Élections générales honduriennes de 2009
Les élections générales honduriennes de 2009 se sont déroulées au Honduras le afin d'y élire :
- le président de la République du Honduras pour la période 2010-2014 ;
- 128 députés au Congrès ;
- 298 maires et 298 vice-maires, ainsi que 2 092 conseillers municipaux ;
- 20 députés au Parlement centraméricain.
| ||||||||||||||
Élections générales honduriennes de 2009 | ||||||||||||||
Président du Honduras 128 sièges du Congrès national 20 sièges du Parlement centraméricain Sièges de maires et conseillers municipaux | ||||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Corps électoral et résultats | ||||||||||||||
Population | 7 714 295 | |||||||||||||
Inscrits | 4 611 211 | |||||||||||||
Votants | 2 300 056 | |||||||||||||
49,88 % 5,2 | ||||||||||||||
Votes exprimés | 2 146 012 | |||||||||||||
Votes nuls | 92 604 | |||||||||||||
Porfirio Lobo – Parti national | ||||||||||||||
Voix | 1 213 695 | |||||||||||||
56,56 % | 10,4 | |||||||||||||
Députés élus | 71 | 16 | ||||||||||||
Elvin Santos – Parti libéral | ||||||||||||||
Voix | 817 524 | |||||||||||||
38,09 % | 11,8 | |||||||||||||
Députés élus | 45 | 17 | ||||||||||||
Reconnaissance internationale des résultats | ||||||||||||||
Congrès à l'issue des élections | ||||||||||||||
Président du Honduras | ||||||||||||||
Sortant | Élu | |||||||||||||
Roberto Micheletti (de facto) Manuel Zelaya Parti libéral |
Porfirio Lobo Sosa Parti national | |||||||||||||
modifier - modifier le code - voir Wikidata |
Le candidat du Parti national, Porfirio Lobo Sosa, est élu président de la République avec 56,56 % des voix.
Cet exercice électoral fait suite au coup d'État mené contre le président Manuel Zelaya, ex-membre du Parti libéral, le . En conséquence, il ne jouit que d'une reconnaissance internationale limitée.
Contexte
modifierLes élections générales honduriennes de 2009 s'inscrivent dans un contexte politique où le pays est dirigé par un gouvernement de facto depuis moins de six mois, installé après le coup d'État de juin 2009 ayant mené au départ de Manuel Zelaya, président légitimement élu lors des élections générales de 2005.
La campagne électorale des candidats débute trois mois avant la date des élections, mais environ un mois de cette campagne, du au , est assujettie au décret du président de facto Roberto Micheletti Bain qui prévoit l'état de siège et la suspension de plusieurs droits constitutionnels, tels que le droit d'association, la liberté d'expression et la libre circulation. Ces mesures sont décriées par plusieurs autres membres de la communauté internationale, qui doutent du caractère libre et démocratique de ces élections[1],[2].
Forces en présence
modifierCinq partis présentent un candidat au poste de président, soit Porfirio Lobo Sosa du Parti national, Elvin Santos du Parti libéral, Bernard Martínez Valerio du Parti Innovation et Unité, César Ham de l'Unification démocratique et Felicito Ávila du Parti démocrate-chrétien du Honduras.
Résultats
modifierLe candidat du Parti national, Porfirio Lobo Sosa, est finalement élu président de la République avec 56,56 % des voix, contre 38,09 % pour Elvin Santos[3].
Candidats | Partis | Voix | % | |
---|---|---|---|---|
Porfirio Lobo | Parti national du Honduras | 1 213 695 | 56,56 | |
Elvin Santos | Parti libéral du Honduras | 817 524 | 38,10 | |
Bernard Martínez | Parti Innovation et Unité | 39 960 | 1,86 | |
Felicito Ávila | Parti démocrate-chrétien du Honduras | 38 413 | 1,79 | |
César Ham | Unification démocratique | 36 420 | 1,70 | |
Votes valides | 2 146 012 | 93,03 | ||
Votes blancs | 61 440 | 2,67 | ||
Votes nuls | 92 604 | 4,03 | ||
Total | 2 300 056 | 100 | ||
Abstention | 2 311 155 | 50,08 | ||
Inscrits / participation | 4 611 211 | 49,92 |
Réactions
modifierPlusieurs individus, organisations nationales et internationales avisent qu'elles ne reconnaîtront pas les élections générales honduriennes de 2009 tenues sous la présidence de facto de Roberto Micheletti Bain, tels que le Front national de résistance contre le coup d'État au Honduras[4], Marvin Ponce de l'Unification démocratique[4], le Comité des familles de personnes disparues au Honduras[5] à l'échelle nationale et le Mercosur[6], la présidente argentine Christina Fernández de Kirchner[6] et l'Union des nations sud-américaines[7] à l'échelle internationale.
Bien qu'Il affirmait au départ le contraire, les États-Unis affirment la veille des élections qu'ils reconnaîtront les résultats des élections honduriennes[8],[9]. D'autres pays décident également d'appuyer les élections et de reconnaître leurs résultats peu avant l'exercice électoral, tels que Israël, l'Italie, le Panama, la Colombie, le Pérou, le Costa Rica et l'Allemagne. À l'inverse, des nations participant au Sommet ibéro-américain, tenu en 2009 à Estoril, plusieurs affirment ne pas reconnaître les résultats de ces élections, telles que l'Espagne, le Brésil, le Venezuela, Cuba, le Chili, l'Équateur, la Bolivie, l'Uruguay, le Paraguay, le Nicaragua et le Guatemala[10].
Notes et références
modifier- (en) Mica Rosenberg et Gustavo Palencia, « Honduras de facto leader lifts ban on media, protests », Reuters, (lire en ligne, consulté le )
- (es) El País, « Micheletti ordena el cierre de los medios de comunicación afines a Zelaya », El País, (ISSN 1134-6582, lire en ligne, consulté le )
- (es) Tribunal Supremo Electoral, « Elecciones Generales 2009 », sur tse.hn, (consulté le )
- (en) BusinessGhana, « Pro-Zelaya organization issues ultimatum for Zelaya's restitution », sur BusinessGhana, (consulté le )
- (en) Center for Economic and Policy Research, « Honduras' Most Prominent Human Rights Expert Calls on Obama Administration to Denounce "Grave Human Rights Violations" - CEPR », sur web.archive.org, (consulté le )
- (en) MercoPress, « Mercosur warns it rejects any attempt to call new elections in Honduras », sur MercoPress, (consulté le )
- (en-US) Metro, « Union of South American Nations rejects elections under Honduran de facto regime », sur www.metro.us, (consulté le )
- (en) Al Jazeera, « US to recognise Honduras election », sur www.aljazeera.com, (consulté le )
- (en-US) Mary Beth Sheridan, « U.S. and some allies at odds over Honduras presidential election », Washington Post, (ISSN 0190-8286, lire en ligne, consulté le )
- (pt-BR) Isabel Sánchez, « Cúpula ibero-americana realiza intenso debate sobre Honduras », sur correiobraziliense.com.br, (consulté le )