Mayres-Savel
Mayres-Savel | |||||
L'église Saint-Jean-Baptiste de Mayres au début du XXe siècle. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Isère | ||||
Arrondissement | Grenoble | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de la Matheysine | ||||
Maire Mandat |
Jean-Michel Brugnera 2020-2026 |
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Code postal | 38350 | ||||
Code commune | 38224 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Mayrants | ||||
Population municipale |
90 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 6,9 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 52′ 31″ nord, 5° 43′ 21″ est | ||||
Altitude | Min. 484 m Max. 1 769 m |
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Superficie | 13 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Grenoble (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Matheysine-Trièves | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Isère
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Liens | |||||
Site web | www.mayres-savel.a3w.fr | ||||
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Mayres-Savel est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Ses habitants sont appelés les Mayrants et Mayrantes.
Géographie
[modifier | modifier le code]Situation et description
[modifier | modifier le code]Le territoire de la commune est situé dans la partie méridionale du département de l'Isère, au sud de l'agglomération grenobloise. Mayres-Savel est rattaché à la communauté de communes de la Matheysine.
Le plus grand alpage de France, à 1 769 m d'altitude, celui du Senépy avec ses 1000 bovins, se trouve sur le territoire de la commune[1].
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Limitrophes avec huit autres commune, le territoire de Mayres-Savel est bordé à l'est par un lac de barrage, formé par le torrent le Drac.
Géologie
[modifier | modifier le code]Mayres-Savel est séparé de Saint-Arey par un grand ravin. À la limite de Saint-Arey, mais sur la commune de Mayres, se trouve « La Demoiselle », une formation rocheuse particulière[2],[3].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 mm, minimale en été[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 18,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 939 mm, avec 9 jours de précipitations en janvier et 6 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « La Mure-radome », sur la commune de La Mure à 6 km à vol d'oiseau[6], est de 8,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 948,6 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Hydrographie
[modifier | modifier le code]La partie occidentale du territoire communal est bordé par le Drac, un affluent de l'Isère qu'il rejoint à Grenoble.
Voies de communication
[modifier | modifier le code]Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Mayres-Savel est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Grenoble, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[11]. Cette aire, qui regroupe 204 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[12],[13].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (78,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (78,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (48,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (30,1 %), zones agricoles hétérogènes (10,5 %), eaux continentales[Note 2] (8,2 %), terres arables (3,1 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Lieux-dits et écarts
[modifier | modifier le code]- Montagne de Senépi
- Chardeau
- Cléau
- Chateaubois
Toponymie
[modifier | modifier le code]Histoire
[modifier | modifier le code]Lors de l'enquête de 1339, Raymond del Sers, mistral du seigneur Lantelme Eynard (maison des Aynard ou Monteynard), précise que le château de Savel, centre de la seigneurie éponyme, est une maison forte : « quod dictum castrum non nomiauitur castrum I sed domum fortem »[15].
L'ancien pont sur le Drac fut abattu en 1720, ceci pour isoler le village et protéger de cette façon les habitants de la peste[1].
La commune de Savel a été engloutie sous les eaux du barrage de Monteynard-Avignonet en 1962. Pour en perpétuer le souvenir, son nom fut rattaché à celui de la commune voisine de Mayres par arrêté du , englobant ainsi les terrains non immergés de l'ancien territoire de Savel[1].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Administration municipale
[modifier | modifier le code]Liste des maires
[modifier | modifier le code]Jumelages
[modifier | modifier le code]Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[17].
En 2021, la commune comptait 90 habitants[Note 3], en évolution de −24,37 % par rapport à 2015 (Isère : +2,71 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Enseignement
[modifier | modifier le code]La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.
Manifestations culturelles et festivités
[modifier | modifier le code]- L'alpage de Sénépy fait la fête de l'alpage en août.
Médias
[modifier | modifier le code]Cultes
[modifier | modifier le code]Économie
[modifier | modifier le code]Culture et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]Patrimoine religieux
[modifier | modifier le code]- L'église Saint-Jean-Baptiste de Mayres est une église d'architecture romane existant dès le XIe siècle. Les corniches de la nef et son clocher sont classés au titre des monuments historiques par arrêté du [20].
- Chapelle Saint-Blaise de Savel[21]
- Chapelle du Souvenir, édifiée en 1961 par EDF[22] après la mise en eau du lac de Monteynard, qui engloutit l'ancienne chapelle de Savel[23], afin d'en conserver des objets religieux. Disparus lors d'un cambriolage en septembre 2024, ils furent retrouvés le mois suivant[24],[25]. Sur sa façade se trouve une grande image aérienne du hameau[26].
Patrimoine civil
[modifier | modifier le code]- Un lieu à ferrer les bœufs sur la place du village, appelé « travail ».
- Ruines du château de Savel, du XIIe ou XIIIe siècle[27].
- Source d'eau chaude en contrebas du village
Patrimoine naturel
[modifier | modifier le code]- Une source d'eau chaude se trouve dans la commune[1].
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Héraldique
[modifier | modifier le code]Mayres-Savel possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles. |
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes et cartes
[modifier | modifier le code]- Notes
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Mayres-Savel, http://www.lac-monteynard.com (consulté le 23 décembre 2015)
- « La Demoiselle au fond du ravin entre Mayres et Saint-Arey », sur geologie_patrimoine_matheysine.perso.sfr.fr (consulté le ).
- « Les Demoiselles coiffées de Roizonne », sur geologie_patrimoine_matheysine.perso.sfr.fr (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Mayres-Savel et La Mure », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « La Mure-radome », sur la commune de La Mure - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « La Mure-radome », sur la commune de La Mure - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur insee,fr, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Mayres-Savel ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Grenoble », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Élisabeth Sirot 2007, p. 33.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Église Saint-Jean-Baptiste de Mayres », notice no PA00117213, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Les églises se l’Isère », sur www.jc-michel.fr (consulté le )
- Joël Kermabon, « Les auteurs du pillage de la chapelle de Mayres-Savel interpellés », sur Place Gre'net, (consulté le )
- Geocaching, « Geocaching - The Official Global GPS Cache Hunt Site », sur www.geocaching.com (consulté le )
- « Chapelle pillée à Mayres-Savel : les voleurs présumés interpellés - France Bleu », sur ici par France Bleu et France 3, (consulté le )
- Par Serge Pueyo Le 3 octobre 2024 à 16h12, « Un village de l’Isère récupère de précieux objets religieux pillés dans une chapelle », sur leparisien.fr, (consulté le )
- « Chapelle Saint-Blaise de Savel », sur www.mini-ardenne.be (consulté le )
- Eric Tasset, Châteaux forts de l'Isère : Grenoble et le Nord de son arrondissement, Grenoble, éditions de Belledonne, , 741 p. (ISBN 2-911148-66-5), p. 684.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Élisabeth Sirot, Noble et forte maison : L'habitat seigneurial dans les campagnes médiévales du milieu du XIIe au début du XVIe, Paris, Éditions Picard, , 207 p. (ISBN 978-2-7084-0770-1).