Festival Désir... Désirs
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Désir... Désirs est un festival de cinéma essentiellement LGBT et à ce titre, s'il n'est pas le premier du genre, il est le plus ancien de France encore en activité. Il est organisé par les Cinémas Studio à Tours, et se déroule chaque année en janvier depuis 1993 dans la métropole de Tours, à Blois, Azay-le-Rideau, Pont de Ruan ou encore Loches. Ce festival aborde de manière générale les thématiques liées aux désirs, à la place des minorités dans la société et à l'identité de genre.
Historique
[modifier | modifier le code]En 1992, la Maison des homosexualités de Touraine, avec Philippe Perol et Rémi Lange, propose aux cinémas d'art et essai Les Studio à Tours, l'organisation d'un cycle de cinéma. D'abord intitulé Autres Désirs, le festival devient Désir... Désirs à partir de 1995. Il met en exergue les rapports de genre et les relations qu'entretient la société avec ses minorités sexuelles et de genre. En 2023, le festival célèbre sa 30e édition. À cette occasion, l'ouvrage Désir... Désirs, un roseau sauvage[1] est publié. Il revient sur l'évolution du festival tout en mettant en parallèle les transformations de la société et du cinéma. Ouvrage collectif, il est rédigé par 9 auteurs et autrices dont Tahnne, Karine Espineira, Didier Roth Betoni ou encore Rémi Lange.
Organisation
[modifier | modifier le code]Le festival Désir... Désirs est constitué de six bénévoles membres des Cinémas Studio dont un coordinateur, Mickael Achard[2]. Le festival se veut varié et éclectique tant dans son approche du cinéma et de l'art, que dans sa manière d'aborder les thématiques de genre, de sexualité et d'apprentissage du désir. Engagé contre toutes les formes d'exclusion et de discrimination, il a pour objectif d'éduquer les publics sur ces questions. Chaque année, les organisateurs proposent un focus afin d'aborder et de réfléchir un thème en particulier. En 2017, le focus, Haram[3], permettait de questionner la notion de sexualité et de genre dans le monde arabe.
Éditions
[modifier | modifier le code]Les dernières éditions ont eu lieu la troisième semaine de janvier.
Année | Édition | Focus |
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2002 | 10e édition | Le monde arabe |
2003 | 11e édition | Jean Genet |
2005 | 12e édition | Le corps graphique |
2006 | 13e édition | Dévoration |
2007 | 14e édition | L'indésirable |
2008 | 15e édition | La destinerrance |
2009 | 16e édition | L'amour de soi[4] |
2010 | 17e édition | Amours d'enfance |
2011 | 18e édition | Empreinte |
2012 | 19e édition | La petite musique du désir |
2013 | 20e édition | Unique en son genre |
2014 | 21e édition | Cuerpos |
2015 | 22e édition | Regards croisés[5] |
2016 | 23e édition | Solitaires[6] |
2017 | 24e édition | Haram[7] |
2018 | 25e édition | Diktat |
2019 | 26e édition | Les invisibles[8] |
2020 | 27e édition | Exodes |
2021 | 28e édition | A fleur de peauX |
2022 | 29e édition | Freaks[9] |
2023 | 30e édition | La comédie humaine |
Prix du public
[modifier | modifier le code]Depuis 2015, le festival Désir... Désirs remet le Prix du public[10] lors de sa séance libres courts.
Année | Court-métrage | Réalisateur - réalisatrice | Durée |
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2015 | Je sens le beat qui monte en moi[11] | Yann le Quellec | 32 min |
2016 | Espace[12] | Eléonor Gilbert[13] | 14 min |
2017 | Au bruit des clochettes[14] | Chabname Zariab | 26 min |
2018 | Calamity | Maxime Feyers et Séverine de Streyker | 22 min |
2019 | Marguerite | Marianne Farley | 19 min |
2020 | Chechnya, la purge[15] | Jordan Goldnadel | 15 min |
2021 | Mauvais Genre[16] | Sarah Al Atassi[17] | 26 min |
2022 | Dans la nature | Marcel Barelli | 5 min |
2023 | Blind Date | Mona Khaouli | 12 min |
Autour du festival
[modifier | modifier le code]Invités
[modifier | modifier le code]Afin d'aborder et de mettre en débat les thématiques du festival, Désir... Désirs invite des acteurs et réalisateurs du cinéma d'art et d'essai, des intervenants spécialistes de ces questions et des artistes de toutes les disciplines.
En 2016[18] étaient notamment présents les réalisateurs Olivier Ducastel et Jacques Martineau.
En 2017 étaient notamment présents les écrivains et écrivaines Leïla Slimani[19], Abdellah Taïa, Rita El Khayat[20], le réalisateur Patric Chiha[21], l'artiste Soufiane Ababri[22].
En 2018 étaient notamment présents les réalisateurs Océan (alors identifié sous le nom d'Océanerosemarie)[23] et Dominique Choisy, l'homme politique Jean-Luc Roméro[24].
En 2019 étaient notamment présents l'actrice et réalisatrice Arielle Dombasle[25], l'auteur Pochep[26], l'acteur Jonas Ben Ahmed ou la réalisatrice Wanuri Kahiu.
En 2020 étaient notamment présents l'actrice Léa Drucker[15] et les humoristes Océan et Tahnee.
En 2022 étaient notamment présents l'actrice et réalisatrice Maria de Medeiros, l'historien Didier Roth-Bettoni ou le réalisateur Bertrand Mandico.
En 2023 étaient notamment présents les écrivains et écrivaines Philippe Besson, Arnaud Cathrine, Lexie, Didier Lestrade, l'artiste Tom de Pekin ou la sociologue Irène Théry.
Villes et structures participantes
[modifier | modifier le code]Depuis quelques années le festival s'exporte au-delà de la ville de Tours et propose une programmation artistique transdisciplinaire avec l'ensemble de ses partenaires : exposition[27], performance, danse, théâtre[28], lecture, concert, conférence.
Depuis 2015, le festival s'est installé au Cinéma Les Lobis de Blois, au Théâtre de Vaugarni à Pont de Ruan, dans la Médiathèque La Canopée d'Azay-le-Rideau, à Saint Pierre des Corps, au Théâtre du Rossignolet à Loches, à la Chapelle Sainte Anne à La Riche ou au Temps Machine à Joué-les-Tours,
Partenaires
[modifier | modifier le code]- Ville de Tours
- Centre dramatique national de Tours
- Université de Tours
- École supérieure des beaux-arts de Tours
- Le Temps Machine
- Bibliothèque municipale de Tours
- Eternal Gallery
- Chapelle Sainte Anne
- Centre chorégraphique national de Tours
- Pôle des arts urbains
- Plessis-Théâtre
- Ville de Notre Dame d'Oé
- Cinéma Le Générique
- CCCOD
- Conseil Départemental d'Indre-et-Loire
- Médiathèque Municipale - Saint Pierre des Corps
- Médiathèque La Canopée - Azay-le-Rideau
- Théâtre du Rossignolet – Loches
- Théâtre Vaugarni – Pont de Ruan
- Cinémas Les Lobis – Blois
Autres partenaires
[modifier | modifier le code]- Région Centre-Val de Loire
- Ciclic
- Centre LGBTI de Touraine
- Dilcrah
- Osez le féminisme !
- Planning familial
- Amnesty International
Fréquentation
[modifier | modifier le code]Le festival accueille un public large et varié des cinémas Studio et d'ailleurs. En 2017, le nombre total de festivaliers sur la programmation culturelle est de 4267[29] dont 1895 aux projections de cinéma.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Tours : le plus ancien festival de cinéma LGBT de France sort un livre pour ses 30 ans », sur France 3 Centre-Val de Loire (consulté le )
- « Le petit café du matin avec Mickaël Achard du festival Désir Désirs » (consulté le )
- « "Haram" sur l'interdit pour le festival Désir Désirs », 37degres, (lire en ligne, consulté le ).
- (en-US) « Interview Fr3 Tours, Festival Désir... Désirs édition 2009 - vidéo Dailymotion », sur Dailymotion, (consulté le ).
- « Désir... Désirs, un festival qui élève les débats », sur www.lanouvellerepublique.fr, (consulté le ).
- « Un mois de cinéma et de culture LGBT avec Désir… Désirs, à Tours », sur Yagg, (consulté le ).
- « Désir... Désirs : une édition alléchante », La nouvelle République, (lire en ligne, consulté le ).
- « En Touraine, le festival Désir... Désirs continue de "rendre visibles les invisibles" », sur France 3 Centre-Val de Loire (consulté le )
- « Tours : le festival de genre "Désir...Désirs" revient pour sa 29ème édition », sur France 3 Centre-Val de Loire (consulté le )
- RFL101 RFLactu Désir Désirs 2017 Eléonor Gilbert Au Cinémas Studio Prix Du Public 2016 Pour Espace (lire en ligne).
- Jacques Mandelbaum, « "Je sens le beat qui monte en moi" : marcher avec des jambes qui tricotent », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
- « Egalité filles/garçons : et si on effaçait les terrains de foot des cours de récré ? », L'Obs, (lire en ligne, consulté le ).
- Festival Désir... Désirs, « Festival Désir... Désirs // 24ème édition // Eleonor Gilbert, prix du public », (consulté le ).
- « Clermont 2016 : regardez “Au bruit des clochettes”, sur les “garçons de plaisir” afghans », Télérama, (lire en ligne, consulté le ).
- « Tours : le festival Désir...désirs fait le choix du cœur ! », sur lanouvellerepublique.fr, (consulté le )
- « Tours : annulé en janvier, le festival Désir...Désirs réapparaît en août, aux cinémas Studio », sur France 3 Centre-Val de Loire (consulté le )
- « Interview Sohan Pague et Sarah Al Atassi - France Bleu Touraine » (consulté le )
- 37° Mag, « Soirée d'ouverture du festival Désir Désirs 2016 à Tours », (consulté le ).
- « Leïla Slimani, visage des ambitions d'Azay-le-Rideau », La nouvelle République, (lire en ligne, consulté le ).
- « Quand Rita el Khayat parle Désir... Désirs », La nouvelle République, 05/02:2017 (lire en ligne, consulté le ).
- « "Brothers of the night" : vivre vite, en apesanteur », La nouvelle République, (lire en ligne, consulté le ).
- Festival Désir... Désirs, « Festival Désir... Désirs // 24ème édition // Expo Soufiane Ababri, Eternal Gallery », (consulté le ).
- « La beauté de deux femmes qui s’aiment sur grand écran - 37 degrés », 37 degrés, (lire en ligne, consulté le ).
- « “ Désir Désirs” festival hors normes », La nouvelle République, (lire en ligne, consulté le ).
- « VIDEO. Tours : Arielle Dombasle, une actrice nommée désir », sur lanouvellerepublique.fr, (consulté le )
- « Tours: la BD de l'intime et de l'auto-dérision au festival Désir... Désirs. », sur lanouvellerepublique.fr, (consulté le )
- « Désir... Désirs souffle aussi à La Chapelle Sainte-Anne - 10/05/2016 - La Nouvelle République Indre-et-Loire », sur www.lanouvellerepublique.fr (consulté le ).
- « « Je crois en un seul Dieu » : le choc des mots », Info Tours.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- « 4 267 festivaliers pour Désir... Désirs 2017 », Info Tours.fr, (lire en ligne, consulté le ).