Grève de 59 minutes
La grève de 59 minutes est un mode de protestation développé par les syndicats français[1]. Si son recours est ancien, c'est surtout la législation sur le service minimum qui conduit à son développement : une grève classique nécessite une déclaration quarante-huit heures à l'avance, alors qu'une grève de 59 minutes est moins encadrée[2].
La loi prévoit qu'au-delà d'une heure de grève en France c'est une demi-journée de salaire qui est retranchée, toute une journée pour une durée dépassant 3 h 30 min. Si la grève dure moins d'une heure, 55 minutes de salaire sont retranchés. En pratique, une grève de 59 minutes fait ainsi perdre 20 €, contre 150 € pour une journée d'arrêt de travail[3]. Pour le syndicat SUD Rail, ce type de grève permet de tenir plus longtemps, et d'avoir plus de temps pour les négociations qu'une grève générale classique[4].
À la suite de grèves de 59 minutes à répétition et inopinées touchant France Télévisions, le juge des référés a jugé illégales de telles grèves : les grévistes de 59 minutes doivent dès lors se déclarer en début de journée[5].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- SUD Rail pourrait en être à l'origine, cf. « Panne sociale à la SNCF », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- Fabrice Amedeo, « Comment SUD-rail bloque le trafic SNCF à Saint-Lazarre », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
- « La grève de 59 minutes, nouvelle arme des syndicats », sur leparisien.fr, (consulté le ).
- Fabien Bascoul, « Grèves à Saint-Lazare: Sud-Rail s'explique », sur lexpress.fr, (consulté le ).
- « France Télévisions : les grèves inopinées de cinquante-neuf minutes jugées illégales », sur lemonde.fr, (consulté le ).