapport à 2015)
Densité 10 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 49′ 28″ nord, 1° 42′ 24″ est
Altitude Min. 339 m
Max. 626 m
Superficie 29,13 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Limoges
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Eymoutiers
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Saint-Julien-le-Petit
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Saint-Julien-le-Petit
Géolocalisation sur la carte : Haute-Vienne
Voir sur la carte topographique de la Haute-Vienne
Saint-Julien-le-Petit
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Voir sur la carte administrative de Nouvelle-Aquitaine
Saint-Julien-le-Petit

Saint-Julien-le-Petit est une commune française située dans le département de la Haute-Vienne, dans la région historique du Limousin.

Géographie

[modifier | modifier le code]

Localisation

[modifier | modifier le code]

La commune est située à l'Est de la Haute-Vienne, et elle est limitrophe du département de la Creuse. Traversée d'Est en Ouest par la Maulde, elle culmine à 624 m au mont Larron.

Situation de la commune de Saint-Julien-le-Petit en Haute-Vienne.

Saint-Julien-le-Petit fait partie du parc naturel régional de Millevaches en Limousin.

Carte
Les limites du territoire communal.
Carte interactive (double-cliquer sur la carte).

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de six communes, dont deux dans le département de la Creuse :

Historiquement, la commune est exposée à un climat de montagne[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est toujours exposée à un climat de montagne et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 174 mm, avec 14 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Eymoutiers à 10 km à vol d'oiseau[5], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 170,3 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Au , Saint-Julien-le-Petit est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Limoges, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[10]. Cette aire, qui regroupe 127 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (66,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (67 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (59 %), prairies (26,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7,2 %), zones agricoles hétérogènes (4,5 %), eaux continentales[Note 2] (2,5 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Lieux-dits, hameaux et écarts

[modifier | modifier le code]
  • Artigeas
  • Barbaroux
  • Béchadergue
  • Chatreix
  • Clédat
  • Conjat
  • La Gorce
  • Ladrat
  • Larron
  • Les Granges
  • Moulin de Larron
  • Samis

Risques naturels et technologiques

[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Saint-Julien-le-Petit est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon[14]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[15].

Risques naturels

[modifier | modifier le code]
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Saint-Julien-le-Petit.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[16]. 10,3 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (27 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national métropolitain)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 3],[17].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999 et par des mouvements de terrain en 1999[14].

Risque technologique

[modifier | modifier le code]

La commune est en outre située en aval du barrage de Vassivière, un ouvrage de classe A[Note 4] situé dans le département de la Creuse, sur la Maulde. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[19].

Risque particulier

[modifier | modifier le code]

Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Saint-Julien-le-Petit est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[20].

En occitan, la commune est appelée Sent Julian lo Pitit. Les formes anciennes du toponyme remontent au XIIe siècle : Sanctum Julianum (vers 1135), ecclesia Sancti Juliani de Larunt (avant 1140)[21].

La « cella de Larron et [son] église paroissiale » (cellam de Larundo et ecclesiam parochialem) sont citées en 636 dans un diplôme de Dagobert Ier[22]. Le nom de Larron s'est appliqué à la montagne, mais aussi au château situé dans un méandre de la Maulde, ainsi qu'à un hameau situé plus au sud, vers les bois de Sainte-Geneviève. Ce nom ne vient pas du mot latin latro « brigand » : Yves Lavalade le rapproche du nom de Laruns en Béarn[21].

Le château du Larron, de type motte ou roque, était aussi appelé « butte de Rochein », lou chateu dô Rutchei en patois. Le premier seigneur connu serait un certain Roger Ier de Laron, mentionné en 988-990 dans le cartulaire d'Uzerche. Geoffroi de Vigeois mentionne au XIIe siècle Adémar, comtor de Larron (Ademarus lo comtors de Laron), fils de Roger et père de Gui : ce comtor vivait dans le premier tiers du XIe siècle. Roger V de Larron est attesté entre 1184 et 1196[23].

Ce château était tenu d'Alphonse de Poitiers en 1244. Après sa mort en 1271, l'une des deux parts échoit au roi de France, et Larron devient un siège de bailliage, avec sceau royal, entre 1289 et 1317[24].

Politique et administration

[modifier | modifier le code]
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 En cours Michel Chadelaud[25] PS  
Les données manquantes sont à compléter.

Équipements et services publics

[modifier | modifier le code]

Population et société

[modifier | modifier le code]

Démographie

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[27].

En 2021, la commune comptait 294 habitants[Note 5], en évolution de +2,08 % par rapport à 2015 (Haute-Vienne : −1,09 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 0011 0588501 2591 2951 3931 4881 5001 525
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 5121 5321 5111 5031 5121 5261 6141 6331 660
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 6881 6481 3521 2061 115980928704645
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
552457393338289276303307301
2014 2019 2021 - - - - - -
292291294------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]
  • Roger Ier de Larron, témoin de la fondation du Moutier-d'Ahun par le comte Boson de la Marche en 997[32].
  • Évêque de Limoges au XIe siècle, Jordan serait issu de la famille de Larron, mais cet ancrage lignager n'est pas établi[33].

Pour approfondir

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Louis Guibert, Laron. Topographie, archéologie, histoire, Limoges, Veuve H. Ducourtieux, 1893.

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]

Notes et cartes

[modifier | modifier le code]
  • Notes
  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  3. Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
    • au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
    • au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
    • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
  4. Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[18].
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]
  1. Carte IGN sous Géoportail
  2. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Orthodromie entre Saint-Julien-le-Petit et Eymoutiers », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Eymoutiers » (commune d'Eymoutiers) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Eymoutiers » (commune d'Eymoutiers) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  10. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Saint-Julien-le-Petit ».
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Limoges », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a et b « Les risques près de chez moi - commune de Saint-Julien-le-Petit », sur Géorisques (consulté le ).
  15. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  16. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  17. « Sols argileux, sécheresse et construction », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
  18. Article R214-112 du code de l’environnement
  19. « Dossier départemental des risques majeurs de la Haute-Vienne », sur haute-vienne.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque rupture de barrage.
  20. « Cartographie du risque radon en France. », sur le site de l’IRSN, (consulté le ).
  21. a et b Yves Lavalade, Dictionnaire toponymique de la Haute-Vienne, Limoges, Lucien Souny, (ISBN 2-911551-40-0), p. 456.
  22. Pardessus, Diplomata, tome II, p. 42.
  23. Louis Guibert, Laron. Topographie, archéologie, histoire, Limoges, Veuve Ducourtieux, , p. 16, 20, 22-23, 35-36.
  24. Christian Remy, « Géopolitique du pays d'Eymoutiers : dominations féodales et société nobiliaire », Bulletin de la société archéologique et historique du Limousin, vol. CXLI,‎ , p. 27.
  25. Site officiel de la préfecture de Haute-Vienne - liste des maires (doc pdf)
  26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  30. « Eglise paroissiale Saint-Julien », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
  31. « Fontaines de France », sur fontainesdefrance.info (consulté le ).
  32. Christian Remy, art. cit., p. 27.
  33. Christian Remy, art. cit., p. 28-29.