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Lenapes

peuple amérindien originaire des rives du fleuve Delaware

Les Lenapes (de Lëni-Lënape [lənilənapə][2] dans leur langue), appelés aussi Loups par les Français au temps de la Nouvelle-France et Delawares par les Britanniques, sont un peuple amérindien organisé en clans, originaire de la rive du fleuve Delaware, de l'Hudson et du Long Island Sound. Le peuple avait trois branches : les Munsee, les Unami et les Unalachtigo (en).

Lenapes
Delawares
Description de cette image, également commentée ci-après
Femmes Lenapes vers 1910.

Populations importantes par région
Drapeau des États-Unis États-Unis 18 964 (2010)[1]
Autres
Langues Anglais, langues delaware (unami et munsee)
Description de cette image, également commentée ci-après
Carte de répartition

Ethnonyme

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Les Lenapes s'appellent eux-mêmes Lëni-Lënape [lənilənapə][2] que l'on peut traduire par « hommes authentiques ». Ils furent appelés Delawares par les Britanniques, parce qu'ils vivaient le long du fleuve Delaware nommé d'après le premier gouverneur de la colonie de Virginie, Thomas West, dit « Baron de la Warr »[3].

Histoire

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À l'époque des premiers contacts avec les Européens, les Lenapes ne semblent liés que par des liens assez lâches. La population est organisée en villages autonomes entre eux qui peuvent conclure des alliances temporaires, en particulier pour faire face à une menace extérieure. Les maladies apportées par les colons, les guerres se déclenchant entre Amérindiens pour bénéficier du commerce avec ces derniers et la généralisation de la consommation d'alcool vont conduire de nombreuses tribus à se désagréger.

 
Illustration du massacre de Gnadenhütten en 1782.

Confrontés à la pression grandissante des colons, des Lenapes d'origines variées migrent dans la Vallée de l'Ohio au cours des premières décennies du XVIIIe siècle. C'est dans ces communautés fondées par des déracinés que prend naissance un mouvement prophétique amérindien dont le représentant le plus connu est Neolin. Combattant l'alcoolisme, le matérialisme et la polygamie, il appelle les Amérindiens à rompre avec les Européens et à les chasser de leur terre. Son appel à une renaissance culturelle et spirituelle constitue le terreau idéologique de la rébellion de Pontiac entre 1763 et 1766[4]. Les Lenapes participent aux affrontements, notamment lors du siège de Fort Pitt durant lequel des militaires essaient vraisemblablement de les décimer en utilisant la variole[5].

Organisation sociale

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Les Lenapes, au moins ceux du New Jersey, avaient une pratique matrimoniale singulière : un jeune homme ne pouvait épouser qu'une femme âgée et une jeune fille qu'un vieillard. L'intérêt de cette pratique serait de permettre aux vieilles personnes d'assurer leurs vieux jours tout en transmettant leur expérience aux générations suivantes[6].

Économie

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Sur la côte atlantique, vers Sandy Hook ou dans la baie de New York, par exemple, ce peuple pratiquait le ramassage à grande échelle des huîtres Blue point qui y croissent spontanément. Ces huîtres étaient fumées l'été pour être consommées l'hiver. La consommation importante de cette ressource abondante explique la découverte d'amas coquilliers remontant à la période sylvicole[7].

Personnalités lenapes

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Notes et références

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  1. (en) « Profile of General Population and Housing Characteristics: 2010 », sur factfinder.census.gov (consulté le ).
  2. a et b prononciation de Lëni-Lënape
  3. Weslager 1972, p. 31.
  4. (en) Alfred A. Cave, « The Delaware prophet Neolin - A Reappraisal », dans Roger L. Nichols (dir.), The American Indian: past and present, University of Oklahoma Press, .
  5. Pour une étude des preuves et des interprétations historiques, voir (en) Elizabeth A. Fenn, « Biological Warfare in Eighteenth-Century North America : Beyond Jeffery Amherst », The Journal of American History, vol. 86, no 4,‎ , p. 1552-1580.
  6. Harrington, Mark R. The Indians of New Jersey: Dickon Among the Lenapes. Rutgers University Press, 1963. (ISBN 978-0-8135-0425-4).
  7. (en) Mark Kurlansky, The Big Oyster. New York in the World : a Molluscular History, Jonathan Cape, , p. 7-17.

Annexes

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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